PRESENTATION DU DEPARTEMENT
Le département du Val d’Oise de la région Ile-de-France, créé en 1968 à la suite d'un démembrement du département de Seine-et-Oise, constitue la partie Nord de l'agglomération parisienne. Il est un des départements de la Grande Couronne avec la Seine-et-Marne, les Yvelines et l'Essonne.
Il tire son nom de l'Oise, affluent majeur de la Seine, qui le traverse après avoir pris sa source en Belgique et parcouru le Nord-Est de la France.
Héraldique
De gueules à la cotice en barre ondée d’argent accompagnée en chef d'un alérion d'or et en pointe d’une croisette ancrée du même, à la bordure cousue d'azur chargée de dix fleurs de lys aussi d'or.
Hydrographie
Le territoire est traversé par l'Oise et plusieurs autres rivières de moindre importance : l'Epte forme sa frontière historique avec la Normandie à l'Ouest, la Viosne, les deux Aubette (de Meulan et de Magny), le Sausseron et l'Esches occupent des dépressions du Vexin français, tandis que la Thève, l'Ysieux, le Petit Rosne et le Croult forment de petits cours d'eau en plaine de France.
La vallée de Montmorency au Sud, en dépit de son nom, n'est traversée par aucun cours d'eau d'importance, seuls quelques ruisseaux comme le ru Corbon, pour l'essentiel canalisés, pour alimenter le lac d'Enghien, d'une superficie de 44 ha.
La boucle de l'Oise à Cergy constitue l'axe d'urbanisation de l'agglomération de Cergy-Pontoise ; son centre est occupé par les étangs de Cergy d'une surface totale de 150 ha, aménagés en base de loisirs.
Histoire
Les rives de l'Oise ont gardé enfouis des silex taillés du Paléolithique (voir lien Echelles des Temps), découverts notamment aux alentours de L'Isle-Adam.
Le Néolithique a laissé de nombreuses traces visibles et monumentales : des allées couvertes comme la Pierre Turquaise en forêt de Carnelle, ou parfois fermées par des bouchons de pierre, comme à Guiry-en-Vexin. Ces sépultures collectives sont pour la plupart classées aux Monuments Historiques et datent de la fin du IIIème millénaire avant J.-C.
Les Celtes du Hallstatt s'implantent sur le territoire à la fin du Ier millénaire avant J.-C., rejoints par la suite par des peuples belges.
À l'aube de la conquête romaine, le territoire est divisé entre plusieurs peuples gaulois : les Véliocasses à l'Ouest (donnent leur nom au Vexin), les Bellovaques (donnent leur nom à la ville de Beauvais), les Silvanectes vers Luzarches (donnent leur nom à la ville de Senlis) et les Parisis autour d'Argenteuil et dans la plaine de France (donnent leur nom à Paris, Cormeilles-en-Parisis...).
La toponymie conserve le souvenir des temps gaulois avec les noms de villages se terminant en euil (Santeuil...).
Les légions de César (100/44 avant J.-C., portrait 1 de gauche) stationnent sur le territoire lors de la Guerre des Gaules.
La période Gallo-romaine du Val d'Oise est relativement riche en vestiges : des villas typiques au centre de domaines agricoles, comme celle des Terres Noires dégagée à Guiry-en-Vexin, se retrouvent sur le territoire et donnent leur nom à certains villages actuels. Des vestiges archéologiques sont nombreux, à Rhus, des temples antiques sont mis au jour, mais c'est surtout le site des Vaux-de-la-Celle à Genainville qui fait figure de lieu majeur. On y trouve les ruines, visibles aujourd'hui, d'un conciliabulum comprenant, notamment, un amphithéâtre de dix mille places et un temple.
Cette époque marque l'émergence des premières villes : Pontoise (Briva Isara) prend son essor. Un réseau de routes est mis en place, notamment la chaussée Jules César, récemment réhabilitée sur une partie de son parcours, la chaussée Brunehaut, la chaussée de la reine Blanche ou encore une voie reliant Mantes à Beauvais.
Le territoire subit les grandes invasions au IIIème siècle. Le pays est néanmoins reconquis par l'empereur Probus (232/282) et ne connait plus de conquêtes violentes jusqu'à la chute de l'Empire romain d'Occident et la sédentarisation des Francs au Vème siècle, qui met progressivement fin à la culture gallo-romaine, définitivement abattue par la chute de Syagrius (430/486) défait par Clovis (466/511, portrait 1 de droite, mon ancêtre sosa n° 494 610 801 762 400 en 49ème génération) qui annexe son royaume et le met à mort en 486. Durant le même temps, le christianisme se diffuse au Nord de Paris. Le Val-d'Oise entre alors dans le Haut Moyen Âge.
