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PRESENTATION DU DEPARTEMENT

Aube 10 logo 2015 svgAube adm

 

Le département de l’Aube de la région Grand-Est, tire son nom de l'Aube, premier affluent notable de la Seine (rive droite). Il est limitrophe des départements de la Marne, de la Haute-Marne, de la Côte d’Or, de l’Yonne et de la Seine-et-Marne.
Aube departement locator map svgAu sein du territoire des régions naturelles : la Champagne crayeuse, le Nogentais, le Pays d’Othe, le Chaourçois, le Briennois, le Barrois et la Champagne humide.
Le département compte 140 000 hectares de forêts.

Blason departement fr aube svg

 

Héraldique
D'azur à la bande d'argent côtoyée de deux doubles cotices potencées et contre-potencées d'or, au chef ondé d'argent.

 

Hydrographie
23 cours d'eau desservent le département, les 4 principaux sont :  la Seine, l'Aube (affluent de la Seine), l'Armance (affluent de l'Armançon) et la Vanne (affluent de l'Yonne).
Le Parc Naturel Régional de la forêt d'Orient est l'un des premiers parcs naturels créés en France. On y trouve le lac d'Orient, et les lacs Amance et du Temple.

Histoire
De nombreuses traces d'habitation de la Tène (voir lien Echelles des Temps) sont mises en évidence sur trois aires dans le département : autour de Troyes (Les Perrières, Saint-Benoit, Michaulot...), autour de Méry-sur-Seine (la Saulsotte, Barbuise, Champ Potet...) et autour de l'Aube et de ses affluents (le Chêne, Plancy-l'abbaye, Mailly-le-Camp...).Saint patrocle
Saint savinienSes premiers habitants sont les Tricasses et les Lingons, avec une forte occupation humaine vers l'an 400 avant J.-C..
Saint Potentien et saint Savinien, prêtres grecs originaires de Samos, viennent prêcher l'évangile dès le milieu du IIIème siècle. Patrocle (statue 1 de gauche) et Savinien de Rilly (vitrail 1 de droite) sont martyrisés par l’empereur Aurélien en 259. Savine, sœur de ce dernier, meurt dans un village voisin (rebaptisé Sainte-Savine) en apprenant la mort de son frère, Sainte Jule et une vingtaine de notables de la cité des Tricasses subissent le même sort à la même époque.
En l'an 286, les Bagaudes ravagent la contrée formant l'Aube.
L'empereur Julien (331/363) vient à Troyes avec son armée et la délivre.
La communauté chrétienne devient assez nombreuse pour accueillir un évêque ; saint Amateur est le premier en 340.
Bernard de clairvauxAbelard et heloiseDeux importants monastères sont fondés sur le territoire à Clairvaux en 1114, par Bernard de Fontaine, abbé de Clairvaux (1090/1153, portrait 2 de gauche) ; au Paraclet, par son illustre rival Pierre Abélard (1079/1142, portrait 2 de droite) dont l’élève et épouse, Héloïse, est la première abbesse. Le premier se fait remarquer par son éloquence au Concile de Troyes et par sa prédication de la seconde croisade dont l'issue est désastreuse.
En 1328, le roi Philippe VI offre la ville de Bar-sur-Seine à Philippe de Croÿ (1435/1511, portrait 3 de gauche) compagnon d'armes du duc Charles le Téméraire, mais les habitants lui rachètent pour la rendre au roi, à condition qu'elle devienne inaliénable.
Philippe 1er de croyLa réunion de la Champagne avec le Royaume de France n’est définitive qu'en 1361.
Le décret de l'Assemblée nationale du 15 janvier 1790 crée officiellement le département de l’Aube à partir d'un démembrement de la province de Champagne.
Après la victoire des coalisés à la bataille de Waterloo (18 juin 1815), le département est occupé par les troupes russes de juin 1815 à novembre 1818.
Le XIXème siècle marque le développement de l'industrie de la bonneterie dans le département.
Le début du XXème siècle est marqué par la révolte des vignerons champenois. En effet, la loi sur la délimitation de la Champagne viticole de 1908 autorise uniquement la production de ce vin mousseux aux départements de la Marne et de l'Aisne. La vente du vin auprès de ces départements en est même interdite durant l’année 1911. Cette situation provoque d'importantes émeutes dans le département, faisant plusieurs dizaines de blessés. En 1919, un décret autorise pour la première fois le département de l'Aube à produire du Champagne.

