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PRESENTATION DU DEPARTEMENT

Meuse logo 1Meuse adm 2

 

Le département de la Meuse de la région Grand-Est est primitivement appelée département du Barrois par l'Assemblée nationale le 30 janvier 1790, le 26 février suivant, sa dénomination est changée pour département de la Meuse, en référence à l'une des principales rivières qui le traverse.
Elle est limitrophe des départements des Ardennes, de la Marne, de la Haute-Marne, des Vosges et de Meurthe-et-Moselle, ainsi que de la Belgique.
Les Côtes de Meuse, cuestas en bordure à l’Est du Bassin parisien, sont la forme de relief  la plus caractéristique du département. Les fronts, bien drainés, sont favorables à la culture des arbres fruitiers, particulièrement des mirabelles, et autrefois de la vigne. Le revers, plateau calcaire aux vallées bien marquées, est aujourd'hui entièrement occupé par des cultures céréalières.Meuse position svg
Ces côtes dominent la plaine de la Woëvre, région au sol argileux et marécageux.

Meuse blason 1

 

Héraldique
D'azur semé de croisettes d'or et aux deux bars d'or.
Le département a repris les armoiries des comtes puis des ducs de Bar.

 

Hydrographie
La Meuse traverse le département du Nord au Sud. Les autres cours d'eau sont : l'Aire, la Chiers, l'Ornain, la Saulx, l'Orge, l'Oignon, la Vaise, l'Orne et l'Aisne dont la source est dans le département.

Langues
Vers 1893, la langue française est à cette époque parlée et comprise par la grande majorité des habitants. Cependant, le patois lorrain est encore conservé dans beaucoup d'endroits.

Histoire
La Meuse est l'un des 83 départements créés à la Révolution française, à partir de la partie la plus occidentale de la province de Lorraine. Contrairement au département voisin de la Moselle, la Meuse n'a presque pas varié dans ses limites depuis sa création.
Frédéric de Lorraine pape sous le nom d'Etienne IX (1020/1058, portrait 1 ci-dessous), né à Dun-sur-Meuse, frère de Godefroy II de Basse-Lotharingie duc de Toscane, est le premier pape à s'émanciper de la tutelle de l'empire germanique et probablement mort assassiné.
En 1165, le roi de France Louis VII (1120/1180, portrait 2 ci-dessous) rencontre l'empereur du Saint-Empire romain germanique Frédéric Barberousse (1122/1190, portrait 3 ci-dessous) à Vaucouleurs.
Le , le futur roi de France Louis VIII dit le Lion (1187/1226, portrait 4 ci-dessous) y rencontre le futur empereur des Romains Frédéric II de Hohenstaufen (1194/1250, pièce de monnaie ci-contre), prélude à l’intronisation de ce dernier.
En septembre 1298, Gautier de Joinville (1252/1440) signe la Charte de franchise de la ville de Vaucouleurs dont il est le seigneur. Elle est confirmée par son oncle Jean de Joinville (1224/1317, portrait 5), noble champenois et historiographe de Louis IX de France dit Saint-Louis (1214/1270, portrait 6 ci-dessous).
En 1412, nait Jeanne d’Arc (1412/1431) au village de Domrémy. Son père est Jacques d’Arc (1380/1440Frederic ii de hohenstaufen, portrait 7 ci-dessous, statue à Domrémy), propriétaire-exploitant, comptant parmi les notables de la ville. Il occupe à partir de 1423 le poste de doyen, lui conférant le pouvoir de procureur, percepteur des impôts et d'organiser la défense du village. Le roi Charles VII dit Le Victorieux (1403/1461, portrait 8 ci-dessous) anoblit la famille le 29 décembre 1429 lui attribuant un titre symbolique héréditaire (enregistré par la Chambre des Comptes le 20 janvier 1430) qui permet à la famille de changer son nom en du Lys.
En 1428, Jehan Leclerc de Pulligney (1395/1464) défend les intérêts des habitants de Domremy et de son seigneur lors d'un procès. Il remplace comme procureur Jacques d'Arc.
Nicolas Psaume (1518/157, portrait 9 ci-dessous), né à Chaumont-sur-Aire et mort à Verdun, religieux prémontré devient comte-évêque de Verdun et prince du Saint-Empire romain germanique. C'est un des grands évêques de la fin du XVIème siècle.
En 1708, le comte Charles Henri de Lorraine-Vaudémont (1649/1723, portrait 10 ci-dessous), fils naturel du duc Charles IV de Lorraine, acquiert la principauté de Commercy et y fait construire un vaste château baroque par l'architecte Nicolas d'Orbay, sur les vestiges d’un ancien château médiéval.
Durant la guerre de 1870, l'Ouest du département est le théâtre des opérations qui aboutissent à la défaite de Sedan.
Le département est l'un des principaux théâtres de combat de la Première Guerre mondiale. De 1914 à 1918, du Saillant de Saint-Mihiel à l'Argonne, des Eparges à Vauquois, toute la Meuse est en première ligne. La bataille de Verdun est la bataille la plus meurtrière de l'histoire entre la France et l'Allemagne.
Après l'armistice, les dégâts sont tels que 20000 ha de terres sont en Zone rouge (séquelles de guerre) dans ce seul département. Les séquelles des combats (cratères) sont encore très visibles de nos jours.

