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Dourdan

 

Dourdan essonne adm

 

Dourdan essonne geoVillage celte puis cité gallo-romaine, berceau des Capétiens et ville royale depuis le Xème siècle, capitale de la région naturelle du Hurepoix, Dourdan est aujourd’hui encore célèbre pour son château du XIIIème siècle, exceptionnellement conservé, et sa vaste forêt. La commune est parfois rattachée au pays Chartrain par sa présence dans l’ancien territoire des Carnutes (peuple de la Gaule Celtique). A la frontière du département des Yvelines, elle est limitrophe des communes de Longvilliers, Saint-Arnoult-en-Yvelines, Sainte-Mesme, Saint-Cyr-sous-Dourdan, Roinville, Granges-le-Roi et Corbreuse.
Elle est située à 44 Kms au Sud-Ouest de Paris-Notre-Dame, 39Kms de Chartres, 36 Kms de Milly-la-Forêt, 35 Kms de Corbeil-Essonnes, 34 Kms d’Évry, 26 Kms de Palaiseau, 25 Kms de La Ferté-Alais, 23 Kms de Montlhéry, 19 Kms de Rambouillet et d’Arpajon et 15 Kms d’Étampes.
Installée dans une cuvette naturelle où coule l’Orge, bordée de plateaux, le territoire s’étage en pente douce, une crête culmine à 163m dans la forêt,
Au Sud de la commune, un plateau, prémices de la Beauce, est occupé par des terrains agricoles.
Dourdan est jumelée en 1963 avec Bad Wiessee en Allemagne, en 1988 avec Troungoumbé au Mali, en 1989 avec Lac-Mégantic au Québec, en 1991 avec Great Dunmow en Angleterre et en 2013 avec Montserrat en Espagne.

 Hydrographie 

La rivière l'Orge traverse la commune et passe à proximité de l’actuel centre-ville.
Les ruisseaux de Rouillon, de Ribourg, des Bois et la Garonne alimentent la rivière depuis la forêt à l’Ouest
Les ruisseaux le Poulet, les Garancières et de l’étang de la Muette la rejoignent en aval du centre-ville.
Autrefois, de nombreux étangs occupent les terrains aujourd’hui gagnés par les faubourgs.

Dourdan essonne blason Héraldique 

Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D’azur à trois vases à deux anses garnis de fleurs, le tout d’argent, au chef cousu de gueules à trois fleurs de lys d’or.
Les trois vases évoquent l’industrie de poterie développée à Dourdan autrefois.

 Toponymie 

Dortenco sur une pièce de monnaie mérovingienne ; Dordinga en 936 ;  Dordingha en 956 ; Dordeneus villa en 936 ;  Doringa, Drodinga villa en 956 ; Dordingum en 986 ; Dordinchum en 1147 ; Dordentium en 1120 ;  Dordanum en 1222 ; Durdactum en 1514 ; DourdainDordan en 1174 ;  Dordam en 1257.

Les mots d'origine celtique Dor ou Dour = eau ou rivière, Dan = colline.
Au IVème siècle, un roi païen porte le nom de Dordanus et l'aurait laissé à la commune.

