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Luzy-Saint-Martin

 

Luzy saint martin 55 adm

 

Luzy saint martin 55 geoLa commune de Luzy-Saint-Martin est un village-rue typique, situé sur la rive gauche de la Meuse et à l’Est de la forêt de Jaulnay.
Plus du tiers des 735 ha du territoire communal est occupé par la forêt où l’on trouve une héronnière importante et réputée.
Située à 4 kms de Stenay, la ville la plus importante à proximité, entourée de cinq communes : Pouilly-sur-Meuse, Martincourt-sur-Meuse, Inor, Laneuville-sur-Meuse et Cesse, elle est proche du département des Ardennes.

 Toponymie 

La première mention connue du village est Luscy en 1249. Puis d'autres mentions sont relevées dans les textes : Luseya au XVIème siècle ; Lusy en 1751 ; Lugny, LuxiacumLuziacumLuseyLuzeyLuxey en 1787 ; ?Luzy en 1793, 1801 et 1872 ; Luzy-Saint-Martin en 1922.

 Hydrographie 

Le village est traversé par le ruisseau de Cesse, qui reçoit la Caure, tous deux descendent de la forêt de Jaulnay. 

Drapeau francais fond blanc Histoire 

Jadis, les activités sont liées au sol. Vers 1831, on trouvait 26 ha de vignes sur le territoire de la commune.
L’exploitation de carrières est aussi importante. Une douzaine d’ouvriers extraient encore au milieu du XIXème siècle de la pierre d’intérieur, très siliceuse, et taillent des marches et des dalles. Ces pierres sont vendues dans un rayon de 30 kms autour de Luzy.
En 1854, 102 habitants sont touchés par l’épidémie de choléra et on compte 42 décès dans le village sur 437 habitants. 
Le village est détruit à 80% lors de la Première Guerre Mondiale en août 1914. Il est reconstruit grâce aux carrières locales.

La bataille de la Meuse : Les combats de Luzy-Saint-Martin et Cesse
Au matin du 27 août 1914, les Allemands, sortant de Luzy-Saint-Martin, attaquent les troupes françaises vers la forêt de Jaulnay, sur le front de la 2ème Division d'Infanterie Coloniale (DIC). Les 4ème et 8ème régiments sont envoyés pour occuper la pointe Nord-Est de cette forêt afin de surveiller l'intervalle entre Pouilly-sur-Meuse et Inor. Malheureusement, ils interprètent mal les ordres et laissent le secteur sans défense.
General emilien victor cordonnier 1858 1936Venu d'Inor, un détachement allemand occupe le secteur et installe ses mitrailleuses. Les troupes coloniales sont prises de flanc, malgré leurs tentatives de repousser l'attaque. Les artilleries, postées au lieudit de la Bouteille et sous le commandement du général Emilien Victor Louis Cordonnier (1858/1936, portrait de gauche) ainsi que celles placées à l'Ouest de Maison Blanche, apportent leur appui aux troupes d'infanterie. Un détachement de la 2ème DIC se porte sur la pointe Nord-Est de la forêt de Jaulnay et conquiert la position où l'adversaire s'est établi permettant ainsi aux troupes coloniales qui se battent sur le plateau de Luzy-Saint-Martin, de repousser l'ennemi au-delà du village.
Toutefois, les troupes allemandes se renforcent et réoccupent le secteur. Pendant toute la matinée, les attaques se multiplient. La 87ème BI, appelée en renfort pour aider les troupes engagées à contenir l'ennemi, réussit à repousser les Allemands au-delà de Cesse vers la Meuse.
Les pertes des troupes coloniales deviennent très importantes, principalement causées par l'artillerie allemande placée sur les hauteurs de Martincourt, de Cervisy et de Stenay. Le pilonnage de la forêt est quasi permanent. Au début d'après-midi du 27 août, le corps colonial, exténué, fait appel au général. La 3éme DIC est alors envoyée en renfort.
Après les combats, les Allemands procèdent à l’inhumation des cadavres en utilisant très largement la main-d’œuvre locale. Plus de mille morts ou disparus sont dénombrés du côté français et une quantité équivalente chez l’ennemi. L’enterrement des corps s’échelonne jusqu’à la mi-septembre 1914, les derniers sont dans un état de putréfaction tel qu’ils nécessitent l’utilisation de crocs pour les manipuler et pour les charger sur les chariots, avant ensevelissement.
Près de deux cents tombes sont répertoriées, réparties un peu partout sur le champ de bataille, avec une concentration maximale dans la forêt de Jaulnay, à l’Ouest de Luzy. Chaque sépulture peut contenir plusieurs corps, des deux nationalités, positionnés à l’Est pour les Allemands et à l’Ouest pour les Français.
Au début de l’occupation, les envahisseurs construisent sept monuments funéraires sur le territoire des deux communes dont six à Luzy-Saint-Martin, au lieu-dit le Grand Truche, et un à Cesse, au lieu-dit Chaumont où les restes des combattants ensevelis sur le champ de bataille, sont rassemblés.
Au début des années 1920, à l’occasion du regroupement des corps dans les nécropoles nationales, les monuments de Cesse et Luzy sont vidés de leur contenu. Les restes des combattants sont répartis dans les ossuaires de la nécropole de Brieulles-sur-Meuse. Le monument de Cesse disparait après le remembrement. Ceux de Luzy subissent l’érosion du temps et s’estompent peu à peu du paysage. En 1996, deux édifices sont sauvés et restaurés dans le cadre des commémorations du centenaire de la Grande Guerre.

