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Bayeux

 

Bayeux calvados adm

 

Bayeux calvados geoBayeux, capitale du Bessin, est célèbre pour sa tapisserie retraçant la conquête de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant inscrite depuis 2007 au registre Mémoire du Monde de l'Unesco.
Distante de 7 Kms des côtes de la Manche  et des plages du Débarquement et à 30 Kms à l'Ouest de Caen, elle est limitrophe des communes de : Vaux-sur-Aure, Vaucelles, Saint-Vigor-le-Grand, Saint-Loup-Hors, Guéron, Monceaux-en-Bessin, Saint-Martin-des-Entrées.
La commune est une ville fleurie ayant obtenu 3 fleurs au concours des Villes et Villages Fleuris.
La commune est jumelée avec : Dorchester (Grande Bretagne), Lübbecke (Allemagne), Chojnice (Pologne), Eindhoven (Pays-Bas), Viborg (Danemark).

 Hydrographie 

La rivière l'Aure, affluent en rive droite du fleuve la Vire, traverse la commune.

Bayeux calvados blason Héraldique 

Les armes de la commune se blasonnent ainsi : De gueules au léopard d'or, surmonté à dextre d'un B et, à senestre d'un X du même.

 Toponymie 

Chef-lieu de l'ancien peuple celtique armoricain les Bajocasses, dont le nom apparaît avec Pline l'Ancien (23/79).
Augustodurum = le forum d'Augusteau Ier siècle avant J.-C. est inscrit sur la Table de Peutinger (voir page). 
Puis civitas Baiocassium vers 400, Baiocas vers 410, Baieus en 1155.
Le gentilé distingue les Bajocasses des Bayeusains selon que les habitants sont respectivement natifs ou non de la localité.