Drapeau francais fond blanc Histoire 

La première présence humaine se situe autour du VIème siècle avant J.-C..​​​​ et l'histoire attestée de la cité commence dès l’époque du peuplement par les Celtes.
Le site est situé à la frontière entre les territoires des peuples Carnutes et Parisii (1). Une agglomération secondaire existe dès la période gallo-romaine et profite de la richesse du sol en fer et argile pour se spécialiser dans la production de poterie. Une nécropole gallo-romaine est  mise au jour en 1975.
Bertrade de laonSituée sur l’axe stratégique entre Paris et Chartres, Dourdan est attachée aux Royaumes Francs dès le VIème siècle.
Une première église est fondée au VIIIème siècle par mon ancêtre Bertrade de Laon (720/783, image de droite), mère de mon ancêtre l'empereur Charlemagne (742/814).
Au début du IXème siècle, la ville est dévastée par les Vikings.
Au Xème siècle un château est construit, celui-ci et son domaine appartient alors au duc des Francs, mon ancêtre Hugues dit le Grand (898/956), qui en fait son château de prédilection et y meurt. Son fils, Louis vi le gros 943 395 188 g30mon ancêtre Hugues dit Capet (939/996), fondateur de la dynastie capétienne et futur roi des Francs en 987, y nait. Dès lors, Dourdan est considéré comme le berceau de la Maison de France.
Sous le règne de mon ancêtre le roi Louis VI dit Le Gros (1081/1137, portrait de gauche) le château sert de position avancée au roi pour lutter contre les barons menaçants de la région, notamment la puissante famille de Montlhéry ou les seigneurs de Châteaufort et Chevreuse. C’était aussi un domaine de chasse royale apprécié pour sa forêt.
En 1150, l'édification de l'église Saint-Germain-l’Auxerrois commmence.
En 1163, le roi Louis VII dit Le Jeune (1120/1180) y séjourne. Perdu dans la forêt, il attribue à la Divine Providence sa faculté d’entendre ses compagnons et décide la création de l’abbaye Notre-Dame de l'Ouÿe, aujourd’hui sur la commune des Granges-le-Roi.Philippe auguste
En 1220, le roi Philippe II dit Auguste (1165/1223, portrait 2 de droite) décide la construction d'un nouveau château, reprenant le modèle du Louvre.
En 1228, une halle en bois est construite pour accueillir les foires. Le caractère royal de la ville lui permet de disposer d’un Hôtel-Dieu pour héberger les pèlerins. Vers 1340, il est complété par la chapelle Saint-Jean-l’Évangéliste.
Jean ier duc de berry 1En 1314, après le scandale de la Tour de Nesle (2), Jeanne II de Bourgogne (1291/1330), future reine de France par son mariage en 1316  avec le roi Philippe V dit Le Long (1293/1322), est enfermée au château.
Le château, propriété du duc de Berry, Jean Ier (1340/1416, portrait 2 de gauche) en 1400, est pris par les troupes du duc de Bourgogne, Jean Ier dit Sans Peur (1371/1419) en 1411 puis restitué en juillet 1412. Jean de Berry ordonne l’édification des remparts de la ville.
En 1428 au cours de la Guerre de Cent Ans, la ville est assiégée par les troupes du comte de Salisbury,  Richard Neville (1400/1460) qui endommagent gravement l'église.Francois de lorraine duc de guise
En 1562, le domaine est vendu au duc François Ier de Lorraine de Guise (1519/1563, portrait 3 de droite).
Lors des Guerres de Religion, l'église, restaurée à la fin du XVème siècle, est à nouveau saccagée comme le château, en 1567 par les Huguenots.
SullyEn 1591, aux mains des Ligueurs, le château est défendu contre les troupes de Charles de Gontaut (1562/1602) duc de Biron.
En 1608, Maximilien de Béthune (1559/1641, portrait 3 de gauche), duc de Sully l'achète et le rénove, le donjon est réuni au reste du bâtiment.
En 1641, l’église est complétée par deux flèches asymétriques, puis en 1689 par la chapelle de la Vierge, qui augmente sa longueur de 14m.
Au XVIIème siècle, le domaine revient à la reine Marie de Médicis qui en fait une résidence secondaire.
L’économie se développe, au-delà de la poterie renommée depuis plusieurs siècles, l’industrie des bas de laine et de soie se met en place.
Passé à la reine Anne d’Autriche, le château revient à Philippe d’Orléans qui le transforme en prison royale à partir de 1672. Le marquis d'Effiat en est alors le gouverneur.
En 1725, Michel Jacques Lévy, conseiller du roi, fait construire le château du Parterre, racheté en 1738 par la Famille de Verteillac qui y tient salon.
Entre 1766 et 1770, l’Hôtel-Dieu est entièrement reconstruit grâce aux dons des nouveaux bourgeois de la ville.
Le duc louis philippe d orleans dit le grosÀ la Révolution, le château, propriété du duc Louis Philippe d’Orléans (1725/1785, portrait 4 de gauche) devient prison départementale. Le château du Parterre est lui aussi livré aux révolutionnaires et devient une caserne. L’église est à nouveau ravagée, fermée et transformée en Temple de la Raison Victorieuse puis en prison. Confisquée comme Bien National, elle est rendue au culte en 1795.
Au début du XIXème siècle, Dourdan accueille une concentration importante de maisons d’édition spécialisées en architecture.
Josephine de beauharnais 1Devenu un district en 1790, à partir de 1800 et jusqu’en 1967, la commune est le chef-lieu de deux cantons, Rambouillet et Étampes.
Le 24 août 1806, l'empereur Napoléon Ier (1769/1821) et son épouse, Marie Josèphe Rose Tascher de la Pagerie dite Joséphine de Beauharnais (1763/1814, portrait 4 de droite) visitent la commune.
En 1809, puis en totalité en 1863, la mairie s’installe dans le château du Parterre.
Entre 1836 et 1850 une halle est construite.  
Ch. de GaulleEn 1901, la ligne Brétigny-Tours permet l’accès à la Gare de Paris-Austerlitz.
Pendant la Première Guerre Mondiale, l'école primaire supérieure devient l'Hôpital auxiliaire de l'association des Dames de France.
Durant la Seconde Guerre Mondiale, quatre Dourdannais, Marguerite et Roger Cadiou, Marthe et Charles Herbault, sont honorés par le titre de Juste parmi les nations.
En 1961, le château est vendu à la ville, puis classé aux Monuments Historiques en 1964.
Le 16 juin 1965, le président de la République Française, Charles de Gaulle (1890/1970, portrait 5 de gauche), visite la commune.
Le 1er janvier 1968, après le démembrement du département de Seine-et-Oise, Dourdan est intégrée au nouveau département de l’Essonne.

Dourdan essonne les seigneursLes seigneurs et gens de la noblesse

Voir § suivant (photo de gauche, le nom des seigneurs habitant du château gravé dans la pierre).

