Tours
Au sein de la vallée de la Loire, Tours fait partie du Sud-Ouest du Bassin Parisien, bassin sédimentaire bâti de couches empilées de provenances marine ou continentale, reposant sur des terrains datant du Précambrien et de l’Ere Primaire (voir pages "Echelle des Temps").
Tours est restée cantonnée entre coteaux au cœur de la plaine alluviale jusque dans les années 1960 qui ont vu l’annexion, au Nord de la Loire, des communes de Saint-Symphorien et de Sainte-Radegonde, et au Sud du Cher, du parc de Grandmont qui appartenait à la commune de Joué-lès-Tours, la ville s'étale également au-delà des coteaux, sur les plateaux.
Héraldique
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : De sable, à trois tours couvertes d'argent ; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or.
On en connaît une version alternative : De sable à trois tours d'argent, 2 et 1, ouvertes et maçonnées de sable, pavillonnées et girouettées de gueules ; au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or. (image de gauche)
Pendant le Premier Empire, Tours est une des bonnes villes à demander des armoiries au nouveau pouvoir : D'or à trois tours crénelées de sable, au chef de gueules chargé de trois abeilles d'or qui est le signe des bonnes villes de l'Empire.(image de droite)
Toponymie
Tours dérive de Turones, peuple gaulois qui occupait le site il y a plus de 2000 ans.
Dans l'antiquité, le nom gallo-romain de Tours est Caesarodunum.
Hydrographie
La Loire : souvent surnommée dernier fleuve sauvage de France ou le fleuve royal.
Le Cher : affluent de la Loire, était navigable entre la confluence et le canal du Berry jusqu'à ce que son cours soit modifié dans les années 1960 pour la construction des quartiers des rives du Cher et des Fontaines.
Le ruau Saint-Anne : ancêtre occidental du canal des ducs de Berry, il relie le Cher à la Loire. Un unique pont, permettant la jonction entre Tours et la presqu'île de Berthenay, est remblayé en 1837. En 1843, un jardin des plantes, prélude au jardin Botanique, est construit à son emplacement.
Le canal du duc de Berry : portion inaugurée en 1828, pour remplacer le ruau Saint-Anne. Le Pont du Milieu permet le passage entre Tours et Saint-Pierre-des-Corps, doublé au milieu du siècle d'un pont ferroviaire. Le chemin de fer, à partir du milieu du XIXème siècle, supplantant rapidement la batellerie, le canal est fermé et asséché, puis disparaît en 1971.
La ville est exposée au risque d'inondation en cas de crue extrême des deux fleuves.
Au cœur de l'environnement urbain, la Loire et son lit mineur offrent de vastes espaces naturels.
Des fouilles révèlent l'existence d'habitats préromains dispersés, abandonnés pendant le Ier siècle avant J.-C. Une cité est fondée au début de notre ère, d'une superficie estimée d'au moins 80 ha, dédiée par ses habitants à César, et nommée Caesarodunum. Elle est pourvue d'un vaste amphithéâtre, d'un temple, de deux établissements thermaux et d’un pont permettant de franchir la Loire. Elle est élevée au rang de capitale de la 3ème Lyonnaise au début du IVème siècle. A cette époque, la ville s'entoure d'une muraille défensive, castrum, appuyée sur l'amphithéâtre.
Le dernier quart du IVème siècle est marqué par l'émergence du christianisme, solidement implanté localement grâce à saint Martin (316/397), 3ème évêque de la ville. Son importance post-mortem font de Tours une ville de pèlerinage majeure au Haut Moyen Âge, en 813 le Concile de Chalon donne à ce pèlerinage la même importance qu'à celui de Rome.
Le monastère Saint-Martin bénéficie, dès le début du VIème siècle, de libéralités et de soutien des rois francs. Mon ancêtre, le roi des Francs Saliens, Clovis Ier (466/511 portrait de droite) accroit l'influence du monastère et de la ville en Gaule, en lui donnant notamment le droit de battre monnaie, qui devient plus tard la livre tournois. Au VIème siècle, Georges Florent Grégoire dit Grégoire de Tours (538/594), vient s'y faire soigner d'un mal présumé incurable. Guéri, il y reste et s'y fait nommer évêque. Cet écrivain mérovingien marque la ville de son empreinte notamment en restaurant la cathédrale détruite par un incendie en 561.
En 567, le Concile de Tours instaure la dîme au profit de l'Église.
Pendant l'hiver 575-576, une forte crue de la Loire empêche l'entrée des Wisigoths dans la ville.
En 732, la bataille de Tours est remportée par une armée franque conduite par mon ancêtre Charles de Herstal dit Martel (688/741), sur des combattants sarrasins conduits par l'émir de Cordoue Abd al-Rahman.