Drapeau francais fond blanc Histoire 

Les preuves de l'occupation humaine du territoire sont antérieures à l'époque gallo-romaine au Ier siècle avant J.-C. comme en témoigne les camps fortifiés de Commes avec ses fortifications dominant la mer d'un côté, la vallée de l'Aure de l'autre et de Castillon. Bayeux se limite à cette époque à des cabanes disséminées sur les bords de l'Aure et de la Drôme, à l'emplacement de l'actuelle Saint-Loup-Hors, et aux habitations des druides sur le mont Phaunus. César envahit les Gaules et un de ses lieutenants, Titus Flavius Sabinus (8/69), pénétre dans le Bessin et soumet le pays.
Le mont Phaunus, ancien centre druidique contribue fortement à la construction de l'identité religieuse de la ville.
A la fin du IIIème siècle, la cité, qui est alors une des cités les plus importantes de la Seconde Lyonnaise, s'entoure d'une enceinte quadrangulaire pour se protéger des invasions.
Au Vème siècle, avec la chute de l'Empire romain d'Occident, Bayeux est rattachée à la Neustrie, les évêques, parfois issus de la famille royale, augmentent leur pouvoir. Exupère de Bayeux, saint Spire (+405), y impulse le Rollon 30 188 647 686 g35premier élan de l'évangélisation ; Vigor de Bayeux, saint Vigor (+538) y terrasse un dragon et crée un monastère. À la fin du VIème siècle, la population est christianisée, la ville prospère et devient un centre religieux, siège d'un épiscopat.
En 890, les Vikings commandés par mon ancêtre Rollon de Normandie (860/932, portrait 1 de droite) détruisent la ville, après une forte résistance de mon autre ancêtre le comte Bérenger II de Guillaume le conquerant 1Neustrie (847/890). Elle est reconstruite au début du Xème siècle par Bothon, compagnon de route de Rollon, comte du Bessin à la suite du Traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911 reconnaissant à Rollon le contrôle de la Neustrie.
Au XIème siècle, 5 bourgs se créent à l'extérieur de l'enceinte. En 1050, la ville perd de son influence et mon ancêtre Guillaume dit le Conquérant (1024/1087, portrait 1 de gauche) décide d'installer la capitale de son duché à Caen.
Sous l'impulsion des évêques Hugues II d'Ivry (988/1049) et Odon de Conteville (1030/1097), demi-frère de Guillaume dit le Conquérant, la ville s'enrichit d'une nouvelle cathédrale, dédicacée en 1077. 
En 1105, alors que le duché de Robert de Normandie dit Robert Courteheuse (1051/1134) est envahi par son frère, mon ancêtre le roi d'Angleterre Henri Ier Beauclerc (1069/1135), la ville est prise et incendiée à titre d'exemple.Richard coeur de lion
En 1204, l'annexion de la Normandie au Domaine Royal Capétien renforce l'importance politique et économique de la région. Bayeux compte alors une vingtaine d'églises paroissiales ou chapelles et est assez riche pour acheter une charte communale à Richard Ier dit Cœur de Lion (1157/1199, portrait 2 de gauche) roi d'Angleterre, duc de Normandie, comte d'Anjou, du Maine et de Touraine. 
Entre le début du XIIème siècle et la fin de la Guerre de Cent Ans, la ville souffre à plusieurs reprises de pillages, notamment en 1356, où la ville est incendié par Philippe d'Evreux (1306/1343) roi de Navarre.
Restée à peu près intacte jusqu'en 1417 contrairement à des villes normandes comme Avranches ou Caen, elle ouvre ses portes aux Anglais qui s'en emparent et la saccagent pendant de longues années en la forçant à se soumettre à leur roi. En 1450, le roi de France Charles VII (1403/1461, portrait 2 de droite)Charles vii engage la reconquête de la Normandie avec la Bataille de Formigny et le Siège de Bayeux. Jean d'Orléans (1403/1468), comte de Dunois, reprend la ville et Charles VII amnistie ses habitants.
L'année 1450 marque le début d'une période de prospérité, de nouvelles Familles accèdent au Pouvoir, les anciennes sont décimées par la guerre et les épidémies. On construit des maisons et manoirs à tours dont il reste une soixantaine disséminés dans la ville. 
L'église Saint-Patrice, construite entre 1544 et 1548, et l'architecture intérieure de la chapelle de l'ancien palais épiscopal témoigne du style architectural de la Renaissance.
À la suite du concile de Trente en 1545, Bayeux est un centre de la Contre-Réforme et la ville compte un religieux pour dix habitants. Elle cristallise les affrontements entre Calvinistes et Catholiques, les iFrancois de nesmondnsurgés protestants deviennent maîtres de la ville en 1562 et détruisent une grande partie du patrimoine religieux.
Le XVIIème siècle est celui du développement des institutions religieuses sous l'impulsion de Mgr François de Nesmond (1629/1715, portrait 3 de gauche) avec la construction du séminaire, de l'Hôtel-Dieu, du couvent des Bénédictines, du couvent des Ursulines, de la Charité Notre-Dame et de plus d'une dizaine d'Hôtels particuliers.
L'installation des premières manufactures de dentelle se fait à cette époque et le développement du travail du textile renforce le caractère industrieux de la cité.
Le début du XVIIIème siècle voit la destruction massive des remparts, le comblement des fossés et la construction d'hôtels particuliers.
Les années 1770 sont marquées par deux événements politiques important : l’installation à Bayeux du Grand Conseil de Normandie et la mise en place dans le cadre de la Guerre d'Indépendance des États-Unis du champ de manœuvre militaire, dit camp de Vaussieux, à ses portes. Pour quelque temps, la cité accueille les plus hautes instances judiciaires et militaires du royaume.
Napoleon iii 1808 1873Au XIXème siècle, célèbre pour son terroir agricole, ses dentelles et sa porcelaine, la ville ne subit pas de profondes modifications, garde son tracé médiéval et s'enrichit de demeures bourgeoises. 
La ligne de chemin de fer Paris/Cherbourg est inaugurée en 1858 par Charles Louis Napoléon Bonaparte (1808/1873, portrait 3 de droite), empereur Napoléon III, et son épouse María Eugenia Ignacia Agustina de Palafox y Kirkpatrick dite Eugénie de Montijo (1826/1920)
L'éclairage public au gaz fait son apparition en 1861, l'eau courante en 1886 et l'électricité en 1913. Le premier cinéma, le  Normandie ouvre en 1923.
De gaulleEn 1940, Bayeux est occupée par les troupes allemandes. En juin 1944, au lendemain de l'opération Neptune, les troupes britanniques débarquées sur la plage Gold entrent dans Bayeux, qui devient, pour la France continentale, la première ville importante et sous-préfecture à être libérée. Epargnée lors des bombardements alliés et des combats de juin 1944, elle accueille et soigne des milliers de blessés victimes des bombardements ou des combats de la Bataille de Normandie. Les écoles et les collèges sont transformés en hôpitaux de fortune. 
Le 14 juin 1944, dès son arrivée sur le sol français, le général Charles de Gaulle (1890/1970, portrait 4 de gauchese rend à Bayeux qu'il traverse à pied. Il y revient en juin 1946 pour inaugurer une stèle sur la place qui porte aujourd'hui son nom.

Les seigneurs et gens de la noblesse

Les vicomtes de Bayeux
Le Comté du Bessin; qui correspond à l'ancien diocèse de Bayeux; devient Normand en 928 lorsque mon ancêtre le chef Viking  Rollon (860/932) en prend possession. Sous les ducs Normands, le titre comtal appartient en propre au duc de Normandie. Les ducs-comtes nomment des vicomtes pour les représenter. La Normandie devient française et les rois de France continuent à nommer des vicomtes à Bayeux qui sont chargés d'assister les baillis de Caen. Cette charge est supprimée en 1749.
Le premier vicomte rencontré dans la littérature se nomme Anquetil (995/1031), son fils Ranulf de Briquessard (1017/1066) épouse en premières noces Alix de Normandie, fille du duc Richard III (997/1027).

