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Hautot-l' Auvray

 

Hautot l auvray seine maritime adm

 

Hautot l auvray seine maritime geoLe village et ses hameaux, situés sur le plateau du Pays de Caux, à 13kms de la Côte d'Albâtre, proposent un patrimoine rural typiquement cauchois avec de grandes fermes et de nombreux bâtiments qui utilisent les matériaux locaux : briques, silex et colombages. La commune a conservé de nombreux fossés (talus plantés de hêtres ou de chênes) qui délimitent les propriétés en protégeant des vents.
Les communes limitrophes sont : Drosay, Sainte-Colombe, Anglesqueville-la-Bras-Long, Saint-Vaast-Dieppedalle, Doudeville et Fultot.

Blason ville fr hautot l auvray seine maritime svg Héraldique 

Les armes de la commune se blasonnent ainsi : De sinople à un écusson d’or chargé d’une croix latine pattée de sable mouvant d’un mont de trois coupeaux du même, le fût brochant sur une lette S majuscule accostée de deux fleurs de lys le tout aussi de sable ; ledit écusson soutenu de deux bouquets de deux épis de blé feuillés posés en bande et barre ; mantelé d’argent à deux vaches arrêtées affrontés au naturel ; au chef de gueules à un léopard d’or armé et lampassé d’azur .

 Toponymie 

Les premières mentions connues d'Hotot date de 1060 dans le cartulaire de Jumièges, et de l'Auvéré en 1218. Dans les écrits : Hotot-l’Aufrai ou Hotot-Alverici (Eudes Rigaud ).
hoh du vieil anglais  = pente et tot issu du norrois tof = domaine rural qui a remplacé villa à l'arrivée des Anglo-scandinave, Auvray = nom du seigneur local Alvredus (Alfred), d'origine anglo-saxonne, soit le domaine sur une pente d’Alfred.
Drapeau francais fond blanc Histoire 

Les premières traces d'occupation du site remontent à l'époque Gallo romaine.
La paroisse, avant la Révolution Française est du Doyenné de Canville-les-Deux-Eglises, de l’Archidiaconé du Petit Caux, du Parlement, de la Chambre des Comptes et de la Cour des Actes de Rouen, du Georges ii d amboiseBailliage de Caux, de la Vicomté de Cany, de la Généralité de Rouen et de l’Élection de Caudebec.
Le patron de la commune est saint Martin (316/397), évêque de Tours.
Dès le XIIème siècle l’abbaye de Jumièges est présente à la cure. Dans une bulle de 1147, le pape Bernardo Paganelli di Montemagno dit Eugène III (1080/1153) confirme la possession de l’église à l’abbaye de Jumièges qui en cède par la suite le patronage, les dîmes, les oblations et les autres revenus aux Célestins de Rouen sous certaines conditions. Le contrat est confirmé en 1525 par l’Archevêque de Rouen, Georges II d'Amboise (+1550, portrait de droite).
En avril 1793, le tambour est battu en ville et un bourrelier est arrêté mais la raison et son devenir demeurent inconnus.

