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Bourville

 

 

Bourville seine maritime geo 1Petit village rural du Pays de Caux situé à l'Est de Fécamp, au sud-ouest de Dieppe et au nord d'Yvetot, à une dizaine de kilomètres de la côte. Les communes limitrophes sont : Houdetot, Fontaine-le-Dun, Autigny, Canville-les-deux-églises, Héberville, Ermenouville.

 Toponymie 

Plus ancien nom en -ville de Normandie, mentionné dans un document ens 715 sous la forme latinisée Bodardi villa, soit la ferme de Bodardus, nom d'une personne d'origine germanique.

Drapeau francais fond blanc Histoire 

Pas de trace d'événements historiques liés à la commune qui a subi comme ses voisines l'évolution et les révolutions de la région.

Seigneurs et gens de la noblesse

Dès le XIème siècle, des seigneurs s’installent à Bourville.
Allain de Bourville accompagne mon ancêtre Guillaume de Normandie dit le Conquérant (1024/1087) en Angleterre.
Au XVIIème siècle, Jacques Toustaint est seigneur de Bourville et  d'Anglesqueville.

 Patrimoine 

L’église Saint-Martin
Elle est bâtie au XIIème siècle, de plan allongé et à nef unique. Ses murs sont en pierre (grès, silex, pierre de taille, moellon) percés de baies cintrées pour la nef et angulaires pour le chœur. L'intérieur est voûté d'un faux berceau. Une toiture en ardoise à longs pans couvre l'ensemble.
La tour-clocher,couronnée d'une flèche polygonale en ardoise, et le transept datent de l’origine. Le  bras Nord du transept est détruit à la fin du XIXème siècle. Le chœur est rebâti au XVIIème siècle. La  nef est reconstruite à la fin du XVIIème siècle et dans la première moitié du XVIIIème siècle. La chapelle Nord est construite en 1885. Les vitraux sont du XVIIème siècle.
Les églises dédiées à Saint Martin sont généralement situées au carrefour de grandes routes antiques et servent de halte et d’abri aux voyageurs.
Elle est classée aux Monuments Historiques en 1933.

A Tonneville :

La chapelle Saint-Sixte
L'église paroissiale du hameau, de plan allongé à un vaisseau, est érigée en 1536 en grès et brique couverte en tuile plate et ardoise. Reconstruite au XVIIème siècle, elle est détruite et reconstruite en 1890.
La nef est d'origine comme le portail Ouest ; le choeur date du XVIIème siècle.

L’ancien château
Il est construit dans la seconde moitié du XVIIème siècle de style Louis XV, avec corps de logis, remise et écuries. Au milieu du XIXème siècle, la partie du corps de logis située à l'Ouest du pavillon central est reprise et un logement est édifié.
L'édifice, de plan symétrique, se compose d'un étage carré et d'un étage de comble, le gros-œuvre est en grès, brique et pierre avec brique en remplissage, l’élévation ordonnancée est  surmontée d'un toit à longs pans brisés, pignon couvert, croupe et toit à longs pans, recouverts d'ardoise.
Il est la propriété de la Famille Fitz-James, puis de la Famille Labarbe. La veuve de son dernier propriétaire, Alfred Labarbe (+1883), dont les enfants sont déjà décédés, lègue le château au Département à sa mort en 1898. Le testament stipule que le Département doit y installer un hospice.
A partir de juin 1902, l’hôpital-hospice Labarbe accueille des personnes âgées. En 1914, il est utilisé comme hôpital bénévole pour accueillir les soldats blessés pendant la Grande Guerre. Il ferme ses portes à la fin des années 1980 pour des raisons de sécurité, les travaux de mise aux normes étant trop onéreux. Une expertise réalisée en 1993 affirme que le bâtiment n’est pas à l’abandon mais que de nombreux travaux sont à prévoir pour le réutiliser. Jean Pascal et Loraine Tranié l'achètent au Département et le rénovent au début du XXIème siècle.

Une croix de chemin du XVIème siècle, en grès et pierre de taille,  porte les armes de la Famille de Tonneville.

A Gelleville :

Le  manoir
Le corps de logis et le colombier ainsi que le pressoir à cidre et le cellier sont du XVIIème siècle; la grange date du XVIIIème siècle, l’étable à vaches et la charreterie sont du XIXème siècle.

La ferme des Rincards possède un colombier circulaire en briques, grès et pierre.

Une croix de chemin au lieu-dit Le Bout Maudit, en grès, fer et pierre de taille, date de 1671. La croix sommitale est refaite au XIXème siècle.

Une ferme au lieu-dit Le Frébourg, construite du XVIIIème siècle, en bois, silex, grès, pan de bois, torchis et moellon, possède une couverture à longs pans en chaume.