La Famille d'Ivry
Elle fait partie de la haute noblesse du duché de Normandie. 
À l'origine de cette famille se trouve Raoul de Normandie (+1015), comte et châtelain d'Ivry,.demi-frère utérin de mon ancêtre le duc Richard Ier de Normandie dit  sans Peur (933/996).

 Chroniques communales 

Le Mont Phaunus

Au Ier siècle, le coteau qui domine la ville, nommé Mont Phaunus, est un haut lieu de culte du peuple celtique armoricain les Bajocasses où est vénéré une idole.
Au VIème siècle, l'évèque Vigor de Bayeux (+538), voulant faire cesser cette superstition, obtient du roi Childebert Ier (497/558), roi des Francs de Paris et d'Orléans de 511 à 558, la possession du terrin et y fonde un monastère dédié aux saints Pierre et Paul vers 525 où il est inhumé. Le lieu est rebaptisé Mont Chrismat.
Ce monastère est détruit en 981 par les Normands, les ossements de saint Vigor sont emportés par Avicien de Bayeux à l'abbaye de Saint-Riquier en Picardie. 
Au XIème siècle, le domaine devient la propriété de la cathédrale de Bayeux. Vers 1063, Odon de Bayeux (1030/1097) entreprend de restaurer l’abbaye avec des moines du Mont Saint-Michel et Robert de Tombelaine (1010/1080) qui en est le supérieur. En 1084, lors de l'emprisonnement d'Odon par son demi-frère mon ancêtre le duc de Normandie  Guillaume dit le Conquérant, les moines se dispersent. L'abbaye devient prieuré et après la mort du duc en 1087, Odon le donne à l'abbaye Saint-Bénigne de Dijon. Il demeure sous la dépendance de cette abbaye jusqu'en 1702.
Aujourd'hui, il ne reste que l'entrée du prieuré et la grange, deux bâtiments construits au XIIIème siècle, un corps de logis moderne, le parc et ses murs d'enceinte.
Ce lieu dépend de la commune de Saint-Vigor-le-Grand qui fait partie de la communauté urbaine de Bayeux.

Fouilles archéologiques

Au XIXème siècle, des briques appartenant à un système de chauffage gallo-romain (hypocauste) et des bassins sont mis au jour à l'occasion de travaux de construction rue Laitière. Un autre bâtiment thermal datant du IIème siècle existe au Nord de la cité à proximité de l'Aure sous l'actuelle église Saint-Laurent. Des fouilles permettent la découverte d'une tête sculptée de Minerve, aujourd'hui conservée au musée Baron-Gérard.
D'énormes blocs sculptés, mis au jour sous la cathédrale, font pressentir l'existence d'un important édifice gallo-romain.
Des restes de nécropole sont découverts sur les pentes du mont Phaunus.

La dentelle de Bayeux

La tradition dentellière remonte à plus de 300 ans, participant à la renommée de la cité normande qui compte parmi les plus importants centres de production européens du XIXème siècle.
L'évêque de Bayeux, François de Nesmond, fait venir à Bayeux deux sœurs de la Providence de Rouen, sœur Marie Leparfait et sœur Hélène Cauvin, qui apprennent aux religieuses bayeusaines à manier les fuseaux, elles formentDentelle de bayeux des apprentis et la confection prend son essor. Des Dames issues de la noblesse prennent en charge le fonctionnement d'un atelier et veillent sur les ouvrières qui leur sont confiées.
Dès le XVIIIème siècle, la fabrication de dentelle atteint une dimension industrielle, mais les manufactures religieuses demeurent les centres de formation des dentellières. Environ 1 500 ouvrières répandues dans la ville, les fauxbourgs et les environs sont recensés en 1758.
La Révolution Française freine ce développement. Les Sœurs de la Providence, qui tiennent les écoles de la Poterie et du Petit-Bureau, sont chassées de 1793 à 1800.
Le commerce de la dentelle reprend dès le début du XIXème siècle. En 1824, il existe plus de 25 entreprises, les deux principales sont la Maison Tardif  ouverte en 1740 et la Maison Carpentier-Delamare. Au milieu du siècle, la confection de dentelle atteint son apogée avec 15 000 ouvrières dans l'arrondissement. La dentelle de Bayeux est régulièrement primée lors des expositions parisiennes.
Au crépuscule du Second Empire, l’industrie de la dentelle à la main disparaît au profit des productions mécaniques. La tradition est néanmoins sauvegardée tout au long du XXème siècle grâce à l’activité de l’École de dentelle de la Maison Lefébure ouverte en 1829, relayée depuis 1982 par le Conservatoire de la dentelle de Bayeux, centre d’initiation et de formation, installé dans la Maison d'Adam et Ève.
La maison Lefébure est la dernière à fermer, en 1973.
Cette dentelle aux fuseaux, qu’il s’agisse des pièces en soie noire dites Chantilly à la finesse inégalée ou des blondes de Caen en soie écrue aux effets moirés, est exportée par dizaines de milliers de pièces dans le monde entier et portées par les plus grandes souveraines d’Europe. Elle peut se présenter sous la forme de métrages de rubans ou de volants à monter, de châles, d'étoles, ds mantilles, de fichus de tête, de garnitures d’ombrelles ou d’éventails.

