Saint-Beaulize
Panoramique
Vue générale
Vue générale (cpa)
Le village (cpa)
Vue générale (cpa)
Vue générale (cpa)
Le château
Le château
La cour du château
Les remparts
La mairie
L' église
L' église
La place de la fontaine (cpa)
Dans le village
Dans le village
Dans le village
Le monument aux morts et sa plaque 1914-1918
L'entrée du Mas Andral
Le village de Saint–Beaulize est situé sur le versant Sud-Ouest du Plateau du Larzac à 530m d’altitude.
Il est dominé par les falaises du Larzac appelées communément molaires.
Les communes limitrophes sont Cornus, Marnhagues-et-Latour, Fondamente, Sainte-Eulalie-de-Cernon et Saint-Jean-et-Saint-Paul.
Hydrographie
La commune est drainée par la Fousette, les ruisseaux de Bourbal, de Congonelet et par divers petits cours d'eau.
Histoire
Au Moyen-Age, le village s'appelle Saint-Beaulize-de-l'Irondel. Il constitue une monnaie d'échange entre l'évêque de Rodez, l'abbé de Saint-Sauveur de Lodève, l'abbesse de Nonenque qui le garde finalement dans son monastère jusqu'en 1789.
Durant la Révolution Française, Saint-Beaulize se nomme L'Hirondel.
Seigneurs et gens de la noblesse
Le château appartient, avant la Révolution Française, à la Famille de Lauzières de Thémines. Cette Famille est citée dès le XIème siècle et leur filiation établie depuis le XIIème siècle. Ils tirent leur nom du bourg de Lauzières, dans le diocèse de Lodève, dont ils sont seigneurs. Elle a donné notamment un Saint Pons, chanoine de Lodève, canonisé par Guillaume Grimoard (1310/1370), le pape Urbain V ; un évêque de Blois, Alexandre François Amédée Adonis
Louis Joseph de Lauzières-Thémines (1742/1829, portrait de droite) fondateur de la Petite Eglise (1) ; un grand maître de l'artillerie de France en 1493, Guy de Lauzières-Thémines (1450/1504), sénéchal du Quercy ; un maréchal de France en 1616, le marquis Pons de Lauzières (1553/1627, portrait de gauche).
La Famille s'est divisée en plusieurs branches connues dès le XIVème siècle : La branche aînée des marquis de Thémines, barons de Gourdon, qui a donnée les branches de La Chapelle et de Saint-Guiraud, ainsi que la branche de l'Agenais, divisée en 2 rameaux du Charrier et de la Maisonneuve éteints au XIXème siècle dans les Familles de Tinseau et de Mitry. La branche cadette de Saint-Beaulize...
Biens du Temple à Saint-Beaulize
Les Templiers de Saint-Eulalie-du-Larzac sont particulièrement bien dotés. Le Larzac leur est donné en 1159, ils reçoivent également les pâturages de La Couvertoirade en 1182, Saint-Etienne-du-Larzac en 1187, Saint-Beaulize en 1211, Saint-Capraize en 1255. (Sources: Jacques Dubourg, Les Templiers dans le Sud-Ouest. Editions Sud Ouest 2001).
En 1211, Guillaume de Severac et dame Aldiars, sa femme, donnent aux chevaliers du Temple les pâturages du Larzac depuis Saint-Beaulize jusqu'à la Dourbie.
