Narbonne
Située au cœur du Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée, sur la côte méditerranéenne et la basse plaine de l'Aude, la commune s'étend de la mer Méditerranée aux Corbières Maritimes ainsi que de l'Aude à l'étang de Bages-Sigean. Elle possède plusieurs sites naturels classés, comme le Massif de la Clape, celui de l’Abbaye Sainte-Marie de Fontfroide, et l'étang de Bages-Sigean. Elle est environnée de garrigues et de vignes et proche du littoral très touristique avec sa plage de Narbonne-Plage de 5 Kms de sable fin.
Son statut de plus ancienne colonie romaine en Gaule lui vaut le surnom de Fille aînée de Rome hors d'Italie.
Les communes limitrophes sont : Coursan, Vinassan, Armissan, Fleury, Gruissan, Sigean, Bages, Port-la-Nouvelle, Peyriac-de-Mer, Saint-André-de-Roquelongue, Bizanet, Névian, Marcorignan, Moussan, Montredon-des-Corbières et Cuxac-d'Aude.
La ville de Perpignan se trouve à 55Kms, Montpellier à 86Kms, Albi à 107Kms, Toulouse à 134Kms, Marseille à 193Kms.
La commune est jumelée avec : Weilheim (Allemagne), Grosseto (Italie), Salford (Royaume-Uni), Aoste (Italie).
Héraldique
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : Parti, au premier de gueules, à une clef d'or forée en pal ; au deuxième aussi de gueules, à une double croix d'or posée d'argent, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or.
La clef symbolise les portes de la cité représentée par les Consuls, la croix archiépiscopale représente le siège des archevêques de la province et les trois fleurs de lys représentent son attachement au royaume de France. La couleur bleue du blason est celle des vicomtes de Narbonne.
Hydrographie
La commune est traversée par l'Aude, qui prend sa source dans la commune des Angles et se jette dans le golfe du Lion à Fleury, et le canal de la Robine, classé au Patrimoine Mondial de l'Humanité de l'UNESCO en 1996 qui prend sa source dans la commune de Moussan et se jette dans la Berre à Port-la-Nouvelle..
Le ruisseau du Veyret prend sa source dans la commune et se jette dans le canal de la Robine sur le territoire de la commune et les ruisseaux de Fontfroide, de la Combe de Lavit, de la Mayral, de Quillanet, des Potences, des Tines, du Rec, Mayral et les canaux Cadariège et de Tauran, constituent un réseau hydrographique de 124Kms de longueur totale.
Toponymie
La Colonia Narbo Marcius est fondée en 118 avant J.-C. par les Romains.
N'Arbona (ou Na Arbona) est fréquent dans les textes médiévaux. Narbonne = Narbona en Occitan.
Toponyme celte ou ibère Narbo = habitation proche de l'eau.
Histoire
Narbo Martius est fondée au IIème siècle avant J.-C., elle est la seconde plus ancienne colonie en Gaule, après Aix-en-Provence fondée en 122 avant J.-C. et avant Lugdunum. Construite sur un carrefour commercial vers l'Hispanie, l’Aquitaine, la Gaule, Rome et la Méditerranée par la voie Domitia, l'Aude et la Garonne, et l'ensemble portuaire de Narbonne. La ville porte le titre de Fille de Rome. Son centre urbain garde la trace de nombreux siècles d’Histoire (voir § Patrimoine).
Avant cette période, Narbonne est un comptoir commercial rattaché à l’oppidum de Montlaurès, capitale des Élisyques(1). La ville est choisie pour sa situation sur une lagune protégée par des îles à l'embouchure de l'Aude, permettant la constructuon du système portuaire qui devient le second port de Méditerranée Occidentale après Rome.
En 45 avant J.-C., l'empereur Jules César (-100/-44, buste de droite) y installe les vétérans de la Xème légion.
En 27 avant J.-C., l'empereur Auguste (-63/14, buste de gauche) visite la ville et en 22 avant J.-C. en fait la capitale de la province romaine de la Gaule narbonnaise. Elle est jusqu'à la fin de l'Antiquité romaine l'une des villes les plus importantes de la Gaule. La zone, aujourd'hui lagunaire, est alors une zone de mer protégée par un chapelet d'îles : La Clape, Saint-Martin et sainte Lucie et Leucate plus au Sud. La ville inclue Gruissan où se situe l’amphithéâtre et un avant-port, ainsi que La Nautique qui abrite une partie importante des activités portuaires. L'ensemble forme le port antique, considéré comme le deuxième port de l’Empire romain en Méditerranée Nord-Occidentale après Ostie, le port de Rome. Durant les deux premiers siècles de l'ère chrétienne, sa population estimée aux alentours de 35 000 habitants occupe une superficie de 100 ha..
En 160, après sa destruction par un incendie accidentel en 145, l'empereur romain Antonin dit le Pieux (86/161) fait reconstruire Narbonne et étend le réseau routier.
A la fin du IIIème siècle, la ville décline, l'enceinte ne délimite plus que 6 ha.
En 413, le roi des Wisigoths (2), Athaulf (372/415), fait son entrée dans la ville vêtu comme un général romain, il y célébre son mariage avec Aelia Galla Placidia (388/450). Après avoir fondé le royaume de Toulouse en 418, les Wisigoths n'ont de cesse de mettre la main sur Narbonne. Ils assiégent en vain la ville en 435 mais en 462, le général romain Agrippinus leur céde en échange de leur aide.