La porcelaine de Bayeux

Pierre Joachim Langlois, maire et président du Tribunal de Commerce de Caen pendant la période révolutionnaire, issu de la bourgeoisie protestante éprouve en 1801 des revers de fortune et se trouve en possession d’un lot d’actions de la Fabrique de porcelaine de Valognes, actions dépréciées remises en paiement d’une dette. La situation financière de cette fabrique est peu brillante et il entreprend de la rendre prospère. Il se rend à Sèvres pour acquérir les connaissances techniques indispensables qui lui font défaut, et après 5 mois d’études, revient à Valognes où il fonde une société dont il est le directeur. 86 ouvirers dont 12 peintres et doreurs travaillent sous ses ordres. Porcelaine de bayeuxEn 1812, il abandonne Valognes pour Bayeux et s'installe dans l'ancien couvent des Bénédictines avec 40 de ses ouvriers. Les années sont difficiles mais le cauchemar de 1815 passé, le pays entier et la manufacture de Bayeux avec lui revivent. Il réalise à partir de 1820 les célèbres décors bleu-rouge-et-or d’inspiration Imari, mais aussi les décors chinois (cantonais). 
Un outillage perfectionné permet à présent une production intensive avec une main-d’œuvre moins importante.
Il meurt en 1830, sa veuve, Jeanne Marie le Cavelier, et ses enfants lui succèdent. Son fils Frédéric fait sécession en 1840, après rupture avec sa mère qui ne tolère pas son union avec une catholique, en créant une manufacture à Isigny puis en dirigeant ensuite la Fabrique Royale de faïence près de Madrid. En 1847, ses filles Jenny et Sophie prennent la relève à la suite du décès de leur mère en 1847.
François Gosse, décorateur de céramique à Paris, rachète l'entreprise en 1850. A son décès en 1870, son fils Paul lui succède mais il décède 2 ans plus tard et sa veuve prend la relève.
La porcelaine de luxe devient alors secondaire à Bayeux, face à la forte concurrence des porcelaines de Paris et de Limoges.
En 1878, Jules Morlent, ingénieur céramiste, rachète l'entreprise, il est  rejoint de 1883 à 1910 par son frère Edouard. La production se cantonne à une porcelaine d’usage domestique toujours réalisés à la main et au pinceau, les décors Saxe et  Barbeau s’ajoutent au décor Pomme et Marguerite
Durant la Seconde Guerre Mondiale, la production est totalement désorganisée. Le recours à des investissements importants mènent malgré tout au dépôt de bilan en 1951.
Les productions de Bayeux sont aujourd’hui encore très prisées, elles sont parmi les plus chères du marché des céramiques.
La manufacture est aujourd'hui une résidence privée.

La tapisserie de Bayeux

Successivement désignée sous les noms Telle du Conquest (Toile de la Conquête) par les chanoines de la cathédrale de BayeuxToilette de la Saint-Jean et Toilette du duc Guillaume au XVIIIème siècle, ou encore Tapisserie de la reine Mathilde au XIXème siècle, la tapisserie de Bayeux est une tapisserie aux points d'aiguille du XIème siècle inscrite depuis 2007 au Registre International Mémoire du Monde par l'Unesco.
Tapisserie de bayeuxCette oeuvre d'art textile effectuée à l'aiguille sur une toile de lin bis assez régulière, brodée avec quatre points différents de fils de laine déclinés en dix teintes naturelles, fait défiler 626 personnages, 202 chevaux et mules, 560 animaux dont 55 chiens, 37 forteresses et bâtiments, 41 navires et petites embarcations, et d'innombrables objets très divers.
Elle décrit des faits allant de la fin du règne d'Édouard le Confesseur (1003/1066), roi d'Angleterre de 1042 à 1066, à la Bataille d'Hastings en 1066, dont l'enjeu est le trône d'Angleterre contesté à Harold II Godwinson (1022/1066), roi d'Angleterre de janvier à octobre 1066, par mon ancêtre le duc de Normandie Guillaume dit Le Conquérant (1027/1087), roi d'Angleterre de 1066 à 1087. 
Les péripéties-clés de la bataille, dont l'issue détermine la conquête normande de l'Angleterre, y sont détaillées mais près de la moitié des scènes relatent des épisodes antérieurs à l'invasion elle-même. Cette œuvre historiée semble être commandée par l’évêque Odon de Bayeux (1030/1097),demi-frère de Guillaume, et réalisée au cours des années qui suivent la conquête. Les événements, présentés sous un jour très favorable à Guillaume dit  le Conquérant, peuvent parfois être considérés comme une œuvre de propagande mais elle a une valeur documentaire inestimable pour la connaissance du XIème siècle normand et anglais et renseigne sur les vêtements, les châteaux, les navires et les conditions de vie del'époque. Elle constitue un des rares exemples de l'art roman profane.
Conservée jusqu'à la fin du XVIIIème siècle dans le Trésor liturgique de la cathédrale de Bayeux, elle échappe de peu à la destruction lors de la Révolution Française.
Depuis 1983, elle est exposée au Centre Guillaume-le-Conquérant qui lui est entièrement dédié.