 Patrimoine 

Le château
Louis viiAu Xème siècle, ce château fait parti des fiefs de mon ancêtre Hugues dit le Blanc (898/956) duc des Francs, qui y fait construire un castelet en bois à une centaine de mètres de l'actuel château, où il s'éteint en 956. Le roi Louis VII dit Le Jeune (1120/1180, portrait 1 de droite) en fait une de ses résidences de chasse.
Il est reconstruit en 1220 par le roi Philippe II dit Auguste (1165/1223). Il est l’aboutissement du système dit philippien qui se caractérise par un plan régulier, un large fossé, des tours rondes aux angles dont la plus importante est la tour maîtresse, trois tours de flanquement, un châtelet d’entrée défensif, une vaste cour centrale bordée par le logis royal et une chapelle. En Ile-de-France, Dourdan est l’une des seules forteresses du XIIIème siècle ayant conservé l’essentiel de ses structures.
En 1240, le roi Louis IX dit Saint Louis (1214/1270) l'offre à sa mère Blanche de Castille (1188/1252) puis en 1260 à sa femme Marguerite de Provence (1221/1295). Ensuite, il est utilisé comme rendez-vous de chasse par les rois Philippe III dit le Hardi (1245/1285) et par son fils Philippe IV dit le Bel (1268/1314) qui le donne en 1307 à son frère le comte Louis d'Évreux (1276/1319).
En 1314, à la suite du scandale de la Tour de Nesle, Jeanne II de Bourgogne, un temps compromise est enfermée dans le donjon.
Le château devient la propriété du duc Jean Ier de Berry (1340/1416) en 1385.
Pendant la Guerre de Cent Ans, la ville est pillée par les Anglais en 14Etienne de vignolles dit la hire28. En 1430, Étienne de Vignolles dit La Hire (1390/1443, portrait 2 de droite), compagnon de Jeanne d'Arc (1412/1431), est enfermé dans le château, dont il réussit à s'échapper en 1432.
En 1477, le roi Louis XI (1423/1483) réintégre le château au Domaine Royal, s'ensuit une série de sièges durant les affrontements entre Armagnacs et Bourguignons.
Louis malet de gravilleEn 1512, pour rembourser la dette du roi, le domaine revient à Louis Malet (1438/1516, portrait de gauche) seigneur de Graville avant de revenir à son décès au roi à Louis XII (1462/1515).
En 1522, il est la propriété du roi François Ier (1515/1547) qui le donne en 1526 à la duchesse d'Etampes, Anne de Pisseleu (1508/1580) sa favorite. Il est récupéré en 1547 par le roi Henri II (1519/1559) et vendu au duc de Guise, François Ier de Lorraine (1519/1563).
Au cours des Guerres de Religion, le capitaine des forces se réfugie dans le donjon qui est pris en 1591. Le château tenu par la Ligue est gravement endommagé, notamment lors du siège de 1591 soutenu par l'armée du roi Henri IV. Il perd alors toutes ses parties supérieures, toitures, chemin de ronde... Il est donné par le roi Henri IV (1553/1610)  à son surintendant des finances Nicolas Harlay de Sancy (1546/1629) qui le restaure et 1 marie de medicis 1575 1642fait construire les bâtiments accolés aux courtines Sud, puis au duc de Sully, Maximilien de Béthune (1559/1641) qui fait combler le fossé entourant le donjon et ajouter les écuries.
En 1611, le roi Louis XIII (1601/1643) rachète le château pour le donner à sa mère Marie de Médicis (1575/1642, portrait 3 de droite) qui fait construire en 1624 un corps de garde pour loger les mousquetaires.En 1652, le roi Louis XIV (1638/1715) l'offre à sa mère Anne d'Autriche (1601/1666)En 1672, il revient au duc d'Orléans, Philippe de France (1640/1701) qui le transforme en 1690 en prison royale qui peut accueillir jusqu'à 300 prisonniers. En 1792, le château devient propriété du département de Seine-et-Oise qui y maintient la prison jusqu'en 1819 où elle est déclassée en prison municipale accompagnée d'un dépôt de militaires jusqu'en 1852. A cette date Amédée Guénée (+1863) rachète le château qu'il transmet à son cousin Ludovic Guyot qui le  laisse à son fils Joseph Guyot (1836/1924) érudit et historien, qui passe se vie à le restaurer . En 1961, la fille de ce dernier, Elisabeth Guyot (+1969), épouse du comte Gaillard de la Valdène, dilapide rapidement l'héritage de son père et est obligée en 1961  de le vendre en viager à la commune.
En 1964, il est classé aux Monuments Historiques et de grands travaux sont entrepris à partir des années 1970. 

L'ancien grenier à sel
Erigé dans la cour du château au XVIIIème siècle, il est transformé par Joseph Guyot en une agréable demeure avec tout le confort de son époque, qui conserve encore aujourd'hui ses décors éclectiques et néo-gothiques. Cette maison privée est progressivement transformée en musée par Maître Jean Chanson, notaire à Dourdan, qui commence à y exposer des collections.
Labellisée Musée de France en 2003, la maison-musée abrite des collections de qualité.

L’église Saint-Germain-d’Auxerre
Richard nevilleSituée en centre-ville, face au château, elle est construite à partir de 1150 sur le modèle de la cathédrale Notre-Dame de Chartres et achevée au XIIIème siècle. 
En 1428, durant la Guerre de CAnne d autricheent Ans, les troupes de Richard Neville (1400/1460, gravure de gauche), comte de Salisbury, endommagent gravement les parties hautes, elle est restaurée à la fin du XVème siècle et des chapelles latérales lui sont ajoutées. Pendant les Guerres de Religion, elle est à nouveau endommagée par les Huguenots qui brûlent la toiture, brisent les vitraux et fondent les cloches pour fabriquer des boulets.
En 1641, les flèches asymétriques sot ajoutées. En 1648, la reine Anne d'Autriche (1601/1666, portrait de droite) offre le maître-autel à quatre colonnes. En 1689, la chapelle de la Vierge est construite et augmente la longueur de l'édifice de 14m pour atteindre 50m et devenir le chevet.
Ravagée sous la Révolution Française, elle est transformée en Temple de la raison victorieuse puis en prison jusqu'en 1795.
Au XIXème siècle, presque totalement ruinée, elle est réhabilitée grâce à la volonté de l'abbé Gérard et les dons des paroissiens.
Sont classés aux Monuments Historiques : une cloche, datée de 1599, en 1908 ; une autre cloche en bronze, baptisée Germaine, datée de 1778, en 1984 ; la porte de la façade Nord, datée du XVème siècle, en 1965 ; l'édifice en 1967 ; l'autel en 1984 ;  l’orgue de Goyadin, installé en 1870, en 1981.

