Remiremont
Commune touristique labellisée Station Verte, surnommée La belle des Vosges ou encore La Coquette grâce à son histoire et son architecture héritée de sa riche et puissante abbaye de Dames Nobles qui rayonne sur toutes les Cours d’Europe.
La ville, située sur le Piémont Vosgien à 400m d'altitude, marque l'entrée dans la moyenne montagne du Massif des Vosges, à l'embouchure des hautes vallées de la Moselle, de la Moselotte et de la Cleurie.
De par sa situation, elle représente le deuxième plus gros centre administratif du département, derrière Épinal. L'aire urbaine compte près de 25 000 habitants et englobe les communes périphériques de Saint-Nabord, Saint-Étienne-lès-Remiremont, Dommartin-lès-Remiremont, Vecoux, Éloyes et Saint-Amé ce qui en fait la 3ème agglomération du département.
La ville est aux portes du Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges.
Les armes des communes se blasonnent ainsi : De gueules, à deux clefs d'argent en sautoir.
Les clefs, emblèmes de saint Pierre, évoquent les deux monastères qui lui sont dédiées. Les clefs en sautoir rappellent l'autorité spirituelle du pape, sous laquelle sont placées les chanoinesses.
Le nom est à l’origine celui d’un homme : Romaric (voir § Patrimoine).
On trouve vers 640 Montis Romarici, en 870 Romerici montem, en 1246 Remeremont et Remerimont, en 1290 Remeiremont et Remelimont, en 1336 Romarimont, en 1339 Rümersberg, en 1404 Rimelsperg, en 1505 Remyremont, en 1538 Mont Rolland, en 1644 Remiremonde, en 1711 Remiremont et durant la Révolution Française en l’an II Libremont.
Hydrographie
L'Augronne prend sa source à l'étang du Renard au Sud-Ouest de la commune.
Un plan d'eau d'un peu plus de 9ha est créé en 1988.
Le pont le Prieur, enjambant la Moselle, relie les communes de Remiremont et Saint-Étienne-lès-Remiremont.
Le ruisseau de la Croisette traverse la commune.
?Deux abbayes sont fondées vers 620 sur le Mont Habendum (voir § Patrimoine), lieu consacré dès l’époque gallo-romaine au culte de divinités païennes.
En 818, le monastère féminin quitte le Saint-Mont, en raison de son expansion et des conditions de vie difficiles sur la montagne, pour s’installer sur la rive gauche de la Moselle. Une agglomération se développe et prend le nom du saint fondateur, Romarici Mons = la montagne de Romaric.
Au fil des siècles, l’activité commerçante et artisanale se développe, créant ainsi un bourg actif aux portes de l’abbaye.
Dès le XIIème siècle, les ducs de Lorraine, avoués de l'abbaye, commencent à grignoter le pouvoir des abbesses et chanoinesses de l’abbaye, en accaparant des biens et des droits stratégiques.
Au XVème siècle, l'État Lorrain établit une suzeraineté de ses dirigeants sur les territoires de l'abbaye et du chapitre, les ducs prenant le titre symbolique de comtes de Remiremont. L'abbaye, encore auréolée de prestige, est ravalée au rang de simple seigneurie ecclésiastique, jouissant de biens fonciers, encore considérables, et gardant un simulacre d'indépendance par sa petite administration, placée sous surveillance ducale. Les derniers droits sont accaparés par l’Etat Lorrain dans le second quart du XVIème siècle.
En juillet 1638, lors du siège de Remiremont par les Français commandés par Henri de La Tour d’Auvergne (1611/1675), vicomte de Turenne, durant la Guerre de Trente Ans, l'abbesse Catherine de Lorraine (1573/1648, portrait de gauche), fille du duc Charles III de Lorraine (1543/1608) et de Claude de France, entraîne ses chanoinesses et la population de Remiremont à la résistance et en quelques heures ?les trois brèches ouvertes par ?les canons dans les murs de la ville sont réparées et Jacques de Huvé (1620/1690, portrait de droite), capitaine châtelain de la ville et du comté de Fontenoy-le-Château,? à la tête des sujets de sa capitainerie, participe glorieusement à la levée du siège.
