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PRESENTATION DU DEPARTEMENT

 

Manche logoManche adm

 

Le département de la Manche appartient à la région Normandie. Il est limitrophe des départements du Calvados, de l'Orne, de la Mayenne et d'Ille-et-Vilaine. Incluant la péninsule du Cotentin, il est baigné par la Manche qui le borde sur tout son pourtour Nord et Ouest, et le quart Est (350 Kms de côtes).
Son nom provient de ce bras de mer.Manche position svg
Il présente la particularité d'être le moins boisé de France.

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Héraldique
Parti ondé d'azur et de gueules aux deux léopards d'or, armés et lampassés d'azur, brochant sur la partition.
Ce blason rappelle celui de la Normandie et la partie gauche symbolise la Manche.

 

Relief et Hydrographie
Un chevelu hydrographique dense a creusé de profondes vallées. Passé Barneville-Carteret, se développent au Sud de bas plateaux d'une quarantaine de mètres d'altitude, hérissés de collines isolées qui les surplombent d'une centaine de mètres. Ces basses terres se prolongent à l'Est sur les calcaires du Bassin Parisien. Elles s'imbriquent avec le marais, qui se développe sur 20 000 hectares à une altitude inférieure au niveau des plus hautes mers. En hiver le marais blanchit sous l'effet des crues des rivières, des remontées de nappes et des hautes mers qui freinent les écoulements. Le Seuil du Cotentin présente alors de vastes plans d'eau tentaculaires qui pénètrent dans les terres et isolent pour partie le Cotentin du reste du Continent.
Au Sud de ces territoires, des plateaux de faible altitude s’étagent entre 100 et 200 mètres, drainés par un réseau hydrographique dense. Ils s’appuient au Sud sur les premières hauteurs vigoureuses du Synclinal Bocain. Le relief s’élève encore en allant vers le Sud et culmine à 365 mètres à l'église de Saint-Martin-de-Chaulieu.
Les principaux fleuves côtiers et rivières descendent de ces collines : la Vire, la Drôme, la Sienne, la Sée, la Cance, la Sonce, l'Egrenne... Ces deux dernières rivières s'écoulent vers le bassin de la Loire.
Aux limites de la Bretagne et des Pays de Loire, le relief est moins vigoureux, même si dans le socle granitique les cours d’eau s'enfoncent dans des vallées encaissées.
Au Sud de la Baie du Mont Saint-Michel se développe une petite plaine côtière.

Histoire
Peuplée à l'origine par les peuples celtes, les Unelles et les Abrincates, cette région est envahie par les Romains en 56 avant J.-C. contre les troupes de Viridorix, chef gaulois des Unelles (il avait la réputation de vaincre ses ennemis romains par la ruse et par la magie d'un mystérieux breuvage ce qui donna des idées à Goscinny et Uderzo pour créer leurs héros Astérix et Obélix).
À l'époque mérovingienne, la région fait partie de la Neustrie.
Le Cotentin connaît, au IXème siècle et début du Xème siècle, une immigration de Vikings venus de Norvège qui se distingue des autres régions du Nord de la Normandie dont l'immigration scandinave provient du Danemark.
Charles le chauveL'Avranchin et le Cotentin sont concédés, par Charles II dit le Chauve (823/877, portrait de droite, mon ancêtre sosa n° 120 754 590 274 en 37ème génération) au roi Salomon de Bretagne en 867, jusqu'à ce que les Normands la conquièrent en 933.
Au XIème siècle, le Cotentin voit naître la Maison de Hauteville, famille à l'origine de l'épopée normande du Sud de l'Italie et de la Sicile.
En 1204, le territoire est occupé par les troupes de Philippe II dit Auguste (1165/1223) et annexée au royaume de France, excepté les îles Anglo-Normandes.
Au début de la Guerre de Cent Ans, la plupart des terres reviennent au roi Charles II de Navarre dit Le Mauvais (1332/1387) par le Traité de Mantes en 1354. Ces terres sont occupées en 1378 par les troupes de Charles V dit Le Sage (1338/1380). Cherbourg est ensuite occupée par les Anglais jusqu’en 1393.
Durant l'Ancien Régime, la Manche est le théâtre de nombreuses guerres et révoltes :  la Ligue du Bien public  en 1476, les Guerres de Religion du XVIème siècle, la révolte des Va-nu-pieds en 1639, le siège de Granville durant la Révolte vendéenne en 1793 et la chouannerie normande de 1793 à 1800.
Les rivalités franco-anglaises entraînent au XVIIIème siècle le développement des deux ports : le port militaire de Cherbourg, et l'activité corsaire à Granville.
En 1815, après la victoire des coalisés à la bataille de Waterloo, le département est occupé par les troupes prussiennes de juin 1815 à novembre 1818.
En 1858 est inaugurée la ligne ferroviaire reliant Cherbourg à Paris.
Le port de Cherbourg atteint son apogée au début du XXème siècle comme point de départ des voyageurs pour l'Amérique. Il sert aussi au transport de troupes et de matériel pendant la Première Guerre mondiale.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, l'armée allemande fortifie les côtes de la Manche avec le mur de l'Atlantique. En juin et juillet 1944, la bataille de Normandie se joue en partie dans le Cotentin, avec le débarquement à Utah Beach, la bataille des Haies et l'opération Cobra. De nombreuses communes sont détruites à 80% ou 90% (Saint-Lô dite la capitale des ruines).
Des années 1945 à 1960, le pays se reconstruit.