Les Wisigoths sont battus à la Bataille de Vouillé en 507 par les Francs de mon ancêtre Clovis Ier (466/511, portrait de droite), conquérant du royaume de Toulouse. Grâce à l'aide militaire des Ostrogoths d'Italie, les Wisigoths du jeune roi Amalaric (502/531) qui y est assassiné, conservent la Septimanie et Narbonne. Sous le règne du roi Theudis (+548), Narbonne cesse d'être la capitale des Wisigoths mais reste une capitale provinciale. Elle accueille plusieurs souverains tels Liuva Ier (+572) couronné roi à Narbonne en 567, et est le siège de plusieurs révoltes séparatistes jusqu'à la fin du VIIème siècle. Les deux derniers rois wisigoths Agila II (+714) et Ardo (+720) règnent sur la cité au moment de l'invasion musulmane.
En 719, la ville est conquise par les troupes arabo-berbères musulmanes des Omeyyades (3) venues de la Péninsule Ibérique, dirigées par le 3ème gouverneur d'Espagne, Al-Samh ibn Malik al-Khawlani (+721).
Au VIIIème siècle, Narbonne dispose toujours des murailles héritées de l'époque romaine. Selon la légende, les Sarrasins sont entrés dans la ville par surprise en automne, profitant de l'ouverture des portes en cette période de vendanges, ce qui explique qu'en dépit de ses ouvrages défensifs, la ville est si facilement conquise et si longue à reprendre. Le chef musulman fait mettre à mort les hommes ayant tenté de défendre la cité, déporter leurs femmes et enfants en Espagne. La ville devient le siège d'un wâli, nommé Arbûna, pendant 40 ans, une des 5 provinces d'al-Andalus, aux côtés de Cordoue, Tolède, Mérida et Saragosse.
Les musulmans octroient aux autochtones chrétiens et juifs le statut de dhimmi, ayant l'autorisation de professer leur religion moyennant tribut et un statut subalterne dans la société. Des familles entières venues d'Afrique du Nord élargissent les bases de leur occupation. usuf ibn 'Abd al-Râhman al-Fihri, gouverneur de la province arrive en poste en 734 et en 735, conquiert Arles grâce au ralliement du duc de Provence, Mauronte (720/780).
Pendant 40 ans, les Arabes lancent depuis la province narbonnaise plusieurs raids vers le Nord de la Gaule. Remontant la vallée du Rhône, ils mènent des excursions jusqu'en Bourgogne et en Aquitaine, lors notamment de la Bataille de Bordeaux en 732.
En 737, les Wisigoths qui résistent toujours dans les environs indiquent aux troupes de mon ancêtre Charles de Herstal dit Martel (686/741, portrait de gauche) comment couper en deux l'armée arabe en marche en empruntant le défilé de la Berre qui débouche des Corbières entre Portel et Sigean. Le gros de l'armée arabe est mis en pièces, pris en tenaille par les Francs et les Wisigoths aux alentours de Portel-des-Corbières. Les fuyards et colons musulmans postés en bord de mer sont massacrés. Après cette défaite, la garnison arabe subsiste mais son rôle n'est plus significatif et reste cantonnée dans les murs de la ville.
En 752, mon ancêtre Pépin II dit le Bref (715/768, portrait de droite) qui vient de déposer le dernier roi de la dynastie mérovingienne, Childéric III (714/755), décide d'assiéger Narbonne. Il y laisse un dispositif de contrôle de la ville entre 752 et 754. Le siège reprend avec plus de vigueur en 756. La ville est finalement reprise après une négociation entre Pépin II et les représentants de la population wisigothe locale qui finalement se révolte contre la garnison arabe et ouvre les portes de la ville en 759. Cette prise de la ville de Narbonne entraîne la conquête de toute la Septimanie. La victoire des Francs a évité une trop longue installation musulmane à l'inverse de ce qu'a connu l'Espagne. Les musulmans quittent la ville en 793, mais les troupes sarrasines poursuivent leurs raids jusqu'en 1020.
En 859, la ville est pillée par les Vikings du chef Hasting, qui vient de Nantes et a hiverné en Camargue.
À partir du IXème siècle, Narbonne tente de retrouver son lustre de l'époque romaine et redevient un important centre religieux, spirituel, intellectuel et commerçant de la France du Sud.
La vicomtesse Ermengarde de Narbonne (1127/1197, gravure de gauche) protége les troubadours, poètes de l'amour courtois qui enchantent les Cours de l'époque. Sous son impulsion, Narbonne reprend un rôle politique important face aux capitouls de Toulouse ou aux consuls de mer de Montpellier.
En 1248, avant d'embarquer pour les Croisades à Aigues-Mortes, le roi Louis IX dit Saint Louis (1214/1270, portrait de droite) est hébergé à Narbonne.
