<script async src="https://pagead2.googlesyndication.com/pagead/js/adsbygoogle.js?client=ca-pub-6606200643658412"
     crossorigin="anonymous"></script>

Vissec

Vissec gard adm

 

Vissec gard geoSitué dans les Gorges de la Vis, en amont du cirque de Navacelles, entre trois causses, le village de Vissec, commune rurale à habitat dispersé, est une ancienne forteresse. 
La commune possède un patrimoine naturel remarquable avec 5 sites classés Natura 2000 : le causse de Campestre et Luc, le causse de Blandas, les Gorges de la Vis et de la Virenque, le causse du Larzac et les gorges de la Vis et cirque de Navacelles et 6 zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Les maisons sont construites en hauteur afin d’occuper le moins de surface possible. Le rez-de-chaussée abrite les animaux, au premier étage se trouve l’Oustal (la pièce commune) ainsi qu’une ou deux petites chambres. Le grenier, outre son usage habituel, sert de chambre.
Avant 1970, l’eau est fournie par deux puits situés dans le lit asséché de la rivière ainsi que par l’eau de pluie récupéré dans les citernes.
La commune présente, par rapport à ses voisines caussenardes, une originalité géographique : toutes les communes voisines ont leur chef-lieu installé sur le plateau et leur territoire s’étend sur les versants de la vallée voisine jusqu’à son talweg ; pour Vissec, le chef-lieu est au fond du cirque dans la vallée sèche de la Vis et l’essentiel de son territoire occupe les versants de la Vis. L’élément structurant du paysage vissecol n’est donc pas le plateau mais la vallée.
Les communes limitrophes sont : Campestre-et-Luc (Gard), Blandas (Gard), Sorbs (Hérault) Saint-Michel d'Alajou (Hérault), Saint-Maurice Navacelles (Hérault).

Vissec blasonBlason du marquis de vissec Héraldique 

Les armes de la Commune de se blasonnent ainsi :
D'argent au lion de sable, au chef d'azur chargé du nom VISSEC en lettres capitales d'or (photo de gauche).

Blason du marquis de Vissec (photo de droite)

 Hydrographie 

La commune est drainée par la Vis, la Virenque, le ruisseau de Sorbs et par un autre cours d'eau.
L'eau de la rivière de la Vis disparaît au sortir d’Alzon, au Moulin de Larcy, et la Virenque en fait de même au sein de sa propre vallée. Ce n’est que de manière épisodique, lors de grosses pluies en amont, que la rivière resurgit au sein de son lit. 

 Toponymie 

Viro-Sicco = rivière sèche, est mentionné sur le cartulaire de N.-D. de Nîmes en 1084.
Jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, le nom de Vis désigne, en amont du confluent de Vissec, la rivière connue aujourd'hui sous le nom de Virenque tandis que celle appelée Vis actuellement se nomme alors Alzon. Virenque est la vallée et non le cours d'eau.
Visseq ou Vissecq se retrouvent ainsi écrits dans quelques archives.

Drapeau francais fond blanc Histoire 

Au XVIème siècle, une partie de la baronnie de Vissec (causse de Blandas et Campestre) reste fidèle à la religion catholique tandis que la partie la plus importante en rive gauche de l'Arre, adopte les théories de Calvin.

Les seigneurs et gens de la noblesse

Les premiers seigneurs de Vissec sont connus par le Cartulaire de Gellone : Geraldi Deusde de Virsech en 1077, Geraldi en 1112, Raimundus en 1164. En 1080, une donation est faite à l’abbaye de Gellone par mes ancêtres Seguin de Roquefeuil (1010/1084) époux de Stéphanie de Vissec (1015/1083).
La Maison de Vissec est l'une des plus anciennes et des plus considérables du Languedoc. Les anciens seigneurs ajoutent à leurs titres la qualité de puissants seigneurs. Ce titre est porté par plusieurs religieux au XIVème siècle.

Philippe vi de valoisLa branche principale de Vissec : 
Jean de Vissec (+28 août 1334) est évêque de Maguelone de 1328 à 1334, Les officiers du roi Philippe VI de Valois (1293/1350, portrait de droite) lui cherchent querelle sur la possession des comtés de Melgueil et de Montferrand, mais le pape Jean XXII (1249/1334) prend vivement sa défense et écrit au roi en sa faveur en 1331. 
Guy de Vissec (+1324) est prieur de l'abbaye de Gellone à Saint-Guilhem-le-Désert.
Cette branche s'éteint au début du XVIIème siècle au décès de Pierre de Vissec (+1654), seigneur du lieu et de Belvèze, époux de Louise Dupont en 1620.