Tourisme/Patrimoine
La Manche accueille de nombreux touristes sur ses plages et dans ses paysages multiples et contrastés (landes, marais, bois, falaises escarpées, plaines, campagne). Le département est riche en monuments civils, militaires et religieux liés à l'histoire de la Normandie.

Des châteaux :
Le château de Pirou
(photo ci-dessous), ancien château fort à l’origine bâti en bois puis en pierre à partir du XIIème siècle par les premiers seigneurs de Pirou, pour surveiller  la côte Ouest de la Manche.
Il se présente sous la forme d'une grande enceinte polygonale cernée par de larges fossés en eaux. Sur cette plate-forme est bâtie une demeure seigneuriale,  demeure-donjon entourant une petite cour fermée, dont les habitations sont adossées sur le mur du donjon.
La famille de Pirou est citée dès 1106 et jusqu'en 1319 où Luce de Pirou porte le fief dans la famille  de La Haye en épousant Robert de La Haye, seigneur de Néhou.
Le fief est ensuite transmis au XVème siècle aux familles du Merle puis du Bois.
Pendant l'occupation anglaise, durant la guerre de Cent Ans, la seigneurie est confisquée aux du Bois et concédée à Robert de Fresville, époux d'une de La Haye.
La famille du Bois recouvre son bien en 1450 et le conserve jusqu'en 1650. Elle entreprend un important remaniement de l'habitation, notamment par la reconstruction de la façade intérieure vers le début du XVIIème siècle.
En 1650, le plein fief de haubert et marquisat, est divisé par moitié entre les deux héritières : Claude qui épouse Gabriel de Vassy, seigneur de Brécey, et Marie qui épouse Philippe de Bouillé, comte de Créances.
Après un long procès, le marquisat revient aux Vassy qui le conservent jusqu'à la Révolution Française.
Le logis est en partie démoli avant la Révolution Française et une maison de maître, dans la partie Sud de l'enceinte,  y est ajoutée.
A cette époque, Pirou n'est plus qu'une ferme qui est achetée par Charles Louis Huguet de Sémonville (1759/1839), dernier seigneur de Pirou, résidant habituellement au château de Frémigny à Bouray-sur-Juine.
En 1833, il revend le château-ferme à une famille de la bourgeoisie coutançaise, les Quesnel de La Morinière, qui possèdent également les châteaux (aujourd'hui ruinés) de la Mare à Coutances et de Gratot.
Il est transmis à la famille Michel d’Annoville par le mariage d’Euphémie Quesnel de la Morinière avec Pierre Michel d’Annoville qui le vend à la famille Sohier.
En 1966, le château, presque ruiné, couvert de mauvaise ardoise ou de chaume et de tôle sur les communs, est racheté par l'abbé Marcel Lelégard (1925/1994) qui le fait restaurer puis le lègue à la Fondation Abbaye de La Lucerne.
Ce château est inscrit en 1968 au titre des Monuments Historiques.
Aujourd'hui, la boulangerie, le pressoir, la chapelle, la salle des Plaids, le vieux logis et le chemin de ronde avec ses toitures en schiste sont à visiter.