Au IXème siècle, Tours est l'un des foyers privilégié de la Renaissance carolingienne.
En 845, une première attaque du chef viking, Hasting (810/893), est repoussée, mais en 850, les Vikings s’installent aux embouchures de la Seine et de la Loire qu'ils empruntent et contrôlent. Toujours menés par Hasting, ils remontent à nouveau la Loire en 852 et mettent à sac Angers et le Maine mais de nouveau la crue de la Loire sauve la ville.
Tours et l’Abbaye de Marmoutier tombent dans les mains des pillards en 853.
Un diplôme de mon ancêtre, le roi Charles II dit le Chauve (823/877 portrait de gauche) nous apprend que l'église de Saint-Symphorien ainsi que les deux ports, établis en face l'un de l'autre, sont donnés au couvent de Marmoutier.
Au Xème siècle, à l’Est, la cité héritière du premier castrum, est composée de l'ensemble archiépiscopal (cathédrale et résidence des archevêques) et du château de Tours, siège de l'autorité comtale et royale. À l'Ouest, la ville nouvelle structurée autour de l'abbaye Saint-Martin s'émancipe de la cité en érigeant une première enceinte vers 918 qui devient le castrum novum, centre économique de Tours. Les deux noyaux sont unis par une enceinte de réunion au cours du XIVème siècle. Tours est un modèle de la ville double médiévale.
Tours est la capitale de la Touraine, ce territoire sous le nom de comté de Tours est âprement disputé entre la maison féodale blèsoise et la maison d'Anjou qui l’emporte en 1044.
En 1050, Bruno d'Eguisheim-Dagsburg, pape Léon IX (1002/1054) condamne et dénonce comme hérétique le théologien Bérenger de Tours (998/1088) au Concile de Tours.
En 1162, Rolando Bandinelli, pape Alexandre III (1105/1181), réfugié à Tours, consacre la nouvelle chapelle de Marmoutier-lès-Tours, sous l'invocation des saints Benoit et Vincent.
Après 1204, le roi Philippe II dit Philippe Auguste (1165/1223 portrait de droite), récupère par la force la Touraine.
En 1308, le roi Philippe IV dit le Bel (1268/1314) convoque à Tours les Etats Généraux du royaume. Cette assemblée est chargée de chasser les hérétiques et plus particulièrement les Templiers.
En 1356, le roi Jean II dit le Bon (1319/1364 portrait de gauche), ordonne de fortifier murs et maisons, et organiser le guet pour la défense de la ville. Par cette nouvelle enceinte, la ville unie de Tours nait.
En 1405, 1421, 1424, 1426, le climat se dégrade et provoque de fortes crues de la Loire et du Cher. En 1593, la construction d’une digue pour protéger la ville est envisagée.
De novembre 1408 à juin 1409, le roi Charles VI dit Le Fol (1368/1422) et le dauphin Charles viennent se réfugier à Tours.
En 1429, une jeune Lorraine, Jeanne d'Arc (1412/1431), est hébergée chez Jean Dupuy (1); elle se rend souvent au couvent des Augustins, pour voir son confesseur, Jean Pasquerel.
Entre 1430 et 1530, Tours devient une véritable capitale avec le séjour continuel des rois et les fastes de la Cour.
En 1435, le Traité de Paix d’Arras est approuvé et ratifié par les Etats Généraux réunis à Tours.
Dès 1439, la reine Marie d'Anjou (1404/1463) restaure et aménage la résidence royale du château, mais son royal époux, Charles VII (1403/1461 portrait de droite), préfère s'installer au château de Montils-lès-Tours pour y signer en 1444 le Traité de Tours avec les Anglais.
En 1464, le roi Louis XI (1423/1483) s'installe au château de Montils-lès-Tours nommé encore Plessis-du-Parc-lès-Tours.
L'universelle aragne, fondateur de la poste en France, dote les routes de relais de poste à chevaux. Les premier itinéraires de la poste royale partent de Tours et rejoignent Paris via Orléans ou encore Bordeaux.
La Renaissance offre à Tours et à la Touraine maints hôtels particuliers et châteaux, réunis pour partie sous l'appellation générique de châteaux de la Loire.
En 1528, le roi François Ier (1494/1547 portrait de gauche) décide de revenir de façon définitive à Paris. Tours et la Touraine seront des résidences secondaires royales.
Le roi Charles IX (1550/1574) passe dans la ville lors de son tour de France royal de 1564 à 1566, accompagné de la Cour et des Grands du royaume.
En 1562, les protestants s'emparent de la ville et détruisent tous les symboles de dérives superstitieuses (l'art sous toutes ses formes en sera la victime), mais les catholiques reprennent la ville le peuple égorge en si grand nombre que la Loire est colorée de leur sang.