La Famille de Vissec de Latude :
Pierre de Vissec de Latude, seigneur de Sorbs, né en 1210, est cité en 1229, date à laquelle il accorde divers privilèges aux habitants du village. Sa devise Sisto non sistor  (Vainqueur jamais vaincu). 
Louis xiiiCette branche acquiert par le mariage en 1629 de Jean Pons de Vissec de Latude (1600/1657), maréchal de camp du roi Louis XIII (1601/1643, portrait de gauche), gouverneur de Villeneuve les Avignon, avec Jeanne de Saint-Étienne (1613/1682), la baronnie de Ganges qui donne droit d'entrée aux États du Languedoc, et qui est érigée en marquisat en 1663 en faveur de son fils Charles de Vissec de Latude (1638/1736). En 1667, un triste fait divers marque l'histoire de ce dernier : l'assassinat de sa femme Diane de Joannis de Chateaublanc (1635/1667) par deux de ses frères : Bernardin de Vissec de Latude (né en 1646), chevalier de Malte, et l'abbé Henri de Vissec de Latude (né en 1641) (voir § Chroniques communales). Convaincu de complicité, l'époux est emprisonné 3 ans, son marquisat lui est retiré au profit de son autre frère François de Vissec de Latude (+1741), puis de son fils Alexandre de Vissec de Ganges (1659/1713).
Musee ingres bourdelle portrait de pierrcardinal de bonziAlexandre Dumas relate un autre événement, le mariage, en 1675, de Marie Esprite de Vissec de Latude : La fille de Charles de Vissec de Latude et de Diane de Joannis épousa en premières noces le marquis Henry de Fay-Perraud (+vers 1680) qui était plus que septuagénaire, et qui avait été autrefois amant de sa grand-mère qu'il avait failli épouser. Elle fut un modèle de vertu. Elle épousa en secondes noces en 1681 le marquis Paul de Fortia d'Urban (1655/1734), jeune homme très aimable, et quoique ce mariage fût très assorti, elle eut une intrigue amoureuse, selon Madame du Noyer.
Au début du XVIIIème siècle, Jeanne de Gevaudan (1643/1719), comtesse de Ganges, épouse en 1689 de François de Vissec de Latude, est la maîtresse du cardinal Pierre de Bonzi (1631/1703, portrait de droite).
De 1730 à 1738 : Pierre de Vissec de Ganges (1652/1737) est gouverneur des Invalides.
En 1743, Charles Alexandre de Vissec de Latude (1718/1744) acquiert par sa seconde noce avec Françoise de Saret le château de Saint-Laurent-le-Minier.
En 1815, meurt le dernier représentant direct de cette Famille, Charles Maurice Philippe de Vissec de Latude (1743/1815), 5ème marquis de Ganges.

Au XIVème siècle, Vissec fait partie de la baronnie d'Hierle, dont le siège est à Aulas (Cévennes Gardoises), qui comprend 22 paroisses et 12 châteaux dont Vissec, Rogues, Blandas et Campestre. En 1541, la Famille de Montfaucon, seigneur de Vissec, achète la baronnie d'Hierle.