L'époque franque et mérovingienne laisse elle aussi un souvenir toponymique dans le département : les communes et lieux dits dont le nom est terminé par l'appellatif -court, (de curtis, domaine), indiquent une origine mérovingienne. Les plus anciens noms en -ville datent également de cette période, mais sont légèrement postérieurs aux noms en -court, par exemple Genainville ou Franconville, basés sur des anthroponymes germaniques qui se diffusent à cette époque.
Le Val-d'Oise est au cœur du royaume de France, proche du domaine royal et de celui de l'abbaye royale de Saint-Denis. Les premiers rois de France, nomades, y font plusieurs séjours, parfois prolongés. Dagobert Ier (602/639) dicte ses dernières volontés dans sa villa sur l'actuelle commune de Garges-lès-Gonesse lors d'une assemblée des nobles en mars 635. Luzarches est également le lieu d'un palais mérovingien où Thierry III (657/691) préside un plaid royal en 680.
Sur le territoire départemental demeurent de l'époque mérovingienne de nombreuses nécropoles comme à Bezons, Ermont, Saint-Ouen-l'Aumône ou Guiry-en-Vexin qui présentent des sarcophages le plus souvent en plâtre ou en calcaire. Menouville est un lieu de frappe de monnaie.
Vers 750, le Vexin est érigé en comté par Charles Martel (686/741, portrait 2 de gauche, mon ancêtre sosa n° 1 932 073 379 936 en 41ème génération) et ce, pour trois siècles.
Charles II dit le Chauve (823/877, portrait 3 de droite, mon ancêtre sosa n° 120 754 590 274 en 37ème génération), successeur de Charlemagne (747/814, portrait 3 de gauche, mon ancêtre sosa n° 483 018 361 096 en 39ème génération) possède un domaine à Sarcelles.
Le Moyen-âge est une période riche de l'histoire du Vexin, comme en témoigne l'art monumental, militaire ou religieux, encore visible de nos jours, à l'image du donjon de La Roche-Guyon dominant la vallée de la Seine ou des croix pattées que l'on rencontre depuis le XIIème siècle aux détours des sentiers ou sur les places des villages.
En 911, Charles III dit le Simple (879/929, portrait 3 de droite, mon ancêtre sosa n° 60 377 293 128 en 36ème génération) signe le Traité de Saint-Clair-sur-Epte qui concède les territoires des Véliocasses autour de la Basse-Seine à leur chef Gongu-Hrólfr (ou Rollon ou Robert Ier dit le Marcheur ou le Riche) (860/932, mon ancêtre sosa n° 30 188 647 686 en 35ème génération). C'est la naissance de la Normandie.
Les invasions Vikings ravagent à plusieurs reprises le territoire et les villes et villages des abords de la Seine et de l'Oise. La vallée de l'Epte est alors puissamment fortifiée, de nombreux ouvrages militaires sont édifiés tant par le roi de France que par le duc de Normandie : Gisors, Neaufles-Saint-Martin et Château-sur-Epte côté normand, Trie-Château et La Roche-Guyon côté français. On peut y ajouter le château de Pontoise, capitale historique du Vexin français, où le roi Louis VI dit le Gros (1081/1137, portrait 4 de gauche, mon ancêtre sosa n° 471 697 620 en 29ème génération) réside fréquemment.
En 1193, Philippe II dit Auguste (1165/1223) se rend maître de Gisors et, 10 ans plus tard, met la main sur le duché de Normandie tout entier après la disparition de Richard Ier d’Angleterre dit Cœur de Lion (1157/1199) dépossèdant ainsi le dernier grand féodal du Vexin, le comte de Meulan, qui l’a soutenu.
Au XIIIème siècle, les Chevaliers de l’Ordre du Temple possèdent des commanderies (domaines, fermes, maisons ou granges…) dans de nombreux lieux du département : Baillon, Beaumont-sur-Oise, Bernes-sur-Oise, Cernay-Ermont, Fontenay-en-Parisis, Gonesse, Frouville, Montmorency, Puiseux, Saint-Prix-Rubelle, Sannois, Sarcelles, Soisy-sous-Montmorency…
Dès 1229, des documents attestent la création d’une maladrerie (léproserie) à Franconville, qui accueille les soldats ramenés des croisades et infestés de la lèpre.
