Saint-Python
Niché dans la vallée de la Selle, le village, coupé en deux parties par la rivière La Selle, il est entouré par les communes de : Vertain, Haussy, Saint-Vaast-en-Cambrésis, Viesly et Solesmes.
Héraldique
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'hermines à trois losanges de gueules.
Ce blason est celui du chevalier Gaspard Félix Jacques de Pollinchove (voir § Les seigneurs).
Toponymie
Python = Piatus ou Piat et Saint Piat est le patron de l’église. (1)
En 1074, le village se nomme Sanctus Piato.
En 1176, un titre de la léproserie de Cambrai cite Santus Piatus, puis en 1182, Sancto Piato dans une lettre de Roger de Wavrin (+1191) évêque de Cambrai, ainsi que dans la charte communale de Solesmes en 1202.
Hydrographie
La petite rivière, la Selle coupe le village en deux. Un pont et deux passerelles permettent la traversée.
Elle prend sa source à Molain dans l’Aisne et se jette dans l’Escaut à Douchy. Cette rivière, relativement rapide pour la région, alimente autrefois 33 moulins. De nombreux existent encore et deux moulins sont encore en activité, à Noyelles-sur-Selle et Douchy.
De 1989 à 1994, la Selle subit un curage complet, une remise à niveau des berges ainsi qu’une réfection des vannages.
Histoire
En 57 avant J.C., les Légions de l'empereur romain Jules César (-100/44) passent sur le Mourmont, lieu-dit entre Saint-Python et Solesmes pour livrer bataille aux Nerviens.
En 1074, L'évêque Liebert de Cambrai (1010/1076) fait don de biens à Saint-Python.
Le château-fort est incendié par le comte de Flandre, Philippe d’Alsace (1143/1191), par vengeance en 1185.
En 1416, durant la Guerre entre Armagnacs et Bourguignons, de 1407 à 1435, qui a pour objet d'obtenir le contrôle de la régence du roi Charles VI (1368/1422), devenu fou, les Bourguignons s'installent dans le village.
En 1437, le village est pillé et dévasté par les Ecorcheurs, bande de pillards réfugiée à Haussy.
La Peste fait des ravages en 1450.
En 1544, 1561 et 1581, à cause des guerres et des pillages, le village est abandonné de ses habitants qui se réfugient dans les villes fortifiées alentour, Cambrai, Valenciennes, Le Quesnoy, et reviennent ensuiste quand le calme est revenu pour reprendre possession de leurs biens dévastés et pillés. De nouveau en 1637, durant la Guerre de Trante Ans de 1618 à 1648, après la prise de Landrecies et du Cateau par Henri de la Tour d'Auvergne, vicomte de Turenne (1611/1675, portrait de gauche).
En 1651, les Français échouent à la reprise du Quesnoy et se replient au Mont Huy puis au Cateau en pillant la région. En 1659, Saint-Python devient français et frontalier par la signature du Traité des Pyrénées (voir frontières ci-contre).
Le dur hiver de 1709-1710, dû à la guerre et aux conditions atmosphériques détestables, entraîne misère et famine.
En 1712, siège du Quesnoy, les troupes françaises traversent Saint-Python.
Les épidémies sévissent et déciment la population en 1723 et 1742.
En 1824, un incendie détruit 40 maisons.
En 1914, Saint-Python est occupé par les troupes allemandes dès le début de la guerre et jusqu'à sa fin. La ville est libérée en 1918 par les troupes anglaises.
En 1940, l'attaque sur la Belgique est déclenchée par les Allemands le vendredi 10 mai 1940. Le samedi 18, les soldats Français, qui battent en retraite, font sauter le pont sur la Selle. Le dimanche 19, hommes, matériel blindé et chars déferlent dans la commune. Les dégâts matériels sont importants mais n'entrainent que deux victimes, un soldat, trouvé dans le chemin du Rotheleux et une estafette française, tous deux abattus par des soldats allemands. Contrairement, aux villages environnants, Saint-Python a la chance de ne subir aucun bombardements, seuls quelques mitraillages par les Spitfire de la RAF le long de la ligne de chemin de fer, sans conséquence dommageable.
