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Quiévy

 

Quievy 59 adm

 

Quievy 59 geoLe village se situe dans le Sud du département à 10 kms du Cateau-Cambrésis, à 13 kms de Cambrai et à 58 kms de Lille.
Les communes limitrophes sont : Saint-Hilaire-les-Cambrai , Solesmes, Viesly, Caudry, Béthencourt et Bévillers.

Quievy 59 blason Héraldique 

Les armes de la commune se blasonnent ainsi : Coupé : au 1, d'azur à une croix de calvaire d'or, entrelacée d'une couronne d'épines du même ; au 2, de gueules à trois fleurs de lis d'or.

 Toponymie 

Kievi en 1096 (charte du Tournoi d'Anchin), Chevi en 1139 (titre de Sainte-Croix), Kievi en 1153 et 1349 (cartulaire de Saint-André du Cateau et pouillé du dioscèse de Cambrai), Kévi en 1182 et 1266, Kieuvig en 1219 (cartulaire de l'église de Cambrai et tritre de Saint-Aubert).
Du latin cava = cave, creux, cavité, et vicus = village ;  du celte kavia = caverne ; soit le village du chemin creux.

 Hydrographie 

La rivière l'Erclin traverse la commune.

Drapeau francais fond blanc Histoire  

Le site du village est occupé de façon permanente dès les premiers temps de l'Humanité par des populations primitives dont l'existence est révéle par la découverte de nombreux vestiges datant du Paléolithique ancien (moins 300 à 400 000 ans). 
Dès le début du IVème siècle, les Légions Romaines déferlent sur le Cambrésis, puis en 445 ce sont les invasions Franques qui n'épargnent pas le village. Les Vandales et les Goths, forcent le passage du Rhin au cours de leur migration en masse vers l'Ouest, amène une partie d'eux à se fixer dans la Gaule Belgique et à s'établir dans la région. Ces tribus, pillant pour vivre et massacrant la population qui leur résiste, sont redoutées. Le Cambrésis fait le choix de leur accorder toute liberté d'implantation. Ces peuplades ont une réputation détestable de buveurs, querelleurs et sournois, accusation qui figure dans la Chanson de Geste de Raoul de Cambrai au XIIIème siècle.
En 881, les Normands affolent les habitants, les obligeant à sa cacher dans des endroits souterrains secrets, les muches. Puis en 953, les Hongrois arrivent.
Le village est mentionné pour la première fois dans les écrits en 1096 dans la charte du Tournoi d'Anchin lors de la participation de Robert le Mire, fils de Watier, seigneur de Quiévy (voir § suivant).
En 1219, une charte est octroyée au village par le seigneur de Saint-Aubert (voir § suivant).
En 1543, les troupes de l'Empereur du Saint-Empire romain germanique, Charles de Habsbourg dit Charles Quint (1500/1558) installent la domination espagnole jusqu'en 1678.
Vers 1635, la Guerre de Trente Ans apoorte son lot de souffrances et de malheurs.
Le roi Louis XIV (1638/1715) et sa suite passe par Quiévy en 1680 et se restaurent dans le village.
Au début du XVIIIème siècle, le protestantisme apparaît et se développe très rapidement dans la localité.
En 1793, les troupes autrichiennes se signalent par de nombreuses exactions.
En 1815, après la défaite de Waterloo et la chute de l'Empire, une unité de soldats russes s'installe dans le village.
En 1832, une épidémie de Choléra touche les villageois et fait de nombreux morts.
En 1870, de nombreuses troupes prussiennes traversent le village sans y cantonner de façon permanente.
Au XIXème siècle, l'économie de la commune est en partie basée sur l'exploitation des phosphates de chaux, l'industrie sucrière et la fabrication de la chicorée.
En 1906, lors de l'inventaire des biens de l'église, suite à la séparation de l'Eglise et de l'Etat, de violentes altercations opposent les gendarmes et la troupe aux fidèles retranchés dans l'église. 
En 1914, durant la Première Guerre Mondiale, Quiévy situé à l'arrière du front, non loi de la ligne Hindenburg, supporte une occupation allemande très lourde durant 4 années qui se termine par une évacuation totale de la population vers Bavay et Binche. Cet exode a pour conséquence une épidémie de Typhus, appelé Grippe Espanole, qui fait de nombreuses victimes.
En 1940, et la Seconde Guerre Mondiale, amène une nouvelle fois les troupes allemandes à fouler les rues du village, et une nouvelle occupation moins pesante durant 4 années.