L’ancienne ferme seigneuriale du hameau de Rouillon
Elle est construite vers 1400. Sa façade, ses toitures, ses tourelles lui valent son inscription aux Monuments Historiques en 1977.

L'Hôtel-Dieu
Implanté en Centre-Ville en 1220, à la même période que le château et l'église Saint-Germain, il est attesté en 1618 par lettres patentes du roi Louis XIII comme Fondation Royale. Placé sous la juridiction de l'évêque de Chartres, il est tenu par les Filles de la Charité dont la mission est d'accueillir les passants fatigués, les pélerins sur le Chemin de Compostelle, les vieillards et les orphelins indigents de la ville.
​​Il est entièrement détruit et reconstruit sur le même emplacement de 1766 à 1772. le porche, toujours visible, est construit avec les blocs de grès extraits des carrières voisines.
Jusqu'à la Révolution Française, les ressources de l'Hôtel-Dieu proviennent exclusivement de la généraosité des bienfaiteurs locaux.
A la fin du XVIIIème siècle, la chapelle Saint-Jean-l’Évangéliste, déjà mentionnée en 1340, est démolie et reconstruite. L'Hôtel-Dieu comprend des jardins, la maison du chapelain et quelques dépendances. En 1853, l'aile droite est prolongée. En 1928, d'autres bâtiments remplacent les jardins. A partir de 1885 et jusqu'en 1970, il sert d'hôpital qui est transféré en périphérie de la ville à cette date. Les bâtiments sont occupés depuis par une maison de retraite. A l'occasion du transfert, les collections (pots à pharmacies, huiles sur toile et bois, mobiliers des XVIIIème et XIXème siècles, archives hospitalières...) sont déposées entre 1967 et 1999 au Musée du Château. Il est  inscrit aux Monuments Historiques en 1988.
En 2010, la chapelle fermée depuis plusieurs années, est ouverte au public. Une convention passée entre la mairie et l'hôpital permet d'y organiser des manifestations diverses.

Le château du Parterre
Dans le quartier Saint Pierre, Michel Jacques Levy, conseiller du roi, gouverneur de la ville et bailli du comté de Dourdan, fait réaménager en 1729 la propriété familiale accolée aux remparts pour en faire une belle demeure digne de son rang.
Francois gabriel de verteillacElle se compose d’un pavillon central encadré de deux avant-corps surmontés d’une balustrade à l’italienne. Un grand salon à deux chemines, un vestibule et une cage d'escalier réunissent le pavillon central à un second bâtiment. L'aile en retour se termine par une tourelle, supprimée en 1768 et remplacée par un pavillon carré. Le rez-de-chaussée distribue les chambres du comte et de la comtesse, ainsi qu’un billard et, le second étage, les chambres des invités. Une terrasse, construite sur les vestiges des anciens remparts détruits au XVIIème siècle, domine le parc
En 1738, le château est racheté par Marie Madeleine Angélique de La Brousse de Verteillac (1689/1751), épouse du comte de Verteillac, Thibault de La Brousse, nouveau gouverneur de la ville.
En 1792, les possessions des Verteillac deviennent Biens Nationaux. Des soldats sont hébergés dans les bâtiments.
Après la Révolution Française, François Gabriel Thibault de la Brousse de Verteillac (1763/1854, portrait de gauche), reprend possession du domaine pour le vendre à une société d’actionnaires en 1808, mais il y conserve un logement. Il est maire de Dourdan de 1813 à 1817.
La ville devient pleinement propriétaire des lieux en 1863 et en fait son hôtel de ville.

Le château d'Orgemont
Il est construite pour Jacques de Lescornay, historiographe du roi Louis XIII (1601/1643) et auteur du Mémoire de la ville de Dourdan publié en 1624.
La demeure est acquise par Léon Lejars et rasée en 1901 afin de construire une maison plus moderne.  En 1981, le parc et la demeure deviennent propriété de la commune. La maison accueille depuis 1987 la médiathèque de la ville Le Grimoire. Le parc et les ancien communs du XVIIème siècle sont toujours visibles aujourd'hui.

Le château de Grillon
Le domaine de Grillon est attestée dès le début du XVIème siècle. En 1699, le poète Jean François Regnard (1655/1709) l'achète. L’acte de vente mentionne : la maison de Grillon, bâtie nouvellement en 1676 consiste en un pavillon de briques couvert d’ardoises, avec un perron à deux rampes ; une grande cour avec un autre petit pavillon couvert de tuiles servant de fournil. Jardin devant et derrière la maison, jardins de buis plantés en parterre, arbres fruitiers, arbrisseaux, carrés en potager. Vivier derrière et à côté du plus petit desdits jardins.  Basse-cour avec écurie, vacherie, bergeries, grande grange avec colombier ; le tout situé sur la rivière d’Orge ; Des deux côtés de la maison, deux avenues plantées l’une de charmes, l’autre de saules. Le moulin de Grillon situé sur la rivière au bout des aunaies de Grillon. Les terres, prés, bois et pâturages qui en dépendent : petite garenne de bois taillis, aunaies, chenevière ; pièce de 86 arpents devant la porte de la maison ; — le tout faisant environ 124 arpents.
En 1710, ses héritiers, sa soeur et ses neveux et nièces, acceptent l'héritage sous bénéfice d'inventaire et cèdent rapidement le moulin, la maison, le mobilier et les terres à Nicolas Joseph II Foucault (1677/1772), marquis de Magny.