Etienne ix pape 1Louis vii le jeuneFrederic barberousseLouis viiiJean de joinville

Saint louisDomremy statue jacques d arc pere de jeanne d arcCharles viiNicolas psaumeCharles henri de lorraine prince of vaudemont sovereign of commercy 1708

Un certain nombre de villages sont totalement détruits par les combats notamment lors de la Bataille de Verdun en 1916 (voir vidéo en bas de page). Si certains d'entre eux sont reconstruits après la guerre, d’autres ne le sont pas par souci de mémoire, mais aussi en raison de la présence trop importante de munitions non explosées et de sols bouleversés et pollués. Les communes non reconstruites demeurent, mais sont qualifiées de communes « mortes pour la France ». Elles sont administrées par un conseil municipal de trois membres nommés par le préfet de la Meuse, avec un maire et deux adjoints :
Beaumont-en-Verdunois (186 habitants en 1911, inhabité)
Bezonvaux (149 habitants en 1911, inhabité)
Louvemont-Côte-du-Poivre (183 habitants en 1911inhabité)
Cumières-le-Mort-Homme (205 habitants en 1911, 3 en 1921, 1 en 1990 et 0 en 2006)
Haumont-près-Samogneux (131 habitants en 1911, 5 en 1921 et 0 en 1990)
Fleury-devant-Douaumont, à côté du Mémorial de Verdun (422 habitants en 1911, 12 en 1921, 5 en 1990 et 0 en 2006). Afin de perpétuer le souvenir de cette commune anéantie, la commune de Fleury-sur-Orne dans le Calvados, appelée jusque-là Allemagne, a adopté son nom en 1917.
Douaumont (288 habitants en 1911, quelques maisons reconstruites, 38 habitants en 1921, 10 en 1990 et 7 en 2006)
Ornes (718 habitants en 1911, quelques maisons reconstruites, 23 habitants en 1921, 10 en 1990 et 7 en 2006)
Vaux-devant-Damloup dit Vaux, rasé a été reconstruit, de même que des dizaines d'autres moindrement touchés.

Patrimoine/Tourisme
Le tourisme de la région s'appuie sur deux éléments : le tourisme vert (forêts d’Argonne, étangs de la Woëvre) et le patrimoine historique de la Première Guerre mondiale (Verdun, Douaumont) avec 350 000 visiteurs chaque année. Fin 2011, la Meuse compte 318 protections au titre des Monuments Historiques (168 d'entre elles comportent au moins une partie classée ; les 150 autres sont inscrites).
Bar-le-Duc et le quartier Renaissance de la ville-haute.
Montmédy et sa citadelle.
Vaucouleurs, vibrant souvenir du passage de Jeanne d'Arc, avec sa Porte de France, sa chapelle castrale et son musée.
La cité de Marville et son aspect Renaissance espagnole.
La basilique d'Avioth et les églises fortifiées comme celle de Sepvigny.
L'usine Petitcollin d'Etain créée en 1860, dernière et plus ancienne fabrique de baigneurs et de poupées encore en activité.
Le lac vert de Dun-sur-Meuse et le lac de Madine.