- En 1589, le roi Henri III (1551/1589 portrait de droite) vient se réfugier à Tours. La réconciliation entre Henri III et Henri de Bourbon, roi de Navarre, a lieu dans la ville par la signature d’un Traité d'alliance au château de Plessis-lès-Tours.
Henri III est assassiné, Henri IV (1553/1610 portrait de gauche) fait son entrée solennelle à Tours sa capitale de loyauté.
Le parlement de Tours, les instances royales, le gouvernement de l'état quittent la ville en 1594 pour Paris et ne plus jamais revenir à Tours.
En 1796, Armand Mame, exploite une imprimerie familiale, créée par son père 30 ans plus tôt. Une ville usine de l'imprimerie se met en place, on y compte en 1866, 1 500 employées et 30 machines à vapeur.
La vallée de la Loire subit de nouvelles inondations en 1836, 1846 et 1856.
En 1845, l’arrivée du chemin de fer assure définitivement l'hégémonie de la ville chef-lieu sur son département.
Les trois dernières guerres à Tours : 1870, 1914, 1940
Au cours de la guerre Franco-Prussienne en 1870, la IIIème République est proclamée, une délégation est envoyée à Tours pour coordonner l'action en province. Léon Gambetta, qui a quitté Paris en ballon monté, commande les armées et est partisan d'une guerre à outrance.
Entre 1896 et 1904, la gare et l'hôtel de ville actuels sont construits. À cette époque, Tours s'agrandit démesurément vers le Sud et devient durant tout le XXème siècle une agglomération démographiquement dynamique et économiquement tournée vers le tertiaire.
La Première Guerre Mondiale, voit à Tours une activité très importante, étant à la fois un nœud ferroviaire primordial et le centre de la 9ème région militaire, centre de tous les approvisionnements en uniformes de l'armée française d'Afrique. Fin 1917, 25 000 hommes des troupes américaines débarquent dans la ville, créent l'hôpital militaire américain des Augustins. En 1918, le pont de pierre sur la Loire prend le nom de Thomas Woodrow Wilson (1856/1924 portrait de droite), président des États-Unis de 1912 à 1920.
Tours est en partie détruite en 1940 et une partie de la population connaît durant 4 ans la vie en baraquements ou en casemates. Pendant la débâcle, elle accueille le gouvernement français, l'Assemblée Nationale s'installe au grand théâtre, le Sénat à l'hôtel de ville, le Ministère de l'Intérieur dans la préfecture.
Une partie du centre-ville est totalement détruite lors du grand incendie du 20 au 22 juin, causé par des obus incendiaires allemands. Les chefs-d'œuvre architecturaux sont en partie perdus, et près de 200 monuments historiques sont détruits par le feu, dont le couvent des Jacobins, les couvents des Augustins, des Carmélites, l'église des Jésuites et de très nombreux hôtels, de même que la partie Nord de la rue Nationale, et l'entrée monumentale de la ville, la place des arts, constituée du palais royal neuf, du muséum d'histoire naturelle, dont toutes les collections disparaissent, et de la bibliothèque, ancien hôtel de Ville, qui perd aussi une grande partie de ses collections. Le pont Wilson qui approvisionne la ville en eau, est dynamité pour freiner l'avancée de la Wehrmacht.
En mai 1944, des bombardements alliés frappent durement le complexe ferroviaire et les quartiers de Velpeau et Beaujardin, et font 137 morts.
Tours est libérée le Ier septembre 1944. En 1948, la commune est décorée de la croix de guerre 1939-1945.
Seigneurs et gens de la noblesse
Les comtes et ducs de Touraine
Au VIème siècle : Leudaste (540/583) ; Hugues III de Tours dit le Peureux (765/837) mon ancêtre, descendant de la Famille des Etichonides, est destitué ; En 844, Vivien de Tours (+851) est nommé par mon ancêtre le roi Charles II dit le Chauve (823/877) ; de 860 à 866, mon ancêtre, Robert IV d’Anjou dit le Fort (815/866) ; de 866 à 886, Hugues l'Abbé (+886), beau-frère du précédent et petit-fils d'Hugues le Peureux ; de 886 à 888, Eudes Ier (852/898), roi des Francs, 1er roi de la dynastie des Robertiens et fils aîné de Robert IV dit le Fort ; En 902, Robert Ier (860/923), frère du précédent.