Bayeux et le cinéma

Quelques tournages de films ont lieu dans la ville :
- Le Jour le plus Long, film américain sorti en 1962 et réalisé par Ken Annakin, Andrew Marton, Bernhard Wicki, Gerd Oswald et Darryl F. Zanuck, d'après le livre de Cornelius Ryan, pour certaines scènes et une partie du montage réalisé au Cinéma Modern.
La Petite Voleuse, comédie dramatique, long métrage français de Claude Miller, sorti en 1988, avec l'actrice Charlotte Gainsbourg entre autres.
Virus au paradis, un thriller d'Olivier Langlois, sorti en 2003, avec l'acteur Richard Bohringer entre autres.
- Le Beau Monde, comédie dramatique sortie en 2014, de Julie Lopes-Curval, est tourné en partie à Bayeux et sur les plages du Bessin.

 Patrimoine 

Les remparts 
Quelques vestiges de l'enceinte fortifiée qui entoure la cité au IIIème siècle, largement démantelés au cours du XVIIIème siècle, sont encore visibles.

Le château médiéval s'élèvait sur l'actuelle place Charles de Gaulle, anciennement appelée place du Château. Bâti au Xème siècle, il est démantelé à partir de 1773 sur ordre du roi Louis XVI (1754/1793)..

Bayeux calvados gravure anciennePlusieurs églises disparaissent au cours des siècles : l'ancienne chapelle du château, Saint-Ouen-du-Château, démolie à partir 1796, l'église Sainte-Suzanne, l'église Notre-Dame-de-la-Poterie, l'église Saint-Vigor-le-Petit ou Saint-Vigoret détruite en 1795, l'église Saint-Martin détruite à la Révolution Française, l'église de la Madeleine où était enterré le poëte Gilles de Caux de Montlebert (1682/1733), l'église Saint-Sauveur et Saint-Nicolas, l'église Saint-Malo où était enterré l'abbé Béziers auteur d'une Histoire sommaire de la ville de Bayeux.

