Dampierre
Entouré par les communes de Bréban, Dommartin-le-Coq et Jasseines, Dampierre est situé à 7Kms au Nord-Est de Ramerupt la plus grande ville aux alentours.
Dampierre fait partie de la Champagne crayeuse. Une partie de son territoire est occupée par le camp militaire de Mailly.
Hydrographie
Le ruisseau de l'Etang est le principal cours d'eau qui traverse la commune.
Il est fait mention de Dampierre pour la première fois en l’an 980, mais la cité existe depuis bien plus longtemps. Elle est protégée par un castrum dont la tour de 27m de hauteur subsiste jusqu'au début du XIXème siècle.
Très puissants, mes ancêtres les premiers seigneurs de Dampierre (voir tableau en bas de page) prennent la tête de la Maison de Bourbon au XIIIème siècle et donnent naissance à une lignée des comtes de Flandres.
Les seigneurs et gens de la noblesse
La Famille de Dampierre, famille noble, est originaire de Dampierre. Quelques-uns de mes ancêtres (voir tableau en bas de page) portent ce nom et sont seigneurs de cette cité du Xème au XIIIème siècle.
Ensuite, cette seigneurie reçoit celle de Bourbon par le mariage de Guy II de Dampierre (1155/1216), fils de mon ancêtre Guillaume Ier de Dampierre (1134/1160) et d'Ermengarde Jeanne de Toucy (1140/1229). Il hérite de son père le titre de seigneur de Dampierre et autres lieux, connétable de Champagne et d'Auvergne et vicomte de Troyes. Il est présent à la Cour de Champagne et à la Cour de France et fait partie des proches des comtes de Champagne, de la comtesse Blanche de Navarre (1177/1227) et du roi Philippe II dit Auguste (1165/1223). Il épouse Mahaut Ière de Bourbon (1165/1228) devient ainsi seigneur de Bourbon comptant parmi les plus puissants seigneurs du royaume de France. Il participe à la 3ème croisade et au siège de Saint-Jean-d'Acre, ainsi qu'aux guerres du roi Philippe II dit Auguste contre les Plantagenêt.
Archambaud VIII de Dampierre (1197/1242), fils ainé du précédent -dont une fille épouse le comte Thibaud IV de Champagne, roi de Navarre- hérite de la seigneurie de Bourbon tandis que son frère Guillaume II de Dampierre (1196/1231) qui épouse en 1223 Marguerite de Flandres (1202/1280), hérite de Dampierre. A sa mort, un de ses fils, Jean Ier de Dampierre (1228/1257) est seigneur de Dampierre et de Saint-Dizier, vicomte de Troyes et connétable de Champagne. Ce dernier laisse la châtellenie à son frère en 1257, Jean II de Dampierre (+1307), qui la conserve jusqu’en 1307, date à laquelle sa fille Marguerite de Dampierre (1287/1316) en hérite et la transmet à son époux Gaucher VI de Châtillon (1281/1325).
Puis suivent : Jean de Châtillon-Dampierre (1305/1362), fils du précédent ; Hugues Ier de Châtillon-Dampierre (1332/1390), 3ème fils du précédent, grand maître des Arbalétriers, seigneur de Dampierre et Sompuis après son frère Jean II de Châtillon-Dampierre (+1364) ; Jacques Ier de Dampierre (1365/1415), amiral de France, mort à la bataille d'Azincourt ; Jacques II de Châtillon-Dampierre et son frère Valéran de Châtillon-Dampierre (1405/1473).
La fille de ce dernier, Marguerite de Châtillon-Dampierre (1445/1500) transmet Dampierre, Sompuis et Rollancourt à son mari Philippe de Lannoy (1460/1535), chevalier de la Toison d’Or et chambellan de Charles V de Habsbourg dit Charles Quint (1500/1558). Leur fils Philippe II de Lannoy (1487/1543) hérite de la seigneurie puis Pierre de Lannoy qui meurt en 1522 sans descendance et est inhumé dans l’église de Dampierre. Sa sœur Jeanne de Dampierre et son époux François d’Haraucourt, seigneur de Frasnoy, vendent la seigneurie en 1526 au baron Louis Picot (+1545) seigneur de Pommeuse, premier président à la Cour des Aides de Paris.
La Famille Picot, originaire de Dampierre, est anoblie depuis 1496. La seigneurie est érigée en marquisat en 1645 pour le fils du précédent, Eustache Picot (+1649), homme d’armes. Puis suivent : François Picot (1629/1686), maître de cavalerie ; Jean Auguste Picot (1673/1745), capitaine de vaisseau ; Pierre Picot (1722/1783) brigadier des armées du roi, capitaine des chasses et des plaisirs du roi.
Suit, le fils de ce dernier, le général de la Révolution Française, Auguste Marie Henri Picot de Dampierre dit le marquis de Dampierre (1756/1793, portrait de gauche), qui a la cuisse arrachée par un boulet lors de l’attaque lancée pour rompre le siège de Valenciennes et en meurt le lendemain, son cœur est inhumé dans l’église de Dampierre. Le marquisat passe a son fils Charles Jacques Pierre Picot (1779/1870), aide de camp du général Jean Joseph Dessoles (1767/1828) sous Napoléon Ier Bonaparte (1769/1821), tué glorieusement au combat de Bagneux, sans descendance.
