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Boussac

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Boussac aveyron geoCe village est situé au Centre-Ouest du département dans la petite région agricole du Ségala 1.
Le bourg est accroché à mi- pente entre la butte de la Croix de Pierre et la vallée du Lezert.
Les communes les plus proches sont : Gramond, Baraqueville, Quins, Castanet, Colombiès, Sauveterre-de-Rouergue, Camboulazet, Manhac et Moyrazès.

 Toponymie 

Le nom de Boussac est originaire d’un domaine gallo-romain appartenant à Buccius, Busius ou Buttius.

 Hydrographie 

La commune est drainée par les rivières le Lézert, qui prend sa source dans la commune de Baraqueville et se jette dans le Viaur à Mirandol-Bourgnounac, après avoir arrosé 12 communes ; le Riou Nègre, qui prend sa source dans la commune de Boussac et se jette dans l'Aveyron à Colombiès, après avoir arrosé 2 communes ; les ruisseaux de Couffignal, de Boutescurou, de Grandsagne, de Marsende et par divers petits cours d'eau.

Drapeau francais fond blanc Histoire 

Avant 1878, le Lézert partage la commune en deux territoires ayant un gouvernement civil différent mais la paroisse maintient une grande cohésion qui permet l’unification de la commune.
La rive gauche, avant la Révolution Française de 1789, forme la Seigneurie de Boussac. Les Seigneurs entretiennent des juges et nomment deux consuls (ancêtres des maires) sur une liste de 6 noms présentée par les habitants. A la Révolution, la Seigneurie devient commune durant environ 10 ans. Vers 1802, la commune est annexée à celle de Gramond.
Patrice de mac mahonLa rive droite, avant la Révolution Française, dépend de la grande baronnie de Castelnau-Peyralès qui forme la Montagne, assez isolée et dont les habitants ne participent pas aux assemblées de la Communauté. A la Révolution, cette baronnie devient l’immense commune de Castelnau. En 1837, cette commune est disloquée et scindée en trois : Pradinas, Sauveterre et Castanet.
En 1869, les habitants de la paroisse de Boussac demandent l’érection de la commune.
Le Maréchal Edme Patrice Maurice de Mac-Mahon (1808/1893, portrait de droite), 3ème président de la République Française, signe le décret d’érection le 5 juin 1878, Boussac se détache de Gramond et forme une commune avec la Montagne. La commune actuelle est née.

La révolution économique de Boussac et du Ségala est l’arrivée de la chaux qui permet d’amender des terres acides et développer ainsi les cultures. Selon une enquête réalisée en 1771, les cultures principales par ordre d’importance sont alors le seigle (à l’origine du nom Ségala), le chanvre et la châtaigne. Les activités économiques sont concentrées aux abords des cours d’eau et des moulins (Drulhe, Marsende, Lagarcie). 
De nos jours l’activité principale est l’agriculture, essentiellement basée sur l’élevage.

Seigneurs et gens de la noblesse

Cette Seigneurie remonte au  XIIème siècle.
En 1220, le seigneur de Malemort-Villelongue, est aussi seigneur de Gramond, de Cadars et de Boussac.
En 1272, Bringuier ou Bérenger de Malemort rend hommage au Comte de Rodez pour le château de Boussac et ses dépendances. 
En 1285, Guillaume de Malemort en fait autant.

Jean de Rossinhol (1503/1553) est seigneur de Boussac. En 1565, il marie sa fille, Claude de Rossinhol (1535/1581/), au château de Boussac à Claude de Morlhon-Sanvensa (1530/1586), né au château de Autignac de Lunac et qui devient seigneur de Boussac.
De pères en fils, Claude II de Morlhon, Claude III de Morlhon, puis les deux frères Jacques de Morlhon (+1652) et François de Morlhon (+1670), Etienne de Morlhon fils de François, Guillaume de Morlhon (+1774) sont seigneurs ou co-seigneurs de Boussac. Cette Famille vit au château pendant plus de 150 ans.

 Légende et chronique communale 

Légende locale

Il y avait aux Cayrelets, au Sud de Boussac, sur le dernier mamelon qui surplombe le Lézert, une église primitive, peut-être un ermitage. On voit en ce lieu des fondements de bâtiments très anciens, en fouillant la terre. Ce sont peut-être les restes de la chapelle dont parlent les Anciens que le poids des ans avait précipitée dans le gouffre et qui fut remplacée par une église bâtie à Boussac, comme lieu plus agréable et plus commode que les Cayrelets. Cet ermitage possédait une cloche en vénération dans la contrée. Lorsque la chapelle s'écroula, la cloche roula dans le gouffre dit le gouffre noir. Le vulgaire superstitieux croit entendre encore le son argentin de la cloche aux nuits de Noël et de la Saint-Jean d'été. Lorsqu'on voulut rebâtir l'église, on songea à un lieu élevé, d'où on découvre un vaste horizon, appelé la croix de pierre. On dit qu'une main invisible détruisait toutes les nuits l'ouvrage des maçons et qu'on ne put jamais y faire rester les reliques qui s'en revenaient à Boussac. Alors, voyant que Boussac était le lieu où voulaient être honorés les saints, on s'empressa d'y bâtir l'église. Dans les bons vieux temps, on attribuait facilement aux esprits les choses les plus naturelles. (écrit de l'abbé Picard, curé de Boussac en 1850).
Cette légende est encore bien vivace à Boussac. Si elle a quelque fonds historique, elle est peut-être l'écho de quelque rivalité entre le Seigneur de Boussac et celui du Fraysse, lors de la construction de l'église. Quant aux Cayrelets, d'accès difficile personne ne les visite. Le mamelon en question est isolé par une tranchée. Les broussailles et les bruyères ont tout recouvert, aucune fouille n'y a jamais été réalisées. Les ruines de ce qui fut peut-être le berceau de Boussac restent à découvrir...