En 1779, Charles François Lebrun (1739/1824), duc de Plaisance, rachète le château. Il s'y retire souvent loin de l'agitation parisienne.
En 1834, Charles Alexandre Broquette transforme le domaine en manufacture d’impression sur étoffes.
En 1853, Leduc et Deslandres, les propriétaires, font reconstruire le moulin et démolir le château. En 1895, le moulin est équipé d’une machine à vapeur. En 1914, il sert non seulement à transformer le blé en farine mais aussi l’eau en glace. En 1946, il est électrifié. Il est toujours en activité au début des années 1920.

La Halle
La première est construite en bois en 1228. Au XVème siècle, un étage y est ajouté, lieu où se tiennent les débats civils, judiciaires, féodaux et forestiers. Cet auditoire royal est transféré dans le château voisin au XVIIIème siècle. En mauvais état, la halle est alors démolie et reconstruite en pierre et en bois en 1836 sous l'impulsion des bourgeois de la ville. Un étage est cnservé , souvenir de l'ancien usage.
Construite, sous en 1836 à l’emplacement de la précédente de 1228. Rénovée en 1922, elle mesure 38m de long sur 14m de large, deux bâtiments sont disposés à chaque extrémité.

Les moulins
Cinq moulins sont présents sur le cours de l’Orge en amont et en aval de Dourdan, répartis régulièrement le long du cours d’eau. Ils sont utilisés essentiellement pour des activités de minoterie.
Le moulin du Grillon, sa présence est attestée depuis le XVIème siècle. En 1734, il présente deux bâtiments rectangulaires sur les plans. Il est en partie reconstruit au XVIIIème siècle, sous la forme d’un long bâtiment enjambant l’Orge puis reconstruit sous sa forme actuelle en 1849. Une manufacture de filature s'installe durant tout le XIXème siècle, dans le domaine voisin du Grillon. 
Le moulin Choiseleur dont l’existence remonte au moins du XIIIème siècle. Sa configuration n'évolue pas entre 1734 et 1828. Il se compose alors d’un long corps de bâtiment à cheval sur l’Orge. Au début du XXème siècle le bâtiment possède quatre étages et une haute cheminée. Le moulin et les bâtiments de la minoterie sont détruits en 2003.
Le moulin du Potelet est attesté à partir du XVème siècle, il est associé à une très ancienne activité de fabrique de pots en argile qui perdure jusqu’à la fin du XVIIIème siècle. Au début du XIXème siècle, il se compose d'après les plans d’un bâtiment carré implanté à cheval sur la rivière. Il est détruit dans le courant du XIXème siècle. Les bâtiments de la fabrique de poterie sont transformés en brasserie à partir de 1789. Il ne reste aujourd’hui plus aucune trace de ce moulin sur la propriété du Potelet.
Le moulin du Roy est le plus ancien, son existence n’est cependant confirmée qu’à partir du XVIème siècle. En 1744, il se compose d’une chambre pour le meunier et d’un cabinet, ainsi que d’un grenier et de deux petites écuries. Il semble à la fin du XVIIIème siècle qu'il n'ait plus d'activité, mais il sert toujours d’habitation à la fin du XIXème siècle. Il est abattu en 1889, date à laquelle le propriétaire de la parcelle y fait construire un immeuble de trois étages encore existant.
Le moulin Grouteau est attesté depuis le XVème siècle. D’après le cadastre, il se compose d’une pièce pour le moulin, et écurie, grange, bûcher et fournil. En 1860, il est acquis par un entrepreneur qui le démoli.

Des demeures bourgeoises
Elles sont construites durant le Second Empire en périphérie de la ville. Comme l’ancienne propriété du bonnetier Charles Dujoncquoy, actuel centre de loisirs de la Garenne,  l’ancienne demeure de l’éditeur Charles Juliot, le bâtiment principal du collège Émile-Auvray inauguré en 1891 ou encore la gare construite en 1862.

 Chroniques communales 

Ville de potiersPoterie de dourdan

Les fouilles archéologiques urbaines effectuées depuis le XIXème siècle mettent au jour des vestiges des époques antiques et médiévales. La présence d’habitats et d’une nécropole occupés entre les Ier et IVème siècles attestent l’existence d’une agglomération antique. Au XIIIème et XIVème siècles, la ville devient un important centre de production de poteries à pâte rouge,  fabriquée à partir de l’argile local qui lui donne cette couleur si particulière.
Plusieurs fours de potiers révèlent l’importance de cette activité artisanale dont les produits sont exportés dans tout le Sud de l’Île-de-France.
Une très riche collection de ces poteries archéologiques est conservée au Musée du château.

La meropeLe salon de Madame de Verteillac

A l'époque des Lumières, Madeleine Angélique de La Brousse de Verteillac (1689/1751) reçoit une éducation soignée (latin, italien, danse, musique, sciences…) et manifeste, très jeune de grandes qualités intellectuelle. Elle correspond avec Voltaire, Maupertuis, Marivaux, Marie-Jeanne L’Héritier de Villandon, née le 12 novembre 1664 à Paris où elle est morte le 24 février 1734 et Scipione Maffei (archéologue, historien, théologien…). Ecrivains et penseurs séjournent au château du Parterre où elle tient salon.
Son époux Thibault de la Brousse de Verteillac (1684/1778) fréquente le club de l’Entresol.
Le Musée du château de Dourdan conserve une grande partie des livres qui compose sa riche bibliothèque, caractéristiques du XVIIIème siècle éclairé : livres d'histoire, géographie, littérature anglaise et française, sciences, droit mais aussi des périodiques dont le Journal encyclopédique et Les années littéraires.
Gravure de gauche : La Mérope, tragédie de Scipione Maffei en 1745

La forêt de Dourdan et ses fontaines bouillantes

La forêt est autrefois appelée la forêt de Saint Arnoult-L'Ouÿe. Elles abritent les fontaines bouillantes qui ne sont pas des sources d'eau bouillonnantes ou des sources d'eau chaudes mais des zones humides abritant une multitude d’espèces d’oiseaux et d’insectes. 
Ces étangs apportent le gîte et le couvert à de nombreuses espèces d'oiseaux, de canards colvert, de foulques macroule et  d’autres espèces comme le martin-pêcheur ou la bergeronnette des ruisseaux.

