PRESENTATION DU DEPARTEMENT
Le département du Cher de la région Centre-Val de Loire tient son nom de la rivière Cher.
Il formait autrefois avec le département de l'Indre la province du Berry. Il est limitrophe des départements de l'Indre, du Loir-et-Cher, du Loiret, de la Nièvre, de l'Allier et de la Creuse.
Adossé au Sud aux premiers contreforts du Massif central, à l'Est aux douces collines du Sancerrois (434 m) bordées par le cours de la Loire, le département s'ouvre à l'Ouest sur la Champagne berrichonne et au Nord-Ouest sur la plaine solognote.Son point culminant est Le Magnoux (504 m), situé à l'extrémité méridionale du territoire. L'endroit où le Cher sort du département en constitue l'altitude la plus faible : 89 m.
Les régions naturelles du département sont : la Champagne berrichonne (région de culture intensive et des vignobles du Quincy), la Sologne berrichonne (région de forêts), le Sancerrois, le Pays-Fort (régions de polyculture), le Boischaut-Sud (région de bocage), le Val de Germigny (ancienne région d'élevage et de polyculture), le Pays Loire Val d'Aubois.
Héraldique
D'azur semé de fleurs de lys d'or, à la bordure engrêlée cousue de gueules, à la fasce ondée d'argent brochant sur le tout.
Il s'agit des anciennes armoiries du Berry avec une fasce ondée symbolisant la rivière du Cher. Ces armoiries n'ont jamais été adoptées officiellement.
Hydrographie
De nombreuses rivières traversent son territoire : l’Airain, l’Allier, l’Arnon, l’Aubois, l’Auron, la Boute Vive, le Cher, le Colin, le Fouzon, la Grande Sauldre, l’Indre, la Joyeuse, la Judelle, le Langis, la Marmande, le Moulon, le Nère, la Notreure, l’Oizenotte, l’Ouatier, la Petite Sauldre, le Pozon, la Rère, la Salereine, la Sauldre, la Sinaise, la Sologne (rivière) le Théols, la Vauvise, la Voiselle, la Yèvre.
Langues
Le Berrichon, dialecte de langue d'oïl, était parlé dans presque tout le département jusqu'au milieu du XXème siècle. Il se composait d'un nombre important de parlers locaux plus ou moins influencés par les aires dialectales limitrophes (Vallée de la Loire, Orléanais, Sologne, Nivernais). Le Sud-Est du département faisait partie de l'ancienne province du Bourbonnais, mais faisait toutefois partie du secteur linguistique berrichon et non des dialectes bourbonnais.
Le Bourbonnais.
Le Français se parle traditionnellement dans tout le département.
Histoire
La présence humaine, au sein du territoire, est connue pour la fin de la Préhistoire. Des structures d'habitats du Néolithique moyen (voir lien Echelles des Temps) sont signalées au sein des couches stratigraphiques supérieures du hameau d'Arrondes. Ces vestiges, de forme circulaire, possèdent un fossé entouré de poteaux. Ils ont été exhumés au cœur d'une terrasse fluviatile du Cher qui surplombe la cité d'Orval.
En 1790, le département est créé à la Révolution française à partir d'une partie de la Province du Berry, du Bourbonnais, du Nivernais (Vallée de l'Aubois) et de l'Orléanais.
En 1930, des Espagnols fuyant la guerre civile de leur pays se réfugient dans le département. Après l’effondrement de la République Espagnole, les arrivées s’intensifient. Entre le 30 janvier et le 9 février 1939, 3002 réfugiés espagnols arrivent dans le Cher.
Après l’armistice du 22 juin 1940, Bourges, Vierzon, La Guerche sont en zone occupée, Saint-Just est coupée en deux par la ligne de démarcation.
Les juifs du département sont recensés à partir de l’été 1941. À l’automne, il semble qu’il y ait 519 juifs en zone non-occupée, dont 175 à Saint-Amand-Montrond, les autres se répartissant entre le Châtelet, Châteaumeillant, Graçay, Sancoins, Ids-Saint-Roch et Saulzais-le-Potier. Une grande rafle a lieu à l’été 1942 : les juifs arrêtés sont dirigés vers les camps de Douadic (Indre) et Nexon (Haute-Vienne) avant leur déportation.
