Saint-Jean-et-Saint-Paul
Le territoire est borné au Nord par les communes de Sainte Eulalie-de-Cernon, du Viala et de Tournemire, au Sud par les communes de Saint-Beaulize et de Marnhagues-et-Latour.
Héraldique
En 2015, la commune renouvelle son blason afin que soit représentée à la fois Saint-Paul et Saint-Jean.
Les armes de la commune se blasonnent donc ainsi :
Parti : Au I (Saint-Jean) de gueules à la crosse abbatiale d’or en pal tournée, au château flanqué de deux tours, le tout crénelé du second, maçonné de sable, brochant en fasce sur la crosse, de la hauteur du tiers de l’écu,
Au II (Saint-Paul) d’azur à l’épée, attribut de Saint Paul, versée d’argent accompagnée en chef d’un oméga (cirque naturel de Saint-Paul) englobant la poignée de l’épée et en pointe de deux quintefeuilles (Chanoine Coste), le tout du même, une fasce d’or ondée (rivières L'Annou et Label) brochant le tout.
À l’extrémité Ouest coule le ruisseau du Versolet, dont la source alimente en eau potable cette partie de la commune, ainsi que Saint-Jean d’Alcapiès. À l’Est, deux résurgences se rencontrent à Saint-Paul des Fonts, pour former le ruisseau de l’Annou, elles alimentent en eau potable ce secteur, ainsi que la commune du Viala-du-Pas-de-Jaux.
Le ruisseau de Joulbas prend sa source sur le territoire de la commune, à deux kilomètres au Nord-Est du bourg de Saint-Jean-d'Alcas, il court en direction du Nord sur trois kilomètres et reçoit un petit affluent, le ravin de Grougnès, puis oblique vers le Nord-Ouest et grossi par le ruisseau de Brias, il devient alors la rivière Le Soulzon.
Histoire
Le peuplement humain remonte aux temps de la Protohistoire. En témoignent menhirs, dolmens et autres stèles présentés à la Granges aux Marnes (voir § Patrimoine). Les fouilles archéologiques menées sur le site des Touriès depuis 2008 ont permis de mettre à jour un lot de stèles datant du premier âge de fer (VIIIème-VIème siècle avant J.-C.).
Saint-Jean d'Alcas
En 1153, le village est formé de quelques maisons et d’une église isolée dédiée à Jean le Baptiste.
En 1170, Olcas appartient à l'Abbaye de Nonenque.
Entre 1170 et 1196, l'église et le Mas d'Olcas deviennent des possessions du prieuré cistercien de Nonenque, affilié à Sylvanès. Ce prieuré acquiert de nombreuses terres et son importance est telle qu'il devient une abbaye indépendante. De fait, l'abbesse de Nonenque, en tant que directrice des biens de l'abbaye, devient le seigneur du village.
En 1321, l'abbesse de Nonenque, Rause de Roquefeuil, et le roi de France, Philippe V dit Le Long (1293/1322), s'associent en paréage afin de protéger leurs biens convoités par les seigneurs de Versols et les commandeurs de Saint-Félix-de-Sorgue et de Sainte-Eulalie-de-Cernon.
En 1356, l’abbesse de l’abbaye cistercienne de Nonenque, Florence d'Aigrefeuille, autorise les habitants à surélever une enceinte fortifiée à Saint-Jean-d’Alcas pour se défendre contre les pillards (Routiers) qui sévissent dans la région. En cas de danger, les paysans des alentours et ceux du village peuvent s’y réfugier et sauver leurs troupeaux. Le danger est bien réel car à la même époque, le
grand prieur de Saint-Gilles, Fouques de Chaudeyrac, autorise également la fortification des lieux dépendant de la commanderie toute voisine de Sainte-Eulalie. L'abbesse de Nonenque commandite la fortification de l’église existante la même année.
L’enceinte, longue de 62,5m pour 37m de large, est encadrée par quatre tours d’angle. L’intérieur se compose de deux uniques rues parallèles bordées de petites maisons identiques aux fenêtres à meneaux. La chapelle, au style dépouillé, est à l’image de l’influence des abbayes cisterciennes.
Entre 1337 et 1453, Saint-Jean d'Alcas est le théâtre de la Guerre de Cent Ans.
De 1439 à 1445, le refuge ne suffit plus, la construction du fort est décidé, incluant dans son périmètre l'église fortifiée.
Saint-Jean d'Alcas se retrouve au cœur des guerres de Religion au XVIème siècle.