À la Révolution Française, la dernière abbesse, la comtesse de Gourcy-Droitaumont est massacrée avec plusieurs chanoinesses.
En 1790, l'église abbatiale est fermée après 11 siècles d'existence. Pendant quelques années, la ville est rebaptisée Libre-Mont. Elle est chef-lieu de district de 1790 à 1795.
Vers 1801, des Juifs venant des Pays de l’Est et d’Alsace s'installent à Remiremont. Ils exercent les métiers de fabricant de tissu, de chiffons, boucher, marchand de bétail. Une synagogue, construite dans un style orientaliste, est inaugurée en 1873. La présence d'un important cimetière israélite atteste de l'importance de la communauté juive pendant plus d'un siècle.
A la fin du XIXème siècle, deux grandes usines textiles (La Madeleine et Béchamp) s’installent et fonctionnent jusque dans les années 1960.
Après la Guerre Franco-Prussienne de 1870, le fort du Parmont est érigé au-dessus de la ville en 1876. Durant la Seconde Guerre Mondiale, il tombe aux mains de l'armée allemande en 1940. Il est utilisé jusqu'en 1960 par l'armée américaine comme dépôt de munition. Laissé à l'abandon, il est restauré depuis 2005 par des bénévoles.
41 juifs romarimontains périssent lors de la Shoah, et 24 personnes nées à Remiremont sont mortes en déportation. À la Libération, seulement une demi-douzaine de familles rescapées de la Solution finale reviennent au village. La synagogue est vendue à un particulier et détruite.
La ville est libérée le 23 septembre 1944 par les troupes américaines.
Seigneurs et gens de noblesse
Le comté de Remiremont, après avoir appartenu aux comtes d’Alsace, le comté passe aux ducs de Lorraine au XIème siècle.
Les chanoinesses de l’Abbaye, dont l’abbesse, sont princesses d’Empire et relève directement du pape.
Les Dames de Remiremont
Comblées de biens par les ducs de Lorraine, les empereurs et les rois de France, les Dames de Remiremont sont détentrice d’une grande puissance.
Le gouvernement de l'abbaye est une monarchie. À sa tête l'abbesse, qui porte le titre de Princesse, est élue par vote à bulletin secret mais son élection est confirmée par une bulle du pape.
Les attributs de l'abbesse sont l'anneau au saphir, la crosse d'or et le chaperon fourré d'hermine.
?L'élection d'une nouvelle abbesse donne lieu à 3 jours de festins et de fêtes offerts par la nouvelle abbesse qui offre ainsi son droit de joyeux avènement. Quand une abbesse meurt, Remiremont et les villages des bans qui appartiennent au Chapitre prennent le deuil. Le glas sonne à Remiremont pendant 3 mois, 3 fois par jour et les cloches des villages sonnent au mort pendant 4 semaines.
Les chanoinesses sont choisies parmi celles qui peuvent fournir la preuve de leur ascendance noble, avec 4 lignes de noblesse maternelles et 4 paternelles soit 16 quartiers de noblesse qui ajoutés les uns aux autres en font 64 au total.
Au XIVème siècle, la sécularisation leur permet de ne faire ni vœu, ni profession religieuse, les dames bénéficient alors d'une grande liberté d'action. En dehors des offices et obligations religieuses, elles vivent en femmes du monde dans l'aisance et le confort de leurs hôtels particuliers avec à leur service une domesticité nombreuse. Elles quittent la robe de bure pour un fastueux costume gris perlé, garni de fourrure blanche, avec sur la tête une gentille mantille blanche. Elles conservent leur patrimoine personnel et sont également autorisées à quitter le chapitre pour se marier.
Chaque Dame se choisit une Nièce, qui lui succède le moment venu.
Les Vosges comptent trois Chapitres nobles, Remiremont est le plus prestigieux.
Le nombre des dames ne dépasse pas 72 chanoinesses.
À la Révolution, le Chapitre compte 32 Dames et 21 Nièces. Il perd son existence légale et les Chanoinesses sont obligées de partir. Le 7 Décembre 1790, les scellés sont apposés sur l'église abbatiale.