La tragédie des puits de Guerry à Savigny-en-Septaine
En juin 1944, Saint-Amand-Montrond est pris par les FFI, mais la ville est rapidement encerclée par la Wehrmacht. Les maquisards fuient en Creuse, emmenant avec eux des otages : 13 miliciens et 6 femmes de miliciens. Les six femmes sont échangées contre 60 prisonniers saint-amandois, mais les maquisards fusillent les miliciens le 20 juillet. Les représailles ne tardent pas :
Dans la nuit du 21 au 22 juillet 1944, la Milice dirigée par Joseph Lécussan, et la Gestapo arrêtent et transportent à Bourges, dans la prison du Bordiot, 70 personnes représentant la quasi-totalité de la communauté juive de Saint-Amand. Il s'agit pour la plupart d'alsaciens-lorrains, réfugiés depuis l’automne 1939 à Saint-Amand-Montrond et dans ses environs, cette partie du département étant en zone non occupée, ils y ont vécu pendant cinq ans dans une relative sécurité. Sur trois jours, 36 de ces personnes, hommes et femmes de 16 à 85 ans, vont être tuées sur le site des puits de Guerry :
- Le 24 juillet 1944, 26 hommes sont entassés dans une camionnette qui les conduit à une ferme au lieu-dit Guerry, dans la commune de Savigny-en-Septaine. Les hommes sont appelés à sortir de la camionnette par groupes de 6. Ils sont jetés, vivants pour la plupart, dans l'un des puits très profond de la ferme. Un des prisonniers, Charles Krameisen, réussit à s'enfuir ; il court jusqu’à la ferme de la famille Guillaumin qui le cache jusqu’à la fin de la guerre.
- Le 26 juillet 1944, 3 hommes sont assassinés, de manière semblable, dans un second puits de la ferme.
- Le 8 août 1944, 8 femmes subissent le même sort, certaines portant des traces de violence sadique.
Dans les trois cas, les assassins jettent des sacs de ciment et des grosses pierres sur les corps pour les écraser et masquer leur présence.
Après la Libération, le témoignage du seul survivant, Charles Krameisen, permet de retrouver le lieu du drame et les corps des victimes, identifiés le 18 octobre 1944. Un des responsables du massacre, sous les ordres de Friedrich Merdsche (1906/1985), est Pierre Marie Paoli dit Le Tortionnaire (1921/1946), agent français de la Gestapo de Bourges. Arrêté par la police Britannique au Danemark en mai 1945, il est ramené à Bourges, condamné à mort et exécuté en 1946.
Ces meurtres constituent un des faits les plus sanglants de la période de la Libération dans le Cher.
Patrimoine/Tourisme
Les maisons à pans de bois à Bourges et à Aubigny-sur-Nère.
Les granges à auvent protègent les portes des intempéries, le matériel et les hommes lors des orages.
Les granges pyramidales, particulières au Nord du Cher, consistent en une charpente supportant une toiture descendant jusqu'au sol.
Les églises berrichonnes, principalement romane, et leurs caquetoires.
Les clochers tors des églises.
Les édifices religieux :
La collégiale Sainte-Austrégésile à Saint-Outrille et son clocher tors (photo ci-contre) recouvert de bardeaux de chataigner, est construite en style roman vers la fin du XIème siècle. Son transept date du XIIème siècle, la façade occidentale ainsi que la nef gothique remontent au XVème siècle. La sacristie est construite au XIXème siècle.
Elle fait l'objet d'un classement au titre des Monuments Historiques en 1886.
L'abbaye cistercienne de Noirlac à Bruère-Allichamps (photo ci-dessous), près de Saint-Amand-Montrond, est une des mieux préservées.