Patrimoine/Tourisme
Le patrimoine aubois possède 365 édifices inscrits (221) ou classés (144) au titre des Monuments Historiques.

Les châteaux :
Le
château de Brienne-le-Château (photo ci-dessous) domine la ville depuis une colline de plus de 20m d'altitude.
Louis iv d outremer de franceLe premier château, cité en 951 sur une motte, est capturé par Louis IV dit d'Outremer (920/954, portrait 1 de gauche, mon ancêtre sosa n° 30 188 646 564 en 35ème génération). Ce château féodal défend la seigneurie. Sa chapelle castrale, dédiée à Sainte-Croix, est citée en 1166.
Une description ancienne précise : un donjon où il y a grosse tour de pierre...grande cour où il y a estables, escuryes, pressoir, colombier et à l'extérieur jardins, vignes, buissons, broussailles.
Etienne charles de lomenie de brienneEn 1640, la seigneurie de Brienne est achetée par la famille de Loménie, qui acquiert, à partir des années 1760, une grande influence à la Cour. L'abbé Étienne Charles de Loménie de Brienne (1727/1794, portrait 1 de droite) devient évêque, puis archevêque, cardinal et, en 1787, ministre d'État du Roi Louis XVI (1754/1792). Louis marie athanase de lomenie de brienneSon frère Louis Marie Athanase de Loménie de Brienne (1730/1794, portrait 2 de gauche) est, en 1787 et 1788, secrétaire d'état à la guerre du même roi.
Tous deux commanditent la reconstruction du château de Brienne, qui commence en 1770 et s'achève en 1778, le terrassement des abords se prolongeant durant quelques années.
Il s'agit d'un vaste édifice tout en pierre, d'une architecture parfaitement homogène, caractéristique de la seconde moitié du XVIIIème siècle.
En 1814, les environs de Brienne sont le théâtre de la Bataille de La Rothière, dont Napoléon Ier (1769/1821) dirige les opérations depuis le château de Brienne, où il passe deux nuits.
Resté dans la descendance des Loménie jusqu'en 1851, le château de Brienne est alors acheté par la princesse Anne Elisabeth Laurence de Montmorency-Fosseux (1802/1860), épouse de Théodore Paul Alexandre Démétrius de Bauffremont-Courtenay (1793/1853).  La Maison de Bauffremont le conserve jusqu'en 1931.
Vendu et laissé ensuite inhabité, il subit l'occupation durant la Seconde Guerre Mondiale, puis l'abandon jusqu'au début des années 1950.
Le domaine de Brienne est alors converti en Hôpital psychiatrique départemental, aujourd'hui Établissement Public de Santé Mentale de l'Aube (EPSMA).
Il est inscrit au titre des Monuments hHistoriques en 1935.