Les châteaux :
Le château de Commercy (photo ci-dessous), domine la Meuse dont les eaux calmes coulent en contrebas.
Jean francois paul de gondiCharles henri de lorraine vaudemontDe 1640 à 1679, Jean François Paul de Gondi, cardinal de Retz (1613/1679, portrait 1 de gauche) est le propriétaire de l’ancien château médiéval.
En 1708, le comte Charles Henri de Lorraine-Vaudémont (1649/1723, portrait 1 de droite), fils naturel du duc Charles IV de Lorraine (1604/1675), acquiert la principauté de Commercy et fait construire, sur les vestiges de l’ancien château dont il conserve les bases et les tours rondes, un vaste château baroque.
Veuf et sans enfant survivant, il cède en 1723 sa principauté et son château à son cousin le duc Léopold Ier de Lorraine (1679/1729). A sa mort, son fils le duc François III de Lorraine (1708/1765, portrait 2 de gauche) en hérite.
En 1737, au terme de la Guerre de Succession de Pologne, la Lorraine et le Barrois sont cFrancois iii de lorraineoncédés à titre viager, à Stanislas Lesczynski (1677/1766), roi détrôné de Pologne mais beau-père du roi de France  Louis XV de France (1710/1774).
En 1738, la femme de lettres Françoise de Graffigny (1695/1758) fait une visite au château, et ses lettres au poète lorrain, François Antoine Devaux dit Panpan (1712/1796) brosse un tableau animé de la vie.
Elisabeth charlotte d orleansLa duchesse douairière de Lorraine et de Bar, Élisabeth Charlotte d'Orléans (1676/1744, portrait 2 de droite), veuve du duc Léopold Ier, obtient la souveraineté de la principauté et fait du château sa résidence jusqu'à sa mort.
En 1744, le château devient la propriété du duc Stanislas Leszczy?ski qui en fait une de ses résidences favorites. Avec sa cour, il fait de fréquents séjours à Commercy, où l'étiquette est plus détendue qu'au château de Lunéville.
François Marie Arouet dit Voltaire (1694/1778) y séjourne avec sa maîtresse, Gabrielle Émilie Le Tonnelier de Breteuil, comtesse du Châtelet (1706/1749), et y compose Nanine et Sémiramis, l’été 1748. La même année, Jean François de Saint-Lambert (1716/1803), militaire et philosophe, y vient également.
En 1755, Madeleine Paulmier, jeune servante de la marquise Perrotin de Baumont en 1755 à la cour de Stanislas, prépare un dessert dont elle tient la recette de sa grand-mère et auquel le roi donne son prénom : la Madeleine de Commercy.
Le roi Stanislas fait aménager des annexes : le château d'eau au bord de la Meuse et la fontaine royale dans la forêt de Commercy, qui est son territoire de chasse.
En 1766, sa mort entraîne l'annexion des duchés de Lorraine et de Bar au Royaume de France et le roi Louis XV ordonne l'abandon du château et fait détruire la fontaine royale.
Les abords deviennent un quartier de cavalerie de 1767 à 1927. Négligés, les jardins disparaissent rapidement, l'ancien grand parterre et le grand canal sont détruits, le château d'eau incendié.
Au XIXème siècle, le château est coupé de ses anciens jardins par les constructions du canal de la Marne au Rhin, de la ligne de chemin de fer Paris/Strasbourg et d’un vélodrome.
Le château est laissé longtemps en ruine.
En 1940, il sert de caserne, d'intendance, de centre mobilisateur et de logement de sous-officiers. Le août 1944, il est lourdement endommagé par un terrible incendie.
En 1957 , la commune de Commercy achète les ruines à l'État pour le restaurer. Les travaux de restauration s’achèvent en 1977.
Il abrite aujourd'hui les services de la mairie, la bibliothèque municipale et diverses administrations.
Le château fait l'objet d'un classement au titre des Monuments historiques en 1960, les communs sont classés en 1972.