Elle est fondée en 1136. Son apogée au XIIIème siècle est suivie d'une période de lent déclin, dû à la Guerre de Cent Ans, et au relâchement de l'observation des règles. Elle passe, comme les autres abbayes, sous le Régime de la Commende au XVIème siècle, est sérieusement endommagée sous la Fronde, mais restaurée au XVIIIème siècle. Vendue comme Bien National à la Révolution Française, puis transformée en usine de porcelaine au XIXème siècle. Elle abrite pendant une courte période un orphelinat, puis sert un moment de camps de réfugiés espagnols, et enfin d'annexe de l'hospice de Saint-Amand. Ces différentes affectations ont permis sa relative bonne conservation.
Elle est acquise par le département en 1909, restaurée de 1950 à 1980, elle est actuellement un centre culturel de rencontres.
L'abbaye de Noirlac est membre de la Charte des Abbayes et Sites Cisterciens d'Europe.
La collégiale Saint-Martin de Léré (photo ci-dessous de la crypte romane) date du XIIème siècle et fait suite à un oratoire du XIème siècle avec une crypte, qui a servi d'abri pour les reliques de Saint Martin de Tours, lors des invasions des Normands.
L’église collégiale est formée d'une nef romane du XIIème siècle sans transepts, précédée d'une tour-porche du XIVème siècle, agrémenté plus tardivement d'une porte gothique. Sur la façade Ouest, persiste une porte romane, plus ancienne et contemporaine du cœur et du chevet. En 1569, l'église est incendiée par les protestants et reste deux siècles à ciel ouvert en raison du manque de moyens pour sa restauration.
La crypte et la porte Ouest sont classées aux Monuments Historiques en 1912 et le reste de l'église est inscrit en 1926.
Les châteaux :
Le château médiéval de Sagonne (photo ci-dessous) dans la Vallée de Germigny, à 45kms au Sud-Est de Bourges, ancien oppidum, construit le long de la voie romaine qui relie Lyon à Bourges en passant par Autun, est le fief du célèbre architecte Jules Hardouin-Mansart (1646/1708, portrait 1 de droite). Il comporte un imposant donjon et les restes d'une enceinte fortifiée sertie de tours, bordée par des douves alimentée par un rû, le Sagonin.
Le site est mentionné pour la première fois en 832 lorsque Wicfried (+838), comte de Bourges, offre ce domaine à sa fille Aïga en dot pour son mariage avec Robert des Nibelungides, comte palatin.
Le château actuel est élevé au cours du XIVème siècle pour contrôler la route de Bourges à Sancoins. Les fossés sont remplacés par des douves en eau.
Au XVème siècle, Sagonne est érigé en comté et la Maison d’Amboise s’installe au château de Sagonne. Pierre d'Amboise (1405/1473), chambellan des rois Charles VII et Louis XI, compagnon de Jeanne d'Arc, épouse, en 1428, Anne de Bueil (1405/ ?), dame d’Aubijoux. La dynastie des Amboise demeure à Sagonne jusqu'à Antoinette d'Amboise (1495/1552), baronne de La Rochefoucault-Barbezieux, qui vend son domaine en 1542 à Jean Babou de la Bourdaisière (1484/1557, portrait 1 de gauche).
Charles de L'Aubespine (1580/1653, portrait 2 de droite), marquis de Châteauneuf, le rachète en 1632. Son neveu, héritier dépensier, se fait saisir son bien afin de rembourser ses créanciers.
Claude Lebas de Montargis (1659/1741) époux de Catherine Henriette Hardouin-Mansart (fille de Jules) rachète le château par adjudication en 1694 et le revend un an plus tard à Nicolas Bernard Morel de Boistiroux, conseiller et aumônier du roi, abbé prieur de Buzet.