Les sorciers de Dourdan

Vers 1740, d’étranges bruits courent. Dans les marchés, dans les cabarets, on se répète à l’oreille qu’il y a à Dourdan des sorciers en communication avec le Diable qui ont le secret de lui faire donner ou découvrir des trésors.
Il n'est pas chose facile d'obtenir de Jean Baptiste Potin et de ses deux ou trois accolytes un rendez-vous pour une évocation ou un appel. 
En général les appels se font aux environs de Dourdan, à minuit, dans quelque lieu écarté ou le Diable a élu domicile. Il faut du courage pour assister aux évocations, car il s’y passe des choses effrayantes. À la clarté de six chandelles et après avoir brûlé des parfums entêtants, Jean Baptiste Potin fait des Diablecercles avec une baguette, puis il s’écrie par trois fois d’un ton de maître : Astaroth, je te fais commandement de la part du grand Dieu vivant et de la main de gloire que tu aies à paraître devant moi ! Le Diable se montre alors sous la forme d’un ours, ou d’un homme vêtu de noir ou de blanc avec une mitre d’or, d’argent et de pierreries sur la tête, quelquefois seul, quelquefois accompagné d’une cinquantaine de diablotins. Astaroth est exigeant, il faut faire un pacte de renonciation au baptême, se piquer le doigt avec une épingle et signer avec son sang. Le diable signe de son côté avec de l’encre sur un tapis brillant comme du feu. Alors il indique un jour pour livrer le trésor, se fait payer son voyage, fait sonner son argent dans des barils à harengs et disparait. Quelquefois Astaroth est méchant, mord, égratigne et bat les assistants.
Il faut aussi une patience éprouvée et une bourse bien garnie pour tenter pareille aventure... Il est indispensable de se procurer un exemplaire du livre des Quatre Princes, paraphé du Diable ; il faut payer en attendant minuit le souper de la compagnie, payer les chandelles et les parfums, payer après minuit les quittances et les engagements, de Dourdan aller à Rochefort, de Rochefort à Rambouillet ou à Chartres, ou ailleurs, suivant le lieu indiqué pour la livraison du trésor. Le Diable apporte une statue d’or, les assistants ne pouvant la partager, demandent de l’argent monnayé, et c’est à recommencer.
Le plus difficile est de trouver un prêtre en habits sacerdotaux, qui veuille bien se charger des péchés de trente ans et saisir le Diable avec une étole ou un cordon béni pour lui faire rendre des engagements ou des papiers de succession perdus. Pas d’autre ressource alors que d’aller chez le curé de Bullion, le sieur d’Enfert, qui ne refuse pas son service, mais qui le fait singulièrement attendre.
Les lieutenants généraux ne croient pas aux sorciers. Une enquête est faite. Grande est l’émotion de la population de Dourdan quand les sorciers, escortés par la maréchaussée, font leur entrée dans la grosse tour. Pendant de longues journées,  ces personnages redoutés répondent de leurs méfaits à la barre de l’auditoire. Sous les huées Potin et compagnie sont salués le 22 août 1744 quand ils montent en charrette, pour faire le voyage de Bicêtre

 Evolution de la population 

Dourdan essonne demo

 Dourdan dans les arts et la culture 

Une tradition raconte que des réunions initiatiques pour la Maison de France se tiennent au château de Dourdan. Des émissaires proches des Chevaliers du Temple révélent aux souverains les secrets de leur pouvoir.

Une légende raconte que sous le donjon du château se trouve un souterrain secret dans lequel sur la pierre de Dourdan est gravée l’avertissement : Qui touche à la pierre de Dourdan périt par les eaux. Ce souterrain n'a jamais été trouvé.

Des écrits :
L’écrivain Jean de La Bruyère (1645/1696) lors de son passage dans la commune écrit :
     J’approche d’une petite ville et je suis déjà sur une hauteur d’où je la découvre.
     Elle est située à mi-côte, une rivière baigne ses murs et coule ensuite dans une belle prairie ;
     Elle a une forêt épaisse qui la couvre des vents froids et de l’aquilon.
     Je la vois dans un jour si favorable que je compte ses tours et ses clochers ;
     Elle me paraît peinte sur le penchant de la colline. 

À la Révolution Française, un officier de police nommé Gaumer relate sa visite du château par : Nous sommes allés de tour en tour par un souterrain blanc comme neige et sommes passés devant des portes bardées de fer.  Comme le précédent, ce souterrain n'a jamais été retrouvé ensuite.

L’abbé Gautier (+1867)curé de l’église sous Charles Louis Napoléon Bonaparte, empereur Napoléon III (1808/1873), est étroitement surveillé par la Police car on lui reproche de vouloir prendre aux riches pour donner aux pauvres et de ne jamais prier Dieu pour l’Empereur quand il monte en chaire. 

Au cinéma :
Par sa proximité avec Paris et ses décors variés, Dourdan sert couramment de lieu de tournage, notamment pour Le rouge est mis de Gilles Grangier en 1957, Yoyo de Pierre Étaix en 1964, La Bande à Bonnot de Philippe Fourastié en 1965, Les Visiteurs de Jean-Marie Poiré en 1993, Michel Vaillant de Louis Pascal Couvelaire, Je reste ! de Diane Kurys en 2003, Marie Besnard, l'empoisonneuse de Christian Faure en 2006.

