Bermonville
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Petit village rural du Pays de Caux, situé à mi-distance (40 kms) du Havre et de Rouen, entouré par les communes de Ricarville, Saint-Pierre-Lavis et Écretteville-lès-Baons, à 4 kms de Fauville-en-Caux la plus grande ville aux alentours, il est rattaché en 2017 au nouveau village de Terres-de-Caux regroupant les communes d'Auzouville-Auberbosc, Bennetot, Fauville-en-Caux, Ricarville, Saint-Pierre-Lavis et Sainte-Marguerite-sur-Fauville.
Héraldique
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : De sinople à la bande échiquetée d’argent et de gueules de deux tires, accompagnée en chef d’un lion léopardé d’argent et en pointe, d’une motte féodale du même, au chef d’or chargé d’une croisette d’azur accostée de deux molettes d’éperon du même.
Toponymie
Du latin villa = domaine rural, précédé d'un nom d'homme Bermon soit Le domaine de Bermon.
Histoire
Aucun renseignement historique sur le village qui subit l'évolution et les révolutions de la région.
Seigneurs et gens de la noblesse
Au XIIème siècle, Thomas Bourdoul, seigneur de Bermonville, donne le patronage de l'église aux moines du Bec-Hellouin, qui reconstruisent le chœur vers 1300. Ils possèdent la paroisse jusqu'à la Révolution Française.
Au XVIème siècle, le château-fort et sa motte féodale sont remplacés par une gentilhommière.
Les derniers seigneurs de Bermonville sont des parlementaires rouennais. En 1750, Pierre Adrien de Rouen de Bermonville (1692/1769), chevalier, seigneur de Bermonville, conseiller du roi, président de la Cour des Comptes Aides et Finances de Normandie, époux en 1736 d'Anne du Four de Nogent (+ vers 1749) puis en 1750 de Marie Marguerite Louise Heurtault de Lammerville (+1771) ; leur fils Adrien Hector de Rouen de Bermonville; puis Adrien Aimable Marie de Rouen de Bermonville qui épouse en 1772 Aimable Marguerite Luce Caillot de Cauquereaumont ; et enfin, Marie Joseph de Rouen de Bermonville, comte de Bermonville, époux en 1808 de Marie Alexandrine Caillot de Cauquereaumont.
Patrimoine
L'église Notre-Dame et son cimetière
Elle est construite au XIIème siècle et dédiée à la nativité de la Vierge. Le chœur, du XIIIème siècle, est remanié au XVème siècle. Elle possède de belles fenêtres ogivales, un clocher roman remanié en 1867, une nef du XVIIème siècle qui se termine par une façade récemment restaurée. Le retable majeur date du XVIIème siècle, le lavabo à deux piscines du XIIIème siècle.
Les fonts baptismaux dont la cuve baptismale, remonte aux alentours de 1310. Cette cuve a failli disparaître, abandonnée sous les intempéries, dans le cimetière, pendant plus de 50 ans, victime de l'ignorance. Sauvée en 1919, par la Commission Départementale des Antiquités, classée aux Monuments Historiques, elle a retrouvé sa place dans l'église. Les sculptures représentent un épisode de la vie de saint Martin, celle de la sainte ampoule de Marmoutier (1). Un autel en pierre du XIVème siècle avec une fresque peinte à la même époque est récemment mis au jour, lors du déplacement du maître-autel. La fresque est classée aux Monuments Historiques.
L'église est restaurée récemment et le presbytère transformé en trois logements.
Faits divers
Un poilu de Bermonville retrouvé 97 ans après
Fin mai 2013, deux touristes allemands découvrent par hasard des ossements en visitant les ruines de Fleury-devant-Douaumont, près de Verdun (Meuse). Rapidement des fouilles sont entamées et 26 corps de soldats morts pendant la bataille de Verdun sont découverts. Sept sont identifiés. Parmi eux figure un Cauchois : Jules Hippolyte Letellier, identifié grâce à la plaque qu’il porte encore autour du poignet. A l'époque, ils sont bien déclarés morts, mais les corps ne sont pas retrouvés.
Les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver les descendants de Jules Letellier, né le 13 juillet 1880 à Saint-Pierre-Lavis et vivant à Bermonville en 1913 où il est cultivateur. Porté disparu en 1916, le poilu esté déclaré mort au champ d’honneur par le tribunal d’Yvetot, en 1922. Il laisse derrière lui une femme, Marie Louise Duval, et un fils, Marcel Fernand Hippolyte Letellier. Ce dernier, mobilisé lors de la Seconde Guerre Mondiale, est tué en mai 1940 et déclaré lui aussi mort pour la France (ci-contre plaque sur le monument aux morts de Bermonville).
Hameaux, lieux dits, quartiers, faubourgs et écarts
Fauque, le Cayenne, la Londe, la Plaine d’Ecretteville, le Bout Joyeux, le Moulin à vent, les Juifs.
Evolution de la population
Nos ancêtres de Bermonville …
Carte de Cassini
Notes :
(1) La sainte ampoule, petit vase de verre ou de cristal d'un pied et sept lignes de hauteur et de neuf lignes de largeur, renfermant un baume de couleur rougeâtre d'origine céleste avec lequel un ange aurait guéri Martin de Tours dit saint Martin (316/397) après qu'il est fait une chute dans un escalier (Source : la Vita Martini de Sulpice Sévère, disciple de Martin de Tours, chapitre 19 § 4).
Le roi Louis XI (1423/1483) la fait apporter à son chevet en 1483. Elle sert au sacre du roi Henri IV (1553/1610) à Chartres en 1594.
Le vase est conservé dans un reliquaire d'or et placée dans une armoire dorée près du maître-autel de l'église abbatiale de Marmoutier. Il disparait en 1792 lors de la tourmente révolutionnaire.
Sources
Sites et photo : Wikipedia, Communauté de communes « Cœur de Caux », « Normandie actu » (§ sur le Poilu).
Date de dernière mise à jour : 17/10/2021