En 1573, deux chefs huguenots sont assassinés dans le fort ; en représailles, un autre chef protestant nommé Du Ram brûle l'abbaye de Nonenque et assiège le fort. L'abbesse de Nonenque, Louise Desprez de Montpezat, et ses religieuses doivent se réfugier dans le fort puis dans le château de Saint-Izaire (photo de droite) suite au pillage de l'Abbaye, elles ne retournent à Nonenque que lors de sa reconstruction au milieu du XVIIème siècle.
En 1789, la Révolution Française met fin à la gestion du fort par les abbesses de Nonenque et Saint-Jean d'Alcas devient une commune.
En 1976, les travaux de restauration du fort débutent. En 2006 et 2007, les derniers travaux concernent le logis de l’abbesse, la salle refuge de l'église et les remparts.
Saint-Paul-des-Fonts
Placée au centre d'un cirque calcaire remarquable, est une halte sur le chemin de la route des fées (voir § Légende) qui conduit du Viala à Saint-Baulize, en passant par Roquefort.
Les petites maisons rurales sont groupées au bas du coteau exposé au Midi. Ce sont, pour la plupart, des constructions très simples, ayant sur leur modeste façade des perrons de pierre avec des escaliers extérieurs et des toits couverts de vieille ardoise. Les rues sont étroites avec des pavés irréguliers.
Son Histoire est particulièrement riche et passe par des évènements remarquables : grotte des treilles, sanctuaire guerrier, présence romaine, présence franque, château, possessions templières, caves bâtardes, Coste, Flahault...
Vers 2500 avant J.-C., les premiers habitants du village donnent leur nom à toute une civilisation : la civilisation du groupe des Treilles, du nom de la grotte située dans la falaise de Saint-Paul-des-Fonts (voir § suivant).
Le village est gagé par le roi Pierre d'Aragon en garantie d'un prêt consenti par le Comte de Toulouse. Le prêt n'ayant pas été remboursé, le château et les terres deviennent propriété du comte Raymond VII de Toulouse (1197/1249) à la suite du Traité de Paris en 1229.
Avec l’annexion à la couronne de France du comté de Toulouse en 1271, le village passe sous suzeraineté royale. À cette même époque, la Commanderie Templière de Sainte-Eulalie-de-Larzac fait l’acquisition de terres et de droits sur le territoire du village, ce qui crée certains contentieux entre les Templiers, les villageois et les cisterciens de l’Abbaye de Nonenque.
La civilisation des Treilles
La culture des Treilles est une culture archéologique du Néolithique qui s'est développée entre -2600 et -1700 avant J.-C.. Son nom est lié à la grotte des Treilles, découverte sur la commune.
Vers 2500 avant J.-C., le climat, alors plus doux, plus chaud et plus humide que de nos jours, connaît un refroidissement. Le chêne cède la place au hêtre et au sapin qui occupent toutes les altitudes pré-montagnardes (de 700 à 1100m). A cette époque, les premiers habitants de Saint-Paul-des-Fonts donnent leur nom à toute une civilisation.
Ces habitants sont de petite taille, à peine 1,63m en moyenne pour les hommes et environ 1,50m pour les femmes ; le crâne est dolichocéphale, la musculature puissante, ils ont une face et un nez hauts et étroits. Leur squelette est robuste et leur capacité crânienne forte. Ils vivent dans des grottes (grottes des Treilles) qui dominent la vallée, même si depuis le début du Néolithique ils disposent d’habitats de plein air. Ils emploient une vaisselle de terre cuite, des assiettes, des plats, des écuelles. Ils utilisent encore la hache polie et la faucille à dents de silex. Ils cultivent l’orge à grain nu et des blés à grain vêtu. L’élevage dominant reste celui des chèvres et des moutons. La chasse, la pêche la cueillette des glands, des noisettes, des pommes et du genièvre ne constituent qu’un appoint. Ils inhument leurs morts dans des grottes puis sous des dolmens. (Source : "Histoire du Rouergue")
Au début du XXème siècle, l'accumulation du mobilier découvert dans les dolmens ou les grottes de la région des Grands Causses contribue à la reconnaissance d'une culture régionale néolithique dont l'originalité reposent sur trois caractères d'identification : une technique lithique propre, l'apparition du métal et la pratique de la trépanation. Cette culture distincte est alors dénommée selon les auteurs Civilisation mégalithique des Grands Causses ou Énéolithique aveyronnais.
Vers 1950, Jean Arnal propose de la renommer le Rodézien en choisissant la ville de Rodez comme site éponyme, mais ce choix n'est pas admis par tous les préhistoriens locaux.
