Craonne
L'ancien village de Craonne est complètement détruit au cours de la Première Guerre Mondiale lors des différentes Batailles du Chemin des Dames. Il avait une forme triangulaire correspondant aux trois rues principales et il s'étendait sur les pentes du plateau du Chemin des Dames, prenant à cet endroit le nom de Plateau de Craonne. Le nouveau village est installé dans la vallée, au Sud-Ouest de l'ancien village.
Craonne est à mi-chemin entre Laon et Reims, à 19 Kms de Laon, à 119 Kms d’Amiens, à 27 Kms de Reims, et à 123 Kms de Paris.
Le nom de Craonne est rendu célèbre par la Chanson de Craonne, chanson contestataire des soldats français durant la Première Guerre Mondiale en 1917.
Héraldique
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'or au pal d'azur chargé d'une grappe de raisin surmonté d'une couronne et soutenue d'une gerbe de blé, le tout du champ, le pal accosté de deux épées de gueules chargées chacune d'un écusson de sinople, portant à dextre la date 1814 d'or et à senestre la date de 1914 du même.
Toponymie
Craubenna au Xème siècle, Craonna en 907, puis Cranna, Credona, Corona et Creona.
Le village tient son nom du celte craon = pierre, évoquant ainsi les multiples carrières de calcaire du plateau. ?
Histoire
Les origines de Craonne semblent remonter à quatre siècles avant notre ère.
Le domaine de Craonne est donné en 918 par la reine de Neustrie Frédégonde (545/597), épouse du roi mérovingien Chilpéric Ier (525/534, portrait de droite), à l'abbaye Saint-Rémi de Reims (voir page Reims) qui en conserve les deux tiers jusqu'en 1790, le dernier tiers appartenant au trésorier de la cathédrale de Laon.
L'ancien village de Craonne est complètement détruit au cours de la Première Guerre Mondiale lors des différentes batailles du Chemin des Dames. Avant 1914, il a une forme triangulaire, correspondant aux trois rues principales, et s'étend sur les pentes du plateau du Chemin des Dames, prenant à cet endroit le nom de plateau de Craonne. Après la guerre, un nouveau village est installé dans la vallée, au Sud-Ouest de l'ancien, grâce à la ténacité de quelques villageois revenus à Craonne qui obligent les responsables politiques à reconstruire. Aujourd'hui, le village accueille colloques et manifestations autour de la Première Guerre Mondiale.
Exploitant la vigne, les villageois se convertissent à la culture maraîchère au XIXème siècle suite à la crise du phylloxera qui anéantit les vendanges. Craonne doit également sa richesse à l'exploitation de carrières de pierre à bâtir et de chaux.
Dans son discours du 5 novembre 1998 à Craonne, le premier ministre Lionel Jospin (1937/-) souhaite que les soldats fusillés pour l’exemple, épuisés par des attaques, condamnées à l’avance, glissant dans une boue trempée de sang, plongés dans un désespoir sans fond, victimes d’une discipline dont la rigueur n’a d’égale que la dureté des combats, refusant d’être des sacrifiés, réintègrent dès à présent pleinement, la mémoire collective nationale.
Le Chemin des Dames
Partie des plateaux du Soissonnais s'étendant entre les vallées de l’Aisne au Sud et de l’Ailette au Nord dont l'étroit plateau de l'extrémité Est constitue un promontoire qui domine la plaine entre Laon et Reims. L’intérêt stratégique de sa position position est apparu dès l’Antiquité.
A l’époque Gauloise, le plateau est partagé entre les Suessions(1) de Soissons et les Rèmes(2) de Reims avant la Conquête Romaine.
Ce site stratégique maintes fois disputé est le lieu où l'empereur Jules César (-100/-44) en 57 avant J.-C,, dans les environs de Berry-au-Bac sur l'Aisne, défait les Belges lors de sa Guerre des Gaules.
Le plateau devient un champ de bataille dès le VIème siècle notamment la Bataille de Laffaux en 596 qui oppose le royaume d'Austrasie de Thibert II au royaume de Neustrie de Clotaire II. Ce dernier l'emporte. Les deux rois sont tous les deux sous la régence de leurs mères Brunehilde et Frédégonde.
En 680, victoire du maire du Palais de Neustrie, Ébroïn (+681) sur mon ancêtre Pépin II de Herstal (645/714), maire du Palais d'Austrasie.