Durant la Guerre de Cent Ans le Vexin français est l'enjeu de divers combats, dont en particulier lors de la chevauchée du roi Édouard III d'Angleterre en 1346 qui ruine tout le Vexin.
En 1417, les Bourguignons, durant la Guerre Civile entre Armagnacs et Bourguignons, tiennent garnison à Pontoise. Les Anglais reprennent la ville par surprise en 1419. Le Vexin reste pendant 17 ans sous domination anglaise. Le calme retrouvé apporte une fièvre de reconstruction : c'est l'époque du Gothique Flamboyant, les riches bourgeois acquièrent des seigneuries et remplacent les châteaux forts par des résidences de plaisance.
La Révolution française n’entraîne pas de gros bouleversements dans le Vexin sinon que la bourgeoisie s'enrichie par l'achat des Biens Nationaux notamment.
En 1793, la première expérience de télégraphie optique de Claude Chappe (1763/1805) est réalisée et réussi. Un message est envoyé sur une distance de 25 kms entre Ménilmontant (Paris) et Saint-Martin-du-Tertre en passant par Écouen.
En 1805, Napoléon Ier (1769/1821) crée la première Maison d'éducation pour les filles de légionnaires (de la Légion d'honneur) au sein du château d'Écouen, qui y demeure jusqu'en 1962.
À la suite de la défaite de 1871, la construction d'une série de forts est entamée. C'est à ce moment que le fort d'Écouen est bâti dans la forêt. Construction polygonale de défense, elle est conçue pour pouvoir abriter plus de 300 hommes et 22 pièces d'artilleries en cas de guerre. Une partie de ce fort a aujourd’hui disparu.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Pontoise est bombardée par les Allemands en 1940, puis, par les Alliés en 1944 (voir lien page Pontoise).
En 1944, Rommel installe dans les boves du château de La Roche-Guyon (voir § suivant) son état-major, et une usine d'assemblage de fusées V1 est installée dans les champignonnières de Nucourt. Ces villages sont alors pilonnés par la R.A.F., Nucourt est détruit à 95%, Moussy et Banthelu très atteints et le château de La Roche-Guyon endommagé.
Argenteuil et la Sainte Tunique du Christ (photo ci-contre) offerte, selon la légende, par l'impératrice Irène de Byzance à Charlemagne (747/814, mon ancêtre voir plus haut) en l'an 800, lors de son sacre comme empereur d'Occident. Ce dernier la confie au prieuré d'Argenteuil, dont la chanoinesse principale est sa fille Théodrade. En 1129, les moines de Saint-Denis, peu après leur installation, découvrent la relique dans un mur, probablement mise à l'abri lors des invasions normandes du IXème siècle. La Sainte Tunique est citée en 1156 dans la charte dite d'Hugues d'Amiens (disparue en 1984).
Des pèlerinages sont attestés aux XVIème et XVIIème siècle.
En 1544, François Ier (1494/1547) autorise la construction de fortifications autour du bourg d’Argenteuil pour protéger la relique.
Le monastère ayant été détruit, la relique est conservée dans la Basilique Saint Denys depuis le milieu du XIXème siècle.
La dernière ostension de la Sainte-Tunique a eu lieu au printemps 2016.
Enghien, sous le Second Empire est célèbre à cette époque pour ses fêtes fastueuses avec le lac pour cadre. Chaque dimanche, un concert et un bal sont donnés dans le Parc des Thermes et chaque mercredi s’y déroule une soirée dansante.
La bourgeoisie parisienne, séduite par le cadre et l'accessibilité de la station grâce au chemin de fer, fait édifier de superbes demeures essentiellement sur les rives du lac. Des hommes politiques, industriels, artistes… résident en saison à Enghien.
L'installation de la princesse Mathilde Bonaparte (1820/1904, portrait de gauche), cousine de Napoléon III, dans la commune voisine de Saint-Gratien qui y reçoit les plus brillants auteurs de cette époque, fait encore croître l'engouement pour cette ville thermale.
Tourisme/Patrimoine
Le département possède un riche patrimoine historique et architectural classé.
Deux parc naturels régionaux : le Parc Naturel Régional du Vexin français et le Parc Naturel régional Oise-Pays de France.
Le Vexin français, bénéficie du label Parc Naturel Régional. Il couvre près de 50 % de la superficie totale du département et c’est l’une des régions rurales les mieux conservées à proximité de Paris.
