La Ferté-sur-Chiers
Ce petit village, situé au pied du mont Saint-Walfroy, est bâti sur une île formée par la rivière Chiers.
Les communes limitrophes sont : Lamouilly, Olizy-sur-Chiers, Malandry, Margut, Villy.
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : de gueules aux deux lions léopardés d’argent colletés de sable passant l’un sur l’autre, au chef bastillé cousu d’azur chargé de trois besants d’or.
Toponymie
La Ferté du latin : firmitas désigne un endroit fortifié.
Hydrographie
La Chiers, rivière franco-belgo-luxembourgeoise, affluent de la Meuse en rive droite, traverse le village.
La Ferté est citée en 955, mais existe probablement depuis longtemps, car des épées mérovingiennes y sont trouvées.
En 1340, la châtellenie de La Ferté est vendue à Jean du Luxembourg dit l’Aveugle (1296/1346), roi de Bohême et comte de Luxembourg. Deux ans plus tard, il met La Ferté sous la Loi de Beaumont. (1).
Au XIVème siècle, la ville devient chef-lieu de prévôté et Jean l'Aveugle y installe un atelier monétaire.
En 1535, le château est mentionné.
En 1559, après le Traité du Cateau-Cambrésis qui ordonne le démantèlement des fortifications d'Yvois (Carignan), les fortifications de La Ferté sont renforcées et la place défend le passage de la Chiers.
En 1594, Henri de la Tour d’Auvergne (1555/1623, portrait de droite) duc de Bouillon et maréchal de France, s'empare de la place. Peu de temps après, il l’abandonne aux Impériaux en détruisant les fortifications.
Le 3 août 1637, la ville est prise par Gaspard III de Coligny (1584/1646, portrait de gauche) duc de Châtillon et maréchal de France, qui décide de la raser.
En 1662, un litige oppose la France et l'Espagne à propos de la cession de La Ferté qui n'est pas expressément mentionnée dans le Traité des Pyrénées cédant la prévôté d'Yvois au roi de France.
Au XVIIIème siècle, la tour et son pont-levis chargée de défendre le passage de la Chiers sont cités.
Pendant la Première Guerre Mondiale, les Allemands aménagent un aérodrome dans la prairie de La Ferté. En 1918, le village est endommagé par l'aviation américaine.
En 1935, l’ouvrage de La Ferté est construit sur la ligne Maginot (voir § suivant).
Au XIXème siècle, une usine textile utilisant la force motrice de la Chiers est installée et fonctionne jusqu'en 1967.
L'ouvrage de La Ferté
Cet ouvrage fortifié de la Ligne Maginot situé sur les communes de La Ferté et Villy est bâti au sommet d'une colline (cote 215).
Petit édifice destiné à l'infanterie, il compte deux blocs reliés entre eux par une galerie souterraine. Il est endommagé par les combats de mai 1940.
C'est l'un des points les plus célèbres de la Ligne, marquant la limite septentrionale de la ligne fortifiée et constituant le premier ensemble attaqué par les Allemands. Ce petit fort, sans grande puissance de feu, est longé par le Nord et pilonné par plus de 250 canons allemands. Il ne bénéficie pas de l'appui des deux casemates censées l'épauler, prématurément abandonnées. Durant la nuit du 18 au 19 mai 1940, il est attaqué par l'Ouest alors qu'il est conçu pour se défendre contre des attaques venant du Nord et de l'Est.
L'intégralité de sa garnison est anéantie et le village endommagé au cours des combats.
Seigneurs et gens de la noblesse
La châtellenie de La Ferté a ses prévôts particuliers pris au corps de la noblesse.
En 955, il est question d’un Vautier de La Ferté. La Famille de ce nom se rencontre ensuite souvent. Ils sont nobles, chatelains et seigneurs et apparaissent dans un certain nombre de chartres et de documents du XIIème au XIVème siècles. Plusieurs Jean de la Ferté sont : un chanoine de Trèves, l’autre abbé d’Orval, un 3ème chanoine d’Yvois et official de Romance-Terre.
Au XVème siècle, les Familles d’Artaise, de Nancy, de Marcheville, de Vernencourt possèdent cette seigneurie.
Patrimoine
L’église Saint-Walfroy
Personnage lié à la commune
Jean Baptiste Montlibert, bienfaiteur de la commune.
Evolution de la population
Mes ancêtres de La Ferté-sur-Chiers ...
Carte de Cassini
Notes :
(1) Charte promulguée pour la première fois en 1182 par Guillaume de Champagne dit aux Blanches Mains (1135/1202), archevêque, 1er duc et pair de Reims, qui vise à organiser l'affranchissement de la commune de Beaumont-en-Argonne. La loi libère la localité de toute servilité envers le seigneur et autorise à l'élection de mandataires locaux en échange de redevances.
Le document reprend les principes de la Willelmine accordée la même année aux Rémois. Elle est par la suite appliquée pour l'affranchissement de plusieurs villes du Nord-Est de la France, du Sud de la Belgique et du Grand-duché de Luxembourg.
Elle est abrogée en Belgique en 1775 par Marie Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg (1717/1780) impératrice du Saint-Empire et reine de Germanie, et est invoquée en France jusqu'à la Révolution Française de 1789.
Sources
Sites et/ou photo … : Wikipedia
Date de dernière mise à jour : 06/02/2020