En 1270, les habitants prêtent serment de fidélité au vicomte. La ville compte : 118 cordonniers, 45 tisserands, 38 tailleurs d'habits, 43 marchands de poisson, 44 pêcheurs, 36 charpentiers, 60 aventuriers, 55 forgerons, taillandiers ou serruriers, 23 arquebusiers, 37 meuniers, 27 bladiers, 47 portefaix, 3 boulangers, 41 aludiers, 16 corroyeurs, 4 manganiers, 114 lainiers, 13 jardiniers et 20 maçons ou carriers.
Lors de la Guerre de Cent Ans la région subit les Grandes Compagnies, le maréchal de France Arnoul d'Audrehem (1305/1370) est nommé lieutenant du roi en Languedoc pour les combattre. Dans son armée se trouvent des mercenaires espagnols qui commettent des crimes sur la population de la ville. En mars 1364 une révolte éclate, plus de 100 de ces gens d'armes sont massacrés.
À la Renaissance, les protestants sont chassés de la ville en 1562.
Le roi de France Charles IX (1550/1574, portrait de gauche) est reçu en grande pompe dans la ville lors de son tour de France royal de 1564 à 1566, accompagné de la Cour et des Grands du royaume : son frère le duc d’Anjou Henri III (1551/1589), Henri de Navarre futur roi Henri IV (1553/1610, portrait de droite), les cardinaux Charles Ier de Bourbon (1523/1590) et Charles de Lorraine (1524/1574).
En 1855, l'usine à gaz est installée sur la première zone industrielle de la ville. Elle est détruite en 1967. En 1859, la ville est éclairée par 214 becs de gaz.
À la fin du Second Empire, la ville, place forte, à l'étroit à l'intérieur de ses fortifications, obtient le déclassement militaire et l'enceinte estt démolie entre 1868 et 1884. Les vestiges romains récupérés lors de cette démolition sont entreposés dans l'ancienne église Notre-Dame de Lamourguier.
Dès les dernières années du Second Empire, la municipalité s'oppose à l'empereur Napoléon III (1808/1873).
Le socialiste Léon Blum (1872/1950) devient député en 1929.
Le docteur Achille Lacroix (1893/1944) maire socialiste révoqué par le Régime de Vichy, meurt en déportation.
A propos de l'arrestation du marquis de Cinq-Mars
En 1642, Henri Coëffier de Ruzé d'Effiat marquis de Cinq-Mars (1620/1642, portrait de droite), alors complotant contre le roi Louis XIII (1601/1643) est arrêté à Narbonne. Les conjurés sont emprisonnés dans le donjon construit par l'archevêque Gilles Ier Aycelin de Montaigut en 1295 qui flanque le palais épiscopal. L'un d'eux est innocent, animé par une grande piété, il demande à la Vierge protectrice de Narbonne, Notre-Dame du Pont, de le sortir de là et de l'envoyer hors de la ville, à une lieue de la prison, en échange de quoi il s'engage à élever une croix en honneur de ce miracle.
Le miracle a lieu, le prisonnier se retrouve libéré de ses chaînes, sur le territoire de Bages d'Aude à une lieue (3,248 Kms) du donjon.
La Croix de la Lieue est depuis cette époque érigée à l'embranchement de la Nationale 9 et de l'ancienne route de Bages d'Aude.
La révolte des vignerons
Narbonne se soulève, encouragé par la Commune de Paris, contre les versaillais de Thiers et proclame la Commune centrale de l'arrondissement de Narbonne.Ce mouvement est précurseur des idées révolutionnaires qui amènent le monde du travail à s'organiser pour défendre ses intérêts et à créer la CGT.
À la fin du XIXème siècle, un maire félibrige et socialiste est élu, Ernest Ferroul dit le docteur des pauvres(1853/1921, portrait de gauche). Il soutient la grande Révolte des vignerons de 1907 (photo de gauche). Cette révolte des vignerons du Languedoc donne lieu à de grands rassemblements dans les préfectures et sous-préfectures de la région. Tous les comités de défense viticoles des quatre départements se fédèrent et adoptent le serment des fédérés : Constitués en comité de salut public pour la défense de la viticulture, nous nous jurons tous de nous unir pour la défense viticole, nous la défendrons par tous les moyens. Celui ou ceux qui, par intérêt particulier, par ambition ou par esprit politique, porteraient préjudice à la motion première et, par ce fait, nous mettraient dans l'impossibilité d'obtenir gain de cause seront jugés, condamnés et exécutés séance tenante. Les discours séparatistes prononcés en occitan inquiètent le gouvernement.
Jusqu'alors, les manifestations dominicales se déroulent dans le calme et la discipline et se veulent pacifiques. Mais Georges Clémenceau dit Le Tigre (1841/1929, portrait de droite), président du Conseil des Ministres, juge que force doit rester à la Loi et, pour rétablir l'ordre, fait appel à l'armée. 22 régiments d’infanterie et 12 régiments de cavalerie occupent tout le Midi. La gendarmerie reçoit alors ordre d’incarcérer les responsables des manifestations.
Ernest Ferroul est arrêté au petit matin à son domicile de Narbonne par le 139ème régiment de cuirassiers et est emprisonné à Montpellier. Trois autres membres du comité de défense viticole se livrent aux gendarmes à Argeliers. La nouvelle de l'arrestation programmée de tous les membres du Comité d'Argeliers met le feu aux poudres.