Légende des oies de Pirou
Au XVIIIème siècle, dans son Dictionnaire Historique, Moreri rappelle le souvenir d'une curieuse légende, sans doute la plus ancienne du Cotentin :
" Ce château est si ancien et accompagné de tant de merveilles que les bonnes gens du pays croyent qu'il a été bâti par les fées, bien des années avant que les Norvégiens vinssent habiter la Neustrie. Ils disent que ces fées étoient des filles d'un grand seigneur du pays, célèbre magicien, se métamorphosèrent en des oyes sauvages dans le temps que les Normands descendirent à Pirou, et que ce sont ces oyes-là-mêmes qui reviennent tous les ans faire leurs nids dans ce château. Voilà le fabuleux. Les oies de pirouMais ce que l'on peut dire de certain, c'est qu'au pied des murs du château de Pirou, on compte 18 ou 20 niches de pierre, où l'on a soin tous les ans de mettre des nids faits de paille ou de foin pour les oyes sauvages, qui ne manquent pas tous les ans le premier jour de Mars, de venir la nuit faire plusieurs rondes autour du château, pour voir au clair de la lune et des étoiles si leurs nids sont prêts. Les jours suivants, elles prennent possession des nids qui leur semblent les plus commodes, ce qui ne se fait pas sans coup férir. Quelquefois à grands coups d'ongles et de bec ces oiseaux se mettent tout en sang, et font un si grand bruit que les échos en retentissent de toutes parts, et qu'on ne s'entend point dans les appartements du château ni dans les masures des environs. Quand tous ces nids sont pris par les plus braves d'entre les oyes, on en met 6 ou 7 autres sur les parapets des murailles, qui ne demeurent pas longtemps vides. Comme ces murailles extraordinairement hautes, les oyes qui y couvent ne manquent pas, dès que leurs petits sont éclos, d'avertir en criant, qu'on vienne les descendre dans le fossé. Que si on leur rend pas ce bon office, les mères y descendent elles-mêmes, et étendant leurs aîles, reçoivent leurs petits à la descente, de crainte qu'ils ne se blessent. Chaque oye a son mâle auprès d'elle. Il ne paroît aucun des ces oiseaux dans les campagnes voisines pendant qu'il y en a des milliers qui flottent sur les lacs de Pirou. Quand ces oyes sont hors du château, on n'en sauroit approcher de six cens pas sans les faire envoler ; mais quand elles sont dans le château, cessant pour l'amour de leur hôte d'être sauvages, et elles viennent prendre le pain et de l'avoine à la main, et quoique l'on crie, ou que l'on tire des coups de fusils dans les cours, elles ne s'en effarouchent point. Elles couvent depuis le commencement de Mars jusque dans le mois de Mai. Lorsque leurs petits sont assez forts pour les suivre, elles les dérobent la nuit, et se retirent par des faux-fuyants dans les lacs proches, pour ne revenir que l'année suivante. Les spéculatifs du pays prétendent (comme on le dit en Suisse et en Hollande de cigognes) que c'est bon signe, c'est-à-dire que l'année sera bonne, quand il vient à Pirou grand nombre d'oyes sauvages."

Pirou manche le chateau

Le château de Flamanville, château de plaisance (photo ci-dessous), est reconstruit entre 1654 et 1660, sur les vestiges d'une ancienne maison-forte du XIème siècle, pour le marquis Hervé Basan de Flamanville (1598/1666).
En 1778, un grand pavillon est bâti à la demande de Jean Joseph Le Conte de Nonant (1732/1808), marquis de Raray, époux d’Elisabeth Basan de Flamanville, pour permettre à Jean Jacques Rousseau (1712/1778) d'y terminer sa vie paisiblement.
Sa fille, Monique Le Conte de Nonant (1754/1820), épouse de François de Bruc, hérite du château. Puis Donatien de Sesmaisons en devient propriétaire en 1830.
En 1888,  il vend le château à Charles Milcent (1857/1913), qui le transmet ensuite à son gendre André Rostand (1878/1965) historien et maire de Flamanville.
En 1986, le château devient la propriété de la commune.