??Le chemin des Dames, petit et peu carrossable, est empierré à la fin du XVIIIème siècle pour faciliter les voyages fréquents, entre 1776 et 1789, d’Adélaïde (à gauche) et Victoire (à droite), filles du roi Louis XV (1710/1774) les Dames de France, entre Paris et le château de La Bove, près de Bouconville-Vauclair, qui appartient à Françoise de Châlus (1734/1821), duchesse de Narbonne-Lara, ex-maîtresse de Louis XV et ancienne dame d'honneur ?d'Adélaïde. Le chemin prend le nom de Chemin des Dames.?
En 1814, l'empereur Napoléon Ier (1769/1821), à la bataille de Craonne, y bat les Prussiens et les Russes, au prix de 5400 morts parmi ses jeunes recrues, les Marie-Louise.
Le moulin de Vauclair (ou tour de Craonnelle), située sur le point le plus élevé du plateau, lui sert d’observatoire pour diriger la bataille. Le moulin est détruit en 1914. Un monument commémore cette bataille sur le plateau de Hurtebise, à proximité de la Caverne du dragon.
Après la Guerre Franco-Prussienne de 1870, deux forts de la seconde ligne de défense de Paris sont construits sur le plateau, le fort de La Malmaison et le fort de Condé (à Chivres-Val).
Après la 1ère Bataille de la Marne, les Allemands s’accrochent à ses hauteurs pour repousser les attaques françaises et britanniques.
L’année 1917 place le Chemin des Dames au centre des événements militaires. En décidant d’attaquer le 16 avril, le général Nivelle compte sur la surprise pour remporter une victoire décisive au Chemin des Dames avec un million d’hommes. Son échec provoque une crise de confiance sans précédent dans l’armée. Les combats se poursuivent tout l’été jusqu’en octobre. La victoire française de La Malmaison le 23 octobre 1917 amène les Allemands à abandonner le plateau et à se replier au Nord de l’Ailette. Le 27 mai 1918, le général allemand Erich Ludendorff (1865/1937) lance une attaque victorieuse qui permet aux allemands d’atteindre rapidement Soissons puis Château-Thierry.
Le plateau est aussi un champ de bataille très disputé au cours de la Seconde Guerre Mondiale. La 6ème armée française tente d'arrêter l'offensive allemande en s'appuyant sur la vallée de l'Aisne, le Chemin des Dames et la vallée de l'Ailette à partir du 16 mai 1940. Elle parvient à contenir l'armée allemande pendant 20 jours.
La caverne du dragon en 1915
Dès les premiers mois de 1915, les troupes allemandes investissent une carrière de pierres du Moyen-âge qui a servi à la construction de l’Abbaye de Vauclair. Aux 7 entrées, des armes prêtes à cracher le feu tel le dragon à 7 têtes.
Plus qu’un abri de fortune, la grotte se transforme en enjeu militaire stratégique. La caverne permet des attaques et des replis par surprise sur le Chemin des Dames. Protégés du froid malgré une forte humidité, les Allemands transforment la caverne en une véritable caserne avec postes de tirs et un réseau d'électricité. La caverne est reliée aux lignes arrières par l'intermédiaire d'un tunnel ; en cas d'attaque, les renforts et les munitions arrivent rapidement et sans encombre tandis que les blessés sont évacués.
Alors que les morts s'amoncellent dans les tranchées, l'aménagement allemand dans les artères souterraines se met en place : des dortoirs, une chapelle, un puits, un poste de secours et même un cimetière. Quand ils ne servent pas à protéger des tirs ou d'attaques au gaz, les murs de pierre se parent de souvenirs : gravures, dessins ou messages à la fumée de bougie. Pour s'occuper, les plus habiles sculptent des objets en utilisant des balles et des douilles usagées.
Les Français, après plusieurs attaques en avril et mai 1917, tiennent quelques tranchées au niveau de l'isthme de l'Hurtebise. Le 25 juin, la 164e division d'infanterie est chargée de mener une nouvelle attaque pour contrôler l'ensemble de l'isthme et d'occuper la sortie Nord de la caverne du dragon. Les Français envoient des gaz asphyxiants dans les entrées Sud de la grotte et prennent les Allemands au piège. L’assaut est mené à 18h par le bataillon Lacroix du 152e RI - le régiment des Diables Rouges - et le bataillon Moréteaux du 334e RI. Les nids de résistance sont nettoyés aux lance-flammes. Dans leur progression, les troupes françaises repèrent trois descentes permettant d'accéder à la grotte. Ils repoussent peu à peu les Allemands au fond de la grotte. A partir du mois de juillet et jusqu'en octobre 1917, les deux camps ennemis imposent alors leurs frontières intérieures, chacun restant sur le qui-vive. Désormais, le moindre bruit entendu dans les salles de la grotte devient source d'inquiétude…
Le village de Craonne pendant et après la guerre
En 1914, après la première Bataille de l'Aisne, le village est occupé et sa population déplacée car situé sur la ligne de front.