La foule entrave la progression des gendarmes en se couchant par terre. Narbonne est en état de siège, une manifestation spontanée se crée qui réclame la libération des membres du Comité et crie à la vengeance. Des incidents éclatent, la sous-préfecture est prise d'assaut, des barricades barrent les rues. Le soir, dans la confusion générale, la cavalerie tire sur la foule. Il y a deux morts dont un adolescent de 14 ans.
Dans les départements du Gard, de l'Hérault, de l'Aude et des Pyrénées-Orientales, 600 conseillers municipaux démissionnent collectivement, certains appellent à la grève de l'impôt. La situation devient de plus en plus tendue, les viticulteurs furieux attaquent perceptions, préfectures et sous-préfectures. Le Midi s'embrase.
À Perpignan, la Préfecture est pillée et incendiée, le préfet doit se réfugier sur le toit. À Montpellier, la foule se heurte aux forces armées. À Narbonne, l’inspecteur de Police, l'un des auteurs de l’arrestation du maire, est pris à partie et mis à mal par la foule. Pour le dégager, il est donné ordre à la troupe de tirer sur les manifestants. Les coups de feu font 5 morts dont une jeune fille, âgée de 20 ans, Julie Bourrel dite Cécile (photo de droite) qui se trouve là par hasard venue à Narbonne pour le marché, et plus de 33 blessés gisent à terre. 10 000 personnes assistent aux obsèques de Cécile.
Le Parlement renouvelle sa confiance au Gouvernement, Le quotidien L'Humanité de Jean Jaurès (1859/1914) constate en cinq colonnes à la une La Chambre acquitte les massacreurs du Midi.
Le royaume juif de Narbonne
Le prophète Mahomet (570/632), chef religieux, politique et militaire arabe issu de la tribu de Quraych, fondateur de la religion islamique, meurt à Médine, toute une population de nouveaux croyants s'enflamme et prend le chemin des conquêtes.
Craignant une collusion entre les Juifs et les Musulmans, l'empereur romain d’Orient, Héraclius (575/641) contraint tous les juifs à la conversion. Il convainc mon ancêtre le roi des Francs, Dagobert Ier (602/639), d'appliquer la même politique, ce qui entraîne un reflux de nombreux juifs vers la Provence à l'abri du fanatisme.
En 719, Narbonne, pôle géographique de première importance, est occupée par le général El Samah. L'occupation dure 40 ans et une culture judéo-arabe se met en place de façon durable. Musulmans, chrétiens et juifs cohabitent dans une société nouvelle faite de tolérance.
En 759, mon ancêtre le roi Pépin III dit le Bref (715/768) reprend Narbonne aidé par les Wisigoths et les Juifs.
Mon ancêtre, le roi Charlemagne Ier (747/814) demande au calife de Bagdad de lui adjoindre un Juif de la Tribu du roi David. Il lui adresse un homme sage du nom de Rabbi Makhir, fils d'Ephraïm, que les Juifs acclament comme Messie. Il s'installe à Narbonne, épouse la fille d’un notable, et fonde une académie d'études de la tradition judaïque sur le modèle de celles existant à Babylone. Charlemagne assure l'autorité de cette école et lui donne en jouissance une grande partie de la ville. Plusieurs Juifs acquièrent des biens fonciers constituant une sorte de royaume avec à sa tête Natronai Makhir. Ce dernier est reçu dans la noblesse franque et adoubé avec le nom distinctif de Théodoric. Les lois carolingiennes lui accordent une propriété terrienne en libre aloi, incluant d'anciens biens ecclésiastiques, situés en Septimanie et dans le Toulousain. Il s’avère être un roi guerrier de grande valeur, combat avec Charlemagne et quadruple la superficie de la Septimanie. Il n’y a aucun doute qu’il doit en grande partie son succès au fait d’être reconnu comme Messie par ses sujets Juifs qui se battent vaillamment sous son étendard, le lion de Juda, et qu’il vole de victoire en victoire jusqu’en 793 où il tombe lors d’une escarmouche de second ordre sur les rives de la Weser en Pannonie (plus ou moins l’actuelle Hongrie).
En 791, Charlemagne confirme les statuts du Royaume Juif de Narbonne et crée le titre permanent de Nasir (patriarche).
Plusieurs siècles durant, la Dynastie Makhirite jouit de nombreux privilèges, le titre de Nasir se transmettant de manière héréditaire.
Benjamin de Tolède, visitant Narbonne en 1165, mentionne la situation en vue de la Famille de Makhir à Narbonne ; les lettres royales de 1364 mentionnent également l'existence d'un Rex Iudaeorum (roi des juifs) à Narbonne. Le lieu de résidence de la Famille de Makhir est désigné, dans des documents officiels, sous l'expression de Cortada Regis Iudaeorum (Cour du roi des juifs).
Les mouvements migratoires
- L'arrivée des Espagnols pendant et après la Guerre entre carlistes et libéraux de 1912 à 1914, et la Guerre Civile Espagnol de 1936 à 1939.
Elle coincide avec un dépeuplement de la région de Narbonne. De nombreux jeunes Narbonnais disparaissent lors des deux guerres mondiales. L'afflux de réfugiés espagnols permet d'assurer une main-d'œuvre immédiate, nécessaire pour assurer les tâches agricoles et industrielles, tout en stabilisant la démographie locale. Les Espagnols s'investissent dans le maraîchage, l'horticulture, l'artisanat, le négoce de gros matériel.