Patrimoine
L’abbaye du Saint-Mont ou monasterium Habendum
Située à cheval sur les territoires des communes de Saint-Étienne-lès-Remiremont et Saint-Amé, est installée à 672m d'altitude, sur un éperon avancé au confluent des vallées de la Moselle et de la Moselotte.
Amé, moine à l’abbaye de Saint-Maurice à Agaune (Suisse) puis moine à Luxeuil, rend visite à Romaric, noble leude de la Cour d’Austrasie, au palais du roi des Francs Clothaire II (584/629). Romaric veut devenir moine, Amé le convainc facilement de devenir religieux à Luxeuil. ?Romaric, abandonne les affaires de Cour pour la vie monastique. Il ne conserve de tous ses biens qu'une seule villa au milieu de la montagne, désignée alors sous le nom de Habend. En 620, dans une partie de l’édifice déjà bâti au mont Habend, le saint maître Amé et son disciple Romaric fondent un monastère de femmes et Macteflèdis en devient la première abbesse. 369 moniales sont présentes dans celui-ci jusqu’au début du IXème siècle.
A côté du monastère féminin réside une petite communauté de clercs pour les nécessités religieuses et la direction spirituelle des moniales, ce qui en fait un monastère jumelé où mes ancêtres, les empereurs Charlemagne (747/814), Louis dit Le Pieux (778/840) et Lothaire Ier (795/855) font de fréquents séjours car des actes royaux en sont datés.
Vers 818, le monastère des femmes est transféré au lieu occupé aujourd’hui par la ville de Remiremont, et est alors placé sous la règle de Saint-Benoît d’Aniane, ami de l’empereur.
Au début du Xème siècle, lors de l’invasion des barbares hongrois, les religieuses se réfugient au sommet, dans leur ancien monastère, où elles restent environ une année.
Vers 1020, Richard, abbé de Saint-Vanne de Verdun s’y installe avec quelques ermites.
Vers 1060, les chanoines réguliers de Saint-Augustin de l’Ordre des Prémontrés s’y installent. L’ensemble devient alors un prieuré, titre qui perdure jusqu’à la Révolution Française.
En 1623, sur les instances de l’abbesse du chapitre de Remiremont, Catherine de Lorraine (1573/1648) des chanoines bénédictins de Saint-Vanne et Saint-Hydulphe remplacent les Augustins.
Pendant toute la période du XIIème au XVIIIème siècle, de nombreux pèlerins viennent prier sur le tombeau de sainte Claire, troisième abbesse du monastère, connue pour guérir les maladies des yeux.
En 1663, un important incendie détruit en grande partie le monastère. Il est reconstruit rapidement. En 1735, un nouvel incendie le ravage. Après un réaménagement des bâtiments, d’importants travaux sont entrepris pour détruire un gros rocher qui permet de créer une vaste plateforme devant le prieuré. Ce nouvel aménagement entraine la suppression de deux chapelles dominant la roche, les autres chapelles disparaissent vers 1765.
En 1790, les chanoines se dispersent, les bâtiments sont laissés à l’abandon.
Un plan de 1807 indique que l’église et l’ancien prieuré ne sont plus que ruines qui sont vendues vers 1819. En 1829, le cadastre montre une vaste bâtisse de plan carré et un petit appentis.
Une chapelle est édifiée vers 1850. Les reliques des saints Amé et Romaric y sont placées en 1949, sous l’autorité de Mgr Brault, évêque de Saint-Dié.
En 1965, débutent des fouilles archéologiques et en 2015 la commune de Saint-Amé acquiert la pointe sommitale du Saint-Mont.
L’église abbatiale Saint-Pierre
Elle est édifiée en grès des Vosges à partir du XIème siècle, fruit de la superposition de 2 églises romane et gothique. Son histoire est intimement liée, jusqu'à la Révolution Française, à celle du Chapitre des Dames Chanoinesses.
Construit essentiellement au XIIIème siècle dans sa partie supérieure, elle présente un contraste entre la sobriété de la nef de style gothique et la richesse du chœur en marbre et en gypserie.
L'église souterraine, composée de trois chapelles, date du XIème siècle et présente des peintures murales des XIVème et XVème siècles.
Cette ancienne église du Chapitre des Nobles Dames de Remiremont, devenue église paroissiale à la Révolution Française constitue le centre du quartier canonial composé des maisons des chanoinesses et du palais abbatial qui abrite aujourd'hui la mairie.
