Arrigas
Située dans l'Ouest du département, cette petite commune rurale fait partie de l'aire d'attraction du Vigan.
Elle possède un patrimoine naturel quatre sites Natura 2000 : le massif de l'Aigoual et du Lingas, le causse de Blandas, les Cévennes et les gorges de la Vis et cirque de Navacelles ; ainsi que trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Les communes limitrophes sont : Dourbies, Alzon, Blandas, Arre et Aumessas.
Héraldique
Les armes de la commune se blasonnent ainsi :
Hydrographie
La commune est drainée par la Vis, l'Arre, le Bavezon, le ruisseau d'Albagne et par deux autres cours d'eau.
Histoire
Arrigas possède de nombreux vestiges mégalithiques : dolmen d'Arrigas, sur la route de Peyraube, dolmen de la Peyre Cabussélado à la limite de la commune d'Arre, 3 menhirs renversés au col de Vernes etau lieu-dit Troulhas.
Dès l'époque Gallo-romaine, ce lieu est le site d'une exploitation minière.
Les fouilles réalisées en 2007 dans le chœur de l'église permettent de découvrir une tombe à lauzes ainsi que plusieurs sépultures, dont les ossements, sont datés pour les plus anciens de la période mérovingienne (650-850). La première trace écrite mentionnant Arrigas apparaît dans le cartulaire de Saint-Victor ou l'église est mentionnée en 1113 et le monastère en 1135.
Au XIVème siècle, pendant la guerre de Cent Ans, l'église est fortifiée.
Pendant les Guerres de religion, une partie de la population embrasse la Réforme.
En 1625, le château du Pont d'Arre est pris par les religionnaires, ainsi que l'église fortifiée d'Arrigas qui est presque entièrement détruite.
Une mine de cuivre, zinc et plomb est exploitée intensivement de 1896 à 1907 (au lieu-dit le Teulas). Des traces de cette exploitation subsistent encore aujourd'hui (galeries et restes de bâtiments).
En 1895, près de 600 habitants peuplent le village qui possède une poste, un télégraphe et une station.
Seigneurs et gens de la noblesse
Pendant les Guerres de religion, la Famille d'Albignac, seigneurs d'Arrigas, embrasse la Réforme, ainsi qu'une partie de la population. Mais, par fidélité au roi, elle change de camp. En 1625, lorsque le duc de Rohan soulève les protestants du Languedoc, Charles d'Albignac prend fait et cause pour le roi Louis XIII. Quelques mois plus tard, au siège de Creissels, Charles d'Albignac stoppe l'avance des troupes du duc de Rohan, ce qui lui vaut d'être élevé par le roi au rang de baron d'Arre.
Après la destruction du Pont d'Arre, la Famille d'Albignac remet le château d'Arrigas au goût du jour et s'y installe. Elle occupe la demeure jusqu'à la mort du général baron Louis Alexandre d'Albignac (1739/1825), maire du Vigan en 1790 et général de division de l'Armée des Alpes.
Le château devient ensuite la propriété de son neveu, Marc Antoine de la Tour Lisside (branche de la famille de la Tour d'Auvergne), jusqu'à sa mort en 1848.
Patrimoine
Le château d'Albignac
La demeure a conservé de belles fenêtres à meneaux des XVe, XVIe et XVIIe siècles et une petite muraille percée de meurtrières donnant sur la place du village (propriété privée, ne se visite pas).
Date de dernière mise à jour : 04/02/2025