- L'arrivée des Pieds-noirs et des Harkis après 1962.
Elle relance brusquement la démographie locale car la ville voit arriver du jour au lendemain environ 2 000 Pieds-noirs et 500 harkis et subit une augmentation de plus de 20% de sa population locale. Face à ce défi démographique, de nouveaux quartiers voient le jour. Les Pieds-noirs se tournent vers les métiers de la concession automobile, du tourisme et de l'hôtellerie, de l'informatique naissante, de la culture, mais surtout s'investissent dans la viticulture sur des territoires laissés à l'abandon en s'orientant vers les cépages de qualité et la mise en avant de nouvelles techniques de vinification.
Ils font facilement le lien avec les Espagnols, stabilisent la population Harkie qui tente de se montrer exemplaire dans son intégration aidée par des associations créées à la suite de mouvements de manifestations de cette communauté (révolte des harkis en 1992 et 1995).
- Les Boat-People fuyant le Viêt Nam et le Cambodge
Entre les années 1975 et 1982, ces réfugiés débarquent à Port-la-Nouvelle et sont dispersés entre Narbonne, Montpellier, Nîmes et d'autres villes du Languedoc, essentiellement pris en charge par la Croix-Rouge mais aussi par les associations d'anciens combattants d'Indochine.
Les seigneurs et gens de la noblesse
Jusqu'à la fin du Moyen Âge, Narbonne est gouvernée par deux seigneurs, le vicomte et l'archevêque. Quelques uns des vicomtes sont de mes ancêtres (voir § en bas de page).
Les vicomtes de Narbonne
Les archevêques de Narbonne
Patrimoine
Le Clos de la Lombarde
Les fouilles de ce site archéologique pendant les années 1980 à 2000 ont permis de mettre au jour un ensemble exceptionnel de vestiges, pour la plupart gallo-romains, et notamment des mosaïques et des peintures murales : des maisons de la ville romaines (domus) en France du Ier siècle avant J.-C. au IIIème siècle ; des thermes romains ; des établissements artisanaux ; des rues avec leurs égouts ; la première basilique chrétienne.
Le site est classé aux Monuments Historiques depuis 2007.
L'Horreum
L'héritage romain de Narbonne est l'un des plus marqués en France. Parmi tous les vestiges de cette époque, l'Horreum est peut-être celui qui nous en apprend le plus sur les racines de Narbo Martius.
En 1838, l'Horreum (entrepôts de l'époque romaine) est découvert, après des fouilles archéologiques. Il est composé de galeries souterraines situées vraisemblablement sous un bâtiment aujourd'hui disparu, ce qui en fait un cryptoportique unique en Europe.
En 1944, en pleine Seconde Guerre Mondiale il est temporairement transformé en abri de défense.
En 1961, il est classé au titre des Monuments Historiques.
Les vestiges de la Via Domitia
Vestige de la première grande route romaine tracée en Gaule à partir de 120 avant J.-C. par le proconsul Cneus Domitius Ahenobarbus (-165/-104), 2 ans avant la fondation de la Colonia Narbo Martius, situés au centre de la place de l’Hôtel de Ville actuelle, elle reliait l'Italie à l'Espagne romanisée. L’antique voie est visible dans son état de la fin du IVème siècle. À Narbonne, elle rencontrait la Via Aquitania, ouverte en direction de l'Atlantique par Toulouse et Bordeaux, attestant dès cette époque du rôle de carrefour tenu par la ville.
Le vestige découvert en 1997 présente une portion de voie dallée de calcaire dur, marquée par de profondes ornières. Elle est bordée de trottoirs et de la base d’une fontaine.
La cathédrale Saint-Just-et-Saint-Pasteur
Aujourd'hui située au cœur de la ville actuelle, au Moyen Âge, elle se trouve en bordure des remparts. Initialement une basilique constantinienne est élevée peu après l'Edit de 313 autorisant le culte chrétien. Elle est détruite par un incendie en 441. Une basilique latine est construite en 4 ans en 445, par l'évêque Rustique (+461) avec l'aide du préfet des Gaules, Marcellus.
Dans l'atrium, la présence de vestiges musulmans suggère la présence d'une mosquée construite par les Arabes Omeyyades entre 719 et 759, lors de la présence sarrasine en France.
En 782, l'église Saint Rustique est consacrée aux jeunes martyrs espagnols Just et Pasteur. Les vestiges des cette époque sont deux colonnes romaines du forum réemployées pour la nef, le linteau avec dédicace, un édicule de marbre blanc.
Une cathédrale préromane carolingienne est construite en 890 par l'archevêque Théodard (+893). Il en subsiste le clocher dit clocher de Théodard, en grande partie restauré.
L'église tombe en ruines et la construction de la cathédrale gothique est projetée dès 1264 par le pape Clément IV (+1268, portrait de droite), ancien archevêque de Narbonne .La première pierre, spécialement envoyée de Rome par ce pape, est posée par l'archevêque Maurin en 1272, le chœur est achevé en 1332 mais la construction est arrêtée en 1355, en raison de l'invasion de la ville par le prince de Galles et d'Aquitaine, Edouard de Woodstock dit le Prince Noir (1330/1376). Elle n'est jamais terminée mais ce chantier est l'un des plus ambitieux et une des oeuvres les plus savantes de la France médiévale.
