<script async src="https://pagead2.googlesyndication.com/pagead/js/adsbygoogle.js?client=ca-pub-6606200643658412"
     crossorigin="anonymous"></script>

Anduze

EN COURS

Nichée aux pieds de deux collines, les rochers de Saint-Julien et Peyremale, Anduze tire de son emplacement le bénéfice de sa situation stratégique de carrefour. Il y a plusieurs milliers d’années, ces deux rochers n’en forment qu’un seul, le Gardon a lentement creusé son lit pour ouvrir la Porte des Cévennes qui donne aujourd’hui son surnom à Anduze.
Ce bourg rural, appartenant à l'Unité Urbaine d'Alès, ville située à 12 Kms, possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000, les falaises d'Anduze, et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

 Héraldique 

Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'azur au château d'argent ouvert et ajouré de sable, donjonné de trois tourelles aussi d'argent, celle du milieu plus haute, le tout maçonné aussi de sable.

 Hydrographie 

La commune est drainée par le Gard et  par divers autres petits cours d'eau. La rivière le Gardon d'Anduze forme une vallée très encaissée, une gorge.

 Histoire 

A la fin du XIIIème siècle, Anduze, chef-lieu de viguerie, est le berceau de la sériciculture française. La cité est alors le centre régional du négoce de la soie et de la laine. Elle compte jusqu'à 7000 habitants à son apogée.
Aux XVème et XVIIème siècles, Anduze est un centre important du protestantisme cévenol. La ville fortifiée, qui compte 6 000 habitants en 1570, devient le quartier général des forces protestantes du Midi. En 1573, naissent les Provinces-Unies du Midi : une ébauche d'État huguenot basée sur l'autonomie locale.
En 1610, à la foire de Beaucaire, un potier cévenol trouve l’inspiration en voyant des poteries de type Médicis. A son retour au village, il tourne de grands pots et fonde la première entreprise de ce qui devient le célèbre Vase d’Anduze, renommé aujourd’hui dans le monde entier pour ses guirlandes et ses macarons.
En 1622, Anduze est la base de la résistance du duc Henri II de Rohan, et elle voit ses remparts démantelés en 1629 à la suite de la Paix d'Alès.
Au XIXème siècle, avec les révolutions industrielles, Anduze connait un nouveau développement économique (filatures de soie, bonneterie, chapellerie), avant d'être frappée par la récession, comme l'ensemble des Cévennes.
Anduze est l'un des berceaux des Mines de charbon des Cévennes, à l'époque des premiers entrepreneurs du charbon français.
Aux élections municipales de 1935, Anduze élit un maire communiste. La signature du pacte germano-soviétique suivie du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale ont des répercussions rapides sur la vie des communes communistes. Très vite, des décrets sont pris pour neutraliser les mairies communistes : 26 de leur 32 conseils municipaux, dont 22 dans l’arrondissement d’Alès, sont suspendus par le préfet, plus deux autres en octobre. La ville d’Anduze se retrouve dirigée par une délégation spéciale désignée par le préfet.

Les seigneurs et gens de la noblesse

La seigneurie d'Anduze, du début du Xème siècle, appartient à la Maison d'Anduze qui est alors l'une des plus puissantes du Languedoc. Elle bat monnaie et ses membres s'intitulent marquis et prince d'Anduze. En 1266, la seigneurie d'Anduze est rattachée à la couronne de France.

 Chroniques communales 

Capture d ecran 1600Le vase d'Anduze
Anduze est reconnu depuis le Moyen Âge comme un centre important de production de poteries, en vaisselle de toutes sortes, en tuiles et tuyaux de canalisation, en jarres à huile. C’est au XVIIème siècle que le célèbre Vase d’Anduze voit le jour, destiné à accueillir orangers et citronniers.
La légende raconte que ce vase horticole est contemporain du roi Henri IV (1553/1610) et est inventé par un potier d’Anduze qui s'inspire des vases italiens de type Médicis.
Une autre légende prétend que des vases d’Anduze ornent les jardins de Versailles au temps du roi Louis XIV (1638/1715). 
Tout au long du XIXème siècle, l’activité est florissante et de nombreux potiers de la région se mettent à produire des vases de jardin. 1850, est l’une des périodes les plus fastes pour le vase d’Anduze, une trentaine de potiers le Anduze gard le train des cevennesproduisent.

Le train à vapeur des Cévennes
Au départ d'Anduze jusqu'à Saint-Jean-du-Gard avec une halte à la Bambouseraie, de viaducs en tunnels, ce train déroule, en 40 minutes, 13 Kms de rêve à la découverte de la vallée des gardons et des admirables panoramas à bord d'un authentique train d'autrefois, tracté par une machine de 1917 entièrement rénovée. 

MurinLes chauve-souris
Les falaises de Peyremale, avec ses nombreuses fissures et cavités, constituent leur habitat idéal. Les espèces présentes sur ce site sont : le minioptère de Schreibers ; le molosse de Cestoni ; le murin à oreilles échancrées.
Les chauves-souris sont actives de mars à octobre, période d’activité des insectes dont elles se nourrissent. Elles consomment en une nuit près de la moitié de leur poids en insectes variés et nuisibles dont le moustique.
En hiver, elles hibernent. Il est fondamental de préserver leurs zones de quiétude car tout réveil peut leur être fatal. Toutes les chauves-souris en France sont protégées.