Flamanville manche le chateau

Le château de Gratot (photo ci-dessous) est à l’origine une maison-forte construite au XIVème siècle, pour la famille d'Argouges, barons de Gratot depuis 1251.
Vers 1237 Guillaume d’Argouges, chevalier et seigneur d’Argouges, épouse Jeanne de Gratot qui lui apporte le fief de Gratot.
Il est érigé en marquisat au XVIIème siècle et connait de nombreuses modifications jusqu'au XVIIIème siècle.
La famille d'Argouges le vend en 1771.
Laissé à l'abandon au XIXème siècle par ses différents propriétaires, il se dégrade rapidement, seuls les communs utilisés pour les besoins de la ferme du château sont entretenus.
Le château se présente sous la forme d'une enceinte quadrangulaire entouré de larges douves alimentées en eau par la fontaine à la Fée.
Jadis, on pénètre dans la cour du château par une poterne (porte piétonne et porte charretière munies chacune d'un pont-levis à poutres). À l'Ouest, une tour d'angle, présente une porte murée, sa construction remonte à la fin du XIIIème siècle. À l'arrière, un petit pont à quatre arches enjambe les douves et donne accès au jardin à la Française du château.
Les communs composés de deux bâtiments rectangulaires, du XVIème siècle, encadrent la poterne.
Le logis seigneurial des XVème et  XVIIème siècles s'inscrit entre la tour Ronde et la tour à la Fée. Le rez-de-chaussée possède de grandes fenêtres, le premier étage des lucarnes de façade en plein cintre. Il a, à l'origine trois étages et une quinzaine de pièces.
La tour Ronde, surmontée d'une tourelle de guet, date du XVème siècle et conserve un aspect médiéval.
À l'Est du logis seigneurial, la tour dite tour à la Fée est construite à la fin du XVème siècle. Elle est de forme octogonale à la base et se termine par une pièce de plan carré, coiffée d'un toit en bâtière, balustrades et gargouilles décorent le sommet.
Des caves, dont l'entrée se situe au pied de la tour Ronde, présentent pour deux d'entre elles des voûtes en plein cintre surbaissé et pour la troisième une voûte d'arêtes sur pilier central.
Le château a fait l'objet d'un classement au titre des Monuments Historiques en 1970.Fee

Légende de la fée
Un seigneur d'Argouges revenant de la chasse rencontre à la fontaine une très belle jeune femme du nom d'Andaine, la fée de Gratot. Il en devient éperdument amoureux et lui demande sa main. La belle lui dit qu'elle est une fée et qu'elle accepte de devenir son épouse à condition qu'il ne prononce jamais le mot mort. Le seigneur le promet.
Un jour, lors d'un banquet organisé pour son cousin, le seigneur de Granville, le seigneur de Gratôt, excédé d'attendre sa dame qui s'apprête, lui lance : « Dame, êtes lente en vos besognes, seriez bonne à aller quérir la mort ! ». La fée pousse alors un cri déchirant, monte sur le rebord de la fenêtre et disparait en laissant l'empreinte de son pied et de sa main.

Gratot manche le chateau

Le château de Nacqueville (photo ci-dessous) est construit au XVIème siècle par Jean de Grimouville. Sa muraille d'enceinte est remaniée aux XVIIIème et XIXème siècles, la poterne dotée d'un pont-levis demeure.
Avec ses murs de granit et ses toits de pierre, le château est caractéristique des plus beaux manoirs du Cotentin.
Le parc du château est créé en 1830 par un paysagiste anglais.
L'histoire du Château et du Parc  est étroitement liée à celle des 3 familles successives dont elle a été la demeure : les Grimouville aux XVIème et XVIIème siècles ; les Mangon, et leurs proches parents les Barbout de Querqueville  puis les Tocquevilles aux XVIIIème et XIXème siècles ; les Hersent et leurs descendants de 1880 à nos jours.
Il fait l’objet d’une inscription au titre des Monuments Historiques en 1944.