 Personnages liés à la commune 

Jean francois regnardJean François Regnard (1655/1709, portrait de droite), écrivain et dramaturge français, est considéré aux XVIIIème et XIXème siècles comme le meilleur poète comique français après Jean Baptiste Poquelin dit Molière (1622/1673). François Marie Arouet dit Voltaire (1694/1778) remarque : Qui ne se plaît pas avec Regnard n'est pas digne d'admirer Molière. 
Outre ses célèbres comédies, on lui doit des récits de voyages, un petit roman autobiographique la Provençale, ainsi que des poésies diverses, parmi lesquelles on remarque une satire contre les maris, en réponse à la satire de Nicolas Boileau (1636/1711) contre les femmes.
Il meurt au château de Grillon qu'il a acheté en 1699.

Charles François Lebrun (1739/1824, portrait de gauche), duc de Plaisance, est engagé comme précepteur du fils ainé du premier président du Parlement de Paris, René Nicolas Charles Augustin de Maupeou (1714/1792). Il traduit l'Iliade d’Homère, plus tard l'Odyssée. Il est nommé censeur royal en 1765 et achète trois ans plus tard une charge de Payeur des Rentes.
Charles francois lebrunDe 1771 à 1774, il rédige les préambules des édits pour Maupéou. Il devient inspecteur du domaine de la Couronne. La disgrâce de Maupeou, à la mort du roi Louis XV, entraîne la sienne mais il conserve ses revenus et se lance dans l’écriture. Il rachète de château de Grillon où il vit. Sous le gouvernement de Jacques Necker (1732/1804), et sûrement par amitié de sa part, il est fait appel à lui comme conseiller.
Après le Coup d'État du 9 Thermidor et l'installation du Directoire, il est élu au Conseil des Anciens. Royaliste modéré, il y est considéré comme un spécialiste des questions financières. Sous le Consulat, en 1799, il devient 3ème consul, chargé des finances. Avec Napoléon Bonaparte (1769/1821) et Jean Jacques Régis de Cambacérès (1753/1824), il est l’un des fondateurs de la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale. Il devient prince-architrésorier du Premier Empire, en 1804. 
Napoléon Ier le fait Grand aigle de la Légion d'honneur en 1805, duc de Plaisance en 1806. Il participe à la création de la Cour des Comptes. Lors de la chute de Napoléon, il est nommé pair de France par le roi Louis XVIII (1755/1824). Il accepte pendant les Cent-Jours la charge de grand maître de l’Université.
Il se retire dans son château où il meurt à l’âge de 85 ans.

Roustam Raza (1782/1845, portrait de droite), mamelouk de l'empereur Napoléon Ier (1769/1821), issu d'une famille arménienne, son père est un négociant et sa mère est originaire de Tiflis.
Roustam razaEnfant, dans le contexte de guerre des années 1780, il est enlevé, vendu et revendu plusieurs fois comme esclave. À l'âge de 15 ans, il est acheté à Constantinople par Salah Bey, bey de Constantine qui le ramène en Égypte, l'affranchit et l'intègre dans son corps de cavalerie de mamelouks. À sa mort, en 1798, il passe au service du cheikh Khalil El Bekri au Caire, dignitaire local qui prend le parti du général Napoléon Bonaparte lors de la campagne d'Égypte. Peu avant le retour en France de ce dernier, en août 1799, Roustam postule pour passer à son service et est accepté.
Dès lors, sa vie bascule, il suit comme son ombre le premier Consul, puis l'Empereur, à travers toute l'Europe, pendant 15 années. Il participe à sa toilette et à son repas, entretient ses armes et fait aussi fonction de garde du corps, dormant toujours dans la chambre voisine de son maître.
En 1814, après l'abdication de l'Empereur, il refuse de le suivre à l’île d’Elbe effrayé à l'idée de quitter sa femme et ses enfants, de renoncer à une existence heureuse et tranquille, joint à la crainte de retomber dans l’esclavage.
Ses beaux-parents emménagent en 1827 à Dourdan. Il loue avec sa famille un des appartements de la maison du Dr Hippolyte Diard, et son épouse Alexandrine obtient un emploi à La Poste. C'est dans cette maison qu'il meurt en décembre 1845. Il  est enterré dans le cimetière de la ville.

Émile Zola (1840/1902), écrivain et journaliste, considéré comme le chef de file du naturalisme, c'est l'un des romanciers français les plus populaires, les plus publiés, traduits et commentés dans le monde entier. Il a durablement marqué de son empreinte le monde littéraire français. Ses romans connaissent de très nombreuses adaptations au cinéma et à la télévision.
Sa mère Emilie Aubert (1819/1880) est née, décédée et enterrée à Dourdan. De ce fait, il fait de fréquents séjours dans la ville. Il y écrit en 1887, La Terre,  le 15ème tome des Rougon-Macquart.

Les écrivains Charles Péguy (1873/1914)Georges Duhamel (1884/1966) et Paul Vialar (1898/1996) ; les réalisateurs de cinéma et dialoguiste Georges Franju (1912/1987) et Michel Audiard (1920/1985) ; l'actrice Cécile Aubry (1928/2010) y ont vécu, y sont morts ou enterrés.

et de nombreux autres ...

 Hameaux, lieux dits, faubourgs, quartiers et écarts 

Les quartiers : Le centre-ville ancien, au bord de la rivière au pied du château et de l’église ;  le quartier du Parterre le quartier de la Croix Saint-Jacques.
Les zones d’activité de : La Belette, La Gaudrée et les Jalots.
Le hameau de Rouillon qui correspond à l’ancien site de la ferme seigneuriale.