Les seigneurs et gens de la noblesse

En 1095, le seigneur d'Hautot participe à la Première Croisade.
En 1171, Richard de Canville (1142/1191) chevalier croisé et gouverneur de Chypre,  fait don de la tierce partie des dîmes du village dont ses parents ont déjà donné deux parts.
Bien que Jacques de Civille (+1637) soit mentionné ponctuellement comme seigneur, entre autres, d'Hautot l'Auvray, au XVème et XVIème siècle, la Famille Pèverel est donnée comme tenant la terre d'Hautot qui dépend de la Sergenterie de Cany, Chatellenie de Canyel.
Pendant la Guerre de Cent Ans, Jean Ier Pèverel quitte l’Angleterre et s'installe en Normandie. Ses deux fils combattent dans les camps adverses : Guillaume Peverel dit Le Grand Peverel (1403/1461), du côté français pour le roi Charles VII (1403/1461) surnommé le père des Cauchois comme son beau-père Jean de Grouchy (1354/1436) pour sa vaillance. Sa descendance n'est pas onnue et il est tué au siège d'Harfleur.  Trois croix plantées entre les paroisses de Nétreville, Valliquerville et Caudebec sont appelées les croix du Grand Peverel ; et Jean II Péverel (+1450), du côté anglais pour le roi Henri V (1386/1422), écuyer, lieutenant de la compagnie d’hommes d’armes du comte de Tancarville, récompensé en 1448 par les fiefs du Porquet et de Varengeville. Il est l'époux de Thomasse de Tournebu (+1432) qui lui donne deux fils : Jean III Péverel (+1475), fait chevalier de l'Ordre de Camail par le duc d'Orléans, époux d’Etiennette Martel de Bacqueville ; et Guillaume Péverel, coseigneurs d'Hautot l'Auvray et autres lieux. Robert Péverel (+1467), fils de Jean III, écuyer, époux en 1451 de Raouline de Caux (+1491).
Guillaume Péverel, fils du précédent, chevalier, rend aveu en 1503 pour ses fiefs et prête en 1515 foy et hommage au roi François Ier (1494/1547), époux de  Jeanne de Gourlay dont il a  5 enfants : Jean IV Péverel, fils du précédent, chevalier de l'Ordre du roi et un des 100 gentilhommes de sa maison, époux d’Isabelle de Cantiers ; René Péverel,  mort sans héritiers, époux d’Adrienne de Houdetot ; Anne Péverel, écuyer ; Antoine Péverel, né en 1519, chevalier de l'Ordre du Roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre, rend foy et hommage au roi pour ses fiefs ; Louis Péverel, prêtre, abbé commanditaire de l'Abbaye de Saint-Victor en Caux en 1531, aumônier du roi, rend foy et hommage au roy pour ses mêmes fiefs, ainsi que pour les terres de Vassonville, Aumale des paroisses de Hodens et Mesnil Segot ; 
Anne Péverel, page du roi, écuyer, fils de Jean IV, époux en 1547 de Catherine Charlotte de Fumechon, sert jusqu'à l'âge de 60 ans ;  René Péverel, fils du précédent, époux de Perrine de Venois ; Louis Péverel, fils du précédent, époux de Barbe Le Barges-de-Busc-Rabasse, Angélique de Chaulieu, puis Suzanne de Bailleul, sa fille née de son Ier mariage, Françoise Péverel, épouse en 1661, François d’Arnois, capitaine général pour le roy en sa côte du Pays de Caux : François d'Arnois Jr, fils du précédent, dont la fille Marie d'Arnois épouse en 1722 François Alexandre de Banastre de Parfondeval, né en 1695 ; leur fille, Marie Françoise de Banastre épouse en 1747, Charles Antoine Jean de Lestandart (1716/1797).
Louis de Lestandart, fils des précédents, chevalier de l'Ordre de Saint-Louis, est maire d'Hautot à la Restauration. En 1823, il vend ses biens à fonds perdus et  quitte la commune.

 Patrimoine 

L'église Saint-Martin
Les parties les plus anciennes, le chœur et le clocher, datent du XIIIème siècle. Le clocher, en calcaire local, est situé à la croisée du transept. Le chaînage du chœur et le fenestrage sont aussi en calcaire avec un remplissage  en silex.Bonnechose
Au XVIIème siècle, l'abbé Jacques Symon, un riche curé, fait refaire la nef et installe une contre-table de style Louis XIII (la plus belle de l'arrondissement d'Yvetot dit-on). On lui doit aussi les fonds baptismaux en grès. Derrière le chevet plat, une sacristie en briques de Saint-Jean, peut être du XVIIIème siècle.
En 1869, il est décidé d'agrandir l'église mais la Guerre de 1870 et l'occupation prussienne retardent le projet.
En 1874, une nouvelle nef, deux bas-côtés et les deux bras d'un transept en grès et briques jaunes se greffent sur la base du clocher. Le cardinal Henri Marie Gaston Boisnormand, cardinal de Bonnechose, (1800/1883, (portrait de droite), archevêque de Rouen, dédicace la nouvelle construction qui n’est  réellement terminée qu'en 1890 par l’ajout d'une nouvelle sacristie.