Les comtes Robertiens délèguent l'administration de Tours à des vicomtes qui, profitant des luttes entre les Grands du royaume s'intitulent comtes de Tours : Hardrad (+898/) ; Ingelger d'Anjou, installé comme représentant royal à Tours par mon ancêtre le roi Louis II dit le Bègue (846/879) ; mon ancêtre Foulque Ier dit le Roux (878/942) fils du précédent ; mon ancêtre Thibaud dit l'Ancien (890/943) ; Thibaut Ier dit le Tricheur (913/977), fils du précédent, marié à Liutgarde de Vermandois.
La dynastie des Thilbaldiens s’installe : de 975 à 995, Eudes Ier de Blois (950/996) fils du précédent, marié à Berthe de Bourgogne ; de 995 à 1004, Thibaut II de Blois (985/1004) fils du précédent ; de 1004 à 1037, Eudes II de Blois (983/1037) frère du précédent, marié en 1103 à Mathilde de Normandie puis à Ermengarde d'Auvergne : de 1037 à 1041, Thibaut III de Blois (1019/1089) fils du précédent et de sa seconde épouse, marié à Gersende du Maine puis à Adélaïde de Valois.
Durant les Xème et XIème siècles, le comté de Tours est disputé entre les Thibaldiens et les Ingelgeriens, descendants de Foulque Ier dit le Roux.
En 1041, Geoffroy II d’Anjou dit Martel (1006/1060) l'emporte à la bataille de Nouy et s'empare du comté de Tours.
Les comtes d'Anjou possèdent ensuite le comté de Tours sans en porter le titre : Geoffroy III dit le Barbu (+ après 1096) ; Foulque IV dit le Réchin (1043/1109) ; Foulque V dit le Jeune (1095/1143) roi de Jérusalem ; Geoffroy V dit le Bel (1113/1151) ; Henri II, roi d'Angleterre (1133/1189) ; Richard Ier Cœur de Lion (1157/1199) ; Arthur Ier (1187/1203) et Jean Sans Terre (1167/1219 portrait de gauche).
Le comté de Tours est conquis par le roi de France, Philippe II dit Auguste (1165/1223) et réuni au domaine royal en tant que province de France. Le titre de comte n'est toujours pas porté mais la province est confiée à un sénéchal dont le titre devient héréditaire : de 1204 à 1222, Guillaume des Roches puis la Famille de Craon jusqu’en 1323 où Amaury III de Craon (1280/1333) cède la sénéchaussée au roi de France Charles IV dit le Bel (1294/1328).
Puis, la Touraine est donnée en apanage à des cadets de la famille royale : de 1346 à 1375, Philippe d’Orléans (1336/1375), fils du roi Philippe VI de Valois (1293/1350) et de Jeanne de Bourgogne ; de 1360 à 1363, Philippe II de Bourgogne dit le Hardi (1342/1404 portrait de droite), fils du roi Jean II dit Le Bon (1319/1364), et de Bonne de Luxembourg, qui renonce à la Touraine en 1363 en échange du duché de Bourgogne ; de 1363 à 1364, Charles V dit le Sage (1337/1380), dauphin puis roi de France, frère ainé du précédent ; de 1370 à 1384, Louis Ier d'Anjou (1339/1384), roi de Naples, duc de Touraine, frère des deux précédents ; de 1387 à 1407, Louis Ier d'Orléans (1372/1407), duc de Touraine, fils du roi Charles V dit le Sage et de Jeanne de Bourbon ; de 1407 à 1417, Jean de France (1398/1417), duc de Touraine, dauphin, fils du roi Charles VI dit le Fol (1368/1422) et d'Isabeau de Bavière ; de 1417 à 1422, Charles VII dit le Victorieux (1403/1461), frère du précédent, duc de Touraine, dauphin puis roi de France ; en 1424, Archibald Douglas (1369/1424), 4ème comte de Douglas, duc de Touraine, premier non royal et premier étranger à être fait duc de l'histoire française ; de 1424 à 1439, Archibald Douglas (1391/1439), 5ème comte de Douglas, duc de Touraine, fils du précédent ; de 1439 à 1440, William Douglas (1422/1440), 6ème comte de Douglas, duc de Touraine, mort sans descendance ; de 1525 à 1531, Louise de Savoie (1476/1531), duchesse de Touraine, mère du roi François Ier (1494/1547) ; de 1547 à 1558, Éléonore de Habsbourg (1498/1558), duchesse de Touraine, veuve du roi François Ier ; de 1558 à 1560, Marie Stuart (1542/1587), duchesse de Touraine, reine d'Écosse et de France, épouse en 1558 de François II (1544/1560) ; de 1576 à 1584, François de France (1555/1584), duc de Touraine, dernier fils d’Henri II (1519/1559) et de Catherine de Médicis.
Patrimoine
La ville de Tours est classée ville d'Art et d’Histoire. La ville historique est inscrite au Patrimoine Mondial de l'UNESCO.
