Passy-sur-Marne
Ce village de la vallée de la Marne est situé dans le Sud du département entre Château-Thierry et Epernay. Il est entouré de vignobles de champagne.
Les villages alentours sont : Courtemont-Varennes, Reuilly-Sauvigny, Courthiézy (Marne), Trélou-sur-Marne et Barzy-sur-Marne.
Hydrographie
La Marne est le principal cours d'eau qui traverse la commune.
Histoire
Seigneurs et gens de noblesse
1266, Guyon de Laval, sire d’Aqueny et de Passy-sur-Marne.
Au début du XIVème siècle, les terres et seigneuries de Passy-sur-Marne, la forêt de Passy et le village de Barzy appartiennent à Guy de Laval, sire de Vitré et de Châteaubriand, qui en rend aveu et dénombrement à son suzerain le comte de Braine.
En 1353, Jeanne de Laval, comtesse de Vendôme, dame d’Epemon, de Mondoubleau et de la forêt de Passy, rend aveu au comte de Braine.
La puissante Famille de Laval n’est plus titulaire de la seigneurie de Passy, qui passe à de petits seigneurs à la fin du XIVème siècle.
En 1402, Johan de Villers, écuyer, est seigneur de Bonnes, Gland, Brasles et Passy.
A la fin du XVème siècle, la seigneurie échoit à Marie de Luxembourg (1472/1547) petite-fille du connétable, le comte Louis de Luxembourg (1418/1475) disgracié et décapité en 1475 pour trahison par le roi Louis XI dit Le Prudent (1423/1483), héritière, rétablie dans ses biens patrimoniaux par le roi Charles VIII dit l'Affable (1470/1498) l’année de son mariage, en 1487 avec le duc de Vendôme, François de Bourbon (1472//1547).
En 1531, Marie de Luxembourg dans un acte laisse possession et jouissance à Messire Antoine d’Anglebermer la terre et seigneurie de Passy. Il épouse en 1520, Isabelle de Bucourt. Il en rend aveu à Guillemette de Sarrebruck, comtesse de Braine, en 1540. Il semble être un homme de confiance de la Famille des Bourbon-Vendôme.
Puis suivent de père en fils, en 1557, Louis d’Anglebermer, écuyer ordinaire de l'écurie du roi Henri II (1519/1559), époux en 1557 de Jeanne de Saint-Blaise ; puis en 1573, Emmanuel d'Anglebermer (+1640), époux en 1587 de Charlotte de Mornay, fait consacrer la chapelle de son château de Passy en 1620 et y marie sa fille Guillemette la même année avec Jean de Proisy, il est probablement celui qui achève le château au début du XVIIème siècle, il meurt très âgé et est enterré à Passy ; Claude d'Anglebermer puis à son décès son frère Nicolas d'Anglebermer, époux en 1622 de Claude de Vaudetart ; en 1649, Jean d’Anglebermer, fils de ce dernier et époux en 1648 de Charlotte du Chastelet, rend aveu au duc de Bouillon, comte de Braine, Henri de La Mark, pour la vicomté de Passy.
Dans le dernier quart du XVIIème siècle, un décret d’adjudication fait état d'une vente après saisie, des terres de Passy et Barzy à la Famille Vitart.
La succession nécessite un partage en 1697 par le notaire royal de Château-Thierry.
En 1706, la terre de Passy fait l’objet d’une saisie sur son récent acquéreur, le comte Jean Louis Guillemin d’Igny (+1735), vicomte de Passy, époux en 1688 de Claire Madeleine de Guiry, puis la Famille Guillemin d’Igny retrouvent ses droits sur Passy.
Le dernier propriétaire d’Ancien Régime, le marquis Pierre Arnould de La Briffe (1772/1839), comte d'Empire sous Napoléon Ier qui le nomme chambellan, président du Grand Conseil, reconstitue le domaine démembré. Déjà détenteur de la seigneurie de Barzy acquise par son père en 1749, il rachète la vicomté de Passy en 1772.
En 1792, la terre est acquise par la Famille de La Page de Saint-Brisson.