Avec l'offensive Nivelle, le village est entièrement rasé au printemps 1917 par les bombardements massifs : 5 millions d'obus tombent sur le Chemin des Dames entre le 6 et le 16 avril 1917. Les combats y sont terribles. Le 4 mai, une seconde offensive est lancée par la 36ème division d'infanterie qui aboutit à la reprise de Craonne et à la progression sur le plateau de Californie.
Après l'échec de l'offensive et les pertes graves subies, l'armée française fait face à de nombreux actes d'insoumission concernant plus de 150 unités : on parle alors de mutineries. La Chanson de Craonne associe le village à ces insoumissions et au pacifisme.
Seigneurs et gens de noblesse
La terre de Craonne appartient autrefois à l’Abbaye Saint-Rémi de Reims et ne parait pas avoir eu de seigneurs laïcs particuliers après le XIIIème siècle.
De 1141 à 1150, Adon de Craonne puis son fils Robert et son frère Renaud ; en 1173, Robert de Craonne, chevalier ; en 1194, Eudes de Craonne, chevalier ; en 1220, Guillaume de Craonne ; en 1226, Eudes II de Craonne, chevalier, et son fils Robert ; en 1235, Gautier, Robert et Henri, fils de Baudouin le Wage de Neufchâtel tiennent la terre de Craonne en fief du prieur de Saint Marcoul de Corbeny.
Chroniques communales
La foire franche annuelle
Depuis 1482, d’une durée de trois jours chaque 2 novembre.
Le vin de Craonne
La culture du raisin et du vin est très ancienne. Les habitants paient la dîme du vin au prieur de Saint-Marcoul, elle représente un vingtième de leur récolte.
Le Plateau de Californie
Son nom vient d'une maison de plaisir installée au XIXème siècle sur le plateau par Henry Vasnier (1832/1907, portrait de droite), négociant en vins et associé des Champagnes Pommery, comportant une guinguette s'inspirant des saloons de l'Ouest américain, nommée La Californie, mais aussi une hôtellerie, un zoo et un jardin botanique de plantes amérindiennes. Le lieu est fréquenté par la bourgeoisie rémoise.
Par la suite, le plateau prend le nom de l'établissement.
La chanson de Craonne
Cette chanson, dont l'auteur est anonyme, est connue pour avoir été entonnée par les soldats mutinés après l'offensive très meurtrière et militairement désastreuse du général Robert Nivelle (1856/1924) au Chemin des Dames. Elle est apprise par cœur et se diffuse oralement de manière clandestine. Selon une légende qu'aucune source n'atteste, le commandement militaire promet un million de francs et la démobilisation à quiconque dénonce l'auteur.
La musique est sur l'air de la chanson Bonsoir M'amour (paroles de Raoul Le Peltier, musique de Adelmar Sablon, Editions Valsien en 1911) sur un mouvement de valse lente, souvent exécutées dans le style de la valse musette, avec accompagnement d'accordéon. Paroles :
Personnages liés à la commune
François Léopold Flameng (1856/1923, portrait de gauche) peintre, graveur et illustrateur, il est le fils du peintre et graveur Léopold Flameng (1831/1911)? dont il est au début l'élève. Il entre à l'École des Beaux-Arts de Paris dans l'atelier d'Alexandre Cabanel (1823/1889).
En 1891, il conçoit des esquisses pour le premier billet de banque français en quadrichromie.
De 1895 à 1897, il participe à la décoration de la nouvelle salle Favart du théâtre national de l'Opéra-Comique à Paris, reconstruite après le deuxième incendie de 1887. En 1900, il exécute le panneau décoratif Paris pour la salle du restaurant Le Train bleu de la Gare de Lyon à Paris. En 1905, il est nommé professeur à l'École des Beaux-Arts de Paris, devient membre de l'Académie des Beaux-Arts et président d'honneur de la Société des peintres militaires français.