A la fin de la guerre, la commune compte 2 morts, les autres soldats faits prisonniers rentrent en avril 1944, certains ont pu s'évader auparavant.
Durant la guerre d'Indochine (1946-1954), un capitaine de la Légion Etrangère, originaire de Saint-Python, est tué par un Vièt alors qu'il tente de traverser une rivière à la nage pour rechercher un soldat blessé sur l'autre rive.
Les seigneurs et gens de la noblesse
Avant 1478, la Famille de Barbançon.
Puis de 1478 à 1513, Nicolas de Werchin (1462/1513) fait reconstruire le château ; de 1513 à 1528, Antoine de Werchin (+1528) ; de 1528 à 1556, Pierre de Werchin (°1500) ; de 1556 à 1593, Yolente de Werchin (1520/1593) princesse douairière d'Epinoy, sénéchale de Hainaut, épouse d'Hugues de Melun,
Ensuite, de 1593 à 1634, Anne Marie de Melun (+1624) épouse en 1584 le prince Lamoral de Ligne ; de 1634 à 1641, Albert Henri de Ligne (+1641, portrait 1 de gauche) ; de 1641 à 1679, Claude Lamoral de Ligne (+1679, portrait 1 de droite ) ; de 1679 à 1702, Henri Louis Ernest de Ligne (+1702, portrait 2 de gauche).
Avant 1705, Antoine Parisot, écuyer, seigneur de Saint-Python, Blécourt..., capitaine au régiment de Piémont, brigadier des ingénieurs, major de la ville de Cambrai, époux en 1691 de Liévine Marguerite Adolphine d'Herbais ; de 1716 à 1720, Charles Louis Parisot, fils du précédent, 4 de ses 7 enfants décèdent dans l'incendie du château en 1718, il vend son fief de Saint-Python en avril 1720 au seigneur de Lalive de Bellegarde.
En 1720, Louis Denis Joseph Lalive de Bellegarde (1680/1751) époux de Marie Thérèse Joseph Prouveur, écuyer, conseiller-secrétaire du roi, Maison et Couronne de France et de ses finances, fermier général du roi, directeur des Fermes de Flandre à Lille, seigneur de Saint-Python, Bellegarde, Epinay, Deuil, La Chevrette, Brunoy, Jully, La Briche, Daude, Preux... semble un seigneur éphémère du village. Il accorde en 1720 au mayeur Jean Charles Cardon, un bail sur toute la terre et la seigneurie de Saint-Python, son château et ses 4 moulins bâtis et à bâtir.
La seigneurie est reprise ensuite entre 1721 et 1735 par :
Charles Joseph de Pollinchove (1675/1756) fils du précédent, est chevalier, seigneur de Saint-Python, Beuvrière, Honnevin, Haussy..., président du Parlement de Flandres à Douai, conseiller ordinaire du roi. I??l fait restaurer la Collégiale Saint-Pierre de Douai et pose la première pierre de l'Hôpital Général de Douai en 1756.
Gaspard Félix Jacques de Pollinchove (1737/1816, portrait 3 de gauche), fils cadet du précédent, est chevalier, seigneur de Saint-Python, La Beuvrière, Haussy, Honnevain..., conseiller au Parlement de Flandre, président à mortier, garde des sceaux de la chancellerie. Il est le parrain de la cloche de l'église en 1783. En 1787, convoqué par lettres patentes du roi, il assiste à l'Assemblée des Notables du 6ème bureau présidé par Louis François Joseph de Bourbon, prince de Conti (1734/1814, portrait 2 de droite).
Il est le dernier seigneur de Saint-Python. Par arrêt du 14 nivose An VI (3/1/1798) du Directoire Exécutif, il est réputé émigré car ayant quitté la France. Ses biens sont confisqués comme Biens Nationaux.
Il décéde sans alliance en son hôtel particulier de Tournai.