Le château et les biens des Dampierre entrent par filiation dans la Famille de La Rochefoucauld par Hélène Charlotte Pauline Picot (1803/1864) sœur du précédent et épouse du duc d’Estissac, Alexandre Jules de La Rochefoucauld (1796/1856). Leur fils, Roger de La Rochefoucauld (1826/1889) est le dernier marquis de Dampierre. Il laisse sa succession à ses filles, Marie, Pauline et Amélie de La Rochefoucauld qui s’en dessaisissent en 1907.
Patrimoine
Le Château-fort et la grosse tour de la seigneurie de Dampierre remonte au VIIIème siècle.
La vieille tour supporte l'assaut du duc de Bourgogne en 1420, elle est démolie en 1810. Il ne reste plus de l'ancien fort que le pavillon flanqué de tourelles et quelques vestiges de fossés.
Le château actuel est construit en 1671 par François Mansart (1598/1666).
On y pénètre par une grille monumentale en fer forgé de l’Ecole de Nancy du XVIIIème siècle. Une tour carrée, cantonnée de 4 tourelles aux toits en poivrières ou en dôme, autrefois précédée d’un pont-levis sous lequel coulait l’eau des fossés entourant le château féodal aujourd’hui comblés et démolis. Un passage voûté accède à la cour d’honneur. Quatre parterres aux buis taillés, aux broderies de coquilles et arabesques, et une bâtisse en pierre à 2 étages percés de 11 ouvertures dont 3 sur un avant-corps, coiffé d’un toit à la Mansard à 3 lucarnes, se détache.
Le château est possédé par des personnages importants, seigneurs de Saint-Dizier, vicomtes de Troyes, connétables de Champagne (voir § « Seigneurs et gens de noblesse »).
A la fin du XVIIIème siècle, un jardin à l’anglaise est dessiné et planté là où autrefois s’alignaient les allées droites de tilleuls, les bosquets de charmilles, les quinconces et les parterres dans le style Le Nôtre.
L’église Saint Pierre et Saint Paul est fondée au Xème siècle avec un prieuré au bénéfice de l’abbaye Bénédictine de Marmoutier. Elle est reconstruite après 1197 au moment du mariage de Gui II de Dampierre avec Mahaut de Bourbon.
Elle est en partie détruite en 1433 durant la Guerre de Cent Ans et reconstruite à la fin du XVème siècle dans les styles Gothique, Pré-Renaissance et Renaissance.?
Elle est pourvue de 10 verrières dont 3 grands vitraux du XVIème siècle classés à l’inventaire des Monuments Historiques. Le sanctuaire et le chœur datent de la fin du XIIème siècle, la nef et ses collatéraux du XVIème siècle. Les bas-côtés de la nef sont de 1610. Les orgues de grandes factures sont installés en 1755. Transept et sanctuaire sont témoins de l’architecture religieuse champenoise rurale des XIIème et XIIIème siècles. Le portail de style Flamboyant est orné des statues de la Trinité, de Saint Pierre et d’un Saint évêque. L'église est dédicacée en 1618. Le clocher est construit au-dessus de la nef en 1682. Le mécanisme de l’horloge date de 1895.
A l’intérieur, une toile figure la tradition des clés de Saint Pierre ; une belle Vierge à l’Enfant sculptée date du XIVème siècle ; deux dalles contenant les cœurs de Pierre Picot et d’Auguste Marie Henry Picot ainsi que le tombeau avec gisant du seigneur Pierre de Lannoy (ci-contre).
Elle est classée aux Monuments Historiques en 1913.
Le prieuré bénédictin est fondé au Xème siècle par Thibaut (1040/1107) seigneur de Moëslains et de Dampierre. Il dépend de l’Abbaye de Marmoutier vers 1100, sous l'évêque de Troyes Philippe (1083/1121).
La Halle ouverte se compose d’un comble en tuile supporté par des poteaux en bois. Le bâtiment d’origine date de 1762. Elle est restaurée en 1984 et aménagée en salle polyvalente.
Les deux moulins : l’un à eau, isolé au Sud du château vers l’extrémité du parc ; l’autre à vent à l’Est du village.
Evolution de la population
Hameaux, lieux dits, faubourgs et écarts
Le Mez-Aleran dont la première trace remonte à 1120, est un hameau avec une chapelle désaffectée au XIXème siècle et un cimetière mentionné en 1784. La sculpture d’une vierge d’inspiration populaire taillée dans un tronc évidé qui devait servir d’armoire liturgique, est aujourd’hui abritée dans l’église et provient de cette chapelle. En 1172, le fief de Mez-Aleran relève de la châtellenie de Rosnay.
La Chapelle composé de 6 maisons, à l’endroit de l’ancienne chapelle du prieuré. La tradition prétend que ce hameau est le reste d’un ancien village plus important que celui de Dampierre.
Les anciennes fermes : Nuisement ; Le Plessis, autrefois petit fief relevant de la Maison de Dampierre ; Argentole, bâtie en 1840 ; Orgeval, ferme aujourd’hui située sur le camp militaire de Mailly le Camp.
Mes ancêtres de la noblesse de Dampierre ...
Carte de Cassini
Sources
Sites, livres et/ou photo : Wikipedia.
Date de dernière mise à jour : 03/03/2020