Jules Hardouin-Mansart fait tout son possible pour récupérer la terre vendue par son gendre et obtient que l'abbé soit soumis au droit de retrait féodal qui permet l'annulation d'une vente en enchérissant sur le prix initial. En 1699, il se porte ainsi acquéreur du fief de Sagonne. Cette acquisition consacre sa réussite sociale, anobli par le roi en 1682, l'architecte vient d’être désigné surintendant des Bâtiments, Arts et Manufactures du roi, c'est-à-dire son ministre des arts. Il effectue d'importants travaux de remise au goût du jour du château entre 1700 et 1703 : création d'une grande allée avec avant-cour, cour et aile neuve dite aile de Monsieur, remaniement de la distribution du château et création d’une chapelle vers l'aile de Madame symétrique à la précédente, avec décor en trompe-l'œil figurant des colonnes en marbre rose du Languedoc qui évoquent celles du Grand Trianon. Jules Hardouin-Mansart a connu le château dans son enfance, étant aussi le neveu de Charles de Laubespine.
A son décès, le château passe à son fils Jacques (1677/1762), comte de Sagonne. Impécunieux, il délaisse la jouissance de la terre en 1754 à son fils cadet Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne (1711/1778), architecte du roi et dernier des Mansart, qui restaure le château.
Les jardins à la française, aujourd’hui disparus, sont créés par André Lenôtre.
En 1765, la marquise Anne Claude Louise d'Arpajon dite Madame Etiquette (1729/1794, portrait 2 de gauche), comtesse de Noailles, descendante des Hardouin-Mansart et première dame d'honneur de la reine Marie Antoinette (1755/1793) en est propriétaire. Guillotinée à la Révolution Française, le château entre dans une longue période de déclin. Il est pillé, ses toits démontés pour récupérer le plomb et sert de carrière de pierre et de ferme.
En 1977, il est racheté par une famille descendante de Jean Babou de La Bourdaisière qui engage de longues et coûteuses restaurations.
Le château médiéval est en partie remonté, la partie classique du XVIIIème siècle a disparu.
Le château est classé aux Monuments Historiques en 1914.
Le Château d'Apremont (photo ci-dessous) situé à Apremont-sur-Allier, occupe une position dominante sur les rives de l'Allier.
Au milieu du Moyen-Âge, en lieu et place de l'actuel château, s'élève une place-forte qui contrôle la route proche de l'axe fluvial formé par la rivière.
Au cours de la guerre civile qui oppose les Armagnacs et les Bourguignons à la fin du XIVème, la superbe forteresse que nous décrit une charte de 1467 en ces termes : Chastel garny de douze ou quatorze tours belles et somptueuses, est complètement détruite.
Entre 1450 et 1500, Philibert Boutillat, trésorier général de France en 1473, conseiller et chambellan du roi Louis XI, entreprend une reconstruction partielle du château dont il reste aujourd’hui 5 tours avec remparts, courtines et mâchicoulis.
Au début du XVIIème siècle, la demeure fait l'objet d'une surélévation et le corps de logis est pourvu de nouvelles baies.
En 1722, Louis de Béthune (1663/1734) achète le domaine.
En 1752, l'une des ailes est réaménagée pour faire place à un atelier de verrerie.
Pendant la première moitié du XIXème siècle, la demeure bénéficie d'une importante restauration : aménagement des écuries en lieu et place de la verrerie royale. L'élément d'enceinte qui raccorde la tour du Bourg et la tour de la chapelle est détruit.
En 1894, Charles Prosper Eugène Schneider (1868/1942, photo ci-contre), industriel maitre des forges du Creusot, tombe amoureux du site d’Apremont, propriété de sa belle-famille, les Rafélis de Saint Sauveur, à qui il rachète les parts et devient alors le seul propriétaire du château qu’il ne cesse de transformer et d’améliorer durant 50 ans.
En 1969, sa fille, Marie Zélie Antoinette Eugénie dite May (1902/1999), épouse de Pierre de Cossé, duc de Brissac (1900/1997), devient propriétaire des lieux. Aujourd’hui, le château est toujours habité par leurs descendants.
Le Château d'Apremont, ainsi que les écuries attenantes, bénéficient d'une inscription aux Monuments Historiques en 1986.