Patrimoine
Le château oublié de la Renaissance
Il est construit au XVIème siècle sur les vestiges de l'ancien château féodal dont il conserve les tours du Moyen-âge.
Sans conteste il est l’un des plus méconnus de ces témoins de l’architecture seigneuriale du XVIème siècle : non protégé au titre des Monuments Historiques, ignorés des spécialistes, oublié dans le Dictionnaire des châteaux de France, pourtant ouvrage de référence mentionnant nombre d’édifices mineurs ou disparus.
Il comporte, en 1649 : château et maison-forte fermés de fossés, pont-levis, cour et basse-cour, jardin, parterre avec un clos, parc fermé de murs, le tout de 9 ou 10 urpents. En 1670 : principal manoir, maisons, lieux, bâtiments et édifices fermés de hautes murailles, fossés, bâtiments couverts d'ardoises, basse-cour, jardins clos alentour, grosse tour servant de colombier, écuries, bergeries, deux grandes granges et bâtiments étant dans ladite basse-cour le tout couvert de tuiles, contenant le tout environ 13 arpents aboutissant par bas à la rivière de Marne, par haut à la rue qui traverse Passis. En 1706, dans l'acte de saisie : Du château et principal manoir de Passy-surMarne, composé de plusieurs bûtiments, logements couverts d’ardoises, chapelle, gallerie et cour appelé ordinairement le donjon, entouré de fossés pleins d’eau, pont-levis pour entrer dans la cour et basse-cour entourée de bûtiments couverts de tuiles, porte cochère pour entrer dans ladite cour parterre, jardin à melons dans lequel il y a une porte pour aller à l'église de Passy, jardin potage parc domestique, canaux ou viviers, charmilles et plusieurs allées d’ormes, tilleuls et buissons de bois, quatre jets d’eau, le tout fermé de murailles, une grosse tour servant de colombier couvert de tuiles et un pressoir à vin dans les bâtiments de la basse-cour.
En 1843, la vente à M. Lebrun, négociant à Paris, condamne le château à perdre son statut et son prestige de résidence noble. Elle s’accompagne de la destruction volontaire et symbolique de la chapelle castrale ainsi que du comblement des fossés ; le principal corps de logis, délabré, est bientôt amputé d’un étage et converti en grange, ses anciennes fenêtres et portes étant, comme celles de la galerie, murées et défigurées.
Après une longue léthargie, la Première Guerre Mondiale complète l’ceuvre destructrice en éventrant l’aile de la galerie et la tour qui la termine.
Bien que fort mutilé, il présente encore des restes imposants.
Des appartements sont aménagés aujourd'hui dans le reste d'une aile, mais l’état général reste celui laissé par la Première Guerre Mondiale.
L'église Saint-Eloi
Elle est située dans le centre du village.
Le chœur, le carré du transept et son croisillon Nord sont du XIIIème siècle. La nef et son bas-côté du XVème siècle. Le clocher, autrefois sur le carré du transept, est rebâti en 1784 sur la première travée de la nef.
La petite porte d’entrée sur la façade Est a été supprimée tandis que la porte principale, surmontée d’un oculus, est composée d’arcs en accolade alternativement convexés et concavés. Contre la place communale, l’ancien cimetière désaffecté en 1819 et en face, l’orme, arbre de la liberté, est planté en 1848.
L'église est classée au titre des Monuments Historiques en 1922.
Le Pont en fer
Il relie Passy-sur-Marne au village voisin de Reuilly-Sauvigny.
Inauguré en 1899, il mesure 70m de long et remplace le bac qui existait depuis des temps immémoriaux.
Evolution de la population
Nos ancêtres de Passy-sur-Marne …
Unions :
DAUVERGNE Nicolas (sosa 2108G12) et Marguerite LEROUX (sosa 2109G12) le 22 novembre 1623.
Carte de Cassini
Sources
Sites, blogs, photo, lectures : Wikipedia. Histoire de l'Aisne.
Date de dernière mise à jour : 07/10/2020