Les seigneurs et gens de la noblesse

Robert de Quiévy dit le Mire, fils de Waltier de Quiévy ; Guillaume de Quiévy en 1199 assiste à une donation  faite par Hugues de Croÿ à l'abbage de Saint-Denis, en présence de Baudouin V, comte de Hainaut ; Rasse de Quiévy, grand bailli du Cambrésis en 1266 ; son fils, Rasse de Quiévy dit de Lattre, chevalier, époux d'Ermengarde de Saulzoir ; Pierre de Quiévy, chevalier en 1219 ; Waltier de Quiévy, chevalier,  en 1239, bienfaiteur de l'Abbaye de Vaucelles en 1221 ; Estiennes de Quiévy en 1300 ; Nicaise de Quiévy en 1310...
Jehennet Vivien en 1273 et Jean Vivien en 1293 sont sires de Qiévy.
Isabeau de Quiévy épouse de Godefroi d'Appremont (+1317) ; leur fille, Mahaut d'Appremont épouse Lalain.
Agnès de Quiévy épouse Thierry de la Hamaïde, comte du Hainaut, qui s’établit en 1334 dans le Cambrésis où il posséde la seigneurie de Preele (Viesly).
Jean de Quiévy, prévot-comte de Valenciennes en 1419.
François de Quiévy, seigneur du Colombier, premier maréchal des logis de Monsieur le Dauphin de France, François (+1536) à la Cour du roi François Ier, époux en 1522 de Madeleine des Cartes, fille d'un gentilhomme de Blois ; sa fille, Anne de Quiévy, épouse en 1549 Louis de Pampelune, d’origine navarraise. 
Lucrèce de Quiévy en 1618, porte déclaration au terrier de Moncourt du fief du Colombier. 
Il semble qu'en l'absence d'héritier mâle, la lignée des de Quiévy s'éteigne.

La Charte de Quiévy
Elle est rédigée en latin en octobre 1219 par le seigneur Gérard de Saint-Aubert qui a Quiévy sous sa juridiction. Le préambule commence ainsi : Au nom de la sainte et indivisible Trinité, moi, Gérard, seigneur de Saint-Aubert, et Marie, mon épouse, noble femme, pour le présent et l'avenir, décidons que notre fief de Quiévy, ma ville qui m'a été remis à moi Gérard au temps passé...
Suivent les nombreux réglements en respect des us et coutumes applicables par décision de justice et conformément à la volonté du seigneur. L'acte se termine ainsi : ... En cette circonstance étaient présents Gilles de Bermerain, Waltier de Vieslis, Thierry son frère, Regnault d'Avesnes, Amaury de Castenières, chevaliers, et nos loyaux sujets qui, au cours de cette assemblée, jurèrent fermement de respecter ces lois. Semblablement, notre fidèle Hughe de Reult le jeune, Pierre de Rieux, Pierre Le Maire de Quiévy, Gaultiez de Tamaniez, Baudouin de Saint-Aubert, Aleames de Bévillers, Lambert de Caudry, nos loyaux serviteurs ainsi que de nombreux chevaliers manifestèrent par leur présence qaue toutes les choses dites précédemment soient entièrement et perptuellement observées. Cette présente page, marquée de notre sceau en présence des témoins ci-dessus fut rédigée au mois d'octobre de l'an 1219 de l'incarnation de notre Seigneur.

 Chroniques communales 

Les fléaux, épidémies et cataclismes
Le 26 mai 1708, une tempête de grêle s'abbat sur le village provoquant des dégâts importants : seules une dizaine de maisons restent intactes et le clocher s'effondre.
En 1709, les blés dépérissent obligeant la population à manger du pain d'avoine. 
Vers 1750, un incendie consume 14 logements, rduisant leurs occupants au plus grand dénuement. C'est en faveur de ceux-ci que le cur, le mayeur et les échevins de Quiévy adressent une requête au Chapitre de Saint-Géry à Cambrai pour obtenir des secours, urgents en raison de l'imminence de l'hiver.