Urville nacqueville manche le chateau

Mais encore : Le château médiéval de Regnéville, ancien château fort fondé au XIIème siècle et remanié aux XIVème et XVème siècles, ruiné en 1637 ; le château de La Boulaye, ancien château seigneurial, reconstruit aux XVIIème et XVIIIème siècles, qui abrite le quartier général de la 2e Division d'Infanterie américaine pendant la Bataille de Normandie ; le château des Montgomery à Ducey-les-Chéris du XVIIème siècle ; le château de Querqueville dans la Vallée des Floris, construit au milieu du XVIIIème siècle et depuis 1935 mairie du village ;  du le château de Chanteloup ; le château de la Mare à Jullouville …

Des manoirs :
Le manoir de Coutainville
, ancienne maison-forte de la fin du XVème siècle, aujourd’hui maison d’hôtes ; le manoir de Graffard à Barneville-Carterêt, ancienne maison fortifiée du Moyen-âge, reconstruit vers 1574 et en partie ruiné au XIXème siècle ; le manoir du Mesnil-Vitey à Airel, ancienne maison-forte de la fin du XVème siècle bâtie pour Lucas Acher anobli vers 1480 par le roi Louis XI (1423/1483) ; le manoir de Vauville et son parc botanique, demeure seigneuriale dont la construction débute en 1163 pour Richard de Vauville, aujourd’hui il en reste un donjon semblable à celui du château de Beaurepaire à Martinvast ; le manoir de Dur-écu à Gréville-Hague …

Des maisons de célébrités :
Prevert et traunerLa Maison Jacques Prévert (1900/1977) à Omonville-la-Petite
Le poète découvre le cap de la Hague dans les années 1930, avec des amis. Habitant tour à tour Paris et en Provence, il acquiert, à 70 ans, cette demeure campagnarde, où il finit ses jours en 1977. Son vieil ami, le décorateur de cinéma Alexandre Trauner, possède aussi une maison dans le village, ensemble ils aménagent leurs refuges normands (photo ci-contre) et reposent dans le petit cimetière d’Omonville.
Aujourd’hui, dans son atelier, partiellement reconstitué, on s’imprègne de l’atmosphère dans laquelle il aimait travailler.
Greville hague manche gruchy la maison natale de jean francois millet 1La maison natale Jean François Millet à Gréville-Hague (photo ci-contre)
Il est né en 1814, au hameau de Gruchy, dans une famille paysanne très pieuse et relativement aisée. Dans son enfance, il participe à la vie de la ferme et aide aux travaux des champs puis, à l'âge de 20 ans, il part étudier la peinture à Cherbourg, ensuite dans l'atelier de Delaroche à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris.
Il vit à Barbizon dès 1849 et ne revient qu’en de très rares occasions dans son village natal, mais son œuvre témoigne encore aujourd’hui de l’empreinte laissée par Gruchy sur sa palette.