De style gothique méridional, elle est la 4ème plus haute de France, après celles de Beauvais, d'Amiens et de Metz et possède le plus haut chœur gothique du Sud de la France avec une hauteur de voûtes à 41m.
Elle fait l’objet d’un classement au titre des Monuments Historiques en 1840, le cloître est classé en 1914 et l'ensemble de sites archéologiques attenants en 1937.
Le palais des archevêques de Narbonne
Place forte probablement élevée sur l'emplacement du capitole de la ville romaine, c'est le second plus grand ensemble archiépiscopal après le Palais des papes d'Avignon. Il est composé du palais vieux d'origine romane et du palais neuf de style gothique.
La grosse tour carrée du palais servant de donjon, est construite par l’archevêque Gilles Ier Aycelin de Montaigut (1252/1318). Le palais est réuni à la cathédrale par un cloître bâti par l’archevêque Pierre de La Jugie (1319/1376) dans la seconde moitié du XIVème siècle. Il fait élever, entre le cloître et la tour, des bâtiments avec plusieurs tours rondes, des logis, une grande salle et une autre tour carrée formant pendant avec le donjon. Le palais neuf, commencé au XIVème siècle, est conçu comme une forteresse et abrite les prestigieuses salles des Consuls et des Synodes, ainsi que les appartements des archevêques aménagés en 1632 et transformés en musée au XIXème siècle. Depuis cette époque, une partie du palais est occupée par l'Hôtel de Ville.
L'ensemble du Palais des archevêques et ses abords sont classés aux Monuments Historiques en 1840.
Le passage de l'ancre
Ruelle fortifiée avec son arche du XIVème siècle, elle mène au cloître en passant entre le Palais Neuf au Sud par une porte voûtée et le Palais Vieux au Nord par une ouverture donnant sur la cour de la Madeleine. L'arche Est est héritée de l'ancienne chapelle du IXème siècle constituant la base du clocher carolingien. L'arche Ouest fortifiée sépare les deux corps de logis, la galerie au-dessus permet une communication entre les deux palais.
Ce passage tient son nom de l'ancre suspendue à l'une des arches de la ruelle, symbolisant les droits reçus par l'archevêque sur le port de Narbonne. Cette ancre est abaissée lorsque la marée est arrivée et une dîme est due à l'archevêque sur les taxes d'entrée au port ainsi que sur le poisson pêché..
La basilique Saint-Paul
Ancienne collégiale, construite sur les vestiges d'un ancien cimetière paléochrétien des IIIème et IVème siècles, autour du tombeau du premier évêque de la ville au IIIème siècle, saint Paul-Serge, c'est une des plus anciennes églises gothiques du Midi de la France.
Un premier édifice est incendié au Vème siècle et reconstruit vers 1180 avec une nef, un transept non saillant et un chœur. Ce dernier détruit au début du XIIème siècle est reconstruit en 1224 sous l'impulsion de l'abbé Robaldus, évêque de Pavie en 1232. Le tombeau de saint Paul Serge est transféré en 1244 dans le chœur de l'église. Les travaux se terminent en 1265.
Après un incendie de la couverture de la nef en 1368, les voûtes et le clocher porche sont refaits. Les deux travées occidentales sont reconstruites de 1432 à 1458. L’élévation d’un clocher, sur le porche occidental, est envisagé. Toutefois, il reste inachevé en 1508 car les nouveaux remparts s'adossent à la façade de l’église. Vers 1534, six piles de la nef sont renforcées par de puissants massifs circulaires, et la dernière chapelle du bas-côté Sud est remaniée. En 1751, le clocher est consolidé et exhaussé d’un étage. Au XXème siècle, Henri Nodet entreprend un grand travail de restauration, les grandes baies des croisillons du transept sont refaites ainsi que les balustrades des galeries du déambulatoire et du chœur.
Le bénitier encastré dans le pilier droit de la porte méridionale, possède dans son fond une grenouille sculptée que le poète Frédéric Mistral (1830/1914, portrait de gauche) a popularisée. Il raconte dans ses mémoires Mes origines, la légende suivante : le menuisier Pignol reproche à son fils Pignolet, compagnon venant de terminer son Tour de France, de ne pas avoir vu à Narbonne le chef-d'œuvre des chefs-d'œuvre à savoir la grenouille qui se trouve au fond du bénitier de l'église Saint-Paul. Pignolet obligé de retourner à Narbonne pour voir la fameuse grenouille, lui casse une patte d'un coup de maillet ; l'eau bénite devient immédiatement rouge sang et depuis la vasque du bénitier est restée rougeâtre.
Cet édifice a la particularité de mêler art roman et art gothique, il est classé au titre des Monuments Historiques en 1862.
Eugenio Maria Giuseppe Giovanni Pacelli (1876/1958) pape Pie XII érige l’église en basilique mineure en 1953.
L'église Notre-Dame de Lamourguier
Edifice typique du gothique languedocien et catalan, il est l'unique vestige d'un prieuré bénédictin.
L'église de Sainte-Marie est citée dès 782 quand des témoins y jurent dans un procès entre Milon, comte de Narbonne, et Daniel, archevêque de Narbonne.