Dans la nuit du 3 au 4 mai 1838, un terrible orage dévaste la commune, les eaux submergent le pont qui est emporté par la force du courant.
En 1846, les récoltes particulèrement mauvaises provoquent une disette effroyable. La Dysenterie et la Typhoïde sévissent durant 5 mois provoquant le décès de plus de 200 personnes.
En 1849, une épidémie de Choléra fait périr 98 enfants et 97 adultes de la commune.
Des hivers particulièrement rigoureux entraînent des inondations en mars 1914 et entre 1925 et 1933.
Une chronique cambrésienne fait également état de tremblements de terre ressentis en 450, 854, 1001 et 1938.

Les cimetières
Traditionnellement situés autour de l'église, terre consacrée dans laquelle ne peuvent être enterrés les suicidés, les gens du spectacle, les condamnés exécutés, les hérétiques aux yeux de l'Eglise. Les Protestants ne pouvant être reçus dans le cimetière, la tradition veut qu'ils le soient dans leur jardin, voire dans l'étable.
En 1785, les Protestants obtiennent de l'Autorité Civile de Cambrai un accord leur permettant d'enterrer leurs morts dans un terrain, appelé à l'époque les prés de l'Archevêché.
En 1832, suite à l'épidémie de Choléra et par souci de salubrité, un nouveau cimetière à l'écart du village est ouvert, le premier est attribué aux Protestants et le second, séparé du premier par une haie, aux Catholiques. La haie disparait après 1925.
Les morts militaires des deux dernières guerres reposent dans un cimetière attenant au cimetière communal. Il est entretenu par le Gouvernement Britannique.

 Patrimoine 

L'église de la Visitation
Son emplacement n’a pas changé au cours des siècles. Une charte de l’abbaye de Saint-Aubert nous apprend qu’à la fin de l’année 1173, le sénéchal de Hainaut, Gilles de Saint-Aubert (1125/1177), avec l’assentiment de sa seconde épouse Mathilde de Chin, dame de Berlaymont (1130/1172) et de ses deux fils Gérard de Saint-Aubert (1140/1216) sénéchal de Hainaut et Gilles II de Berlaymont (1165/1220) chambellan du Hainaut, donne à l’église de Quiévy, où il a élu sa sépulture, tout ce qu’il posséde dans la dîme de Naves et de Cagnoncles. Gérard, de retour de croisade, conteste la donation faite par son père. En 1174, un acte dressé par Évrard d'Avesne (+1191), évêque de Tournai, notifie la consécration faite en l’église de Quiévy, dédiée à Notre-Dame, et confirme le don fait par Gilles de Saint-Aubert.
En 1176, l’abbé du Saint-Sépulcre de Cambrai s’engage à établir trois chapelains dans cette église.
En 1732, le choeur est démoli pour un nouveau plus vaste. A l'intérieur 3 pierres tombales, celles de Maître Nicolas Stoquelet curé de Quiévy décédé en 1763 à 41 ans, de Jean Philippe Hamel officier-gendarme lieutenant de cavalerie décédé en 1772 à 73 ans, et de Maître Alphonse Joseph Fissiaux vicaire de Quiévy décédé en 1788 à 33 ans. Ces pierres disparaissent lors de la destruction de l'église en 1882 par un incendie qui ne laisse debout que le clocher actuel.
La reconstruction de l'église commence en 1883, la consécration a lieu en juillet 1885.
En 1920, deux plaques commémoratives de la Grande Guerre sont apposées sur les murs intérieurs de l'église et du temple. 

Le monument aux morts
Il est érigé en 1913 à la faveur d'une souscription publique et représente un soldat français de la Guerre Franco-Prussienne de 1870, revêtu de l’uniforme de l’époque, et commémore le seul soldat originaire de Quiévy tué dans cette guerre, le 27 novembre 1870 à Villers-Bretonneux.

Le temple
Les premières réunions des convertis se tient dans la cave de Pierre Antoine Waxin. Rapidement trop exigu, ce dernier met à la disposition des assemblées une étable aménagée, puis un local plus éloigné situé au lieu-dit Le Point du Jour à l'emplacement du temple actuel. Devenu à son tour trop petit, le lieu est exhaussé en 1807 et agrandi en 1821. En ruines, sa démolition est décidée ainsi que la construction d'un nouveau temple édifié en 1858 et dédicacé pr 7 pasteurs en robe en 1859 en présence de 1200 auditeurs.
Il est construit en briques et est le plus spacieux au Nord de Paris.