Des villages typiques : Vétheuil, niché dans une boucle de la Seine, célèbre par Claude Monet qui vit 3 ans au village et y peint plus de 150 tableaux ; Wy dit Joli Village, niché au creux d'un plateau au cœur du Vexin, ancien foyer du calvinisme qui doit son étrange nom au roi Henri IV ; Théméricourt, au fond d’un vallon, son château abrite La Maison du Parc du Vexin Français ; Gadancourt, au sommet d'un coteau boisé dominant la vallée du Rû, autrefois en bordure de la Forêt royale d'Arthies, son clocher de pierre de l'église servait de borne au domaine ; Omerville, à quelques encablures de la vallée de l'Aubette, un village pittoresque du bout du monde ; Auvers-sur-Oise, le village des peintres et particulièrement des Impressionnistes (Van Gogh, Cézanne ou Pissarro…)…
De nombreux musées : le musée archéologique départemental du Val-d'Oise à Guiry-en-Vexin, le Musée de la moisson à Sagy, le musée Jean Jacques Rousseau à Montmorency, le très riche musée national de la Renaissance qui occupe le château d’Ecouen…
De nombreux châteaux : le château de Mery-sur-Oise, le château de Marines (voir lien page Marines), le château de Stors à l’Ile-Adam, le château de Théméricourt, le château du Grand-Bury à Margency ... ou encore : le château d’Ambleville du XIIIème siècle, propriété de la famille des Essarts ; le château de Léry à Auvers-sur-Oise construit en 1635 par un banquier italien, Zaboni Lioni, de la suite de Marie de Médicis ; le château d’Arnouville construit au XVIIIème siècle pour Jean Baptiste de Machault d'Arnouville, ministre de Louis XV, mais resté inachevé ; le château de Franconville-aux-Bois à Saint-Martin-du-Tertre, copie du château de Maisons-Laffitte, construit entre 1876 et 1882 pour André Philippe Alfred Regnier (1837/1913), 3ème duc de Massa ; Le château de Vigny édifié à partir de 1504 pour le cardinal Georges d’Amboise (1460/1510) et reconstruit à partir de 1867 dans le style Troubadour pour le comte Philippe Spiridion Vitali (1830/1909), Prince de Sant'Eusebio, ingénieur et entrepreneur français d’origine Grecque...
Le château de la Roche-Guyon aux portes de la Normandie sur la rive droite de la Seine.
A l’origine, une villa gallo-romaine existe probablement vers les IIIème et IVème siècles.
Une petite nécropole mérovingienne atteste de la présence d'une petite communauté humaine durant le haut Moyen Âge.
Une légende raconte que Pience, veuve du propriétaire du domaine et plus ancien personnage connu de l'histoire de La Roche, rencontre saint Nicaise (+260), l'évangélisateur du Vexin, contemporain de saint Denis. Elle fait alors creuser au lieu de la rencontre un sanctuaire, qui serait la nef Ouest de l'actuelle chapelle du château.
Après 911 et le Traité de Saint-Clair-sur-Epte, La Roche est placé dans une position stratégique face au Duché de Normandie. Un premier château troglodytique est édifié pour défendre l'Île-de-France, territoire royal, dans le cadre de la fortification de l'Epte.
Vers 1190, un donjon est édifié, relié au château par un escalier souterrain d'une centaine de marches creusé dans la falaise, il domine les vallées de la Seine et de l'Epte.
Au XIIIème siècle, un manoir est construit en contrebas et fait peu à peu disparaître le château, l'ensemble constituant alors avec le donjon une remarquable forteresse double.
La Maison de La Roche est seigneur du fief du Xème au XVème siècle.
Le roi Philippe II dit Auguste (1165/1223, portrait ci-contre) rend visite à Guy de La Roche, seigneur du lieu et son fidèle vassal et séjourne au château en 1185.
Le château est occupé par les Anglais en 1419. Le roi d'Angleterre confie la seigneurie à Guy le Bouteillier, qui la conserve jusqu'en 1439. Son fils lui succède jusqu'en 1449, date à laquelle le château est finalement repris par Guy VII de La Roche qui meurt en 1460 sans postérité mâle. Sa fille, Marie, épouse en secondes noces le chambellan du roi Louis XI, Bertin de Silly en 1474. Le fief passe alors à la famille de Silly, jusqu'en 1628.