La cathédrale Notre-Dame
Située à l'emplacement présumé du forum de la cité gallo-romaine d'Augustodurum, elle remplace un édifice d'époque mérovingienne et fait partie d'un ensemble épiscopal remarquablement préservé. Trois églises se dressent dans le quartier ecclésiastique : l'une devient l'actuelle cathédrale ; la seconde, dédiée à saint Étienne,subsiste au chevet de la cathédrale jusqu'au XVIIème siècle ; la troisième, dédiée à saint Sauveur, donne son nom à la paroisse. Détruite à la suite d'un incendie, elle est reconstruite entre 1040 et 1080. La nef est flanquée de bas-côtés surmontés de tribunes, elle possède une tour-lanterne et est consacrée en 1077 par l'archevêque de Rouen, Jean d'Ivry (+1079) en présence de mes ancêtres, le  roi d'Angleterre et duc de Normandie, Guillaume dit le Conquérant et de son épouse Mathilde de Flandre (1031/1083). 
Les éléments romans primitifs du XIème siècle visibles de nos jours sont : la crypte, constituée de trois vaisseaux voûtés d'arêtes retombant sur des chapiteaux ornés de feuilles d'acanthe, et les tours du massif occidental. Dans la crypte deux chapiteaux du XIème siècle provenant de la croisée du transept sont mis au jour à l'occasion des travaux de restauration de la tour centrale. Ils font partie des plus remarquables chapiteaux historiés normands d'époque ducale. Les autres éléments décoratifs, notamment les fresques, datent du XVème siècle. Le massif occidental d'origine est désormais sous-jacent aux adjonctions d'époque gothique.
A la suite de l'incendie de l'édifice en 1105, lors du siège de la ville par Henri Beauclerc, d'importants travaux sont entrepris. La cathédrale est à nouveau incendiée en 1160.
Vers 1180, le chantier gothique débute par les bas-côtés de la nef dans un style directement emprunté à l'Île-de-France. Les murs extérieurs sont éliminés un siècle plus tard pour l'édification progressive des chapelles latérales entre les anciens contreforts. Le chœur gothique, réédifié den 1220 à 1240 est remarquable pour ses éléments typiquement normands : arcs brisés très aigus, profusion des colonnes et colonnettes, richesse du décor constitué de médaillons, rosaces ou quadrilobes ajourés dans les écoinçons, un vaste triforium remplaçant les tribunes au détriment des fenêtres hautes. 
Le transept reçoit sa nouvelle charpente en 1226 pour le croisillon Ssud et en 1250 au Nord, le décor est réalisé ensuite. .De 1245 à 1255, les parties hautes de la nef sont reprises et le triforium est supprimé au bénéfice de vastes baies. Parmi les éléments gothiques remarquables figurent également la Salle du Chapitre avec son labyrinthe pavé et la Salle du Trésor qui conserve un mobilier remarquable.
Le chantier gothique ne se limite pas aux espaces intérieurs comme le prouve son aspect extérieur, notamment sa façade occidentale qui comprend le couronnement des tours romanes par des flèches et le rhabillage de la façade en style gothique ornée de cinq porches, le portail du transept Sud dit du doyen et naturellement sa tour centrale.
Elle subit la foudre en 1425 et sa restauration est entreprise en 1477.
Sur son flanc Nord, un espace dévolu au clergé, au centre duquel s'élève la bibliothèque du Chapitre, édifiée au milieu du XVème siècle. Elle rassemble encore de nos jours nombre d'ouvrages précieux dans un étonnant aménagement néogothique datant d'époque restauration.
Pendant les Guerres de Religion, en 1562 et 1563, la cathédrale est pillée par des Huguenots  menés par le petit noble François de Bricqueville (1535/1574). Les statues, stalles et orgues sont détruits tout comme les reliques du Trésor.
Un nouveau jubé est construit en 1700 et la tour centrale est couronnée d'un dôme de style classique.
À la Révolution Française, de nouveaux pillages interviennent en 1790, puis la cathédrale devient un Temple de la Raison. Délaissée ensuite, elle subit de nombreuses détériorations.
Des travaux de restauration sont entrepris au XIXème siècle.
Elle est classée au titre des Monuments Historiques en 1862.

L'église Saint-Patrice
La première église est fondée au Vème siècle. 
Au XIIème siècle, le mur Nord du chœur de la première église romane marque l'emplacement du mur Nord de l'édifice primitif. Elle est entourée d'un cimetière planté d'arbres.
En 1469, la confrérie de l'Immaculée Conception est érigée dans la chapelle de la Sainte Vierge du transept Sud. A la fin du XVème siècle, elle est réparée suite aux destructions de la Guerre de Cent Ans.
En 1548, la première pierre de la tour Renaissance est posée. Au XVIIIème siècle, le sol de la nef est réhaussé de trois pieds (=1m), la nef est reconstruite en néogothique, le choeur en style classique. 
Après la Révolution Française, l'église est réouverte fin 1802. 
Au XIXème siècle, les vitraux du choeur sont posés ainsi que quatre statues d'évèques, une horloge est placée sur la tour. En 1863, elle est reconstruite aux 3/5e dans le style Louis-Philippe et allongée de 13m.
Le calvaire de granit est édifié en 1874.
Par sa qualité acoustique, la nef est très appréciée des mélomanes ainsi que des chefs de chœur.
Elle est classée au titre des Monuments Historiques en 1923.

L'église Saint-Laurent
Elle date du XVIIIème siècle. La façade principale se compose d'un clocher-mur s'étageant sur trois niveaux d'élévation. Le premier niveau présente un portail en arc surbaissé, le second une baie et le troisième une arcature brisée. Le clocher est flanqué de clochetons. Le mur gouttereau Nord est ouvert de deux baies cintrées au niveau de la nef, d'une baie cintrée au niveau du bras du transept et de deux autres au niveau du choeur flanqué d'un bâtiment annexe. Le chevet est aveugle. Le mur gouttereau Sud Est aussi ouvert de baies cintrées. La toiture est à double pan.
Sous cet édifice des thermes romains sont mis au jour. L'église sert aujourd'hui d'auditorium.

L'église Saint-Exupère
Dédiée au premier évêque de Bayeux,son origine est très ancienne car elle est le lieu de sépulture des premiers évêques au V7me siècle (saint Exupère, saint Rufinien, saint Loup, saint Patrice, saint Contest, saint Manvieu, saint Gerbold, saint Frambold, Geretrand). 
L'édifice actuel date du XIXème siècle, entièrement reconstruit sur les fondations de l'église primitive contenant les sépultures des premiers évèques.