Malgré les bombardements, et l'incendie du centre-ville en juin 1940, la ville conserve un patrimoine historique de premier plan. Plus de 160 monuments inscrits ou classées, 10 sites classées ou inscrits et un secteur sauvegardé de 150 hectares donc plusieurs ensembles architecturaux comprenant près de 2000 maisons médiévales, principalement à pan de bois. Le système de distribution par galeries ouvertes et escaliers ouverts dans les cours, totalement en bois, forme un style standardisé et unique en France.
L'enceinte gallo-romaine, muraille entourant le quartier de la cathédrale de l'actuelle ville ( la Civitas Turonorum) construite à l'époque du Bas-Empire romain, dénommée enceinte du castrum.
Elle est construite dans la première moitié du IVème siècle en réponse à l'insécurité qui régne en Gaule à cette période. Elle prend appui sur l’amphithéâtre aménagé en porte monumentale au Sud de la ville, une quinzaine de tours la renforcent et elle est percée de plusieurs portes et poternes. la Loire baigne sa muraille Nord. Quand Tours s'agrandit et se dote de nouvelles enceintes, la muraille sert de base à la partie Est des nouvelles réalisations.
L'enceinte est partiellement inscrite au titre des Monuments Historiques en 1927.
L'enceinte de Châteauneuf, muraille entourant une partie de l'actuelle ville de Tours, construite à la fin du Xème siècle, aussi dénommée enceinte de la Martinopole.
Elle est construite pour assurer la protection de la basilique Saint-Martin et devient inutile lorsque la construction d'une nouvelle enceinte englobe le périmètre. Elle est progressivement détruite ou démontée. Deux tours, remaniées, sont encore visibles en élévation et d'autres vestiges subsistent en sous-sol.
Elle est inscrite à l'inventaire des Monuments Historiques depuis 1940, 1941 ou 1950 selon les portions considérées.
La maison de la Tabagie, anciennement Tour Foubert, élevée au XIIème siècle, elle constitue, avec la tour des Pucelles, située plus au Nord, un ouvrage de défense avancé de l'enceinte de Châteauneuf, protégeant la porte dite de l'Ecrignole.
Au XVIIème siècle, elle est convertie en maison d'habitation et une construction s’appuie à sa façade orientale, logeant l'escalier. La tour prend alors le nom de Maison de la Tabagie. Elle est bâtie sur un plan carré et comprenant trois étages sur rez-de-chaussée, la tour primitive est plus élevée. Le 3ème étage de chaque façade est décoré d'une arcature aveugle de quatre formes en arc brisé, dont les arcs retombent sur des colonnettes à chapiteaux garnis de feuillages. L'escalier est à rampes droites, en bois. Le départ est formé d'une grande volute décorée de rinceaux, de palmes et d'un médaillon surmonté d'une croix, meublé probablement jadis par des armoiries de la collégiale Saint-Martin. En 1958, la tour s’effondre partiellement, en cause les travaux menés à ses abords.
Elle est inscrite aux Monuments Historiques en 1948.
Le château comtal du XIème siècle succède sur le site à une série de constructions en bois qui sont, dès le Vème siècle, la résidence d'une haute aristocratie.
La tradition veut que les comtes de Blois, devenus vicomtes puis comtes de Tours, possèdent une résidence, au IXème siècle, située plus à l'Est du château, la Tour Hugon.
La nouvelle construction en pierre du XIème siècle est érigée sur l'emplacement de thermes primitifs de la ville gallo-romaine de Caesarodunum, par le comte d’Anjou, Geoffroy Martel, qui s'approprie la Touraine en 1044 après la bataille de Nouy. Elle réutilise le mur en pierres et briques de la fortification d’origine du IVème siècle. Elle est dotée de tours et de poternes.
Ce château médiéval est modifié et agrandi aux XIIIème et XVème siècles où il devient demeure royale.
Il est situé en bordure de la Loire dans le quartier le plus ancien, proche de la cathédrale Saint Gatien.
Presque entièrement détruit au XVIIIème siècle, ses deux tours restantes sont accommodées avec un nouveau bâtiment utilisé par l'Armée à partir de la Révolution Française.
Après avoir servi de caserne, il est restauré dans la seconde moitié du XXème siècle.
Il abrite aujourd'hui des activités culturelles et patrimoniales.
Il fait l’objet d’un classement partiel au titre des Monuments Historiques en 1913.
L'hôtel de ville monumental est construit entre 1896 et 1904.
Au XXème siècle, une extension est construite derrière la façade de l'Hôtel. Elle est reliée au bâtiment historique par une passerelle.
La toiture sert de modèle pour la restauration de l'Hôtel de Ville de Montréal à la suite de son incendie en 1922.