Sa rénovation entre 1988 et 2000 a permis de mettre en valeur des fresques murales dans la crypte, des clés de voutes originales datées de 1495 dans la partie supérieure et de découvrir sous le niveau roman, une construction antérieure qui peut être la chapelle carolingienne du domaine royal de mon ancêtre Louis dit le Pieux (778/840).
Elle présente une tour sobre avec clocher à bulbe et le transept Nord abrite un portail de style Renaissance. Le clocher est rebâti au XVIIIème siècle.
Elle abrite la Statue Notre Dame du Trésor du XIème siècle, mélange d’art byzantin et roman, une statue de Saint Nicolas du XVème siècle taillée dans le calcaire de Meuse, une copie d’un tableau de Vélasquez le Christ crucifié ainsi qu’un retable monumental en marbre noir et calcaire blanc qui abrite les reliques des saints fondateur du Saint-Mont… Au-dessous du chœur, une crypte composée de trois chapelles date du XIème siècle.
Elle est, crypte comprise, classée au titre des Monuments Historiques en 1983.
L’église abbatiale Notre-Dame
De type basilical, elle est construite en grès et composée d'une nef à vaisseau central avec de simples bas-côtés.
La crypte remonte à la deuxième église du XIIème siècle. C'est la seule partie qui subsiste de l'église romane. Elle est construite en moellon de grès sur pratiquement toute la surface du chœur de l'église haute. Une chapelle centrale et 2 chapelles latérales s'articulent autour de 8 colonnes et 3 vaisseaux longs de 5 travées. Trois absides hémicirculaires closent la structure globale.
L'ancienne horloge de l'abbatiale
Elle est installée en 1855 par Jean Baptiste Schwilgué (1776/1856), l'auteur de la troisième horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg, dont c’est vraisemblablement la dernière grande horloge.
Elle est motorisée vers 1950, puis remplacée et restaurée vers 1989.
Le Palais abbatial
Il est accolé à l'église Saint Pierre, situé au cœur du quartier canonial des Nobles Dames de Remiremont. Il est construit en 1394 puis détruit par le tremblement de terre de 1682.
De 1752 à 1756, l’abbesse Anne Charlotte de Lorraine (1714/1773), fille cadette du duc Léopold Ier de Lorraine et de Bar (1679/1729) et d’Elisabeth Charlotte d'Orléans, à la tête du Chapitre féminin de Remiremont, fait reconstruire l'édifice.
Le Palais présente 3 façades distinctes : la façade en forme d'éventail donnant sur le jardin privatif de l'Abbesse appelé Jardin des Olives ; celle servant d'entrée, donnant sur la place de l'Abbaye, entièrement remaniée après la Révolution Française et présentant un style en hommage aux campagnes napoléoniennes ; la dernière qui s'ouvre sur la Place Mesdames avec une belle cour pavée et une ancienne glacière.
Incendié par les Prussiens en 1871, il est entièrement reconstruit.
Aujourd'hui, ce palais abrite l'Hôtel de ville après avoir accueilli le Tribunal d'Instance de Remiremont jusqu'en fin 2009.
L’ensemble des façades et toitures, les sols de la cour, du jardin et du passage et les murs de l'église sont inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1965.
Les maisons des chanoinesses
Il en subsiste une douzaine dans le quartier abbatial. Elles datent des XVIIème et XVIIIème siècles.
L'hôpital-hospice Sainte-Béatrix
Il est bâti dans le premier quart du XVIIIème siècle et aujourd’hui détruit.
Seul subsiste son portail, surmonté d’une niche et d’une statue, inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1974.
La chapelle de la Madeleine
Ancienne léproserie médiévale, à cheval sur les communes de Remiremont et de Saint-Étienne-lès-Remiremont, elle est édifiée au XIIIème siècle et dédiée à sainte Marie-Madeleine.
Brûlée en 1645 par les gens de guerre, elle est reconstruite peu après.
A l'intérieur : une croix en pierre de 1661, un autel surmonté d'un retable, une statue de Sainte Madeleine en bois mise à l’abri par précaution, un bénitier du Moyen-Âge, des bustes de saints et d’évêques, une pierre tombale du XIVème siècle, sur un sol pavé. Les vitraux sont du XVIème siècle.