Mais encore ...

A la confluence des ruisseaux du Couffignan et du Lézert, au lieu-dit Le Gourg Nègre, il est possible d'entendre certaines nuits le tintement d'une cloche tombée au fond de l'eau. Celle-ci se serait détachée du clocher de l'église une nuit de Noël et aurait dévalé la pente jusqu'au Lézert.

 Evolution de la population 

En 1793, la commune compte 320 habitants.

Boussac aveyron demo

 Patrimoine 

Le château
Il touchait l'église à l'angle Nord, flanqué de plusieurs tours, il ressemblait à celui de Cadars sur la paroisse de Jouëls. Tous deux appartenaient au même seigneur au moment de leur construction. Le château de Boussac, intact à la Révolution Française, disparait au cours du XIXème siècle. Il n'en reste plus qu'une base informe de tour en bordure de la place publique. 

L'église romane Notre-Dame 
Bâtie dès le XIIIème siècle, puis fortifiée par ses habitants au cours des XIVème et XVème siècles en vue de se protéger de l'invasion anglaise.
Créneaux, meurtrières et mâchicoulis témoignent aujourd'hui encore de la vocation défensive de l'édifice. Trois étages de chambres et de logements sont même aménagés au-dessus de la nef en prévision de sièges prolongés.
Un écusson à deux fleurs de lys trône au-dessus de la porte d’entrée. Le clocher rectangulaire est agrémenté de 24 fenêtres romanes. Un mâchicoulis dont il ne reste que les corbeaux défend le portail de l’église. Un escalier à vis de 81 marches mène au clocher et aux 4 cloches. La commune est une des dernières à avoir un sonneur de cloches.
L’église, dédiée à Notre Dame de l’Assomption,  abrite les reliques de Saint Blaise et de Saint Roch qui donnent lieu à deux pèlerinages les 3 février et 16 août.
Elle est classée aux Monuments Historiques en 1944.

Le retable
Ce magnifique retable du XVIème siècle, réalisé entre 1550 et 1600 en bois doré est offert par Guillaume de Seveyrac, seigneur du Fraysse. Il représente l’Assomption de la Vierge emportée au ciel sous le regard des apôtres. Les statues de ces derniers et de la Vierge sont sculptées à partir d’un seul noyer (7m de futaie et 2m de diamètre) provenant du hameau de Boutescure.
Il est classé aux Monuments Historiques en 1942.

Petit patrimoine bâti : Fontaines à Boussac et Courbenac. 
De nombreuses croix sont érigées sur le territoire. Tous les villages en possèdent au moins une, certaines sont isolées, comme celle du Pont de L’Issanchou.
Quelques poulaillers en pierre et lauzes sont édifiés souvent au milieu de parcelles agricoles et de prés. 

Site du Pont de Membre 
Il est situé dans un nid de verdure sur les bords de la rivière Le Lezert. 

 Personnage lié à la commune Yves duteil 1949

Yves Duteil, né le 24 juillet 1949 à Neuilly-sur-Seine (portrait de droite), chanteur et auteur-compositeur-interprète français.
En 1990, il est nommé Chevalier dans l'Ordre National du Mérite, puis officier en 2001 et Chevalier dans l'Ordre de la Légion d'honneur en 1996.
Lui et sa femme, Noëlle, ont prêté leur nom à l'école publique de Boussac.

 Hameaux, faubourgs, quartiers, lieux-dits et écarts... 

Baraque de Cussan, Baraque de Vors,Boutescure, Boutescurou, Caufour, Combelongue, Combe de Carral, Courbenac, Cussan, Drulhe, Ferry, Fonbelle, Grandsagne, Issanchou, La Peyrade, La Plane, La Sicarie, La Sicarde, La Sarrade, La Plane de la Carmelie, La Carmelie, La Caumette, La Tourelle, La Combe Saurel, La Lande, La Lande haute, La Courtoirade, La Paliole, La Cabane, La Vernhe, Le Bosc, Le Camp Grand, Le château, Le Croup, Le Fraysse, Le Mazet, Les Places, Les Cayralets, Les Combettes, Les Pruneyrets, Le Mas Garnit, L'Issanchou, Moulin de Drulhe, Membre, Monplaisir, Rieux-Bas, Saint-Louis ...

  Notre ancêtre de Boussac 

Boussac aveyron ancetres

 Carte de Cassini 

Boussac aveyron cassini

 

 


 

Notes :

1 - Le Ségala est une région naturelle de France qui s'étend dans l'Ouest du département de l'Aveyron, et dans le Nord du Tarn. Il s'agit d'une région géologique, à la différence de la vicomté d'Albigeois, du Rouergue ou du Quercy, qui sont des régions historiques.

 


 

Sources
Sites, blogs, photographies, livres et revues ... :
Wikipedia ; commune de Boussac.

Date de dernière mise à jour : 02/11/2024