Des édifices militaires, des lieux de mémoire :
Utah Beach (photo ci-contre de nos jours), nom de code d’une des 5 plages du débarquement en Normandie le 6 juin 1944, située sur la côte Nord-Est du Cotentin, à l'Ouest de l'estuaire de la Vire (les quatre autres se trouvent sur la côte du Calvados). La plage de sable, bordée d'un cordon dunaire la séparant des marais, s’étend de Sainte-Marie-du-Mont jusqu’à Quinéville sur environ 5 kms de long.Utah beach
Dans les 12 premières heures, 23 250 hommes, 1 700 véhicules de combats et 1 695 tonnes d'approvisionnement débarquent sur cette plage.
Utah Beach est un succès qui doit cependant être relativisé par les lourdes pertes subies par les troupes aéroportées. La 101e perd 40% de ses effectifs, dus à une dispersion au largage (plusieurs soldats tombent dans les marais) et à de durs combats au sol.
Utah Beach possède plusieurs monuments commémoratifs : Le monument des États-Unis, le monument à la 4e division d'infanterie américaine, le monument à la 90e division d'infanterie américaine.
La batterie allemande d'Azeville située au Nord de Sainte-Mère-Église sur la commune d'Azeville
Elle est édifiée à partir de 1941 et marque le début de la présence Allemande sur le littoral manchois.
Elle utilise un camouflage de pierres peintes pour se confrondre avec des maisons du village et comprend deux casemates de type H650 et deux casemates de type H671.
Plus de 300 m de galerie, dont la moitié en souterrain, relie les casemates à différents abris, soutes, poste de défense de la batterie et bloc de production électrique. Une garnison de 170 hommes servent et défendent cette batterie. La majorité des hommes bivouaquent près de la batterie, tandis que les officiers sont logés au village.
La position tombe le 9 juin 1944 après d’intenses combats.
Cette forteresse est aujourd’hui un musée qui permet de pénétrer dans 350 m de souterrains.
Le port militaire de Cherbourg (photo ci-contre)
Les travaux, commandés par Louis XVI, désireux, dans le contexte de la guerre d'indépendance des États-Unis, de disposer d'un grand port militaire sur la Manche comparable à celui de Brest sur l'Atlantique, débutent dans les années 1780.Cherbourg manche le port militaire
L'île Pelée est fortifiée, une digue à claire-voie doit être construite sur une fondation réalisée par l’immersion au large du port de 90 cônes en bois remplis de pierre. Mais les crédits s'épuisent rapidement, ne permettant l'immersion que de 18 cônes,  lorsque les travaux sont interrompus par la Révolution Française.
Ils reprennent à la demande du Premier Consul Bonaparte en 1803, avec pour objectif l'invasion de l'Angleterre. En 1813, la digue du large qui fait de la rade de Cherbourg la plus grande rade artificielle au monde est achevée. L'ingénieur Joseph Cachin est chargé du creusement, à l'Ouest de la ville, de l'avant-port militaire, inauguré le 27 août 1813 par l'impératrice Marie-Louise. L’Arsenal est déplacé au même endroit.
Ces travaux titanesques, de près d'un siècle, ont coûté entre 3 et 4 millions de francs or par an. Ils s'achèvent alors que, depuis 1815, le Royaume-Uni n'est plus le grand adversaire.
L'ancien port de pêche et de commerce modeste devient, à la fin du XIXème siècle, un pôle militaire et ouvrier dans un Cotentin rural. L'arsenal devient la colonne vertébrale de la ville. En parallèle, la grande surface d'eau dédiée à protéger des navires de guerre, qui n'existe plus, accueille les paquebots de l'épopée transatlantique reliant l'Europe du Nord à la côte Est des États-Unis.
En juin 1944, le port est méticuleusement miné et détruit par les Allemands et reconstruit par l'armée américaine pour devenir le port principal de l'offensive des Alliés.

Des édifices religieux :
L'Abbaye du Mont-Saint-Michel (voir lien page Mont Saint-Michel)
L'abbaye prémontrée Très-Sainte-Trinité de La Lucerne à La Lucerne-d'Outremer (photo 1 ci-dessous), est située dans la Baie du Mont Saint Michel au centre du triangle Avranches-Granville -Villedieu-les-Poêles. Blotti au creux de la vallée du Thar, cet ensemble roman est d'esprit cistercien par sa sobriété et sa rigueur.
Elle est fondée en 1143, par Hasculphe de Subligny, seigneur de Subligny, et par son frère Richard, évêque d'Avranches de 1142 à 1153. La charge de cette petite abbaye est confiée au prieur Tancrède qui est à la tête d'une communauté de quelques chanoines venus de l'abbaye de Dommartin, du diocèse d'Amiens. Tancrède y meurt en 1144.
L'abbaye de Hambye (photo 2 ci-dessous) est fondée au XIIème siècle par le seigneur et baron du lieu, Guillaume Paynel (1076/1147). L’abbaye est élevée en un siècle, sous l’impulsion des moines gris, moines bénédictins de la congrégation de Tiron dans le Perche.
L’Abbaye Blanche de Mortain (photo 3 ci-dessous), ancienne abbaye cistercienne de religieuses bernardines, est fondée en 1105 par Guillaume, fils de Robert, comte de Mortain, frère de Guillaume le Conquérant (1027/1087).
La collégiale Saint-Évroult
de Mortain (photo 4 ci-dessous), église collégiale et chapelle royale fondée en 1082 par Robert, comte de Mortain (1031/1095), frère utérin de Guillaume dit Le Conquérant (1027/1087), duc de Normandie et roi d'Angleterre. Robert et son épouse Mathilde de Montgommery (1039/1085) achèvent de bâtir l'église de Mortain et l'érige en collégiale.
Elle est classée en 1840 au titre des Monuments Historiques.
La cathédrale Notre-Dame de Coutances (photo 5 ci-dessous) du XIIIème siècle, de style gothique, est construite à une altitude de 90 m et domine la ville de Coutances. La cathédrale a pour spécificité le rhabillage de sa partie romane par des éléments gothiques. Sous le parement gothique de la nef et des tours de façade se dresse encore la structure romane de la cathédrale du XIème siècle.  Elle possède deux flèches en façade, et une tour-lanterne.
Elle fait l’objet d’un classement au titre des Monuments Historiques en 1862.