Le Palais épiscopal
Situé au Nord de la cathédrale, il est le lieu de résidence des évêques de Bayeux avant 1793 et  est actuellement occupé par l'hôtel de ville et le musée Baron-Gérard.
Il fait partie autrefois de l'ensemble canonial qui abrite la cathédrale, la résidence de l'évêque, le cloître canonial, la salle capitulaire, la bibliothèque et l'officialité. Il est limité à l'Est par les murs de la ville et les maisons de la Fabrique, à l'Ouest par la salle du Chapitre et le grenier à sel, au Nord par une porte fortifiée et au Sud-Est par la chapelle Saint-Étienne et la porte Saint-Vigoret.
La chapelle de plan octogonal est construite au début du XVIème siècle.
Le palais est reconstruit en 1770.
En 1797, un platane est planté comme arbre de la liberté dans la cour du palais. C'est l'un des plus anciens de France. En 1932, il est classé comme monument naturel remarquable. En 2000, il obtient le label Arbre remarquable de France.
Au XIXème siècle, l'ancien évêché est en partie affecté au Tribunal d'Instance et la chapelle sert de salle de délibération. La salle Saint-Regnobert qui relie le transept Nord de la cathédrale à l'évêché est détruite pour percer le passage Flachat. En 1833, une des ailes est détruite puis reconstruite pour servir de maison d'arrêt. En 1900, le musée Baron Gérard est transféré dans l'aile la plus ancienne du palais.

Le couvent de la Charité
Il est créé en 1652 par deux moniales issues du protestantisme afin de lutter contre la pauvreté, le libertinage et l'hérésie. Une chapelle est édifiée en 1706.
L'escalier intérieur en bois est classé au titre des Monuments Historiques en 1972. Les façades et les toitures sont inscrites la même année.
L'édifice est désormais le siège de la Communauté de Communes Bayeux Intercom.

La Sous-Préfecture
Elle est bâtie en 1864 sur un terrain faisant face à la place du Château dans un style classique. Une cour d'honneur précède le bâtiment symétrique flanqué de deux ailes.

L'ancien séminaire, centre Guillaume-le-Conquérant
La construction de ce bâtiment débute en 1693 sous l'impulsion de l'évèque François de Nesmond pour abriter une Communauté de Frères Lazaristes.
Aujourd'hui, il est occupé par le Centre Guillaume-le-Conquérant qui expose la tapisserie de Bayeux.

Les Hôtels particuliers
Plus de 70 sont disséminés dans tout le cœur historique, dont certains datent du XIVème siècle : le Grand Hôtel d'Argouges ; le Manoir d'Argouges Gratot ; l'Hôtel du Doyen construit pour le doyen Louis François Néel de Christot (1698/1775), évèque de Séez, qui abrite la Tapisserie jusqu'en 1983 ; l'Hôtel de Rubercy ; l'Hôtel de Castilly, bâti par Jacques Moussard (1690/1750), architecte du roi, dans le style classique ; l'Hôtel du Gouverneur du XIVème siècle...Arcisse de caumont

L'ancienne Halle aux poissons construite vers 1845 sur l'Aure. Elle abrite aujourd'hui l'Office de Tourisme.

La Maison natale d'Arcisse de Caumont (1801/1873, portrait de droite), historien et archéologue français.

Le Manoir de la Caillerie du XVIIème siècle, fait l’objet d’une inscription au titre des Monuments Historiques en 1928.

Le Musée Baron-Gérard
Installé dans l'ancien palais épiscopal, il regroupe une riche collection d'objets d'art et retrace l'histoire de la cité. Ce musée porte depuis 1959 le nom du baron Henri Alexandre Gérard, donateur de nombreuses œuvres présentées.

Le Musée Mémorial de la Bataille de Normandie
Il retrace les 76 jours, dramatiques pour la région, qui suivent le Débarquement de Normandie et est consacré à la mémoire des hommes qui participent aux combats.
Au fronton, une phrase en latin rappelle qu'en 1944, les Britanniques sont venus libérer leurs vainqueurs de 1066 (Bataille d'Hastings).

Le cimetière militaire britannique
Il est le plus grand cimetière militaire britannique de France et accueille 4648 tombes de soldats des deux camps, dont 3935 Britanniques, 17 Australiens, 8 Néo-Zélandais, 1 Sud-Africain, 25 Polonais, 3 Français, 2 Tchèques, 2 Italiens, 7 Russes, 466 Allemands et 1 non-identifié.
Sur un mémorial, les noms de 2808 soldats disparus sont inscrits dont 1537 Britanniques, 270 Canadiens et 1 Sud-Africain.