Chroniques communales
En 1938, le village compte encore : 30 cafés-buvettes, 3 boucheries et 2 charcuteries, 8 magasins d'alimentation, 2 maréchaux-ferrants, 3 ateliers de menuiserie, 3 artisans serruriers zingueurs, 1 artisan-plâtrier, 3 artisans peintres-tapissiers, 1 bourrelier, 3 artisans cordonniers, 2 quincailleries, 1 laverie-blanchisserie, 2 marchands-réparateurs de cycle, 1 sculpteur d'origine Hollandaise, 1 briqueterie, plusieurs brasseries plus ou moins importantes disparues depuis au fil des ans, 3 sociétés de tissage qui emploient plus de 150 ouvriers... et bien sûr des métiers à tisser installés pour la plupart dans les caves, comme dans les communes environnantes
En 1940, il y a encore 48 fermes dont, la plus importante, celle de Gustave Cardon avec 90 ha.
L'électricité fait son apparition dans le village aussitôt la fin de la guerre ; en 1959, l'eau courante arrive dans tous les foyers et en 1984, la commune bénéficie du Gaz Naturel.
Le tissage ou mulquinerie
Cette activité apparaît à Saint-Python dans les documents vers 1675. Elle se pratique, en alternance avec le travail de la terre selon les saisons, et dans la cave des maisons pour éviter la casse du fil. L'acitivité est peu à peu supplantée par les tissages industriels qui apparaissent vers 1890.
En 1898, Les Tissus Mécaniques Delannoy & Cie disparaissent vers 1910.
Avant 1914, Les Grands Moulins du Nord fonctionnent jusqu'après la guerre.
Vers 1847, la Sté Leclercq-Dupire est fondée à Roubaix par Louis François Joseph Leclercq (1826/1908) et son épouse Adèle Stéphanie Joseph Mulliez, avec les capitaux de ses parents Louis François Leclercq (1791/1851) et Bernardine Sophie Joseph Dupire. Elle s'installe à Saint-Python de 1922 à 1980, et emploie plus de 150 ouvriers. Elle est aujourd'hui intégrée au Groupe Texunion et décentralisée.
Le tissage Tilmant, spécialisé dans la flanelle, s'installe dans la rue du Maréchal Joffre. Il cesse son activité vers 1972.
Eugène Lemoine, maire de Saint-Python, installe un troisième tissage, que Camille Miot, son beau-fils, également maire vers 1913, reprend. Il se spécialise dans la fabrication de velours. L'activité cesse vers 1955.
Patrimoine
L'un des chemins de Compostelle, la via septentriones templi (2), passe par le village.
La Mairie et les écoles
La 1ère réunion de conseil municipal en 1790 se tient en la maison d'Adrien Joseph Gabet.
Le conseil municipal propose en 1820 que : lorsque la partie du presbytère, dite ancien presbytère, serait réparée, elle pourrait du consentement de M. le curé servir de maison commune ou seraient déposés les archives et papiers de la mairie et ou pourrait se tenir le conseil municipal pour tenir ses séances. Le projet est rejeté 3 jours plus tard.
En 1831, une réunion du conseil municipal est dite se faire dans une salle de l'ancien château.
Un projet d'écoles de garçons et de filles et de mairie au centre est décidé en 1850, place des anciens combattants (anciennement le marais), face au château.
Elle est ensuite transférée vers 1925 à l'emplacement actuel près de l'église dans l'ancienne brasserie de Jean Baptiste Petit puis de François Charles Buisset, qui est transformée.
En 1925, elle abrite la mairie, l'école des garçons et un logement pour l'instituteur. En 1955, le bâtiment est surélevé d'un étage et accueille deux classes supplémentaires. Depuis, l'enseignement est devenu mixte.
Une aile supplémentaire est ajoutée à la mairie ainsi qu'un fronton et l'ancienne coopérative est remplacée par une salle des fêtes en 1972.
Le château
En 1185, il est incendié avec le village par le comte de Flandre, Philippe d’Alsace (1143/1191, statue de droite). Il est reconstruit vers 1502.