Il est inscrit aux Monuments Historiques en 1975.
L'hôtel Viot a appartenu à la Famille Viot, fabricants de soieries à Tours et descendant des Viotti venus d'Italie à la demande du roi Louis XI.
La porte cochère en plein cintre, sur la façade principale, est accostée de pilastres et d'un imposte en fer forgé timbré du monogramme des Viot.
Les bâtiments accueillent aujourd'hui la maison des Compagnons du Devoir de Tours.
Il est inscrit aux Monuments Historiques en 1946.
L’hôtel Bacot de Romand est construit au XVIIème siècle, les deux ailes et les communs au XVIIIème siècle. L'hôtel a été la propriété de la Famille Bacot, famille protestante de soyeux originaire de Touraine. Par héritage, il passe à la Famille Guyon de Montlivault.
Il fait l’objet d’une inscription au titre des Monuments Historiques en 1946.
L'hôtel de Beaune-Semblançay construit aux XVème et XVIème siècles, un des rares vestiges de l’architecture Renaissance de la ville.
Il est construit pour Jacques de Beaune (1465/1527 portrait de droite), baron de Semblançay, surintendant des finances du roi François Ier (1515/1547).
Aujourd’hui, l'aile Ouest a entièrement disparu, fortement endommagée pendant la seconde Guerre mondiale, elle est abattue totalement ainsi que l'escalier Renaissance qui relie les ailes Ouest et Nord. L'aile Sud subsiste sous forme d'une galerie à colonnes ioniques qui supporte à l'étage supérieur la chapelle de l'hôtel. De l'aile Nord ne subsiste que la façade Sud de la galerie à un étage et à cinq travées qui relie le logis de Jean de Beaune père à celui de Jacques de Beaune, ornée de pilastres décorées de losanges incrustés d'ardoise et dont l'un porte la date de 1518 attestant de sa date de construction.
Il fait l’objet d’un classement au titre des Monuments Historiques en 1941 et 1947.
L’hôtel de la Croix Blanche sert de palais aux ducs de Touraine.
Au fond d'une cour, l'hôtel est une vaste habitation dont les deux bâtiments contigus se présentent en pignon. Entre les deux pignons se trouve une tour octogonale d'escalier dont la voûte supérieure date de la fin de l'époque gothique. Au-dessus de cette voûte se trouve la salle des gardes dont l'accès se fait par une tourelle ronde flanquée en encorbellement contre la tour d'escalier. Les fenêtres des étages inférieurs sont agrandies au XVIIème siècle. A l'Ouest de la cour se trouve un bâtiment du XVIIIème siècle. A l'intérieur du bâtiment d’origine, les pièces ont conservé leur aspect, avec des cheminées de pierre à hotte, dont l'une est cachée par une boiserie du XVIIIème siècle.
Il est inscrit aux Monuments Historiques en 1928.
L’hôtel Binet est construit pour Jacques Binet dans la seconde moitié du XVème siècle.
Il est inscrit aux Monuments Historiques en 1927.
L’hôtel Robin-Quantin est construit vers 1590 par Charles Robin, maître des eaux et forêts à Tours, et son épouse Marie Quantin de Richebourg, tous les deux issus d'une Famille de marchands de soieries, à l'emplacement de l'ancien hôtel de Jean Dupuy où séjourne Jeanne d'Arc en 1429 et démoli au XVIème siècle.
Il se développe autour de deux cours intérieures. La première possède deux ailes perpendiculaires au logis principal ; la seconde est rectangulaire, composée de deux ailes en équerre du bâtiment principale et de deux autres bâtiments de communs. La façade Sud comporte cinq arcades presque en plein cintre, avec une alternance de clefs ornées de mascarons grotesques et de consoles sculptées. Côté Ouest, l'aile comporte une porte en berceau surmontée d'une frise décorée de rinceaux, de triglyphes et d'un fronton échancré. Un écusson dans un cartouche, surmonté d'une tête d'amour, est soutenu par deux amours accostés de deux lions entourés de feuillages. L'intérieur conserve quelques cheminées et des boiseries du XVIIème siècle.
Il est classé aux Monuments Historiques en 1973.
La maison de Bonaventure est construite en 1480 par Thomas Tacquin, seigneur de Bonaventure, chambellan du roi Louis XI (1423/1483).
L'immeuble comprend un bâtiment principal. En retour d'équerre vers le sud, et limitant la cour à l'ouest, une petite aile conserve son état primitif. La salle du rez-de-chaussée est voûtée sur croisée d'ogives à moulures prismatiques, retombant sur des culs de lampe. La clé porte un écu aux armoiries effacées. Au premier étage, à l'angle Sud-Est, se trouve une tourelle carrée, en encorbellement comprenant un petit cabinet non voûté, relié à la salle du premier étage.