?En 1914, il est parmi les premiers peintres des armées à rejoindre les missions aux armées. Se trouvant directement au cœur des combats dans l'Aisne en octobre 1914, il écrit à sa fille du front, lui donnant des nouvelles de son frère qui est au 28ème Régiment d'Infanterie qu'il visite en 1915. Il fait ainsi le tour du front avec une voiture et son chauffeur, en étant sur tous les points sensibles, mais avec des séjours de courte durée. Il y saisit des croquis qu'il traduit ensuite sur toile à l'atelier.
Il a une préférence pour les scènes historiques, mais peint avec autant d'aisance les scènes de genre et les portraits de personnalités de son époque, ce qui lui assure une renommée importante. Il travaille pour la revue l'Illustration et publie entre autres en 1914 Bataille de l'Yser, troupes franchissant la plaine inondée, en 1916 Hôpital de Campagne, en 1917 La toilette des poilus la veille de la bataille le 15 avril 1917, en 1918 la retraite allemande...
Yves Gibeau (1916/1994), écrivain, exerce quelque temps le métier de chansonnier, très proche de Boris Vian. Il devient, à la Libération, journaliste à Combat, puis rédacteur en chef du journal Constellation où il publie régulièrement des mots croisés sous le pseudonyme d'A. Sylvestre. Il conserve de son expérience sous les drapeaux des convictions résolument pacifistes et une haine tenace de la chose militaire. Dans son ouvrage le plus connu, Allons z'enfants..., paru en 1952, il revient sur son passé d'enfant de troupe en décrivant un milieu caractérisé par la bêtise et la brutalité. Il est inhumé dans le cimetière de l'ancien Craonne.
Patrimoine
Le site du vieux Craonne
L’ancienne rue Saint-Rémi accueille aujourd’hui un arboretum et une micro-balade ponctuée de panneaux d’information qui permettent de retrouver la trace de l’ancien village. Le site est resté quasi intact depuis la guerre.
Le fort de La Malmaison et le fort de Condé
Ils appartiennent tous les deux au système de défense de seconde ligne mis en place par le général Raymond Adolphe Séré de Rivières (1815/1895) au lendemain de la Guerre Franco-Prussienne de 1870. Bâtis en pierres de taille, ils sont un très bel exemple de l’architecture militaire du XIXème siècle. Le fort de Condé de Chivres-Val est prévu pour abriter 658 hommes, avec leurs officiers, chevaux et munitions. Il est inscrit en 2001 à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.
Le monument Hurtebise
Cet obélisque surmonté d’une étoile, face à la ferme Hurtebise ou dormit l'empereur Napoléon Ier la veille de la bataille de Craonne en 1814, est construit en souvenir de la bataille de Craonne à l'occasion du 100ème en 1914. Il est nommé Mémorial des Marie-Louise et des Grognards. Il est complètement détruit dès les premiers combats de 1914, ainsi que la ferme. Cette dernière est reconstruite après la guerre.
Le mémorial Haïm Kern
Il rend hommage à tous les anonymes, dont le corps n’a pas reçu de sépulture, tombés sur le plateau de Californie en 1914. Cette œuvre en bronze, baptisé ils n’ont pas choisi leur sépulture, mesure près de 4m de haut.
La Caverne du Dragon
Elle devient mémorial de guerre en 1920 et se visite à la bougie puis à la lampe au carbure. A partir de 1969, un nouveau musée est installé mêlant galeries souterraines séculaires et scénographie contemporaine, la Caverne du Dragon met en lumière les éléments d'un passé lourd de souvenirs à l'aide d'animations multiples, par le biais d'objets, de fonds sonores, de vidéos et d'images d'archives, le visiteur se retrouve immergé dans la vie quotidienne du soldat sur le front, dans l'enfer vécu par les Poilus et par ceux d'en face.
La gare, l’hôtel de la gare et l'usine de conserves de l'Union Maraichère
Situé au hameau de Chevreux, ces trois lieux sont détruits en 1917.
L'usine de conserves créée par le comte Marie Jean de Hédouville (1849/1931) est construite en 1907, près de la gare pour faciliter l’acheminement des boites de haricots et de petit-pois sur Reims, Soissons et Paris par le CBR.
Les carrières de pierre
Quatre sont recensés sur le territoire, trois de pierre à bâtir (la carrière de la Croix de Guidon, la carrière de la Caricailloux, la carrière du four à chaux) et une de pierre à chaux (la carrière du bois de Gény).
Un moulin a existé à l'actuel emplacement du monument de Napoléon.