Chronique communale
Extrait d'un registre paroissial de 1791
"L’an 1791 et le 7ème jour du mois d’août entre 9 et 10 heures du matin, au lieu de St Beaulize de lirondel distric de St Affrique au département de laveiron et dans l’Eglise parroissiale du dit lieu ou le public assemblé est assemblé devant nous Sr Mathieu Molinier maire, Sr Louis Arnal et François Rouvier officiers municipaux et Sr Jean Pierre François Rouquairol procureur de la commune a comparu metre Jean André Hugonenc, prêtre et vicaire de Boussac, lequel nous a hehibé le procés verbal de l’assemblée électorale du district de St Affrique en date du 18 du mois dernier par lequel il conste que le dit Sr Hugonenc a été élu et nommé curé de la paroisse du dict St Beaulize et son institution canonique à luy accordée par M. Claude de Bertier, Evêque du département de laveiron en dacte du 27 juillet dernier, le dit Sr Hugonenc avant la messe a juré en nos mains d’être fidèle à la nation, à la loy et au roy, de maintenir de tout son pouvoir la constitution du royaume decrettée par l’assemblée nationale, accetée et sanctionée par le roy, et de veiller et instruire avec soin les fidèles qui luy sont confiés le dit Sr Rouquairol procureur de la commune nous a requis en vertu de la loy et du dit verbal de nomination à la dite cure de constitution canonique du dit Sr Hugonenc, recevoir et installer le dit Sr Hugonenc au dit bénéfice cure de la parroisse du dit St Beaulize sur quoy nous, dit maire et officiers municipaux en vertu de la loy de la dite nomination et institution canonique avons reçu et installé le dit Sr Hugonenc au dit bénéfice cure du dit St Beaulize de laquelle installation mise de possession et prestation de serment du dit Sr Hugonenc, ce dernier et le dit Sr Procureur de la Commune, nous ont requis acte que nous luy avons concidé et nous sommes signés avec le dit Sr Hugonenc et Procureur de la Commune en présence du Sr Fulcrand Pascal, conducteur des ouvrages publics, habitant du lieu de l’Hospitalet et de Sr Honoré Fabri commandant de la garde nationale du lieu de Cornus, y habitant signés avec nous Secrétaire de la municipalité soussigné Hugonenc curé M. Molinier, maire ; Louis Arnal municipal ; Rouvier, officier municipal ; Rouquairol procureur de la commune et électeur ; Fabry cadet et commandant de la garde nationale de Cornus ; Pascal Molinier, fils."
Le Mas Andral
Ancienne grange de l'abbaye de Nonenque, mentionnée au XIIème siècle. Les bâtiments conservent des salles voûtées dont l'une s'orne d'un écusson sculpté, ainsi que des cheminées.
Aujourd'hui sa ferme-brasserie propose :
- un élevage de brebis laitières, troupeau de 500 brebis Lacaune traites deux fois par jour, après le sevrage des agneaux, pendant sept mois environ. Le lait est ramassé tous les jours par la Société des Caves pour la fabrication du Roquefort AOC ainsi que divers fromages (Lou Pérac, Salakis…),
- de brebis viandes avec un troupeau de 80 brebis, croisement entre Lacaune et la race BMC ( Blanc Massif Central) permettant d’améliorer la rusticité des bêtes.
- fabrication d'une bière fermière, la "Caussenarde".
La "Caussenarde"
La bière, boisson découverte par les Sumériens 4000 avant J.-C., dont la composition n’a que très peu changé.
La trempe d’orge résulte de la transformation de l’amidon de l’orge en maltose, qui par fermentation va produire de l’alcool et du gaz carbonique.
Le houblon et la culture des levures sont apparues dans la bière, il y a moins de 900 ans.
L'orge, le blé (bière blanche) et d’autres céréales comme le seigle et l’avoine sont cultivés sur place.
Après être triée et calibrée, l’orge est stockée avant d’être maltée. Le maltage est une opération indispensable à l’élaboration de la bière. Il consiste à faire germer l’orge puis la faire sécher et tourailler pour lui donner son goût et sa couleur.
Toutes les bières sont produites à la ferme et sont composées uniquement d’eau de source, de céréales maltées, du houblon d’Alsace et de la levure. Elles ne sont pas filtrées, ni pasteurisées, d’où l’appellation de bière sur lie. (voir le site http://www.ferme-brasserie-masandral.fr).
Les grottes et avens
Les Grands Causses regorgent d'avens et de grottes, car ses hauts plateaux sont formés d'un sol calcaire particulièrement poreux, qui laisse l'eau s'infiltrer directement dans la roche pour sculpter un monde souterrain mystérieux.
Au début de l'Age des Métaux, les grottes servent à l'habitat et à l'ensevelissement.