Le château perd sa fonction défensive et se transforme en résidence, qui accueille des personnalités célèbres dont les rois François Ier et Henri IV…
En 1628, le domaine entre en la possession de la famille de Rohan-Chabot et enfin de la famille La Rochefoucauld en 1659. Le château reste dans cette famille jusqu'à nos jours, sauf de 1816 à 1829 où il appartient aux ducs de Rohan.
Au XVIIIème siècle, de grands travaux sont entrepris au château et dans le village par le duc Alexandre de La Rochefoucauld (1690/1762), poursuivis ensuite par sa fille, Marie Louise Nicole Elisabeth de La Rochefoucauld (1716/1797, portrait ci-contre). Le vieux manoir de La Roche-Guyon, d'origine médiévale, ne pouvait plus convenir au duc et à sa mère, fille de Louvois, habitués aux fastes de la cour de France.
Le château est doté en 1733 d'une entrée monumentale baroque percée dans son rempart.
En 1739, la cour d'honneur est entourée de communs qui remplacent les anciennes bâtisses médiévales. Le duc fait édifier des écuries, très similaires à celles de Chantilly par leur style et leurs dimensions, la porte centrale est surmontée d'un cheval cabré sculpté par Jamay. Une grande grille d'entrée est installée, couronnée de la couronne ducale et des armes des La Rochefoucauld. Deux pavillons neufs sont ensuite ajoutés au château. En 1741, un petit observatoire est créé sur la terrasse occidentale.
Le salon de la duchesse est très fréquenté par de grands esprits du Siècle des Lumières, comme Turgot, Condorcet, l'agronome anglais Arthur Young, le peintre Hubert Robert ou encore d'Alembert, les Choiseul, les Rohan...
En 1793, le conseil général de Seine-et-Oise ordonne la destruction du donjon afin d'éviter qu'il ne tombe aux mains des contre-révolutionnaires. Le donjon est arasé d’un tiers.
En 1819, Alphonse de Lamartine (1790/1869, portrait de droite) y écrit une de ses Méditations poétiques.
En 1821, Victor Hugo (1802/1885, portrait de gauche) y séjourne en tant qu'invité du cardinal Louis François Auguste de Rohan-Chabot (), puis en 1835 à l’auberge du village.
Le château est occupé en 1944 par l'état-major du Generalfeldmarschall Erwin Rommel. Le maréchal s'installe au pavillon d'Enville, la famille de La Rochefoucauld vit à l'étage supérieur.
Le 18 août 1944, l'armée allemande évacue le village. La Roche-Guyon subit alors un inutile bombardement allié le 25 août 1944 : 64 bombes frappent le village et 8 le château, les communs sont anéantis, la toiture des écuries s'effondrent et le château lui-même est éventré.
De longues restaurations se succèdent : la tour carrée en 1946, la couverture de l'escalier d'honneur et le passage de la chapelle en 1948, une partie des intérieurs de 1948 à 1953, les écuries en 1956, les communs en 1959.
Cédé, après bien des vicissitudes (qui le vident de son contenu), par bail emphytéotique, au Conseil Général du Val d'Oise, l'imposant château, qui reste la propriété des La Rochefoucauld, est ouvert au public depuis 1994 et reprend peu à peu vie avec l'aide de l'État.
Le château est inscrit sur la liste des Monuments Historiques en 1862, puis classé en 1943 (photo ci-dessous).
Le château de Grouchy à Osny (photo ci-dessous)
Le bâtiment actuel est édifié sur les caves voûtées d'un précédent château construit pendant la première moitié du XVIIème siècle. Derrière le château subsiste l'ancien colombier des seigneurs d'Osny, d'âge incertain.
En 1787, un nouveau château est mis en œuvre pour le comte et général Charles Malo François de Lameth (1757/1832, portrait de gauche).
En 1853, Jules Riottot, manufacturier de papiers peints, acquiert le château.
En 1881, l’écrivain Edmond François Valentin About (1828/1885, portrait de droite) s’installe à Grouchy avec sa femme et ses 8 enfants. Il fait remonter dans le parc une grande serre provenant de l’Exposition spécialisée de 1881. Après sa mort, sa veuve conserve le domaine en indivision avec ses enfants. Lui succède son gendre, l'écrivain Pierre Decourcelle (1856/1926).
En 1898, le château est acquis par l’industriel Lazare Weiller (1858/1928), qui y entreprend d’importantes transformations. En 1901, il cède le château au banquier Frédéric de Reiset (1852/1926), qui poursuit les travaux : réfection de l’aile droite, du vestibule de style Louis XVI, du grand salon et, probablement, du grand escalier orné de statues de statues.