Le château
Cette imposante demeure appelée château, est située en haut de la rue de la Fontaine aux buis, au milieu d'un terrain important et semble avoir été bâti en 1923. Longue de cinq travées, la façade se caractérise par une distribution symétrique de ses ouvertures, malgré leurs dimensions irrégulières. La porte, occupant le centre de la façade, est accessible par un perron extérieur. L'ensemble des élévations est recouvert d'un enduit blanc récemment appliqué. Le ciment, constituant le matériau des bandes horizontales, est également visible au linteau des fenêtres. Un bow-window occupe la partie orientale de l'élévation principale. Le toit à longs pans et demi-croupes est couvert en ardoise et animé de quatre lucarnes, flanquant une cinquième pourvue d´une fenêtre pendante. Les dépendances agricoles, situées dans le prolongement de la maison du gardien, sont placées en bordure de propriété sur la gauche. Le moellon lié à joints pleins au ciment est utilisé pour le gros-oeuvre. La chaîne horizontale en brique visible en façade constitue le seul élément décoratif de cette construction.
L’ancienne église Saint Martin était située sur un tertre et dominait la majeure partie du village.
La nouvelle église Saint Martin date de 1931 et est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel en 2006.
L’hôtel de ville, don de la Suède en souvenir de ses morts, date de 1926.
L'ancienne école de Craonne actuel siège de la Communauté de Communes du Chemin des Dames, date également de 1926.?
L’abreuvoir, situé en bas de la rue de la Pissotte.
Le Moulin de Vauclair
Situé entre le plateau de Californie et la Caverne du dragon, sur le point le plus élevé du plateau, il sert d'observatoire à l'empereur Napoléon Ier pour suivre et diriger les opérations de la bataille de Craonne le 7 mars 1814. La tour n'existe plus, tout comme le monument érigé en souvenir de la bataille, qui sont détruits pendant la Première Guerre Mondiale.
Aujourd'hui, à cet emplacement, une statue en pierre de l'Empereur, inaugurée en 1974.
Evolution de la population
Hameaux, lieux dits, faubourgs et écarts
L'ancien village de Craonne
Théâtre d'âpres combats dès 1914, entre Français et Allemands, est totalement détruit en 1917 par l'artillerie française. Le site classé en zone rouge à la fin du conflit, n'est pas reconstruit. Le nouveau village est bâti entre 1921 et 1927, à 800m en contrebas, avec l'aide financière de la Suède.
Chevreux
Avant 1914, s'y trouvent la gare, l'hôtel de la gare et la conserverie de Craonne.
Le 16 avril 1917, au petit matin, les 8ème et 208ème R.I. attaquent le hameau. Des hauteurs qui le surplombent, obus et mitrailleuses allemandes fauchent plus de 1 000 hommes, pour moins de 10m gagnés. Le hameau est finalement repris par l’armée française au cours d’une nouvelle attaque, le 24 mai. Il est entièrement détruit et jamais reconstruit.
Un monument rend hommage à tous ces morts, à l’emplacement de Chevreux disparu.
Carte de Cassini
Notes :
(1) Les Suessions, peuple gaulois de Gaule belgique qui laisse son nom à la ville de Soissons et au Soissonnais. Leur capitale avant la conquête romaine est Noviodunum ou Noviodunum Suessionum, que l'on situe à Pommiers. Après la Guerre des Gaules, elle est probablement transférée sur le site de Villeneuve-Saint-Germain jusqu'à la fondation d'Augusta Suessionum, la future Soissons.
Leur territoire est encadré par celui des Rèmes, des Viromanduens, des Bellovaques, des Silvanectes et des Meldes, ces deux derniers étant peut-être à l'origine de simples pagus de la cité des Suessions. À l'époque gallo-romaine, il faut y rajouter les Tricasses.
(2) Les Rèmes, peuple gaulois qui laisse son nom à la ville de Reims, occupent ce qui est aujourd'hui les départements de la Marne et des Ardennes. Les peuples environnant les Rèmes sont les Nerviens, au Nord, les Viromanduens et les Suessions, à l'Ouest, Les Tricasses au Sud, les Leuques, Trévires et Médiomatriques, à l'Est. Dans le Sud-Est du territoire apparaît tardivement un autre peuple, les Catalaunes que l'on a parfois rattachés aux Lingons et qui peuvent être un pagus ou un client des Rèmes.
Sources
Sites, blogs, lectures : Wikipedia, Conseil Régional des Hauts de France.
Date de dernière mise à jour : 18/09/2020