Le château de Meillant (photo ci-dessous). Un premier château existe au XIème siècle. Il appartient à l'origine à la Famille de Charenton qui possède aussi la terre de Charenton-du-Cher. Les deux seigneuries restent liées jusqu'à la Révolution. Plusieurs familles s'y succèdent :
Agnès de Charenton l'apporte en dot à son mariage avec Raoul VII (1150/1176), prince de Déols. La terre revient à sa fille unique, Denise de Déols (1173/1207) qui épouse en 1189 André Ier de Chauvigny dit Le Preux des Preux (1155/1202) qui s'est illustré à la 3ème croisade. Puis, en 1204, elle se remarie avec Guillaume Ier, comte de Sancerre (1173/1217).
Les terres passent ensuite à Guillaume Ier de Chauvigny (1188/1233), fils d’André Ier et de Denise de Déols, qui fonde à proximité du château une ville franche. En 1233, il cède la terre à son demi-frère, Louis Ier de Sancerre (+1268). Son fils, Jean Ier de Sancerre (1235/1280) en hérite. Puis, le fils aîné de ce dernier, Étienne II de Charenton, comte de Sancerre (+1308), qui fait construite la partie du château actuel. Mort sans postérité, son frère Jean II de Sancerre (+1327) devient propriétaire de la seigneurie. Les héritiers successifs sont : Louis II de Sancerre, puis Jean III de Sancerre (1334/1403), enfin sa fille unique, Marguerite de Sancerre (+1419).
Marguerite, dauphine d’Auvergne et comtesse de Sancerre, épouse en 1404 Jean IV de Bueil (1365/1415), maître des arbalétriers de France, elle meurt en 1418, laissant l'usufruit de Meillant et de Charenton à sa sœur Jacquette Dauphine, abbesse de Saint-Menoux. Son autre fille, Anne de Bueil, épouse en 1438 Pierre d'Amboise (1405/1473), chambellan des rois Charles VII et Louis XI.
Les seigneuries de Meillant et de Charenton appartiennent à la Famille d’Amboise, par échange en 1453.
En 1464, il transmet la nue-propriété de Meillant à son fils Charles Ier d’Amboise (1430/1481) à l’occasion de son mariage avec Catherine de Chauvigny. Il fait commencer les travaux de construction de la partie de bâtiment comprise entre les deux corps de logis d'Étienne II de Sancerre, vers 1473. Après sa mort, son fils, Charles II d'Amboise (1473/1511, portrait 1 de gauche) fait continuer les travaux.
En 1505, le roi Louis XII (1462/1515) s’arrête à Meillant.
Après sa mort, son fils unique Georges d'Amboise (1502/1525) hérite du château, mais il meurt à la bataille de Pavie. Dans un testament de 1522, il laisse ses biens à sa tante Catherine d'Amboise (1481/1550), épouse de Philibert de Beaujeu, et à sa cousine Antoinette d'Amboise (1495/1552), épouse d'Antoine de La Rochefoucauld, seigneur de Barbezieux (1471/1537).
Par une transaction de 1525, les terres de Meillant et de Charenton reviennent à Catherine d'Amboise. A sa mort, elles sont retransmises à sa nièce Antoinette d’Amboise.
Cette dernière, ruinée par son 3ème époux, doit vendre en 1543 la nue-propriété à son fils Gilbert de La Rochefoucauld et d'autres terres à son autre fils Charles de La Rochefoucauld (1520/1583), seigneur de Barbezieux. A la mort d’Antoinette d’Amboise, Charles de La Rochefoucauld, reste le seul propriétaire des terres de sa mère. Sa veuve, Françoise de Chabot, fille de l'amiral Philippe Chabot, est dame de Meillant jusqu'en 1600.
La seigneurie revient à leur seconde fille Antoinette de La Rochefoucauld (+1627), mariée à Antoine de Brichanteau (1552/1617, portrait 1 de droite), marquis de Nangis et amiral de France en 1589. En 1609, il fait hommage de ses terres à son suzerain, Maximilien de Béthune, duc de Sully (1559/1641). Les terres sont ensuite conservées indivises entre Nicolas de Brichanteau (1582/1653, portrait 2 de gauche), chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit, et son frère Philibert de Brichanteau (1588/1652), évêque de Laon. Nicolas de Brichanteau meurt et son second fils, Claude Alphonse de Brichanteau (1632/1658) lui succéde, mais meurt peu après. Sa veuve, Angélique d'Aloigny, est dame de Meillant jusqu'en 1676. Puis son fils, Louis Fauste de Brichanteau épouse sa cousine germaine, Marie Henriette d'Aloigny de Rochefort, après avoir obtenu une dispense. Il est tué en 1690. De ce mariage sont nés deux fils, dont Louis Armand de Brichanteau de Nangis (1682/1741), maréchal de France, et une fille, Louise Madeleine Thérèse de Brichanteau (1685/1713).