Le moulin construit en 1644.

 Evolution de la population 

Quievy 59 demo

 Hameaux, lieux dits, faubourgs, quartiers ou écarts ... 

Herpigny.

 Personnages liés à la communes 

Auguste Herbin (1882/1960, photo de gauche), peintre.
Né à Quiévy, il passe son enfance au Cateau-Cambrésis. Il étudie à l'Académie des Beaux-Arts de Lille puis s'installe à Paris. Il peint d'abord dans le style post-impressionniste Auguste herbin 1882 1960en 1906 puis se rapproche progressivement du cubisme après avoir rencontré Pablo Picasso et Georges Braque en 1909. Ses premières toiles abstraites date de 1917. En 1919, il abandonne le cubisme, pour lui dépassé, l'art ne peut être que monumental. Il réalise alors une série d'objets monumentaux, peintures sur bois géométriques en relief très mal accueillies. Il se retire au Cateau-Cambrésis. Entre 1922 et 1925, il revient à un style figuratif.
En 1929, il est cofondateur du Salon des Surindépendants. En 1931, il fonde le groupe Abstraction-Création avec le sculpteur belge Georges Vantongerloo (1886/1965) et se consacre à une peinture entièrement géométrique faite de formes simples en aplats de couleurs pures, alternant avec des formes ondulantes. En 1946, il invente et met au point son Alphabet plastique, essai de codification des correspondances entre lettres, couleurs et formes, et devient président du Salon des Réalités Nouvelles. En 1949, il présente son livre L'Art non figuratif, non objectif qui deviend l'une des références majeures de la peinture abstraite de l'époque. 
En 1953, frappé d'hémiplégie, il réapprend à peindre de la main gauche. 

Genevieve claisse en 1995Geneviève Claisse (1935/2018, portrait de droite), peintre.
Parente du précédent et né également à Quiévy, sa vocation picturale naît à la lecture de la revue Art d'aujourd'hui, tribune de l'abstraction géométrique. En 1964, apparaît sous le titre Terre-siècle le thème des cercles, dont elle développe les innombrables potentialités sans en modifier le graphisme. En 1964, elle est en mesure de donner à ses cercles et à ses triangles les dimensions architecturales qui leur conviennent (ensemble mural du hall de la Sté SCAC, immeuble moderne dominant les quais de la Seine à Puteaux). À l'Exposition Universelle de Montréal, elle réalise la décoration le bassin du pavillon français.

Lucien Pierre Alfred Besin (1894/), sergent, né à Quiévy.
Mécanicien de l'aviateur Georges Pelletier Doisy (1892/1953) dit Pivolo, pionnier de l’aviation et as de la Première Guerre Mondiale, lors du raid Paris-Tokyo en 1924, soit 19 600 kilomètres en 20 étapes.
Mécanicien de valeur et ayant un goût prononcé pour l’aventure, il suit la construction du moteur et du Breguet 19A2. sur lequel il embarque une hélice de rechange, des pompes à essence, des magnétos, des pneus. Il voyage dans une petite cabine, derrière le pilote, verrouillée de l’extérieur. Passager passif pendant le vol, il s’active aux escales en réglant et réparant l’appareil. Le vol s'arrête pour l'avion à Shanghai, à la suite de la panne du moteur et d'un atterrissage de fortune, un Breguet XIV, quelque peu fatigué, leur est prêté par le colonel chinois Tsou, commandant de l’aviation du Tché-Kiang, pour la dernière partie du voyage, soit 6 850 kms en 8 étapes. 
Affichant de brillants états de services, décoré entre autres de la médaille militaire et de la médaille coloniale, il est promu sergent-major-mécanicien en 1924.