Commercy meuse le chateau

Le château des Monthairons est construit de 1857 à 1859 par Charles Henri de la Cour sur l’emplacement de l’ancienne résidence seigneuriale que la famille possède depuis 1685 par dotation à la suite du mariage de Marie Nicolas avec Henry de la Cour, seigneur de Villiers-devant-Dun.
À l’origine, le domaine s’étend sur 225 ha de terre et de prés, deux fermes y sont implantées.
En 1902,  le château et le parc sont vendus au baron de Chadenet, anobli par l’empereur Napoléon III (1808/1873) pour l’avoir soutenu.
Quelques années plus tard les 195 ha de forêts sont vendus aux frères Nathan.
Le 25 juin 1915, le château est réquisitionné pour y installer un hôpital d’évacuation militaire pour les troupes américaines. L’hôpital fonctionne durant toute la guerre.
Durant la Seconde Guerre Mondiale, il est occupé par les troupes allemandes.
Il est acheté en 1985 par la famille Thouvenin qui, depuis 1989, fait revivre le château, en tant qu’Hostellerie de charme et de caractère.
Une grille monumentale et la porte finement ouvragée, surmontée d’une couronne comtale, ennoblissent cette construction qui est une intéressante copie du château de Azay-Le-Rideau.
Une chapelle du XVIème siècle, transformée à la fin du XVIIIème siècle en ermitage se trouve également dans l’enceinte du parc. Cette chapelle est érigée non loin d’une construction dite la Tour de Monthairons, encore habitée par un fermier un 1774, sa trace se perd  à l’époque de la Révolution. Parfois désignée comme château, tour féodale ou encore petite forteresse, cette tour aurait été propriété du Comte de Fontenoy, seigneur foncier et devait se situer entre Monthairon Le Grand et Monthairon Le Petit.
À l’intérieur du parc, sur les plus hauts arbres existe encore actuellement une héronnière très peuplée. Chaque année, ces mêmes occupants reviennent en nombre pour le printemps.
Le parc y compris les fabriques de jardin du XIXème siècle, l'ermitage et la chapelle sont inscrits aux Monuments Historiques en 1996. Les bâtiments sont en partie inscrits : façades et toitures du château, y compris la terrasse et la balustrade sur le parc ainsi que la grille flanquée des deux tours pigeonniers de la cour.

Monthairons meuse le chateau

Le château de Thillombois (photo ci-dessous), à l’origine date du XIIème siècle et possède une taille beaucoup plus importante que l’actuel château, c’est alors l’un des plus gros domaines médiévaux du secteur possédés par une famille noble française.
Fortement endommagé au XVIIème siècle lors de la Guerre de Trente Ans, il ne parvient à conserver qu'une tour et une aile tandis que les villages alentour sont pillés par les mercenaires croates nommés Cravtas.
Restauré par les générations successives, vidé de tous ses biens durant la Terreur, il retrouve un nouvel aspect en 1815 lorsque l'héritière du domaine, Marie Geneviève Joséphine Oryot de Jubainville d’Aspremont, née en 1796, épouse Etienne Gabriel Aimé de Nettancourt-Vaubécourt (1787/1846), vicomte, officier supérieur de la Garde Royale, Saint-Cyrien promotion 1805.
Vers 1873, est ajoutée, en son extrémité, un nouveau corps de bâtiment par le fils des précédents, le comte Jean Charles René de Nettancourt-Vaubécourt, né en 1834,  et son épouse la princesse Marguerite Laurence Marie Anne Blanche de Beaufremont-Courtenay.
Le parc à l'anglaise de 43 ha, renforce l'harmonie du lieu.
Le château reste au sein de la famille Nettancourt-Vaubécourt jusqu'en 1961. Date à laquelle il est acquis par la commune de Mantes-la-Ville (Yvelines). Il devient alors un lieu d'accueil de colonies de vacances.
En 1991, il est loué pour une durée de trente ans à l’association Connaissance de la Meuse qui en a fait un véritable lieu de vie et un pôle touristico-culturel. D'importants travaux de restauration sont entrepris.
Il fait l’objet d’une inscription au titre des Monuments Historiques en 1995.

Thillombois meuse le chateau

Climat
Le département est soumis à un climat à la fois océanique et continental qui se traduit par des saisons prononcées entrecoupées par des périodes intermédiaires au cours desquelles les températures et les précipitations restent moyennes. Le volume des précipitations oscille autour de 900mm avec toutefois des nuances très fortes entre la région de la Woëvre à l'Est qui reçoit moins d'eau (moins de 850mm) que la région du Barrois au centre avec plus de 1000mm de précipitations.

Gastronomie
Madeleine de commercyVerdun est la capitale de la Dragée.
Bar-le-Duc est spécialisée dans les confitures (notamment la Confiture de groseilles épépinées à la plume d'oie).
Stenay possède un important musée de la Bière.
Commercy est connue pour ses Madeleines.
A Saint-Mihiel, on trouve les Rochers et les Croquets.
Les mirabelles de Lorraine sont cultivées sur les côtes de Meuse, qui produisent l'eau-de-vie de mirabelle et le vin gris Côtes-de-Meuse.

 

Dans ce département 27 villes ou villages

ont été le témoin de la vie (naissances, baptêmes, mariages, décès, inhumations…)

de 259 ancêtres du XIème au XXème siècle

 

Carte meuse cantons

Arrondissements et cantons de la Meuse (2015)

 

 

 

 


 

Sources
Sites et photo : Wikipedia,
le château des Monthairons, le château de Thillombois.
Vidéo : YouTube, Nicolas Chateauneuf.

Date de dernière mise à jour : 17/11/2017