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et de nombreux autres édifices classés ou simples églises de village...

Des villes remarquables comme :
Granville,
la Cité Corsaire, également appelée La Monaco du Nord, dans la baie du Mont Saint-Michel s'est reconvertie en station balnéaire.
Cherbourg, porte des Amériques, pendant un demi-siècle elle vit embarquer des milliers d'émigrants vers New-York mais aussi des stars comme Charlie Chaplin, le couple terrible Elisabeth Taylor et Richard Burton, Salvador Dali...
Avranches, du haut de sa colline granitique, elle surplombe le Mont Saint-Michel et sa baie. Riche d'un passé tumultueux, elle possède un patrimoine civil important : (donjon, remparts) et, comme ancien évêché, un patrimoine religieux remarquable. 
Coutances, ancienne capitale historique et également Cité épiscopale, sa cathédrale est un chef d'oeuvre du Gothique Normand.
Saint-Lô est la capitale du cheval avec le Normandie Horse Show et le Haras national.
Villedieu-les-Poêles, labellisée Ville et Métiers d'Art pour sa grande tradition artisanale autour du cuivre depuis le Moyen-âge (poêlerie, dinanderie, chaudronnerie, fonderie…).  La Cité du cuivre et de l’étain a été créée au XIIème siècle par les frères hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem..

Des musées :
Le Musée Airborne
de Sainte-Mère-Église, le Musée du Débarquement à Sainte-Marie-du-Mont, le Musée Christian Dior à Granville, la Cité de la Mer à Cherbourg,  Le Parc-Musée du Granit de Saint-Michel-de-Montjoie,  la Tour Vauban et le Musée maritime de l'Île Tatihou…

Des sites naturels :
Le Mont Saint-Michel et sa baie
, le Bec d’Andaine (voir lien page Mont Saint-Michel) ; le Cap de la Hague, presqu'île sur une péninsule, à la pointe Nord-Ouest du Cotentin, offre des paysages remarquables et sauvages ;  le Nez de Jobourg, promontoire rocheux de gneiss situé à l'extrémité méridionale du cap de la Hague, zone géologique la plus ancienne du Cotentin datant du Précambrien (voir lien page Echelles des Temps) ; la Grande Cascade à Mortain, lieu enchanteur où les torrents, côtoyant la roche et la végétation, forment des cascades et donne naissance à de nombreuses légendes ; les dunes d’Annoville ; les dunes de Lindbergh à Saint-Lô-d'Ourville ;  la Fosse-Arthour à Saint-Georges-de-Rouelley où, selon la légende, le roi Arthur et la reine Guenièvre auraient séjourné ; les Roches de Ham à Brectouville, paroi de schiste, culminant à 105 m, présentant un aplomb vertigineux au-dessus du fleuve la Vire ; la forêt de Cerisy à Cerisy-la-Forêt…

 

Dans ce département, 1 lieu a été témoin de la vie

de 3 lointains ancêtres  du Xème et XIème siècle

 

 

Carte manche et cantons

Le département et ses cantons (2015)

 

 

 

 


 

Sources
Sites et photo : Wikipedia,
Manche Tourisme, Château et parc de Nacqueville, Patrimoine de la Manche.
Vidéo : YouTube.

Date de dernière mise à jour : 29/11/2017