La chapelle Notre-Dame des Autels
Elle est située dans un hameau qu'Hautot partage avec la commune voisine de Fultot. La première mention de la chapelle apparaît en 1427, elle dépend de la paroisse d’Hautot qui elle-même relève de l’abbaye de Jumièges et est donc cédée avec elle aux Célestins de Rouen en 1523.
Le terrain autour de la chapelle est réservé aux enfants mort-nés du village qui n'ont pu être baptisés.
La chapelle est probablement pillée pendant les Guerres de religion.
Elle est au centre d’une foire très fréquentée, le jour de la Saint Gorgon, le lendemain de la fête principale de la chapelle. Cette foire est transférée en 1856 sur la place des Marquets dans le village.
Le cardinal Claude Maur d’Aubigné (1658/1719) y suspend l’administration des sacrements en 1714, parce que le concours extraordinaire de peuple qui s’y fait ne concourait pas à la sanctification des peuples et qu’il y aurait arrivé quelques scandales.  De même en 1824, le curé transfère les quarante heures de la chapelle à l’église parce qu’elles entraînent des bals et autres désordres.
Vendue comme Bien National à la Révolution Française, puis cédée au curé qui la lègue à sa servante, elle est revendue par cette dernière à la Fabrique pour 2000 francs en 1830.
Elle remplace l’église pour la célébration du culte, durant les travaux de reconstruction de la nef en 1874 et 1875.
Les messes continuent à y être célébrées jusque dans les années 1960 ; en particulier pendant la Grande Guerre tous les jeudis pour les Poilus, ensuite jusqu’en 1925 pour le départ des conscrits.
En 1949 sont installées quatre verrières dans le chœur.
Avec la raréfaction du clergé et la diminution de la pratique religieuse, la fréquentation de la chapelle s’amenuise. En 1977, elle est désacralisée et il est même question de la vendre à un particulier.
En 1988, une association se crée dans le but de préserver et de redonner vie à ce monument qui a tenu pendant des générations une place importante dans la vie des Hautotais.
La partie la plus ancienne de l'édifice est du XIIème siècle, elle est bâtie en silex liés à la chaux. Elle est éclairée par de petites fenêtres semblables à des meurtrières. La partie la plus récente date de 1646 : à cause de la grande affluence de pèlerins, il est décidé d'allonger la chapelle par une construction soignée en grès doublés de briques de Saint-Jean, plus haute, plus large, terminée par une abside polygonale et couverte par une classique voûte en carène de navire. Le porche d'entrée et le clocheton sont du XIXème siècle.

La ferme de la Mésengère

 Evolution de la population 

En 1738, la paroisse compte 100 feux.

Hautot l auvray seine maritime demo

 Hameaux, quartiers, faubourgs, lieux dits et écarts 

En plus du bourg, il y a 3 hameaux : Les Heunières, les Autels et le Nouveau Monde (autrefois les Bruyères).
La population après avoir dépassé le millier d'habitants descend régulièrement et des hameaux disparaissent : le Petit Bout incorporé au Nouveau Monde, la Valette et le Frébois partagé avec Saint-Vaast-Dieppedalle.

 Notre ancêtre de Hautot-l’Auvray … 

Michel LEBRUN (sosa 4010G12), né vers 1645, époux de Charlotte AUTIN (sosa 4011G12).
Le couple a au moins 3 enfants : Marguerite, Pierre et Marie LEBRUN (2005G11).
Il décède à Hautot l'Auvray le 5 avril 1690.

 Carte de Cassini 

Hautot l auvray seine maritime cassini

 

 


 

Sources
Sites et photo :
Wikipedia, Sauvegarde de l’art français, Seine76,
Livre ou document : Les églises de l’arrondissement d’Yvetot, par L’Abbé Cochet, tome I, 1853.
J’ai mal à ma jeunesse, mœurs et coutumes 1900-1945, de Jenny Ricœur, 1982 (témoignage).

Date de dernière mise à jour : 07/11/2021