Le domaine passe ensuite à sa fille, Liliane (1888/1966), qui épouse à Osny en 1913 Jean Félix, marquis de Grouchy (1881/1944), arrière-petit fils du maréchal d'Empire Emmanuel de Grouchy (1768/1847), qui donne son nom au château.
En 1943, il est vendu et devient une Maison départementale d'enfants.
En 1987, la commune d'Osny le rachète et y installe sa mairie et une galerie d'exposition.
Le château est inscrit aux Monuments Historiques en 1990, avec la totalité de son domaine ainsi que tous les éléments architecturaux du parc.
Le château de Balincourt de style classique (photo ci-dessous), est situé sur les communes d'Arronville, Theuville et Menouville, dans la vallée du Sausseron du Vexin français.
Il est construit, ainsi que la chapelle et l’orangerie, vers 1780, par Denis Claude Liégeon, architecte des Menus-Plaisirs, pour le comte Charles Louis Testu de Balincourt (1729/1794), maréchal de camp, et sa seconde épouse Anne Alexandrine de Bernard de Champigny-Montgon (1758/1793). On y voit, sur la façade du côté de l'arrivée, un péristyle colossal de quatre colonnes ioniques portant un fronton, orné d'un bas-relief. À la hauteur du premier étage, des colonnes doriques, formant un péristyle circulaire qui, d'un côté, mène à une chapelle ovale décorée de huit colonnes d'ordre ionique, de l'autre à un appartement des bains (aujourd’hui démolis).
Aux abords du château, à l’extrémité d’une avenue, au milieu d'une grande place circulaire environnée d'arbres, une statue colossale de Claude Guillaume Testu, marquis et maréchal de Balincourt (1680/1770, portrait de gauche), oncle du précédent qui lui a légué le domaine. Le maréchal est élevée sur un piédestal, décoré de trophées d'armes et d'inscriptions.
Les propriétaires sont exécutés sous la Révolution Française et le château devient en 1803 la propriété de Pierre Riel de Beurnonville (1752/1821), comte de l'Empire et futur maréchal de France. En 1805, il épouse Félicité Louise Julie Constance de Durfort (1782/1870), fille du comte de Durfort, ancien ambassadeur de France près la République de Venise qui est à l'origine des nouveaux aménagements intérieurs du château en style Empire.
Après sa mort en 1870, son neveu, Étienne Martin de Beurnonville (1789/1876) hérite du château qui passe ensuite à ses deux fils.
Le domaine est acheté en 1908, un an avant sa mort, par le roi des Belges, Léopold II (1865/1909, portrait de gauche), pour sa maîtresse, la très jeune Blanche Delacroix (1883/1948, portrait de droite) rencontré en 1899 et qu’il a titré baronne de Vaughan. Il fait aménager la vieille demeure seigneuriale en moins de deux mois. Tout en gardant son élégance sobre de pur style Louis XVI, Balincourt se dresse pimpant : la façade ravalée et bien blanche, toutes les pièces refaites, lumineuses, spacieuses, aérées, chaque meuble ou tapis est une véritable pièce de musée, la salle de bains en porphyre comporte une baignoire en argent massif, les logements des domestiques ont tous une salle-de-bains, une piscine pavée de mosaïque d'azur et d'or est creusée dans le sous-sol... Au fond du parc une chapelle de style grec est élevée, l'évêque de Versailles la consacre et autorise le roi à y faire dire la messe (extrait des mémoires de la dame).
En 1915, la baronne de Vaughan cède le domaine pour un million de francs-or au marchand d'armes et financier grec, Sir Basil Zaharoff (1849/1936), qui partage son temps entre Balincourt l'été, où il reçoit discrètement hommes politiques et chefs militaires, et Monte-Carlo l'hiver. Il y fait réaliser quelques travaux notamment, dans le parc, la construction d’une colonnade ionique en arc-de-cercle d'une hauteur de 9 m, la transformation de la façade sur le parc, le réaménagement de l'orangerie et de la chapelle. Des sculptures importées d'Italie enrichissent le jardin.