En 1710, cette dernière épouse Pierre François Gorge d'Antraigues, comte de Clain (1685/1740). Le même jour, le père du marié, Pierre Gorge d'Antraigues, seigneur de la Chapelle-sur-Crécy, achète aux enfants Brichanteau les terres de Meillant, Chandeuil et Pondy et en donne à son fils l'usufruit, la nue-propriété devant revenir aux enfants à naître.
En 1732, Chrétien Francois Gorge d'Antraigues (+1737), fils de Pierre François, vend à sa sœur, Julie Christine Régine (+1737), la totalité de l'usufruit et la moitié de la nue-propriété de la seigneurie de Meillant et meurt sans enfant, faisant de sa sœur sa légataire universelle. Mais celle-ci décède le mois suivant, après avoir fait de son 3ème fils, François Joseph de Béthune, duc de Charost et d'Ancenis (1719/1739), son héritier. A sa mort, son épouse, Marthe Élisabeth de La Rochefoucauld assure la garde des terres de Berry, pour son fils Armand II Joseph de Béthune, duc de Charost (1738/1800, portrait 2 de droite) qui prend possession de Meillant en 1755. Son action philanthropique le fait aimer en Berry. Les pétitions des habitants du pays lui permettent d'échapper à la guillotine pendant la Terreur, alors que son seul fils survivant, Armand Louis François de Béthune (1770/1794) est guillotiné. Par testament en 1798, il fait de sa seconde femme, Henriette Adélaïde du Bouchet de Sourches (1765/1837), son héritière. Elle s'occupe peu du château.
En 1857, le château est à sa nièce Virginie Antoinette Pauline de Sainte-Aldegonde, mariée en 1812 à Casimir Louis Victurnien de Rochechouart, duc de Mortemart (1787/1875, portrait 3 de gauche). C'est ce dernier qui entreprend, dès 1842, la restauration du château. L'architecte Louis Lenormand refait la décoration sculptée extérieure, les toitures, les chemins de ronde et reconstruit les étages supérieurs des corps de logis situés à l'extrémité Est du château. L’intérieur est lui aussi complètement remanié.
En 1926, le château fait l'objet d'une inscription au titre des Monuments historiques, l'ensemble des façades et toitures est classé en 1963. Le château avait été classé provisoirement en 1862 puis en 1875 et déclassé en 1887 à la demande du propriétaire.
Et encore … Le château de Chateauneuf-sur-Cher du XIème siècle est inscrit aux Monuments Historiques en 1926 ; le château du Creuzet à Coust du XIVème siècle est inscrit en 2014 ; le château la Grand'Cour à Mornay-Berry, maison-forte du milieu du XIIème siècle, est inscrite en 2009 ; le donjon médiéval de l'ancienne ville de Jouy à Sancoins, probablement édifié sur l’emplacement d’un camp romain, est inscrit en 1926 ; le château de Maubranche à Moulins-sur-Yèvre, construit dans la seconde moitié du XVème siècle, de style classique, sur l'ancienne motte d'une seigneurie attestée au XIIème siècle et vendue en 1451 à Jacques Cœur, est inscrit en 2013 …
Dans ce département, 4 villes ou villages
ont été témoin de la vie (naissances/baptêmes/unions/décès/inhumations…)
de 14 ancêtres du XIème et XVIème siècle
Le département et ses cantons (2016)
Sources
Sites et photo : Wikipedia.
Vidéo : YouTube, Jean-Marc Coquelle.
Date de dernière mise à jour : 17/11/2017