Elle est au XIème siècle. entre les mains des Nicolaïtes, clercs hérétiques. En 1078, elle est affiliée à l'abbaye Saint-Victor de Marseille comme prieuré régulier de l'Ordre de Saint-Benoît, prenant le nom de Beata Maria de la Morguia, Nostra Dona la Morguia ou encore Beata Maria de Monachia.
Au XVIème siècle, le prieuré est en pleine déshérence, en 1572, la messe n'y est plus célébrée et en 1602, il n'y a plus que trois religieux, un prieur, un sacristain.
En 1662, l'archevêque de Narbonne, François Fouquet (1611/1673, portrait de droite) en exil à Alençon, pousse le prieuré à adhérer à la Congrégation de Saint-Maur qui le restaure.
Après la Révolution Française, les bâtiments du couvent sont sous administration militaire. De 1824 à 1889, ils servent de caserne et abrite les magasins de l'armée puis la collection lapidaire à partir de 1869, puis sont finalement détruits en 1902. Aujourd'hui, l'église sert de musée lapifaire, le second après celui de Rome, où sont déposés les blocs sculptés antiques retirés des remparts de Narbonne où ils avaient été remployés.
L'église est classée aux Monuments Historiques en 1900.
L'abbaye Sainte-Marie de Fontfroide
Un des plus grands monastères du Sud de la France, situé sur le territoire et à 12Kms de la ville de Narbonne dans le massif des Corbières, près d'un torrent. Son nom vient de cette source d'eau fraîche (fons frigida). Au XIème siècle, le vicomte Aymeri Ier de Narbonne (+1105 en terre sainte), autorise une communauté de moines bénédictins à se constituer sur ses terres de Fontfroide.
Au XIIème siècle, elle est intégrée à l'Ordre Cistercien vers 1145 et reçoit d'importants dons en terres d'Ermengarde de Narbonne (1127/1196).
En 1203, le moine, Pierre de Castelnau (1170/1208) est nommé légat pontifical par Lotario dei Conti di Segni, pape Innocent III (1160/1216). L'abbaye se trouve aux avant-postes dans la lutte contre l'hérésie cathare et est le fer de lance de l'orthodoxie catholique pendant la Croisade des Albigeois de 1209 à 1229.
Dans la seconde moitié du XIIIème siècle, l'abbaye reçoit de nombreux dons en terres et en nature du chevalier Olivier de Termes (1200/1274) désireux de réparer les torts qu'il a commis envers l'Église catholique. Il finance notamment la chapelle des Morts.
Au XIVème siècle, l'un de ses abbés, Jacques Fournier, est élu pape sous le nom de Benoît XII (1285/1342)
Les moines sont dispersés par la Révolution Française en 1791 et reviennent en 1848. Antoine Marie Claret (1807/1870), ancien archevêque de Santiago de Cuga (Cuba) pourchassé par le gouvernement anti-clérical espagnol, y trouve refuge et y meurt. Les moines sont à nouveau expulsés par les lois anti-congrégationnistes de la IIIème République au début du XXème siècle.
En 1908, les bâtiments sont achets par Gustave Fayet (1865/1925) et son épouse Madeleine, leurs descendants en sont toujours propriétaires aujourd'hui.
L'abbaye est classée au titre des Monuments Historiques en 1862 et est membre de la Charte des abbayes et sites cisterciens d'Europe.
Le pont des Marchands
Il est construit entre l'ancienne cité romaine de Narbo Martius, sur la rive droite et l'ancien bourg médiéval de la rive gauche. Il suit le tracé de l'ancien cardo maximus de la ville romaine, formé par la Via Domitia. Le pont romain franchit l'Atax et l'Aude dont le lit, dévié durant le Moyen Âge, est aujourd'hui occupé par le canal de la Robine qui passe sous l'unique arche encore visible sur les 7 existantes qui servent de caves aux maisons bâties des deux côtés du pont.
Ce pont romain est très bien conservé mais est de nos jours difficilement perceptible car ses arches et rampes d’accès sont noyées dans le bâti environnant. C'est un des très rares ponts habités de France.
La maison natale de Charles Trenet dit Le Fou chantant
Elle est située 13 avenue Charles Trenet, cette maison aux volets verts a vu naître le poète en 1913. Elle est le lieu d’éveil d’une vocation artistique exceptionnelle et d’un talent unique. Elle est pour l'artiste la source de toutes les inspirations. La maison propose une scénographie audiovisuelle et interactive et propose la découverte de documents d’archives, de souvenirs personnels du jardin extraordinaire de Charles Trenet.
Quelques maisons Renaissance subsistent aujourd'hui, comme la Maison des Trois Nourrices, ou encore l'Hôtel de l'archidiacre constuit en 1635.
Les halles de style Baltard sont inaugurées en 1901 sur la place de la mairie. L'ancien magasin Aux Dames de France ouvre en 1905. Le Palais des Arts, des Sports et du Travail, ensemble architectural d'influence néoclassique, abritant une piscine, une salle de sport, une salle des fêtes, est édifiée en 1938. Les locaux de la Bourse du Travail sont inaugurés en 1952.