 Patrimoine 

Le village est détruit à 80 % entre le 26 et le 28 août 1914. Reconstruit grâce aux carrières locales, il possède peu d’immeubles anciens.
On y trouve cependant encore une maison avec meurtrières.

L'église Saint-Martin, construite en 1757, possède un clocher de 1829, elle est restaurée après avoir souffert des bombardements de 1914/1918. À l’intérieur, on trouve une pierre tombale de 1751 et deux toiles du frère Abraham d’Orval.

La chapelle Notre-Dame-des Malades, est construite en 1859, près d’une source, à la sortie du village, par Nicole Dupuis et les familles Malot et Tuot, suite au choléra de 1854. Longtemps lieu de pèlerinage, la chapelle est propriété de la commune depuis 1995.

Le monument militaire allemand sur le Grand-Truche, rappelle les combats du 27 août 1914 au cours duquel  les Allemands tentent de franchir la Meuse.

Le monument et le cimetière militaire, appelé Rotonde, en raison de sa forme circulaire.
Ils sont situés à 100m du monument allemand construit à l'orée de la forêt, il a abrité les sépultures de 82 soldats français et 118 soldats allemands déterrés du champ de bataille. Les corps sont placés depuis dans le cimetière militaire de Brieulles-sur-Meuse, parmi les nombreux ossements de soldats non identifiés.
Au centre de la rotonde, entouré d’un banc circulaire, se trouve un arbre planté par les Allemands lors de la construction de l’édifice. Le portail du cimetière est décoré de fleurs et d’une croix militaire allemande en fer forgé.
La rotonde possède une architecture intéressante, composée de pierres des carrières alentours avec des joints en relief. Ses deux colonnes d’entrée présentent des croix en leurs sommets identiques à celles de toutes les nécropoles militaires allemandes.

Le calvaire, appelé Le Bon Dieu de Paradis, situé au milieu de l’ancien vignoble.

 Hameaux, lieux dits et écarts 

Notre-Dame des Malades.

 Evolution de la population 

Luzy saint martin 55 demo

Nos ancêtres de Luzy-Saint-Martin…

Naissances/baptêmes :
DU PERY Nicolle (sosa 1345G11)  vers 1654.
PONSIN Jean (sosa 1344G11) vers 1654.
PONSIN Nicollas (sosa 672G10) le 27 avril 1682.

Union :Ponsin jean 1679
PONSIN Jean (sosa 1344G11) avec DU PERY Nicolle (sosa 1345G11) le 4 février 1679. La signature de Jean ci-contre en 1679.

Décès/inhumations :
DU PERY Louis (sosa 2690G12) époux de D'ASSY Françoise (sosa 2691G12) seigneur de Luzy, le 18 août 1678. Il est inhumé le même jour.
DU PERY Nicolle (sosa 1345G11) épouse de PONSIN Jean (sosa 1344G11) le 11 juillet 1694. Son époux meurt quatre jours plus tard.
MANGIN Marguerite (sosa 2689G12) épouse de PONSIN Pasqui (sosa 2688G12) le 31 janvier 1686.
PONSIN Jean (sosa 1344G11) veuf de DU PERY Nicolle (sosa 1345G11) le 15 juillet 1694, quatre jours après son épouse. 
PONSIN Pasqui (sosa 2688G12) veuf de MANGIN Marguerite (sosa 2689G12) le 11 mai 1673. Il était bourgeois, bon maître de Luzy.

 Carte de Cassini 

Luzy saint martin 55 cassini

 

 


 

Sources
Sites et photos
 :
Wikipedia, Communauté de Communes, 1914-1918.

Date de dernière mise à jour : 29/05/2020