 Personnage lié à la commune 

André Robert Raimbourg dit Bourvil (1917/1970, portrait de gauche), acteur, chanteur et humoriste français, est né à Prétot-Vicquemare, mort à Paris 16ème et  inhumé au cimetière de Montainville (Yvelines).  
Il est le deuxième fils d'Albert Raimbourg (1889/1918) décédé de la grippe espagnole durant la Première Guerre Mondiale et de Eugénie Pascaline Hortense Marie  Pesquet (1891/1970), agriculteurs.
Il passe toute son enfance avec sa mère et le nouvel époux de celle-ci, un agriculteur nommé Joseph Ménard, à Bourville, village natal de sa mère où elle revient s'installer en 1921, au hameau de Tonneville, dans une ferme attenante à la rue qui porte aujourd’hui son nom (photo de droite).Pretot vicquemare seine maritime maison natale de bourvil
Il a un frère aîné, René Raimbourg, une sœur cadette Denise Raimbourg, une demi-sœur Thérèse Ménard et un demi-frère Marcel Ménard, futur maire de la commune.Bourvil
Il fréquente l’école communale ou l’instituteur René Lemonnier, le cher maître (peut-être un descendant de mes Lemonnier des villages environnants ?) a repérer ses qualités multiples et ses dons précoces en dessins et en poésie et espère le diriger vers une carrière d’enseignant. Enfant de chœur espiègle, il anime régulièrement des fêtes familiales, banquets et kermesses en reprenant les chansons de Fernandel et en faisant le pitre, ce qui lui vaut le surnom de  Fernandel normand. En 1936, il intègre la fanfare de Fontaine-le-Dun dans laquelle il joue de l'harmonica, de l'accordéon et du cornet à pistonsMitron à 17 ans dans une boulangerie à Saint-Laurent-en-Caux, il devient boulanger à Rouen en 1936. En 1937, il assiste au spectacle de son idole Fernandel au Cirque de Rouen et décide de devenir artiste.
En 1937, afin de pouvoir choisir son arme, il devance l'appel et s'engage dans l'armée pour 2 ans de service militaire. Cornettiste dans la fanfare du 24ème RI de Paris, il fait rire ses camarades de chambrée qui lui lancent un défi en 1938, s'inscrire au radio-crochet Les Fiancés de Byrrh à Radio-Paris, il interprète la chanson Ignace et gagne le prix Byrrh.
Démobilisé après la Bataille de France, il exerce de nombreux petits métiers dans la capitale tout en pousuivant sa carrière musicale : radio-crochets, cabarets, music-halls. Les imitations de Fernandel ne faisant plus recette, il se crée le personnage du comique paysan naïf et devient Bourvil en 1942.
En 1943, il épouse Jeanne Lefrique, rencontrée en 1936, s'installe à Vincennes, dans un minuscule appartement qu'ils occupent jusqu'en 1947. Puis naissent deux fils, Dominique et Philippe Raimbourg.
Sa carrière démarre réellement en 1945 avec la chanson Les crayons, et sa première apparition au cinéma dans le film La ferme des pendus de Jean Dréville. Dans la cinquantaine de films qu'il tourne, le comique de Bourvil repose principalement sur des rôles de gentil, parfois un peu bête ou naïf. 
Homme très cultivé, aimant le calme de la campagne, il s'installe dans le petit village de Montainville (Yvelines).
En 1967, à l'occasion d'une hospitalisation suite à une chute de vélo sur le tournage du film Les Cracks, une maladie de Kahler lui est diagnostiquée. Ses jours sont comptés alors qu'il est au faîte de la gloire. En avril 1970, il tourne le film Le cercle rouge de Jean Pierre Melville avec Alain Delon ; en juin de la même année, le film Le mur de l'Atlantique ; puis en juillet, fait une dernière apparition dans le film Clodo de Georges Clair. Il meurt en septembre à 63 ans, après une longue agonie, dans son appartement parisien du boulevard Suchet. Il est inhumé dans le cimetière de Montainville où il avait sa maison de campagne. Son épouse meurt en 1985 dans un accident de voiture alors qu'elle se rend sur sa tombe.

 Evolution de la population 

Bourville seine maritime geo

 Faubourgs, quartiers, hameaux, lieux dits et écarts 

Deux hameaux :  Tonneville et Gelleville, sont rattachés à Bourville en 1827.
Lieux dits : Le Bout Maudit, Le Frébourg, la Ferme du Moulin.

 Nos ancêtres de Bourville … 

Bourville seine maritime ancetres

 Carte de Cassini 

Bourville seine maritime cassini

 

 


 

 

Sources
Sites et photo :
Wikipedia, Communauté de Communes Entre Mer et Lin, Seine76, Base Mérimée.

 

Date de dernière mise à jour : 22/10/2021