Yves Diény (1911/1944, portrait de gauche), médecin et résistant, né à Quiévy où son père est, pendant plusieurs décennies, le pasteur de l'Église Réformée de la commune.
Yves dienyIl est diplômé de la Faculté de médecine de Lille en 1935 et exerce ensuite à Lorient. Sportif Président du Football Club Lorientais, il forme une société sportive à Quéven où il s'installe en 1943 avec sa femme et sa fille, alors que la ville de Lorient est évacuée.
Rene loteIl ne fait pas partie d'un rseau de résistance à proprement parler mais aide les mouvements de Résistance avec lequel il a des contacts,tout  comme ses amis le Pr René Albert Marie Lote (1883/1944, portrait de droite) et  Louis Kermabon (1898/1983) maire de Quéven. A partir du d'août 1944, une équipe locale de secours, sous son autorité, permet l'évacuation de la population sinistrée. Il organise les secours d'une manière remarquablement efficace eu égard à la faiblesse de ses moyens et installe dans les caves de l'ancienne brasserie un refuge hospitalier.
Vraisemblablement trahis, il est arrêté avec le Pr Lote en août 1944 et sommairement abattus par les Allemands le 18 août 1944Louis Kermabon dans un courrier de novemre 1945 adressé au Préfet du Morbihan, décrit les circonstances :  Le 7 août 1944, à l'arrivée des Américains, il est resté dans la poche pour donner ses soins aux habitants qui y restaient. Il s'est particulièrement distingué par sa bravoure, son sang-froid et son abnégation, les 7 et 8 août 1944, pendant les bombardements de Quéven qui firent beaucoup de victimes parmi la population civile. Constamment secondé par son ami, le professeur Lote, il réconfortait les civils par ses soins et ses paroles d'encouragement. Les allées et venues du docteur et du professeur Lote, les rendirent suspects aux Allemands qui paraissaient les surveiller. Le 18 août 1944, vers 11h30, tous deux étaient appréhendés par les Allemands qui détruisaient entièrement le bourg de Quéven pour une raison inconnue. Dans le courant de l'après-midi, le docteur et le professeur étaient escortés en direction de Pont-Scorff vers les lignes françaises où ils étaient invités à se rendre, par suite de leur présence suspecte à Quéven. À la sortie du bourg, l'escorte les laissa seuls continuer leur chemin ; mais cent mètres plus loin, au lieu-dit "Kertanguy", ils furent abattus dans le dos par une rafale de mitrailleuse allemande.
Un autre récit précise : Ils sont arrêtés en route sur l'ordre d'un lieutenant qui considère Yves Diény comme un « terroriste » et un espion. On les conduit au PC de la compagnie, au Haut-Kerzec, puis à celui du bataillon, à Kerletu, et on les ramène ensuite au bourg. Inquiets, ils demandent alors à revoir le commandant. Les soldats les invitent à y retourner seuls. Ils n'ont guère parcouru qu'une centaine de mètres, lorsque, au calvaire de Ker Tanguy, sur la route de Pont-Scorff, ils sont abattus à coup de fusil et de mitraillette. L'après-midi, l'adjudant-chef Siegfried Mempel, qui a reçu l'ordre de détruire Quéven, repaire de « terroristes », fait arroser les maisons d'essence puis passe y mettre le feu.
Les corps des deux hommes sont découverts dans une fosse le 22 août à Croixamus en Quéven. Le sergent Lendowski, qui a tiré avec sa mitraillette, n'est pas blâmé par ses chefs, par contre, un peu plus tard, il est dégradé et condamné à 9 mois de prison par le tribunal militaire pour vol d'une vache...
Un monument commémoratif est érigé à l'endroit exact de l'exécution.

Victor Senez (1910/1978) né à Quiévy.
Il entre au séminaire et est ordonné diacre en 1936. Il est doyen de l'église Saint-Pierre et Saint-Paul de Maubeuge dont il assure le suivi de re construction en 1955. Dix ans plus tard, il est Francis bauduin 1912 1997doyen de l'église Saint-Géry de Valenciennes.

Francis Bauduin (1912/1997, portrait de droite) né et décédé à Quiévy où il passe son enfance et réside jusqu'à son mariage en 1936.
Profondément attaché au village, il rassemble tout au long de sa vie des archives et des documents historiques. Il consigne des souvenirs ainsi que l'histoire régionale du protestantisme, étant lui-même fortement ancré dans ses convictions protestantes.

 Nos ancêtres de Quiévy 

Quievy 59 ancetres 1

 Carte de Cassini 

Quievy 59 cassini

 

 


 

Sources
Sites, blogs, livres, revues, photo... :
Wikipedia ; Histoire Généalogique des Païs Bas ou Histoire de Cambray et du Cambrésis de Jean le Carpentier, 1664 (3ème partie).
Un grand merci au webmaster du site www.quievy.free.fr pour son Histoire passionnante.

Date de dernière mise à jour : 21/02/2021