En 1718, un incendie cause la mort de 4 enfants du seigneur de Parisot.
En 1817, il est acheté par Henri Charles Cardon et Antoine Marlière (+1850) qui en revendent en 1821 une partie restaurée et agrandie à la Préfecture afin d’y installer la Gendarmerie à cheval de Solesmes. En 1830, les gendarmes retournent à Solesmes et cette partie du château est rachetée deux ans plus tard par Henri Charles Cardon.
En 1885, Louis Aimé Cardon rachète le château et le fait restaurer en style Louis XIII. Il passe ensuite vers 1901 à son fils Henri Maurice Cardon.
En 1914, il est brûlé et détruit par les Allemands puis reconstruit après l’armistice sous son aspect actuel, une belle maison de maître.
Vers 1943, Henry Arthur Cardon, fils du précédent, l'exploite jusqu'en 1973, puis son frère Louis Henri Cardon en reste propriétaire jusque 1990, date à laquelle il est vendu à la Famille Pavot.
Les anciens murs entrourant la propriété existent toujours, ceux côté rivière auraient été commandés par Marguerite de Navarre (1492/1549, portrait de gauche), soeur du roi François Ier (1494/1547). Les fossés, à sec aujourd'hui, sont encore visibles du côté des rues Foch et de Cambrai.
En 2007, le château connait un nouvel incendie qui dévaste les étages et le toit. Il est restauré l'année suivante.
L'église Saint-Piat
La première mention de l’église connue date de 1514 dans une copie d’une plainte des habitants à l’Abbaye du Cateau, demandant la réparation du choeur de l’église ce qui est fait en 1536.
En 1667, début de la Guerre de la Dévolution entre la France et l'Espagne, les 2 cloches sont cachées à Valenciennes.
Fin 1755, une des cloches cassée est remplacée par une nouvelle.
L'église actuelle, avec son monumental clocher en pierre blanche, est construite en 1757 sur l’emplacement de la précédente.
Dans l’entrée s’élève un monument à la mémoire des morts de la Première Guerre Mondiale 1914-1918. Les fonds baptismaux sont surmontés d’un couvercle en bronze portant l’inscription Souvenir de 1ère communion - Jean Baptiste Pety - 1893.
L'église possède une statue de Saint Piat et une châsse en cuivre doré. La chaire est classée aux Monuments Historiques, sa provenance de Bourgogne est indiquée en lettres rouges sur le ventre d'une colombe. Deux prêtres sont inhumés dans l’église, Louis François de Lamotte décédé en 1780 âgé de 71 ans et Jean Baptiste Grandsart décédé en 1839 âgé de 73 ans.
Une des cloches, nommée Adélaïde Victoire, bénie en 1783, a pour parrain le seigneur Gaspard de Pollinchove, et pour marraine Adélaïde Victoire Joseph de Franqueville d’Abancourt. Elle est enlevée et fondue par les allemands en 1918.
A l’extérieur, une plaque mortuaire de marbre posée sur le mur, rappelle l'endroit ou sont enterrés Henri Charles Cardon en 1835, maire du village durant la période révolutionnaire et l'empire, et Isabelle Abraham son épouse.
En 1876, un ouragan endommage les vitraux. En 1892, une horloge avec 3 cadrans supplémentaires est installée et en 1896, un nouveau perron est construit, l’ancien avançant trop sur la rue et provoquant des accidents.
Le cimetière
Il entoure l'église jusqu'en 1842. A cette date, un nouveau cimetière est établi, rue de Vertain, par une ordonnance du roi Louis Philippe. Il est agrandi en 1860.
Au centre du cimetière se trouve une croix en mémoire d’Henri Jeanleboeuf, curé du lieu pendant 41 ans, décédé en 1878 à 74 ans. Derrière cette croix se trouve un monument en mémoire d’Antoine Marlière, propriétarie du château après la Révolution Française.