Elle est inscrite au titre des Monuments Historiques en 1942 mais détruite en 1944 par un bombardement.
L’abbaye de Beaumont inscrite aux Monuments Historiques en 1946.
L’abbaye Saint-Julien, ancienne abbaye bénédictine du VIème siècle inscrite en 1940 ;
L'abbaye de Marmoutier, ancienne abbaye bénédictine située sur la rive droite de la Loire, un peu en amont de Tours, est fondée vers 372 par Martin de Tours (316/397). L'abbaye connait son apogée au Moyen Âge et ses dépendances s'étendent dans une bonne partie de la France médiévale et jusqu'en Angleterre.
Elle est démembrée sous la Révolution Française et rachetés par les sœurs du Sacré-Cœur, les bâtiments rescapés sont restaurés et d'autres construits pour abriter un établissement d'enseignement privé toujours en activité au XXIème siècle.
La partie du site abritant les vestiges de l'ancienne abbaye est rachetée par la ville de Tours en 1981 et des fouilles archéologiques y sont en cours depuis 2004.
Elle est inscrite aux Monuments Historiques en 1994.
La basilique Saint-Martin date à l’origine du XIème siècle. Sa crypte abrite le tombeau de Martin de Tours.
Elle est désaffectée, vandalisée et transformée en écurie en 1793, puis démolie à la suite de l'effondrement des voûtes en 1797, seules deux tours sont conservées.
La basilique actuelle, plus modeste, est construite entre 1886 et 1902 dans le style néo-byzantin en calcaire, granite et marbre, couvert d'ardoises. L'édifice est consacré comme basilique le 4 juillet 1925.
La statue de saint Martin qui en couronne le dôme, fragilisée par les tempêtes de 2014, est restaurée en 2016.
Les vestiges de l'ancienne collégiale (la tour Charlemagne, la tour de l'Horloge et une galerie de cloître) sont classés aux Monuments Historiques en 1840.
La cathédrale Saint-Gatien est une cathédrale catholique romaine, dédiée à saint Gatien, premier évêque de Tours, elle est le siège de l'archidiocèse de Tours.
Elle est construite à l’emplacement de la cathédrale Saint-Maurice, édifiée par Lidoire, évêque de Tours de 337 à 371 et prédécesseur de Martin, incendiée en 561. Elle est restaurée par Georges Florent Grégoire dit Grégoire de Tours (538/594) et dédicacée en 590. Elle est reconstruite suite à son incendie en 1166 lors des luttes entre le roi Louis VII de France dit le Jeune (1120/1180) et le comte d’Anjou Plantagenêt (1133/1189). La cathédrale actuelle remplace l’édifice roman.
Elle fait l’objet d’un classement au titre des Monuments Historiques en 1862.
Le Temple Protestant réformée, ancienne chapelle des Filles de l’Union Chrétienne construite en 1556 et destinée à instruire les protestantes converties, est acquis par la communauté protestante de Tours en 1844.
Il est classé au titre des Monuments Historiques en 1992.
La chapelle Saint-Libert, ancienne église romane, datant du XIIème siècle, se trouve dans le plus vieux quartier de Tours, en partie construite sur le rempart du castrum gallo-romain du IVème siècle, le long de la Loire. L'église est désaffectée au début du XVIIIème siècle.
Sa nef est inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1946.
L’église Notre-Dame La Riche, connue sous cette appellation depuis 1141, est construite par Saint Lidoire à l'emplacement du cimetière des chrétiens au IVème siècle. Une église Notre-Dame-la-Pauvre est mentionnée au Xème siècle sur l'emplacement de la tombe de l'évêque saint Gatien.
L'église est reconstruite plusieurs fois. Il ne reste de l’église d’origine que la crypte Saint-Gatien, située hors du plan de l'église actuelle reconstruite au XVème siècle.
Elle est mise à sac par les protestants en 1562 qui endommagent la nef et les collatéraux. Des travaux de restauration sont entrepris vers 1570.
En 1775, le pilier dit de La Riche, vestige de l'église romane, est abattu.
Pendant la Révolution, l'église est utilisée pour fabriquer du salpêtre. Elle est rendue au culte en 1798.
Une première restauration de l'église est effectuée entre 1818 et 1820, puis entre 1860 et 1866 où elle est surélevée et couverte de voûtes en brique.
Elle est inscrite au titre des Monuments Historiques en 1926.
L'église Saint-Julien de Tours est l'abbatiale d'une ancienne abbaye bénédictine dont l'origine remonte au VIème siècle. Elle se développe autour de la tour carrée (encore visible aujourd'hui). Elle dispose d'un cloître, de celliers et d'une bibliothèque.
