Cagnoncles
Cagnoncles 59 vue aerienne
Cagnoncles 59 vue generale
Cagnoncles 59 la mairie
Cagnoncles 59 la mairie cpa
Cagnoncles 59 l eglise saint gery
Cagnoncles 59 l eglise saint gery
Cagnoncles 59 l eglise saint gery cpa
Cagnoncles 59 l eglise cpa
Cagnoncles 59 la rue du marais cpa
Cagnoncles 59 la chapelle notre dame des douleurs
Cagnoncles 59 la chapelle route de cambrai
Cagnoncles 59 la chapelle route de solemmes
Cagnoncles 59 l ancien relais de diligence
Cagnoncles 59 le pont vers 1910 cpa
Petit village rural du Cambrésis, niché le long de la Chaussée Brunehaut (1), à 7 Kms de Cambrai, longtemps surnommé La Mine au Beurre en raison de la qualité des ses pâturages.
Les communes limitrophes sont : Naves, Rieux-en-Cambrésis, Carnières, Cauroir, Escaudoeuvres.
Le village participe chaque année au concours des Villes et Villages fleuris et obtient sa 3ème fleur en 2010.
Héraldique
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : Parti émanché d'argent et de gueules de dix pièces.
Armes de la Famille de Landas qui possède les lieux au XIIème siècle.
Hydrographie
Le riot des marais traverse la commune.
Toponymie
Cagnoncles = marais couvert de roseaux.
Du XIème au XIVème siècles : Cagnoicle, Canicula, Caniculo, Caniclo, Caiunculum, Cagnoncle, Caignoncles, Caignoncula, Caignonculum, Caiuncolium.
Histoire
Le territoire conserve des vestiges de constructions romaines et huit sépultures antiques, mises au jour en 1839.
Le 1er février 1555, les troupes françaises envahissent le village. Les habitants se réfugient dans l'église fortifiée et tentent de se défendre. Le bâtiment est incendié et tous les habitants périssent.
En 1794, pendant la Révolution Française, Guislain François Joseph Lebon (1765/1795, portrait de droite), de sinistre mémoire dans le Cambrésis, fait arrêter le maire et ses conseillers, les accusant de lâcheté envers l'ennemi.
En 1918, le soldat A. S. Bullock, dans ses mémoires sur la Première Guerre Mondiale, se souvient être arrivé à Cagnoncles vers le 19 octobre pour trouver la population proche de la famine, et rapporte que lui et ses camarades ont partagé leurs rations avec la population locale.
Seigneurs et gens de la noblesse
La Famille de Landas, Famille noble issue des comtes de Hainaut (branche des sires de Mortagne), est citée depuis les croisades.
En 1151, Jean de Landas, premier seigneur de Cagnoncles, est massacré par la population de Cambrai.
Patrimoine
L'église Saint Géry
Sa première construction remonte au XIème siècle.
Elle est incendiée en 1554 lors du siège de Cambrai par le roi Henri II (1519/1559, portrait de gauche). La tour est reconstruite en pierre blanche et en grès en 1579, le chœur en 1701, la nef est modifiée en 1763.
Pillée lors de la Révolution Française de 1789, elle est restaurée aux XIXème et XXème siècles. Elle conserve des boiseries du XVIIIème siècle et des statues anciennes.
Témoignage de l’architecture Renaissance du Cambrésis, elle est très dégradée en 2012 et nécessite des travaux importants.
Elle est labellisée Patrimoine remarquable.
Un calvaire, le long de la route de Solesmes
Il est un érigé en 1823 avec la participation de tous les villageois par l'enfant sage, l'abbé Dhaussy (voir § suivant), humble curé de campagne considéré comme un saint.
L’ancien relais de diligence
Situé sur la chaussée Brunehaut reliant Cambrai à Bavay, il est édifié au XVIIIème siècle, au lieu-dit La Bahotte.
Cette longue maison en brique à un niveau possède des jambages harpés en pierre blanche qui souligne les ouvertures.
Personnage lié à la commune
Michel Dhaussy (1763/1843), curé du village.
L'abbé de Saint-Aubert, émerveillé par l'esprit précoce de l'enfant, promet à son père de se charger de son éducation.
Surnommé l'enfant sage, il a une telle réputation dans tout le Cambrésis que chacun veut le voir et l'entendre. Il s'emploie à étudier le catéchisme et à l'enseigner aux enfants de son âge qu'il réunit autour de lui. Il entre en grammaire au collège de Cambrai pendant 2 ans. Sans protecteur, sans argent, il en est réduit à mendier du pain et à dormir sous des arbres. Les parents de ses camarades touchés de ses privations l’engagent comme répétiteur de leurs enfants.
Il part pour Douai, étudier la philosophie et la théologie au séminaire du roi et revient à Cambrai avec son diplôme de bachelier en théologie. Il entre au collège de Cambrai en qualité de maître d'études.
En 1786, il reçoit la tonsure cléricale, il est ordonné diacre puis prêtre en 1787. La même année, il est nommé professeur de 6ème au collège de Cambrai, place qu'il occupe jusqu'à la Révolution Française.
Entre le schisme et l'exil, il choisit de partir à Mons (Belgique) ou l'Archevêque fonde un collège. Il y est nommé préfet d'études. A cause de l'avancée des armées françaises en Belgique, les émigrés sont forcés de se retirer en Allemagne, il arrive en 1794 à Heligenstadt. Il y est employé comme précepteur des enfants d'un ami du Bourgmestre durant 7 ans (dans son presbytère de Cagnoncles figure deux portraits de son bienfaiteur allemand et de sa femme).
Le concordat est signé, il revient dans le diocèse de Cambrai ou il reçoit en 1803 son institution de curé-desservant de la paroisse de Cagnoncles. Son premier soin est la restauration de son église que la Révolution a dépouillée. Puis, grâce à un don, il entreprend la construction du calvaire en 1823.
Il meurt en 1843, le jour de l’assomption.
Evolution de la population
Hameaux, faubourgs, quartiers, lieux dits et écarts
La Bahotte.
Nos ancêtres de Cagnoncles ...
Carte de Cassini
(1) Deux origines sont possibles à la Chaussée Brunehaut :
- Un archidruide appelé Brunehilde, gouverneur du royaume de Belgis vers l'an 1026 avant J.-C., fait bâtir sept grandes routes partant de sa capitale. Elles ont toutes 100 pieds de large et quatre sont recouvertes de briques cuites, ornées de colonnes de marbre et bordées d'allées de chênes. De là, le nom de chaussées Brunehaut.
- La reine Brunehaut (547/613), fille d'Athanagild, roi des Wisigoths, et épouse de Sigebert Ier, roi d'Austrasie, fait réparer d'anciennes voies romaines auxquelles le peuple donne son nom.
Le questionnement historique sur l’origine des chaussées Brunehaut est sans réponse à ce jour.
Sources
Sites, blogs, photo, lectures ... : Wikipedia, Mairie de Cagnoncles, Office du Tourisme.
Date de dernière mise à jour : 03/01/2021