Dix ans plus tard, la stratigraphie et le matériel découvert lors des fouilles des grottes des Cascades à Creissels, de Sargel à Saint-Rome-de-Cernon, de la Médecine à Verrières et en 1969 dans la grotte des Treilles de Saint-Jean-et-Saint-Paul, conduisent à retenir ce site éponyme et à abandonner le nom de Rodézien pour définir cette culture néolithique des Grands Causses.
Trois phases sont définies après le Chasséen récent local, s'étalant sur près d'un millénaire jusqu'au Bronze ancien (3) :
1 - Durant la phase ancienne (-2600 à -2300 avant J.-C.), l'industrie lithique se caractérise par l’apparition de grandes faucilles en silex et de pointes de flèches foliacées et tranchantes ; l'utilisation du silex blond est très rare. La céramique comprend de grands vases silos avec un décor de cordons lisses et des vases ronds avec un décor de cordon lisse ou de triangles hachurés. Les outils en os sont abondants (poinçons, ciseaux, lissoirs, gaines de haches). Les éléments de parure sont rares et peu diversifiés (pendeloques en bois de cerf et os, perles tubulaires en os rarement calibrées). Le métal est encore rare (petite hache, fragments de poignards, perles).
2 - Durant la phase récente (-2300 à -2000 avant J.-C.), les pointes de flèches, foliacées ou pédonculées, sont taillées dans un silex de chaille rose ou beige. La céramique comprend des formes à profil en S, le décor avec des pastilles au repoussé devient très fréquent. L'industrie osseuse demeure abondante. Les éléments de parure sont plus nombreux et plus variés notamment les perles (à ailettes, à pointe, calibrées), les pendeloques découpées dans l'os (en griffe, type spécifique dit des Treilles) et les doigtiers d'archers. Les objets métalliques sont encore rares et se limitent à des éléments de parure (perles en tôle, pendeloques).
3 - Durant la phase finale (-2000 à -1700 avant J.-C.), les pointes de flèche adoptent une forme caractéristique dite en sapin, les poignards sont polis ou retouchés. les céramiques conservent leur formes antérieures mais les premiers fonds plats apparaissent et le décor gravé disparaît au profit de cordons imprimés et de larges anses en ruban. L'industrie osseuse disparaît. Les éléments de parure sont toujours aussi abondants et se standardisent conduisant à l’apparition d'une parure typique des Treilles constituée de pendeloques triangulaires biforées, de pendeloques en jayet en forme de griffe, de perles cylindriques à renflement médian et de perles en callaïs et calcite ambrée. Les objets métalliques deviennent abondants et concernent aussi bien les armes (poignards) que les éléments de parure (perles, pendeloques).
L'habitat se développe depuis le Larzac septentrional qui est la région la plus densément peuplée par cette culture. C'est un habitat essentiellement troglodytique, installé sur les versants à l'adret, l'occupation des grottes se limitant principalement à la zone éclairée par la lumière du jour, mais quelques habitats dans l'obscurité sont reconnus (grotte du Jas-del-Biau, grotte de la Clapade, grotte des Cascades). Les aménagements y sont sommaires et se concentrent sur les foyers. Ce choix d'implantation entraîne une difficulté pour l’approvisionnement en eau : sur le plateau du Larzac, les grottes ou les avens où l'eau est accessible par suintement ne sont pas ceux choisis pour l'habitat mais la découverte de céramique atteste de leur fréquentation et de l'aménagement de puits.
Les stations de plein air découvertes dès le XIXème siècle sur les Causses et avant-Causses, à l'ubac ou sur les sommets, attribuées à la culture de Treilles peuvent correspondre à des déplacements estivaux de faible amplitude liés à l'élevage, la stabulation en altitude (Causse Méjean notamment) n'étant pas envisageable en hiver. Quelques pavages grossiers rubéfiés par le feu sont découverts. Le matériel lithique recueilli sur site correspond principalement à des grattoirs et des perçoirs probablement utilisés durant la vie pastorale d'estive.
Les sépultures sont collectives. Leur type s'adapte à la nature rocheuse du sol : dolmens, tumulus et coffres sur les plateaux calcaires, grottes ou abris sous roche lorsque la roche peut être creusée facilement. Quelques sépultures en zone d'habitat sont observées (grotte de Sargel, station du Chat à Roquefort-sur-Soulzon). Les dolmens sont très abondants sur les Grands Causses. Ce sont essentiellement des dolmens simples avec une chambre rectangulaire délimitée par trois orthostates, ouvrant à l'Est et recouverte d'une unique table de couverture. Les coffres, éventuellement recouvert d'une dalle, sont de dimensions plus réduites. Les grottes utilisées sont de petite taille, leur entrée devant être fermée par des dalles en calcaire (grotte d'Ambouls à Nant, grotte des Truels à Millau, abri des Terrisses à Gatuzières), à l'accès acrobatique ou dissimulé par la végétation. Utilisées durant une période assez brève, elles peuvent pour autant abriter de nombreuses sépultures. Plus riches et mieux préservées que les dolmens, leur fouille a livré de nombreux enseignements. Les corps sont déposés à même le sol. La réutilisation des tombes pour des ensevelissements successifs entraîne une optimisation de l'espace funéraire : crânes et os longs des sépultures précédentes font l'objet d'un rangement sur les bords.