A gauche du cimetière, la chapelle de la Famille Cardon est construite en style byzantin par Louis Aimé Cardon peu avant 1898.
Le calvaire
De style roman, il est érigé en 1858 au croisement de la route de Cambrai et de Fontaine. Il subit d’importants dégâts pendant la Première Guerre Mondiale. Il est restauré vers 1922 et 1996.
La ferme Cardon aussi appelée la ferme du marais
Elle appartient à la Famille Cardon (voir tableau mes ancêtres en bas de page), 7 générations s'y succèdent de pères en fils.
Vers 1680, Charles Cardon et sa famille s'installent à Saint-Python dans la ferme située au croisement de la rue d'Haussy et de Vertain. En 1749, Jacques Philippe Cardon achète le pré Mazure, déjà loué au seigneur depuis 1730, sur lequel est érigée plus tard la ferme du marais.
Le pigeonnier qui domine le portail d'entrée est construit vers 1817 par Henri Charles Cardon et Antoine Marlière lors de l'achat du château. Il est démoli en 1923.
La ferme cultive environ 120 hectares en 1795 et la même surface au début du XXème siècle.
En 1807, un incendie dù à l'imprudence d'un domestique, part des écuries de la ferme, provoquant la mort de 21 chevaux.
Les pont et passerelles
Il est le seul point de passage entre les deux parties du village.
En 1670, il est réparé et en 1918 il est détruit par les Allemands afin d’empêcher l’avance des anglais.
Les deux passerelles sont construites en 1863 et 1866.
Les moulins
Ils sont aujourd'hui en ruine. Un moulin à blé, un moulin à papiers, trois moulins à huile, établis sur la Selle, ont disparus.
Un moulin à vent est construit en 1720.
En 1809, dans un inventaire départemental des moulin à blés (à eau et à vent) demandé par l'empereur Napoléon Ier (1769/1821), il existe près de 100.000 moulins dont 80% sont à eau.
Les anciennes brasseries
En 1853, la brasserie Delhaye.
En 1863, une nouvelle brasserie est créée, la brasserie Defer.
En 1876, la brasserie Petit remplace la brasserie Delhaye. Elle est modifiée vers 1925 et devient la mairie.
En 1886, la brassere de Rose Renaux.
En 1898, la brasserie Renaux devient la brasserie Lengrand.
En 1908, elles sont au nombre de 4 : les brasseries Buisset, Douay, Lengrand, et Wilmot.
En 1913, est créée la Grande Brasserie Coopérative qui est reprise vers 1914 par l'Union des Coopérateurs de la Sambre et de la Selle. Elle change de raison sociale en 1952 et devient la Brasserie de l'Union des Coopérateurs de la Selle et de la Sambre, puis en 1985, la Brasserie de Solesmes. Elle fabrique de la bière de fermentation haute, puis basse dès 1954. Elle cesse toute activité en 1988 et sert actuellement d'atelier de réparations.
En 1914, la brasserie Sorriaux frères est créée.
La papeterie
Elle ne produit pas de carton mais des papiers de 12 espèces différentes : les armes de Hollande, la petite cloche, le griffon, le cornet, l’écu, la main, la grande cloche, le carré petit raisin, le pot main brune, le champy gris, le gris collé et bleu. Ce papier ne sort pas du Hainaut, de la Flandre et du Cambrésis. Une dizaine d'ouvriers est employée à la fabrique en 1776. En 1790, seule les espèces les plus demandées sont fabriquées.
De vieilles maisons dont une porte sur la pierre de fondation au dessus de l'entrée, le monogramme du Christ I.H.S., la devise Plus penser que dire et la date de 1779 ou encore le château de la Famille Leterme, place des anciens combattants.
Quelques belles fermes telle la ferme Cardon.
Un pilori
existe autrefois, situé au préau de la ville, endroit très passant afin de faire un exemple.
Personnage lié à la commune
Raymond Poirette (1928/1944) né à Solesmes et décédé à Saint-Python.