Le patrimoine végétal
Il est distingué par le Ministère de la Culture et de la Communication dans son Inventaire du Patrimoine Culturel Immatériel de France. Quatre éléments fondamentaux :
- Le jardin botanique ouvert en 1864 et inscrit aux Monuments Historiques en 2007 et son hêtre pleureur, classé aux Monuments Naturels en 1932,
- Le platane de la Liberté planté en 1797, classé lui aussi en 1932,
- La place Charles de Gaulle où une centaine de tilleuls sont plantés en 1840, autour d'une grande étendue gazonnée,
- Le jardin Reporters sans frontières, d​ernier né des jardins de la ville, situé près du cimetière militaire britannique, et inauguré en 2006. Les stèles qui le jalonnent sont disposées chronologiquement de 1944 à nos jours et portent le nom des reporters victimes de leur métier. Les nouvelles stèles ne sont érigées qu’à l’occasion du Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre, cérémonie qui se tient tous les ans depuis sa création en 1994.

De nombreuses statues émaillent la ville
La statue d'Arcisse de Caumont (1801/1873) inaugurée en 1876.
La statue en bronze d'Alain Chartier (1385/1430) représentant le poëte et écrivain tenant une plume dans la main droite et un parchemin dans la main gauche, une feuille à ses pieds mentionnant quelques-uns de ses écrits,  inaugurée en 1898 et fondue par le Régime de Vichy en 1942. Une statue de remplacement  différente est installée en 1947.
La statue en bronze de Catherine de Simon de Longpré mère Marie Catherine de Saint-Augustin (1632/1668) inaugurée en 1990.
La statue en bronze du général Dwight David Eisenhower (1890/1969) inaugurée en 1994 par sa petite-fille Susan Eisenhower (1951/-). 
Le buste en bronze de Charlemagne Jean Delamare (1772/1858), membre du Conseil Municipal et passionné de sciences naturelles, situé dans le jardin public, inauguré en 1880 et fondu sous le régime de Vichy. Un buste en pierre le remplace.
La statue-fontaine de mon ancêtre Poppa de Bayeux (880/912), frilla de mon ancêtre le jarl des Normands Rollon de Normandie (860/932) et mère de mon ancêtre le jarl des Normands Guillaume dit Longue Epée (905/942),  érigée en 1888 sur la place où se dresse le château autrefois
et... la statue Libertad inaugurée en 2013, le Monument aux morts de 1870 en bronze réalisé en 1908, le Monument aux morts de 1914-1918, la stèle commémorative du discours de Charles de Gaulle du 14 juin 1944, le Monument de la Libération inauguré en 1952. 

Le Manoir de Bellefontaine
Ainsi nommé sans doute à cause d'une belle source qui sort près de là, dans un vallon, au Sud de l'église de Saint-Exupère. Il est construit à la fin du XVIIIème siècle à l'emplacement d'un manoir du XVème siècle.
Dans la pièce principale du rez-de-chaussée, une cheminée date de la seconde moitié du XVIème siècle, sur le manteau de cette cheminée trois écussons : l'un, surmonté d'un casque, se compose de trois coquilles séparées par un chevron et trois coqs gravés, les deux autres, plus petits, sont accolés au-dessous du précédent et portent des couronnes de marquis, sur le second, une fleur de lys d'or et une coquille d'argent écartelées, deux caryatides à tête de lion supportent les jambages de la cheminée où les lettres M et D sont entrelacées.
Reconverti aujourd'hui en hôtel ****, il  offre à sa clientèle le luxe de la Vie de Château.

Le château de Maisons
Son origine est avérée au XVème siècle. Aujourd’hui, il n'en subsiste qu’une tour carrée au mur à damier.qui domine la façade donnant sur le plan d’eau. Le château dans sa forme actuelle date principalement du XVIIème siècle. Souvent appelée Demeure au miroir, elle se signale par une architecture régulière et symétrique.
Au XVIIIème siècle, il appartient au marquis Jacques Gabriel Alexandre Bazin de Bezons (1755/1806). Son gendre, le marquis François Julien de Nettancourt-Vaubécourt (1785/1860) en devient ensuite le propriétaire.
En 1884, le baron Henri Alexandre Gérard (1818/1903) y fait quelques aménagement avant qu’il passe dans la Famille d’Harcourt.
Pendant l’Occupation, le château est le siège de l’Etat Major Allemand du secteur côtier. Il est libéré le 8 juin 1944.

 Evolution de la population 

Bayeux calvados demo

 Faubourgs, quartiers, Hameaux, lieux-dits ou écarts... 

Carpi, Château de Bellefontaine, Le Chemin Vert, Le Clos Saint-Nicolas, Saint-Patrice, Saint-Laurent.

 Les personnages liés à la commune  (17.07 Ko)

Ils sont nombreux, voir lien : Personnages lies a la commune de bayeuxPersonnages.

 Mes ancêtres de la noblesse de Bayeux 

Bayeux calvados ancetres 1Bayeux calvados ancetres 2

 Carte de Cassini 

Bayeux calvados cassini

 

 


 

Sources
Sites, blogs, livres et revues, photographies...
: Wikipedia.

Date de dernière mise à jour : 26/09/2021