Légende et chronique communale
La légende de la grotte des fées
Les fadarèlas sont des fées appelées également fadas. Elles vivent dans des grottes, dansent au clair de lune et font leur lessive avec un battoir en or. Elles sont parfois farceuses.
Une légende raconte que les fées rodent pendant la nuit autour des villages et qu’elles dérobent certains objets. Elles ont une préférence bien marquée pour la couleur rouge et leur linge est plus blanc que la neige. Il se dit aussi que posséder du linge ayant appartenu aux fées apporte la prospérité au foyer.
A la source de la rivière Label si l’on pose son oreille contre la falaise, on entend le moulin des fées moudre le grain.
Economie
Elle est caractérisée par une agriculture traditionnelle extensive fondée sur l'élevage pour la production laitière de brebis destinée à l'élaboration des fromages de roquefort, pérail, tome et pour la production de veaux et agneaux destinés à l'engraissement.
Des diversifications existent tournées vers l'apiculture, la production de bois de chauffe et le tourisme rural...
Personnalités liées à la commune
Hippolyte Coste, 1858/1924, chanoine et botaniste, rouergat d’origines paysannes modestes, surnommé « le curé des fleurs », a su s’élever dans la cour des plus grands botanistes en réalisant notamment la remarquable et magistrale « Flore descriptive et illustrée de la France, de la Corse et des contrées limitrophes » publiée de 1900 à 1906 qui constitue son œuvre maîtresse. Il est le vice-président de la Société Botanique de France, curé de la paroisse de Saint-Paul-des-fonts de 1894 à 1924, il est fait chevalier de la Légion d'Honneur en 1923.
Il est enterré dans le cimetière du village.
Émile Borel, 1871/1956, mathématicien, député républicain-socialiste de l'Aveyron de 1924 à 1936, ministre, y possède une maison.
Patrimoine
Le village fortifié de Saint-Jean-d'Alcas possède une multitude de témoignages de l’architecture caussenarde, avec ses toits en lauses, ses citernes et ses lavognes.
Le fort des Dames
Des murailles imposantes constituent l’enceinte du fort. Passé sous le porche d’entrée, le Pourtal, la régularité de l'architecture est étonnante. Les maisons du XVème siècle témoignent, avec les ruelle pavées et les éléments décoratifs, de la richesse et du rayonnement de l'Ordre cistercien au Moyen-Âge. L'escalier étroit de la tour poivrière mène à une vue à couper le souffle sur les contreforts du Larzac, le Combalou et des cirques de Tournemire et de Saint-Paul-des-Fonts.
Depuis les années 1970, de vastes chantiers de restauration menés par la commune et les habitants du village ont permis au fort de retrouver une nouvelle vie.
L'église fortifiée, intégrée aux fortifications, séduit par la sobriété de son architecture, caractéristique des églises cisterciennes. Des curiosités gothiques agrémentent le chœur et les chapelles. La sacristie est construite au XIXème siècle, siècle au cours duquel l’abbé Assié œuvre à la rénovation de l'édifice et le dote d’une grande cloche.
La salle refuge, située au-dessus de l’église, est construite en 1356 par l’abbesse de Nonenque pour protéger les Alcassiens durant la Guerre de Cent Ans. Le logis de l’abbesse présente tous les éléments du confort de l'époque.
De nombreuses granges monastiques telles celles de Caussanuéjouls, Caussanus, La Fage et Massergues,
Des constructions caussenardes, des pigeonniers...
Le pont romain récemment restauré.
Le village de Saint-Paul-des-Fonts présente un paysage unique. Les divers habitats naturels (rocaille, pelouses sèches, bords de ruisseau...) recèlent une faune abondante et une flore remarquables (cardabelles, orchidées...). Ce cirque naturel est classé Natura 2000.
Le presbytère et la petite église romane de Saint-Paul-des-Fonts construite en 1650. Ils sont situés sur une place qui domine le village et la rivière. Elle possède une cloche et une table sainte de pierre données par l’abbaye de Nonenque. Elle est restaurée en 1926 par les soins de son curé. On accède à la placette par une ruelle montante aux dalles usées.