Le moindre trou bien exposé révèle toujours, au chercheur, des documents archéologiques. Certaines grottes donnent des vestiges anciens aussi nombreux qu'intéressants, d'autres des matériaux ostéologiques de première importance pour l'étude des races primitives.
A l'Age du Fer (Hallstatt) l'homme conserve encore son premier abri, comme en témoignent les grottes de Clapade, de Lendric, etc. ; mais il ne lui sert bientôt plus que de temple.
Plusieurs grottes et avens sont répertoriés dans les environs de Saint-Beaulize :
- La grotte de Lendric est un vaste porche dans les falaises à 1200m du Mas Andral. Elle est utilisée comme sépulture à l'époque Hallstattienne*.
- Les grottes No2 et 3 de Landric.
- La grotte du Travers des Beaumes de l'Aalénien supérieur* se situe entre la grotte Cabanel et la grotte N°3 de Landric.
- L'aven de Beau-Fils du Bathonien*. Son nom provient d'un crime réalisé au début du siècle : le sieur Beau-Fils y est précipité par deux habitants de Cornus.
Les corneilles qui nichent dans l'aven, et qui trahissent les assassins, portent localement le sobriquet de témoins de Beau-Fils.
- L'aven de Beau-Fils No2, du Bathonien*. A 20m de la cavité précédente est une suite de salles et de boyaux et bouchon d'éboulis.
- L'aven de Fabre (aven Pickwick) du Bathonien*. A 280m de l'aven de Beaufils, en bordure d'une dépression, devenu introuvable. En octobre 1990, le chien Picwick s'enfonce dans le trou et son propriétaire Gérard Auglan rouvre l'entrée.
* Voir "Echelle des temps géologiques"
(Sources et + de détails : http://oropas.free.fr/arzigali/CommuneSaintBeaulize.html).
Patrimoine
L'église paroissiale modifiée de siècle en siècle jusqu’au XIXème.
Le château de Saint-Beaulize-de-Lirondel, ancienne commune de Montpaon, à environ 2 kms au Nord, est toujours existant entouré de remparts.
Il appartient à la Famille de Montpaon qui le transmet à la Famille de Sévérac. Lors de la Révolution Française, il est propriété d’Alexandre Lauzières de Themines, évêque de Blois.
D’anciennes granges de l’abbaye de Nonenque dont le Mas Andral.
De nombreuses grottes et avens, dont la grotte de Landric occupée dès la Préhistoire, puis pendant la Protohistoire. Elle est fouillée par Pierre Temple en 1830 puis en 1853, mais le site est perturbé par l'implantation d'une cave à fromage. Les fouilles révèlent du mobilier du Bronze Final, des vestiges Chalcolithiques et une céramique Protohistorique exceptionnelle.
L'établissement gallo-romain de la Batisse, à mi-chemin entre la ferme de la Bâtisse et le village de Marnhagues, des tuiles à rebord Gallo-romaine prouvent sont origine.
Hameaux, lieux dits, quartiers, faubourgs et écarts
La Bâtisse, La Farède, Le Mas Andral, Les Arnals, Louradou, Le Bosc...
Evolution de la population
Nos ancêtres de Saint-Beaulize ...
Carte de Cassini
Notes dans le texte
(1) La Petite Église désigne des communautés locales, anciennement membres de l'Église Catholique de France, ayant refusé la Constitution Civile du clergé en 1790 puis le Concordat signé en 1801 par le Premier Consul Bonaparte et le pape Pie VII. Ces communautés ont compté jusqu'à 90 000 fidèles au XIXème siècle. Malgré l'absence de prêtres depuis 1852, certaines communautés perdurent en organisant des prières calquées sur le déroulement de la messe catholique : la Petite Église des Deux-Sèvres, celle du Lyonnais, de l'Aveyron, de Bretagne, de Saône-et-Loire et de Belgique.
Sources
Sites, blogs, photographies, livres et revues : Wikipedia, Groupe d'Etudes et de Recherches Spéléologiques et Archéologiques de Montpellier (1992)...
Date de dernière mise à jour : 01/11/2024