Le site comprenant la chapelle et ses abords est inscrit au titre des Sites en 1944.
La chapelle est inscrite sur l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques et les vitraux comme Immeuble par destination en 1991.
La statue du Volontaire de 1792
Elle est créée en 1899 pour honorer le civisme des habitants de l’arrondissement de Remiremont qui envoient les premiers volontaires pour défendre la patrie en danger en 1792. Elle devient l’emblème de la cité.
La statue et son socle font l’objet d’une inscription au titre des Monuments Historiques en 1996.
Les fontaines
Les fontaines de Neptune et d'Amphitrite de l’ancien jardin des chanoinesses de l’abbaye sont classées aux Monuments Historiques en 1966.
Les fontaines des Dauphins de 1818, de la rue Xavée, de la rue Maucervelle et de la place de Mesdames de 1828, des Capucins et à deux bassins de 1829, du Cygne de 1845 et du jardin des Olives du troisième quart du XIXème siècle sont inscrites aux Monuments Historiques en 1996.
La synagogue
Elle est inaugurée en 1873 et démolie un siècle après sa construction.
Le cimetière juif
Il est fondé vers 1830, accueille également les défunts des familles du Thillot.
Personnages liés à la commune
Alix Le Clerc (1576/1622, portrait de droite), religieuse lorraine né à Remiremont sous le nom de Mère Thérèse de Jésus, éducatrice, créatrice d’écoles et fondatrice des Chanoinesses de Saint-Augustin de la Congrégation Notre-Dame. Elle est béatifiée en 1947.
Marie Elisabeth de Ranfaing (1592/1649, portrait de gauche) né à Remiremont, mariée contre son gré à un noble beaucoup plus âgé dont elle a 3 enfants, elle est veuve à l'âge de 24 ans. En 1618, elle est possédée de façon démoniaque, possession qui dure jusqu'en 1625, après un long exorcisme. Sous le nom d’Elisabeth de la Croix de Jésus, elle fonde en 1631 l'Ordre du Refuge de Nancy pour les femmes prostituées. Elle est religieuse et amie de la précédente.
Pierre Blaise dit Le Chevalier de Saint-Blaise (né en 1717), mathématicien né à Remiremont. Il entre au séminaire de Strasbourg grâce à Beatrix de Lorraine-Lillebonne, abbesse de Remiremont puis il fréquente celui de Toul où il étudie la théologie pendant un an, mais sa passion naturelle pour les mathématiques lui fait abandonner l'état ecclésiastique qu’il étudie sous Caron, professeur au Collège Mazarin et sous Chevalier, professeur au Collège royal. Il enseigne et publie plusieurs écrits de 1740 à 1788.
Charles Georges Calixte Deslon (1747/1819), officier français connu pour sa participation à l'affaire de Varennes. Né et mort à Remiremont, maire de Remiremont. Il s'engage dans l'armée en 1760.
Le 19 juin 1791, il arrive à Varennes avec un détachement de 100 hussards chargés de protéger un trésor, mais il est rapidement détaché auprès du marquis de Bouillé à Stenay, qui lui confie le poste de Dun-sur-Meuse. Dans la nuit du 21 au 22 juin, voyant passer le chevalier de Bouillé fils du marquis, vers 3 heures du matin, il comprend ce qui se passe, fait monter son escadron de hussards et arrive à Varennes vers 05h30. Il rencontre le roi Louis XVI et sa famille et propose une sortie en force sous la protection des hussards de Lauzun encore fidèles. Le roi refuse et souhaite attendre l'arrivée des troupes du marquis de Bouillé. Le duc de Choiseul et le comte de Damas sont arrêtés par la foule. Il essaye en vain de combiner une opération de la dernière chance mais sans carte, il ne trouve pas le gué pour passer la rivière l'Aire avec son escadron. Après cet échec, il fuit à l’étranger le 22 juin. Deux de ses frères installés à Remiremont sont arrêtés, ses biens saisis et vendus. Son frère Louis, avocat à Remiremont, s’occupe de sa fille.