Clara d'Anduze
Probablement affiliée aux seigneurs d’Anduze, elle est une trobairitz célébrée en son temps. Les trobairitz sont des femmes poétesses et compositrices s’exprimant en langue occitane qui ont vécu dans le Sud de la France aux XIIème et XIIIème siècles.
Clara est née vers 1200. En résumé : elle aime passionnément Uc de Saint-Cyr qui l’aime en retour mais les choses se compliquent lorsque le chevalier commence à avoir des soupçons sur la fidélité de sa dame et qu’il se met à en courtiser d’autres. Clara doit faire preuve de toute sa persuasion, de toute son adresse poétique et de l’aide de tiers pour reconquérir son amant. 
La richesse du texte de Clara ainsi que les péripéties de son amour avec Uc de Saint-Cyr font d’elle un personnage captivant de l’historiographie des troubadours et du monde mouvementé de l’amour courtois.

 Patrimoine 

L'église Saint-Etienne
Elle est bâtie au cours du XVIIème siècle sur l’emplacement de l’ancien temple de l’Eglise Réformée, détruit en 1685 lors de la révocation de l’Edit de Nantes. Elle est consacrée en 1688.
Le clocher est la partie la plus ancienne de l'église. L'intérieur contient des trésors artistiques de grande valeur : le tableau de l'Assomption de 1697, le tableau de Saint-Etienne de 1846, des statues à la feuille d'or datant de la première moitié du XIXème siècle, un tabernacle du XVIIème siècle (œuvre espagnole en bois sculpté), des peintures murales représentant la Vierge Marie et des vitraux colorés du XIXème siècle.

Le Temple de l'Eglise Réformée
Il est construit entre 1820 et 1823 sur l’emplacement de la cour des anciennes casernes militaires. La façade est de style néoclassique, avec colonnes et fronton triangulaire. L’intérieur se distingue par son organisation en hémicycle qui fait face à la table de communion en marbre. Le clocher a la particularité d’être situé à l’arrière du temple.

La Tour de l'horloge
Elle date du XIVème siècle et sert à l’origine de tour de guet. En 1569, elle est dotée d’une horloge, lui conférant ainsi une utilité civile et non plus uniquement militaire. Cette nouvelle fonction lui vaut d’être épargnée lors de la destruction des remparts ordonnée par Armand Jean Duplessis de Richelieu (1585/1642) après la signature de la Paix d’Alais en 1629.
Sa méridienne permet de donner l’heure tous les quarts d’heure entre 11h et 13h. Le cadran enregistre les saisons et les entrées dans les signes du zoodiaque.

La fontaine du Bicentenaire
Elle est réalisée en 1989 par un compagnon pour la commémoration du Bicentenaire de la Révolution Française. Les colonnes illustrent les 3 styles architecturaux ionique, dorique et corinthien.

La fontaine Pagode
Elle est offerte en 1649 par un consul anduzien, négociant en soie. Il se rend régulièrement en Orient pour ses affaires et est séduit par l’architecture. Voyant qu’Anduze n’a alors qu’une seule fontaine, il décide d’en offrir une à la ville, à qui il propose de prendre à sa charge les frais de construction à condition que ses plans soient respectés. Les briques recouvrant la charpente sont en céramique vernissée.

La fontaine Pradier
Située sur le plan de Brie, elle est construite en marbre blanc à l’époque du percement de la rue Neuve, vers 1830. De style classique, elle se compose d’un vaste bassin circulaire au centre duquel, sur un socle ouvragé, prend place une vasque supportant elle-même une colonne au chapiteau corinthien. Elle porte le nom de son sculpteur James Pradier (1790/1852).

Le Quai ainsi appelé à tort car aucun bâteau ne s'y est accosté. Pendant un siècle et demi, les maisons, privées de leur rempart, ont été victime des gardonnades (crues soudaines et violentes du Gardon), pour pallier ce problème une digue est construite en 1774.

Le plan de Brie est une grande place avec de nombreux restaurants.

La place couverte est construite en 1457, autrefois marché aux grains et aux châtaignes. Cette place est entourée de demeures remarquables, résidences des familles borgeoises et nobles.

La place Notre-Dame tient son nom d'une ancienne église, Notre-Dame du Bourg, aujourd'hui disparue. Au centre, une fontaine du début du XVIIIème siècle. A l'arrière un magnifique porche de grès rouge porte la date de 1728.

La place de la République, face à l'église, est édifiée à l'emplacement d'un ancien cimetière. Sur cette place, se trouve la plus ancienne fontaine de la ville, surmontée d'un obélisque et l'ancienne Maison Consulaire, autrefois siège du pouvoir administratif de la ville. L'ancien blason d'Anduze au-dessus de la porte, endommagé à la Révolution Française, est encore visible.

Le Parc des Cordeliers
D’une superficie de 4 hectares, est très apprécié pour son calme et la beauté de ses espèces : des arbres typiques de la région mais également des essences moins courantes comme le cèdre de l’Himalaya, le tulipier de Virginie, le cryptomeria du Japon, le hêtre pourpre ou le chêne des Canaries. Le parc abrite : le buste de Clara d’Anduze, les plaques du poète Florian, du poète et écrivain Henri Barbusse (1873/1935) et du Résistant Marcel Bonnafoux (1910/1942) ainsi que le monuments aux morts.

 


 

 

Date de dernière mise à jour : 20/02/2025