À sa mort, le château passe à la troisième des filles issues du premier mariage de sa troisième épouse, Maria de Los Angelos de Borbón y de Muguiro (1895/1964), qui porte le titre de dame de Balincourt. Elle épouse en 1920, au château de Balincourt, le comte turc d'origine polonaise Jan Ostrorog (1896/1975). Leur fille unique, la comtesse Anne Ostrorog (1923/2004) épouse successivement au château de Balincourt, en 1941 Georges Aubert de Saint-Georges (1913/1952), comte du Petit-Thouars ; en 1954, Pierre Blaton (1925/1974) ; en 1986 le comte Antoine du Chastel de La Howarderie (1925/2010). Deux fils sont issus de son premier mariage, Yves Aubert-du Petit-Thouars de Saint-Georges (1942/-) (comte, maire de Theuville) et Jean Aubert-du Petit-Thouars de Saint-Georges (1943/-), une fille est issue de son second mariage, Angèle de Liedekerke-Beaufort (1955/-).
Des édifices religieux : La Basilique Saint-Denys à Argenteuil (voir § Histoire) du XIXème siècle ; l’église Notre-Dame de l’Assomption au hameau de La Villeneuve-Saint-Martin à Ableiges du XIIIème siècle ; l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul d’Arronville dont la nef basilicale romane remonte à la fin du XIème siècle ; l'église Saint-Aignan d’Arthies, l'une des églises romanes les plus anciennes du Vexin français dont le clocher en bâtière est de la seconde moitié du XIème siècle ; l'église Saint-Rémi à Asnières-sur-Oise bâtie au XIIème siècle à l'emplacement d'un oratoire primitif du VIème siècle ; l’église Saint-Germain de Cléry-en-Vexin construite au XIIIème siècle, dans le style gothique flamboyant en remplacement d’un édifice du XIème siècle et reconstruite au XVIème siècle avec les apports de la Renaissance …
L’abbaye de Royaumont (photo ci-dessous), située dans le hameau de Baillon à Asnières-sur-Oise est la plus grande abbaye cistercienne d’Ile-de-France. Chef d’œuvre de l’art gothique, elle se dresse, entre étangs et forêts, au sein du Parc Naturel Régional Oise-Pays de France.
Construite en 1228, elle est fondée par le futur roi Louis IX dit Saint Louis (1214/1270). L'abbaye est un lieu ouvert et soumis à la volonté royale, elle accueille le dominicain Vincent de Beauvais, précepteur des enfants royaux. Tout au long de son règne, saint Louis favorise Royaumont de dons en argent, en terres, mais également en droits et avantages de toutes natures. Il séjourne souvent à Royaumont, partageant la vie des moines, servant à table, soignant les moines malades dont un moine lépreux, le frère Léger. L'abbaye accueille les malades et infirmes de tous les environs à sa grande infirmerie, qui existait encore au XVIIIème siècle. Il choisit Royaumont comme lieu de sépulture des 3 enfants royaux morts en bas âge : Blanche en 1243, Jean en 1248 et Louis de France en 1260 qui devait lui succéder. Pour Jean Tristan, disparu peu avant son père, le choix n’est pas respecté. D'autres enfants de la famille sont inhumés par la suite, jusqu'à la fin du siècle.
Jusqu'à l'extinction de la ligne des Capétiens directs avec le décès de Charles IV dit le Bel (1294/1328), tous les rois restent fidèles à Royaumont et favorisent l'abbaye par des legs.
Au commencement du XVème siècle, Royaumont est considérablement affaibli comme l'ensemble des abbayes cisterciennes, et les possessions de l'abbaye s'effondrent successivement sous le gouvernement de l'abbé Bertrand de Balneolis (1400/1418).
En 1473, la foudre s'abat sur l'église et l'incendie. Une partie de la voûte et la flèche gothique brûlent, et la toiture de plomb fond. La reconstruction est complètement terminée en 1500.
Sous les trente années du gouvernement de l’abbé Guillaume III Sallé de Bruyères, Royaumont fait de nombreuses acquisitions de terres à Asnières et l’Abbaye regagne une très bonne réputation dans cette première moitié du XVIème siècle.
Le prince Louis Alphonse de Lorraine dit le chevalier d’Harcourt (1644/1689) devient abbé de Royaumont en 1651. Son père, Henri de Lorraine-Harcourt dit Cadet la Perle (1601/1666, portrait ci-contre), se retire dans l’abbaye, y meurt d’apoplexie en 1666 et y est inhumé.