Evolution de la population
Quartiers, faubourgs, hameaux, lieux dits et écarts
La commune est divisée en 7 quartiers, eux-mêmes divisés en sous-quartiers chacun doté d'un conseil de quartier et d'un adjoint au maire délégué :
- Le quartier de Bourg : Le Pastouret, Le Nautique, la Mayolle, La Cafforte, La Quatourze.
- Le quartier de Montplaisir/Roches Grises : Montplaisir, Roches Grises, Réveillon, Les Hauts de Narbonne, Plaisance, Les Monts de Genesto, Beau Soleil, Le Rec de Veyret, La Coupe.
- Le quartier de Saint-Jean/Saint-Pierre : Malacan, Saint-Salvayre, Sainte-Cécile, Les Amarats Hauts, Les Amarats Bas, Anatole France.
- Le quartier de Cité.
- Le quartier de l'Egassiairal.
- Le quartier de Razimbaud/Horte-Neuve : Baliste, Bel Air, Horte-Neuve, Gazagnepas, Razimbaud.
- Narbonne-Plage.
Personnages liés à la commune
Bernart Alanhan de Narbona (XIIIème siècle) troubadour compositeur originaire de Narbonne.
Paul Albarel (1873/1929), médecin, félibre et écrivain occitan, auteur de nombreuses poésies et pièces de théâtre, maître en Gai Savoir, créateur de la revue artistique et littéraire La Cigalo Narbouneso de 1911 à 1929, auteur de La Vouès de la Pinedo en 1914, Majoral du Félibrige en 1918, président du Syndicat d'Initiative de Narbonne et de la Maintenance du Languedoc à Montpellier durant plusieurs années. Son buste en bronze est visible dans le parc de la Médiathèque.
Mathieu Barathier (1784/1867) peintre, graveur et lithographe français, né et décédé à Narbonne.
Joë Bousquet (1897/1950), poète et écrivain français surréaliste, né à Narbonne.
Jean Joseph Cassanéa de Mondonville (1711/1772, portrait de droite), compositeur, violoniste et chef d'orchestre, baptisé à Narbonne.
Marie Claire Marguerite Priscille de Catellan (1662/1745), poétesse et femmes de lettres, née à Narbonne, connue pour être la première maîtresse ès jeux floraux (4) de l'Histoire.
Augustin Hanicotte (1870/1957), artiste peintre venu s'installer dans la cité après la Seconde Guerre Mondiale et y est décédé.
Just Pasteur Sabatier (1754/1818), général des armées de la République et de l'Empire y est né et décédé.
Pierre Puech-Samson (1915/2000), résistant et député, Compagnon de la Libération, décédé et inhumé à Narbonne.
Charles Trenet (1913/2001, portrait de droite) chanteur et poète, né à Narbonne.
et de nombreux autres....
Mes ancêtres
Carte de Cassini
Notes :
(1) Les Elisyques sont un peuple autochtone installé un peu avant le premier Age de Fer (VIème siècle avant J.-C.) jusqu'à quelques décennies après la conquête romaine. Leur territoire s'étend du Cap Leucate au Cap d'Agde, et à l'intérieur des terres du seuil de Naurouze et des Corbières à la moyenne vallée de l'Hérault.
(2) Les Wisigoths sont un peuple germanique issu des Goths. Migrant depuis la région de la mer Noire, ils s'installent vers 270 dans la province romaine abandonnée de Dacie (Roumanie), au sein de l'Empire romain, alors que les Ostrogoths s'installent en Sarmatie (Ukraine). Ils migrent à nouveau vers l'Ouest en 376 et vivent au sein de l'Empire Romain d'Occident, en Hispanie et en Aquitaine. Les Ostrogoths migrent aussi vers l'Ouest mais plus tard et vivent en Italie. Wisigoths et Ostrogoths sont classés dans la branche ostique des peuples germaniques. Après la chute de l'Empire Romain d'Occident en 476, les Wisigoths jouent près de 250 ans un rôle important en Europe Occidentale. C'est l'un des peuples barbares les plus prestigieux d'Europe, tant par sa longue Histoire et ses origines mythiques, que par les traces qu'il laisse dans les esprits.
(3) Les Omeyyades sont une dynastie arabe qui gouverne le monde musulman de 661 à 750 puis al-ʾAndalus de 756 à 1031. Ils tiennent leur nom de leur ancêtre ʾUmayyah ibn ʿAbd Šams, grand-oncle du prophète Mahomet. Ils font partie des clans les plus puissants de la tribu de Qurayš, qui domine la Mecque. Après s'être initialement opposés à Mahomet, ils embrassent l'islam et restent proches du pouvoir.
(4) L'Académie des Jeux floraux : Société littéraire, reconnue comme académie royale en 1694 par le roi Louis XIV, qui a pris la suite du Consistori del Gay Saber fondé en 1323 à Toulouse par sept troubadours, avec la protection des capitouls. Elle doit son nom aux jeux floraux, fêtes célébrées à Rome en l'honneur de la déesse Flore, et aux cinq fleurs d'or ou d'argent : la violette, l'églantine, le souci, l'amarante et le lys qui récompensent chaque 3 mai les auteurs des meilleures poésies en français et en occitan.
Sources
Sites, blogs, photographies, livres et documents ... : Wikipedia.
Date de dernière mise à jour : 08/11/2024