En 853, l'abbaye est détruite par les Normands, et reconstruite au Xème siècle. Un ouragan fait écrouler la nef en 1224. L'église est une nouvelle fois reconstruite et édifiée sous la forme actuelle. À la Révolution, l'église est vendue et sert d'écurie et de remise pour diligences. En 2004, la chute d’une pierre d’ogive depuis la nef provoque la fermeture de l'édifice. Elle est rouverte en 2011.
Elle fait l’objet d’un classement au titre des Monuments Historiques en 1840.
L’église Saint-Denis, ancienne église située dans le quartier du Vieux-Tours, non loin de la basilique Saint-Martin de Tours, fondée en 1188 et reconstruite au XVème siècle. Elle est fermée au culte en 1782. Reconvertie en habitation, elle est inscrite aux Monuments Historiques en 1946 et accueille au XXIème siècle le Centre musical Jean de Ockeghem.
L'église Pierre-le-Puellier, collégiale d'une ancienne abbaye dont l'origine remonte probablement au VIème siècle. La construction de l'église gothique, dont ne subsistent plus que des vestiges, remonte au XIIème siècle.
Elle fait l’objet d’une inscription au titre des Monuments Historiques en 1946.
L'église Saint-Symphorien dont la première mention est faite par mon ancêtre, le roi Charles II dit le Chauve (823/877) en 852, est, jusqu'au XVIIIème siècle, placée sous la dépendance de l'Abbaye de Marmoutier.
Au XIIème siècle, la population augmente, rendant nécessaire l'élaboration d'une église plus grande trois parties sont construites : l'abside, la travée précédant le sanctuaire, le clocher, en pierre, entre l'abside et la nef.
Vers la fin du XVème siècle, la population continue d'augmenter, exigeant de nouveau une église plus vaste. Sont ajoutées : la nef, les clefs de voûte puis une partie méridionale avec plusieurs chapelles. À la partie méridionale s'ajoute la partie septentrionale mélange de roman et de gothique avec un autel. Le portail dressé vers 1530 est le véritable chef-d’œuvre de cette époque Renaissance.
Elle est classée aux Monuments Historiques en 1921.
Et encore de nombreux autres monuments, hôtels particuliers, maisons, immeubles…
Personnages liés à la commune
De nombreuses personnalités nées ou ayant passé une partie notable de leur vie à Tours, parmi lesquelles :
Georges Florent Grégoire dit Grégoire de Tours (539/594 portrait 1 ci-dessous), évêque, historien, mort à Tours.
Bernard Sylvestre dit Bernard de Tours (1147/1178), philosophe et poète, né à Tours.
Saint François de Paule (1416/1507), religieux ermite italien, fondateur de l’Ordre des Minimes, mort au couvent de Plessis-lès-Tours.
François Rabelais (1483/1553 portrait 2 ci-dessous), écrivain, humaniste, médecin, mort en Touraine.
Pierre de Ronsard (1524/1585 portrait 3 ci-dessous), poète, mort en Touraine.
René Descartes (1596/1650 portrait 4 ci-dessous), philosophe et mathématicien, né en Touraine.
Alfred Victor de Vigny (1797/1863 portrait 5 ci-dessous), écrivain, dramaturge et poète romantique, né en Touraine.
Honoré de Balzac (1799/1850 portrait 6 ci-dessous), écrivain, romancier, dramaturge, critique, journaliste, auteur entre autres de La Comédie humaine, né à Tours.
Armand Trousseau (1801/1867 portrait 7 ci-dessous) médecin, clinicien et homme politique né à Tours.
Georges Moinaux dit Georges Courteline (1858/1929 portrait 8 ci-dessous) romancier et dramaturge, né à Tours.
François Anatole Thibault dit Anatole France (1844/1924 portrait 9 ci-dessous), écrivain, critique littéraire, prix Nobel de littérature en 1921, mort en Touraine.
Léopold Sédar Senghor (1906/2001 portrait 10 ci-dessous), poète sénégalais et chantre de la négritude, professeur de lettres au lycée Descartes de Tours où il écrit une partie de son œuvre.
Hameaux, lieux dits et écarts
Grandmont, Europe, La Croix Pasquier, La Milletière, La Tranchée, Le Mortier…
Evolution de la population
Mes ancêtres liés à Tours ...
Carte Cassini
Notes :
(1) dans une maison aujourd’hui disparue, à l'emplacement d'un hôtel particulier du début du XVIIème siècle, à l'actuel 15 rue Paul Louis Courier.
Sources
Sites et photo : Wikipedia, Monumentum.fr
Date de dernière mise à jour : 23/12/2019