Lors d'un violent orage en 1760, la foudre frappe l'abbaye et fait éclater un incendie dévastateur : le clocher de l'église et les combles sont entièrement consumés, à l'exception d'une section près de l'orgue ; la voûte du milieu est calcinée, les six cloches et le toit couvert de plomb fondent. D'autres parties du monastère sont également touchées par l'incendie, et beaucoup de documents d'archive disparaissent. Les travaux de réparation sont rapidement lancés et prennent moins de deux ans.
Durant la Révolution Française, l’église est détruite mais Royaumont conserve son apparence d'Abbaye médiévale.
Aujourd’hui, si la plupart des dépendances à vocation agricole ont disparu, les bâtiments subsistants, restaurés depuis le XIXème siècle, permettent de se représenter assez facilement son ancienne structure en découvrant : le bâtiment des latrines, le bâtiment des moines, les vestiges de l'église, le cloître, le réfectoire des moines, les cuisines et l'aile des convers. On peut par ailleurs apercevoir le palais abbatial du XVIIIème siècle. Le bâtiment des hôtes initial a disparu, tout comme le logis de Saint-Louis, sur la grande cour d'entrée à l'Est de l'Abbaye.
L’église de l’Immaculée Conception à Ambleville
Le village est érigé en paroisse en 1161, l’église est attenante au château et dédiée aux saints Donatien et Rogatien.
Au cours du XVIème siècle, d'importants travaux de rénovation sont effectués.
Menaçant ruine au milieu du XIXème siècle, l'église est détruite en 1856 et remplacée par le bâtiment actuel néo-roman, achevé en 1861 (photo ci-dessous).
L’église Notre-Dame-de-l'Assomption à Auvers-sur-Oise est fondée vers la fin du XIème siècle par le roi Philippe Ier (1052/1108) puis reconstruite sous l'impulsion d'Adélaïde de Savoie (1100/1154, portrait de gauche, mon ancêtre sosa n° 471 697 621 en 29ème génération) qui réside souvent dans le manoir royal au Nord de l'église après le décès de son époux Louis VI dit le Gros (1081/1137, mon ancêtre, voir plus haut).
L'église traverse les siècles sans subir de dommages notables lors des guerres, la seule transformation entreprise est l'ajout de la chapelle de la Vierge peu avant le milieu du XVIème siècle.
C’est un intéressant témoin du style gothique primitif, et son chœur et sa nef sont d'une grande qualité architecturale (photo ci-dessous).
L’aéroport Charles-de-Gaulle, deuxième plus importante plate-forme de correspondance aéroportuaire d'Europe.
La première aérogare, conçue par Paul Andreu, est bâtie de 1967 à 1974 à l'image d'une pieuvre (photo ci-dessous). Elle est constituée d'un élément central circulaire affecté à l'accueil des voyageurs, placé au milieu du tarmac, autour duquel sont érigés sept satellites qui accueillent les avions et les salles d'embarquement proprement dites. L'emplacement du huitième satellite est occupé par les bretelles d'accès pour les automobiles et par la station de la navette ferroviaire car cet aéroport dispose d’une gare TGV intégrée, permettant des connexions rapides et faciles pour les passagers aériens et ferroviaires depuis et vers toutes les principales métropoles françaises et européennes.
Également dessinée par Paul Andreu, la deuxième aérogare est inaugurée en 1982 avec les terminaux 2A et 2B. La construction du terminal 2D en1989, du 2C en1993, du 2F en 1999, du 2E en 2003, du S3 en 2007, du 2G et de la jetée d'embarquement du 2E en 2008 et du S4 en 2012, accompagne le développement de son principal exploitant : Air France.
En 2017, l'aérogare 2 est constituée de six terminaux ou modules, séparés par une voie rapide et des parkings, d'un satellite d'embarquement relié au terminal A par une passerelle et de deux satellites d'embarquement S3 et S4 reliés aux terminaux E et F. Entre les terminaux C et D, du côté Ouest, et les terminaux E et F, du côté Est, se situe la gare Aéroport Charles-de-Gaulle 2 TGV.
Le 25 juillet 2000, le vol 4590 d’Air France, effectué par un Concorde, prend feu au décollage et s'écrase peu de temps après sur un hôtel de la commune de Gonesse, faisant 113 victimes.
Dans ce département, 3 villes ont été témoin de la vie
(naissances/baptêmes/unions/domiciles/décès/inhumations…)
de 5 membres de ma famille au XXème siècle
Le département et ses cantons (2015)
Sources
Sites et photo : Wikipedia,
Vidéo : YouTube.
Date de dernière mise à jour : 17/11/2017