Le réseau de Résistance de Solesmes est dirigé par son frère ainé, Victoir Poirette. L'adolescent sert d'agent de liaison, il transporte des documents, des armes, transmet des ordres d'un point à un autre et participe à certains opérations de sabotage.
Il est arrêté et abattu à bout portant par les soldats allemands, à l'âge de 16 ans, alors qu'il distribue des tracts rue d'Haussy.
Plusieurs lieux portent son nom en hommage, une rue de Solesmes, le restaurant scolaire de Saint-Python et une stèle.
Evolution de la population
En 1365, le village compte 53 feux soit environ 265 habitants ; en 1406, 22 feux soit environ 110 habitants : en 1469, 29 feux soit environ 145 habitants ; en 1531, 26 feux soit environ 130 habitants ; en 1690, environ 720 habitants ; en 1730, environ 810 habitants ; en 1794, environ 1340 habitants ; puis ...
Nos ancêtres de Saint-Pyton
La Famille Cardon
Cette famille fournit à la commune de nombreux mayeurs (maires) jusqu'à notre époque. Elle donne aussi quelques ecclésiastiques au XVIIIème siècle et surtout une longue lignée de gros propriétaires terriens. Pendant plusieurs siècles les biens immobiliers restent aux mains de l'aîné de la famille, afin de ne pas morceler les héritages.
Charles Cardon, arrivé à Saint-Python vers 1680 avec son épouse Marie Jeanne Telliez, est mayeur de 1691 à 1693 puis de 1699 à 1701. Il est le fils de mon ancêtre, le mayeur de Cattenières, Melchior Cardon (1622/1678) et de son épouse Michelle Leduc, originaire de Saint-Hilaire (voir tableau).
Suivent, de pères en fils à l'exception d'un seul :
Jean Charles Cardon de 1718 à 1720 ; Jacques Philippe Cardon de 1763 à 1765 ; Henri Charles Cardon de 1793 à 1795 puis de 1800 à 1835 ; Henri Charles Cardon de 1835 à 1846 ; Gustave Cardon de 1881 à 1908, neveu du précédent ; Fernand Cardon de 1915 à 1925 ; Gustave Cardon de 1947 à 1971.
Les mayeurs sous l'ancien régime sont nommés par le seigneur pour un temps relativement court.
La Famille Leclercq
En 1512, Antoine Leclercq devient mayeur (manque d'éléments pour remonter cette branche).
Cette Famille semble dans l'agriculture au XVIIème siècle. Au XVIIIème siècle, elle est la 8ème famille la plus nombreuse du village.
Carte de Cassini
Notes :
(1) Saint Piat, premier évêque de Tournai, venu de Bénévent à Rome, accompagne Saint Denis en Gaule, évangélise les Carnutes et est décapité à Tournai. Son corps, enterré à Seclin (Nord), est transporté au IXème siècle, sous la menace des pirates normands, à Saint-Ouen, puis à Chartres où une chapelle lui est dédiée dans la cathédrale. Patron de Tournai et de Chartres. Son culte est attesté à Arras dès le VIIème siècle, antérieurement à sa légende.
Il est représenté en évèque, tenant le Livre des Evangiles comme Saint Denis, portant dans ses mains le sommet de son crâne tranché.
(Sources : Saint-Piat, martyr-apôtre du tournaisis, patron de Seclin. Sa vie, ses reliques, son culte. Lille, 1922).
(2) La voie Septemtriones Templi est un chemin de pèlerinage, gardé dès le XIIème siècle par des moines-chevaliers. Itinéraire, qui conduit à Saint-Jacques de Compostelle (la Voie des Étoiles), Rome et Jérusalem... sur des traces vieilles de près d'un millénaire où Commanderies Hospitalières, Templières, Léproseries, Maladreries et Hôpitaux dédiés à Saint-Lazare jalonnent le paysage,
Sources
Sites, blogs, livres, revues, photo... : Wikipedia, Henri BLAS de Saint-Python que je remercie pour toutes les informations sur la commune autrefois.
Date de dernière mise à jour : 06/03/2021