Brienne le chateau aube le chateau

Le château de Pont-sur-Seine (photo ci-dessous) est construit sur les ruines d’un château-fort médiéval.
Louise marguerite de lorraine contyLe domaine de Pont sur Seine est cédé à Louise Marguerite de Lorraine, princesse de Conti (1588/1631, portrait 1 de gauche) par le roi Louis XIII (1601/1643).
Claude bouthillier de chavignyEn 1631, au décès de celle-ci, Claude Bouthillier de Chavigny (1581/1652, portrait 1 de droite), surintendant des finances du roi et grand ami de Armand Jean du Plessis, cardinal de Richelieu (1585/1642), l’acquiert et fait construire un magnifique château sur les plans de l'architecte Pierre Le Muet (1591/1669).
La construction se prolonge sur plusieurs années.
En 1652, Anne Marie Louise d’Orléans dite la Grande Mademoiselle (1627/1693, portrait 2 de gauche) est obligée de quitter Paris, Marie Bragelongne, Anne marie louise d orleans la grande mademoiselleépouse de Claude Bouthillier de Chavigny, l'héberge au château.
Francois xavier de saxeLe lieutenant-général François Xavier Louis Auguste Albert Bennon de Saxe et Pologne (1730/1806, portrait 2 de droite) achète le château en 1775 à Ferdinand Maximilien Mériadec de Rohan (1738/1813), aumônier de l’impératrice Joséphine, et y réside jusqu'en 1792, déclaré comme émigré, ses biens sont confisqués par le département.
Napoléon Bonaparte offre le château à sa mère, Maria Letizia Ramolino Bonaparte dite Madame Mère (1750/1836, portrait 3 de gauche), à l'avènement de l'Empire en mai 1804. Elle y séjourne de 1805 à 1813. Laetitia bonaparte madame mereLa demeure est ruinée par les troupes prussiennes lors de la Campagne de France en 1814. Elle revend la propriété suivant les prescriptions des Traités de Chaumont, Fontainebleau et Châtillon-sur-Seine, concernant les avoirs de la dynastie impériale sur le territoire français.
Jean casimir perier 1847 1908Le domaine entre dans le patrimoine de la Famille Casimir-Perier, banquiers impliqués dans la politique de l’époque.
En 1821, Casimir Perier (1777/1832, portrait 3 de droite), président du Conseil de Louis Phlippe Ier en 1831, fait reconstruire un nouveau château.
Son petit-fils, Jean Casimir-Perier, éphémère président de la République française de 1894 à 1895, est enterré dans le cimetière de la commune. La grande partie actuelle du château est bâtie par ce dernier, excepté le colombier, les communs et l'abreuvoir.
En 1980 la famille Perier vend le château.
Dans le parc du château de Pont-sur-Seine, un autre château, le château des Salles, dépendant du domaine du roi, est un des lieux de séjour des seigneurs de Nogent et de Pont.
En 1549, Marguerite de Veelu, veuve de Michel de Poissieu, donne cet hôtel seigneurial à des institutions religieuses.
En 1608, le roi Henri IV (1553/1610)  fait don à Alexandre d'Elèene, alors seigneur de la Motte-Tilly de deux corps de logis bâtis sans pierre de taille et dont il ne restait plus de planchers ni combles.
Il est cédé en 1634 au seigneur de Pont, Claude Bouthillier de Chavigny, et intégré au parc du château de Pont.

Pont sur seine aube le chateau

Et encore … Le château d’Arcis-sur-Aube du début du XVIIIème siècle abrite aujourd’hui la mairie ; le château de Barberey-Saint-Sulpice, possession au XIVème siècle de Guillaume du Plessis, bailli de Troyes ; le château de Chacenay, siège de l’un des plus anciennes seigneuries champenoises ; le château de Droupt-Saint-Basle et son jardin à la française ;  le château de La Motte à Rumilly-les-Vaudes des XVIème et XVIIIème siècles ; le château de La Motte-Tilly, résidence de campagne de l’abbé Terray, ministre de Louis XV ; Le château de Bar-sur-Seine, ancienne demeure bourgeoise ; le château de Vaux à Fouchères du XVIIIème siècle