 Mes ancêtres de la noblesse de Dourdan 

Dourdan essonne ancetres 1Dourdan essonne ancetres 2

 Carte de Cassini 

Dourdan essonne cassini

 

 


 

Notes :

(1) Carnutes et Parisii : peuples de la Gaule Celtique 
- Les Carnutes occupent un très vaste territoire qui couvre tout le département actuel d'Eure-et-Loir jusqu'à la Seine, la moitié du département des Yvelines, presque tout le Loir-et-Cher et le Loiret.
Les géographes de l'Antiquité leur donnent deux villes, Autricum (Chartres) et, sur la boucle de la Loire, Cenabum (Orléans) qualifiée d'emporium des Carnutes. L'empereur Jules CésarJules cesar (-100/-44, portrait de droite) dans sa Guerre des Gaules nous apprend qu'ils possèdent également beaucoup de places fortes et de villages : Châteaudun, Meung-sur-Loire (Magdunum) et l'Oppidum Noviodunum de Jules César, attesté à Neung-sur-Beuvron, deux ou trois marchés, dont Noviomagus à Nogent-le-Roi, ainsi qu'à Nouan-le-Fuzelier et à Nouan-sur-Loire.
Ils donnent leur nom à la ville de Chartres.
- Les Parisii, quant à eux, sont déjà installés dans la région au IIIème siècle av. J.-C.. Tribu puissante qui contrôle le trafic fluvial sur la Seine, probablement unie aux Sénons, peuple installé au Sud de leur territoire. Un premier établissement prend le nom de Lucotecia, dans les sources grecques, ou Lutetia, dans les sources romaines. Leur territoire est limité par d'importants massifs forestiers : Montmorency, Saint-Germain-en-Laye, Marly, La Juvennerie, Trappes, Chevreuse, Verrières, Sénart, Armainvillier, Bondy (aujourd'hui disparue).

(2) L'affaire de la Tour de Nesle
Affaire d'État qui éclate au sein de la Famille Royale en 1314 au cours de laquelle les trois brus du roi Philippe IV dit le Bel (1268/1314) sont accusées d'adultère par Isabelle de France (1295/1358), seule fille du roi, reine consort d'Angleterre par son mariage avec le roi Edouard II (1284/1327).
Tour de nesleLes mariages des trois princes, Louis (1289/1316), Philippe (1293/1322) et Charles (1294/1328), avec Marguerite, Jeanne et Blanche de Bourgogne, sont plus au moins fructueux.  Les trois princesses, très liées entre elles, font souffler un vent de gaieté et de charme sur la cour austère du roi. Leur élégance et leur coquetterie alimente une rumeur qui les soupçonne de recevoir des jeunes gens. 
Lors d'une visite à la Cour de France, Isabelle offrent des aumônières à ses frères et belles-soeurs. Quelques mois plus tard, lors d'un banquet à Londres, elle remarque que des aumônières similaires  pendent aux ceintures de deux chevaliers normands, les frères Gauthier (1288/1314) et Philippe d'Aunay (1290/1314). Elle en déduit que les deux hommes entretiennent une relation illicite avec les princesses et le signale secrètement à son père. Mis sous surveillance par le roi Philippe le Bel, l'enquête confirme les soupçons. Les princesses Marguerite et Blanche sont accusées d'avoir bu, mangé et entretenu l'adultère à la tour de Nesle depuis plusieurs années. En ce qui concerne Jeanne, il lui est reproché d'avoir eu connaissance de l'adultère sans le dénoncer.
Les deux chevaliers sont mis à mort à Pontoise le 19 avril 1314, roués, écorchés vifs, émasculés, recouverts de plomb soufré en ébullition, traînés par des chevaux et enfin décapités, avant que leurs corps ne soient pendus par les aisselles à des gibets. 
Marguerite (portrait 2), enfermée dans la forteresse de Château-Gaillard avec Blanche, devient reine de France, lorsque son époux, Louis X dit Le Hutin (portrait 1), roi de France en 1314 et 1315, accède au trône mais celui-ci ne lève pas la sanction, et elle meurt dans sa cellule.
Jeanne (portrait 4) est placée provisoirement en maison d'arrêt à Dourdan mais finalement acquittée puis libérée, elle devient reine de France à la suite de la montée sur le trône de son époux sous le nom de Philippe V dit Le Long (portrait 3), roi de 1316 à 1322.
A la mort de ce dernier, son frère lui succède sous le nom de Charles IV (portrait 5), roi de 1322 à 1328, son épouse Blanche de Bourgogne (portrait 6) est toujours emprisonnée à la forteresse de Château-Gaillard, il entame une procédure d'annulation de son mariage et Blanche est libérée de Château-Gaillard mais recluse successivement dans les couvents de Gavray et de Maubuisson. 
Le scandale ébranle sérieusement la Dynastie capétienne, dont la branche directe s'éteint un peu plus d'une décennie après le début de l'affaire.

Louis x le hutin  Marguerite de bourgogne 1374 1441     Philippe v dit le longJeanne de bourgogne     Charles iv dit le belBlanche de bourgogne

 


 

Sources
Sites, blogs, livres et revues, photographies ... :
Wikipedia, 
Chronique d'une ancienne ville royale Dourdan,  par Joseph Guyot, 1869.
Bulletin spécial de 56 pages, édité à l'occasion du centenaire, par les Amis du Château et du Musée de Dourdan en 2014, intitulé Guerre 19144-1918, la vie à Dourdan.

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 27/08/2021