La grotte des Treilles est visible à quelques mètres au dessus du pied de la falaise, au-dessus et un peu à droite de la ferme des Treilles : grand couloir encombré d'énormes éboulis formant des sortes d'avens profonds de 10 à 15m.
A quelques pas de là, la grotte-ossuaire (ou grotte n°2) : deux petites salles correspondent avec l'extérieur par deux ouvertures et entre elles par un étroit couloir, diaclases formant deux galeries superposées reliées par quatre puits de 10m. Des ossements d'une faune quaternaire ancienne y sont trouvés, céramique Rodézienne, sépulture Néolithique qui renferme 60 à 80 individus avec plusieurs cas pathologiques (trépanation, blessure par flèche...) et un riche mobilier exposé au Musée Fenaille à Rodez.
Les grottes n°3 et 4 sont deux grottes jonctionnant pour former un circuit de 191m.
La grotte de la Cabane, son entrée, ou porte de l’Enfer, obstruée par des ronces et des éboulis, est franchissable sans trop de difficultés. Après 500m dans un souterrain aux parois plus ou moins écartées, après une voûte bâtie en tuf et bien conservée, après des sentes encombrées de monceaux de roches, de vastes salles d’une hauteur prodigieuse sont atteintes. La première est appelée l’Eglise. Un lac à l’eau fraîche et limpide domine une coupole de roche. Ce lac, franchissable en barque, donne accès à trois autres plus vastes.
Symétriquement à l’entrée de cette grotte, un aménagement est fait vers 1860 pour servir de cave fromagère. On l’appelle Roque-plus-fort. Mais l’absence de fleurines empêche cette cave de prospérer et elle est abandonnée vingt ans plus tard. Dans les huit salles qui se succèdent au-dessus du souterrain, il ne reste que des vestiges, cloisons, boiseries vermoulues.
Le domaine de la Vialette : étable, bergerie et tour sont inscrit aux Monuments Historiques en 1984.
Au XIIème siècle, la grange hospitalière semble dépendre de la Commanderie de Millau. Au XVème siècle, la métaierie est reconstruite. Au Nord, se trouve l'étable, l'ancienne maison d'habitation avec sa tour d'angle et la porcherie. Au Sud, une grande bergerie, l'atelier et le four à pain accolés. Seule la maison comporte quelques éléments d'architecture fortifiée (échauguettes, meurtrières) et un seul décor (linteau sculpté de la porte du rez-de-chaussée). La tour comporte au rez-de-chaussée une petite chapelle carrée, voûtée en ogives. Dans la porcherie, existent toujours les murettes, destinées à séparer les porcs et établir une circulation.
A la Révolution Française, le domaine est cédé à un particulier.
La grange aux Marnes, ancienne maison d'habitation, est aménagée en lieu d'exposition.
L'espace botanique établi au rez-de-chaussée du presbytère accolé à l’église de Saint-Paul-des-Fonts, est consacré à la vie et à l’œuvre du chanoine Hippolyte Coste (Voir sur le site : http://www.lesjourneescoste.com/).
Le moulin de Gauty, ancien moulin à eau sur le bord de la rivière Verzelet, est transformé en gîte.
Le causse du Larzac, vaste plateau calcaire datant de l'ère jurassique relativement nivelé par l'érosion et séparé des autres plateaux et montagnes par des rivières coulant au fond de gorges et de vallées profondes.
Faubourgs, quartiers, hameaux, lieux dits et écarts
Caussanuejouls, Caussanus, Cap Usclat, Gauty, La Treille, La Fage, La Vialette, Le Vialaret, Les Agastous, Les Louves, Massergues, Puechey...
Evolution de la population
Nos ancêtres de Saint-Jean et Saint-Paul...
La maison de la Famille Marcorelles de nos jours et situation sur le plan 1675 de Saint-Jean d'Alcas :
Carte de Cassini
Notes :
(1) - Le Chalcolithique (vers -3500 à -1800 avant J.-C) désigne la période de l’Holocène, figurant après le Néolithique et avant l’Age du Bronze, où les hommes complètent l’usage d’un outillage principalement en pierre par des objets en cuivre.
(2) - L'âge du Bronze moyen couvre une période entre -1600 et -1400 avant J.-C.
(3) - L'âge du Bronze ancien s'étale de -2200 à -1600 avant J.-C. (voir "échelle des Temps").
Sources
Sites, blogs, photographies, livres et revues ... : Wikipedia, Commune de Saint-Jean et Saint-Paul, Syndicat d'Initiatives, Inventaire du Larzac et de la Séranne.
Date de dernière mise à jour : 01/11/2024