En 1802, il demande de rentrer en France et sa radiation de la liste des émigrés. En 1803 il est nommé receveur des contributions à Thann. En 1814 il est nommé maréchal de camp à titre honoraire avec pension. Rentré à Remiremont, il est nommé maire le 13 août 1817 et y meurt 2 ans plus tard.
Léon Werth (1878/1955), écrivain critique du colonialisme et journaliste, né à Remiremont, est soldat dans les tranchées de 1914, et chroniqueur des deux guerres mondiales. Il apparait en préambule du Petit Prince qu'Antoine de Saint-Exupéry lui dédie :
François Ier de Lorraine (1517/1545, portrait de gauche) duc de Lorraine et de Bar, filleul du roi François Ier, fils d'Antoine dit Le Bon, duc de Lorraine et de Bar et de Renée de Bourbon-Montpensier, Il succède à son père en 1544, poursuit sa politique de neutralité entre la France et l'Empire et sert d’intermédiaire entre les deux puissants monarques. Il meurt à Remiremont à l'âge de 27 ans, ayant régné moins d'un an. Il laisse 3 enfants en bas âge, dont un fils, Charles, âgé de 2 ans pour lui succéder, sous la régence de sa veuve Christine de Danemark (1521/1590) et de son frère Nicolas de Mercœur (1524/1577) évêque de Metz.
Joseph Athanase Doumer dit Paul Doumer (1857/1932), 14ème président de la République Française en 1931 et 1932. Issu d'un milieu modeste, il travaille dès l'âge de 12 ans, comme coursier puis ouvrier graveur. En parallèle, il obtient une licence en mathématiques, puis devient enseignant. Il enseigne au collège de Remiremont. Il est également journaliste dans l'Aisne et à Paris.
Il est élu plusieurs fois député entre 1888 et 1910, alternativement pour l'Aisne et l'Yonne. Partisan du colonialisme, il occupe de 1897 à 1902 la fonction de gouverneur général de l'Indochine française.
Entre 1895 et 1926, il est ministre des Finances à trois reprises. Élu président de la Chambre des députés en 1905, il se présente sans succès à l'élection présidentielle de 1906 face à Armand Fallières.
Lors de la Première Guerre Mondiale, qui coûte la vie à quatre de ses fils, il dirige le cabinet civil du gouvernement militaire de Paris, puis est nommé ministre d'État et membre du comité de guerre. Ministre des Finances après la victoire alliée puis sénateur de Corse à partir de 1912, il devient président du Sénat en 1927 puis il est élu président de la République en 1931 face à Aristide Briand.
Moins d'un an après le début de son septennat, alors qu'il inaugure un salon d'écrivains anciens combattants, il est assassiné par Paul Gorgulov, un immigré russe aux motivations confuses.
Sidonie Baba (1905/1973, portrait de gauche) de son vrai nom Ève Solange Terrasson-Duvernon, est une chanteuse de music-hall et de cabaret, journaliste et poète, née à Remiremont.
Paulette Germaine Riva dite Emmanuelle Riva (1927/2017, portrait de droite), actrice de cinéma et de théâtre, révélée en 1959 par Alain Resnais qui lui donne le rôle principal de son premier long-métrage, Hiroshima mon amour.
Enfant, elle participe à une petite troupe amateur de Remiremont.
Chantal de Guerre dite Chantal Goya (1942/-), actrice et chanteuse. Née en Indochine d'un père vosgien et d'une mère pyrénéenne, elle rentre en France à l'âge de 4 ans et s'installe avec sa famille à Remiremont où ses grands-parents dirigent la Filature de la Moselle. Elle habite ensuite Paris où elle fait sa scolarité chez les chanoinesses de Saint-Augustin, congrégation fondée par la romarimontaine Alix Le Clerc.
et bien d’autres encore…
Hameaux, faubourgs, lieux dits et écarts
Le Chalet des Gardes, La Joncherie, La Maldoyenne, Le Grand Rhumont, Le Petit Rhumont, Les Viaux, Révillon…
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Nos lointains ancêtres de la noblesse de Remiremont …
Carte de Cassini
Sources
Sites, blogs, photos et lecture : Wikipedia.
Date de dernière mise à jour : 01/09/2020