Les édifices religieux :
L'abbaye de Clairvaux  (photo ci-dessous) de Ville-sous-la-Ferté, première abbaye de l'Ordre cistercien, est fondée en 1115 par Bernard de Fontaine, abbé de Clairvaux (1090/1153, portrait de gauche) et douze moines.  Avec La Ferté, Pontigny, et Morimond, elle forme le groupe des abbayes primaires de Cîteaux. Elle est la plus prolifique, avec 80 abbayes-filles.
Saint bernard de clairvauxLe terrain est offert par un proche parent de Bernard de Clairvaux. Les premiers bâtiments de l'abbaye, en bois puis en pierre, forment un monastère conforme à la règle de Saint-Benoît avec, autour du cloître, une chapelle, un dortoir et un réfectoire.
De 1115 à 1135, le territoire est aménagé et la forêt exploitée, tandis que le cours de l'Aube est dévié. L'abbaye est bientôt à la tête d'un riche patrimoine foncier constitué de vignes, forges, champs, mines de sel et forêts. Loin de fonctionner en autarcie, son emplacement le long de la route des foires de Champagne la met au cœur des circuits commerciaux de son temps. Son domaine agricole s'organise autour d'un réseau toujours plus vaste de granges.
Devant l'afflux des vocations, l'abbaye, devient trop exigüe. Elle est déplacée à partir de 1135 à 400 m à l'Est du site primitif. Le charisme de Bernard et la renommée de Clairvaux attirent des recrues de l'Europe entière : entre 1115 et 1153, 888 moines sont passés par Clairvaux, dont un futur pape, Eugène III.
Le nouveau monastère est inachevé lorsque Bernard meurt le 20 Août 1153. La dédicace de l'église abbatiale a lieu en 1174. Sa décoration est simple, répondant à la volonté de Saint-Bernard  que rien ne détourne l'œil de Dieu. L'église est dotée d'un grand chœur à déambulatoire, autour du tombeau du saint fondateur, et de 9 chapelles rayonnantes. Du dortoir, un escalier mène à l'église, permettant aux moines de s'y rendre pour l'office de nuit.
Le cloître est construit dans la seconde moitié du XIIème siècle et modifié aux siècles suivants.
Autour du cloître s'organise les bâtiments des convers, la cuisine, le réfectoire des moines, le chauffoir et le bâtiment des moines. Celui-ci comprend, à l'étage, le dortoir des moines et, au rez-de-chaussée, le scriptorium.
L’abbaye  fonde ou incorpore à l'ordre cistercien plus de 350 abbayes filles à travers toute l'Europe.
Au XVIIIème siècle, la communauté monastique de Clairvaux est restée prospère avec ses 20 000 ha de forêts, de vignes et de terres labourables. Désirant plus de confort, en 1708 est démolie une grande partie des bâtiments médiévaux et une abbaye monumentale de style classique est reconstruite. Le bâtiment des convers, devenu une grange, est cependant conservé.
En 1789, l’abbaye est vendue comme Bien National.
En 1792, des industriels achètent le site pour y installer leurs ateliers (verrerie).
Ils font banqueroute et le site est racheté par l'État et transformé en prison,  Maison Centrale de Clairvaux, en 1808. Elle accueille 2 700 condamnés pendant le XIXème siècle, dont 500 femmes et 550 enfants. Une loi de 1875 rendant obligatoire la cellule individuelle, l’administration pénitentiaire installe par manque de moyens des cages à poules (grillages entourant des lits le long d'un couloir) utilisées jusqu’en 1970.
En 1971, des immeubles modernes sont construits  à l’emplacement de l’ancienne abbatiale pour héberger la Maison Centrale. Dans les bâtiments historiques se sont installés des services du ministère de la Justice et depuis 2002, du ministère de la Culture. Le dortoir des convers est rénové entre 2003 et 2013, la prison des enfants, les espaces extérieurs, le réfectoire des moines devenu en 1813 une chapelle pour les prisonniers.

Ville sous la ferte aube l abbaye de clairvaux

et encore ... L'abbaye Saint-Loup de Troyes, le monastère Notre-Dame-de-la-Sainte-Espérance sans oublier les petites églises qui font le charme des villages de France ...

mais aussi ... L’hôtel de Marisy, la halle de style Baltard d'Aix-en-Othe, l’hôtel-de-ville et la préfecture de Troyes...
De nombreux musées ...
Le Parc Naturel Régional de la forêt d'Orient, le lac d’Orient, les lacs Amance et du Temple.
Le Parc Nigloland de Dolancourt

GastronomieChampagne de l aube
L'andouillette de Troyes, la choucroute de Brienne-le-Château,
Le barberey, le chaource (fromages),
Le chocolat des établissements Jacquot (groupe Cémoi),
Le champagne de Montgueux, la prunelle de Troyes, le cacibel, le cidre du Pays d'Othe, le rosé des Riceys.

 

 

Dans ce département, 2 villes ou villages

ont été témoin de la vie  (naissances/baptêmes/unions/décès…)  

d'au moins 15 individus du Xème au XIIIème siècle

 

Aube cantons

 

 

 


 

Sources
Sites et photo : Wikipedia,
Connaissance et sauvegarde du patrimoine Ponthois.
Vidéo : YouTube, le Département
Livres/documents ou revues : Église et vie chrétienne dans le diocèse de Troyes du IVème au IXème siècle, par Isabelle Crété-Protin, 2002.

Date de dernière mise à jour : 02/03/2020