La Famille de Montfaucon : 
Le 27 avril 1497, Jean de Montfaucon (1423/1490), viguier royal du Vigan et seigneur de Vissec depuis son mariage le 12 août 1458 avec Antoinette Milhasse (1420/1490), dame de Vissec. Il est le fils de Georges de Montfaucon (vers 1390/1460), viguier de la baronnie d'Hierle, et de Gilette Cardonnet (vers 1390/1460) et se présente devant noble et puissant Jean Pierre de Pierrefort (1430/1503), seigneur de Pierrefort, Ganges et Hierle, et promet de s’obliger envers lui comme ses prédécesseurs aux seigneurs d’Hierle.
En 1541, Fulcrand de Montfaucon (1490/1575), baron de Vissec, rachète la baronnie d'Hierle à Françoise de Pierrefort dont il est le neveu.
Le 2 novembre 1570, Jacques de Montfaucon (1526/1572), seigneur de Vissec et baron d'Hierle, licencié en droit, présidant à la cour des Aides de Montpellier, devient Premier Consul et assiste aux États Généraux de la Province à Beaucaire.
En 1578, Fulcrand de Montfaucon (1560/1617), gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, baron d'Hierle, seigneur de Vissec et du Claux, fils du précédent, épouse Anne de Brancas, fille de André Baptiste de Brancas, seigneur de Villars, amiral de France.
Lors des guerres de Religion, une partie de la seigneurie reste fidèle au catholicisme tandis que Christophe de Montfaucon (1582/1658), baron de Vissec et d'Hierle, fils du précédent, se rallie au calvinisme. 
Duc henri de rohanLe 27 août 1628, dans la cadre de la guerre entre protestants et catholiques, le duc Henri II de Rohan (1579/1638, portrait de gauche) donne l'ordre à Fulcran II d'Assas (1576/1638) dit Le Loup des Causses, de raser totalement le château, les maisons du village et le moulin de la Foux. En septembre, apprenant que la mise aux enchères du rasement n'a rien donné, il ordonne à la viguerie du Vigan d'envoyer un dénommé Carrière avec 60 soldats et 120 pionniers et maçons. Le 22 décembre 1628, Carrière réclame le paiement de tous les frais de sa troupe qui est restée jusqu'à l'entière démolition.
Si les remparts et les points défensifs sont démolis, Christophe de Montfaucon vit dans ce qui reste des bâtiments et fait réparer le Castellas vers 1646. 
Le 22 juillet 1654, le fils du précédent, Pierre de Montfaucon (1613/1674) et sa bande sont condamnés à mort par le Tribunal de Castres (un document de 1658 tend à démontrer la manipulation des témoignages pour arriver à cette condamnation) le 15 septembre 1655, Louis armand de bourbon contis'ajoute à cette condamnation, le rasement des fortifications de Vissec et le comblement des fossés. Il est arrêté en 1660 et incarcéré à la citadelle de Sedan. En 1668, il est libéré grâce à l'intervention du 3ème prince du sang de Conti, Louis Armand 1er de Bourbon-Conti (1661/1685, portrait de droite). Le 18 février 1668, il signe un acte en son château de Vissec en faveur du prieur de Navacelle. Il achève la reconstruction du château. Sa seconde épouse, Anne Jacquette du Faur de Pibrac (1649/1709), gère Vissec pour son époux, puis pour son fils Michel.
Michel Marc Antoine César de Montfaucon (+1747), marquis et seigneur de Vissec, baron d'Hierle, brigadier au régiment d'Asfeld, époux en 1725 de Marie Anne de Crouzet (1686/1762), réside au Vigan mais séjourne aussi à Vissec, dans la partie du château féodal, réaménagée en manoir.
Le fils des précédents, Jérôme de Montfaucon (1726/1744) époux en 1743 d'Olympe de Goësbriand, est marquis de Vissec et baron d'Hierle. Il décède 1 an après son mariage sans descendance. Sa mère gère Vissec jusqu'à sa mort.

La Famille de la Tour du Pin-Verclause :
En 1762, à la mort de Marie Anne de Crouzet, Jean Alexandre de la Tour du Pin (1725/avant 1803), beau-frère de la défunte, hérite des biens et des titres de Vissec, par substitution.
En 1783, Alexandre César de la Tour du Pin (1763/1825), marquis de Vissec, fils du précédent, épouse Charlotte Françoise Félicité Odile de Rancher de La Ferrière (1760/1788), fille du marquis François Michel Antoine de Rancher de La Ferrière (né en 1712) et de Odile Thérèse Hélène Testu de Balincourt (+1828). Le couple s'installe au Vigan dans l'hôtel de Vissec. Alexandre Emile Alfred Armand Odile Raoul de la Tour du Pin (1784/1866), comte de La Tour du Pin, marquis de Vissec et Innocente Apollinaire Vincentine Elisa Rose Herminie de la Tour du Pin (1787/1860) sont leurs deux enfants.
En 1792 à la Révolution Française, les biens de la Famille deviennent biens nationaux.

 Chroniques 

L'assassinat de Diane de Joannis de Chateaublanc épouse de Charles de Vissec de Latude
Le 6 juin 1667, examen clinique du corps de la marquise de Ganges (1635/1667, portrait de gauche), sont constatées par les médecins de l'Université de Montpellier : des noirceurs au niveau de la lèvre supérieure, les dents sont noires et la langue toute écorchée ; le corps porte deux ecchymoses et sept plaies en partie cicatrisée dont une à la partie superieure de la mammelle droite ; des inflammations et des noircissures dans le ventre ; une tumeur purulente de la grosseur d’un œuf de poule près du rein droit ; es Diane de joannis de chateaublancintestins sont gangrénés et ulcérés ; la vessie est enflammée, la matrice, le pancréas, le foie et les poumons sont altérés ; l’œsophage, l’estomac et le colon sont ulcérés et écorchés ; la tête est enflammée, le cerveau et toutes les veines sont grossis et remplis de sang ; une ecchymose gangrénée se trouve dans la partie supérieure gauche du cerveau.
Louis xiv 1663Retour en arrière : À l'âge de 13 ans, elle épouse le marquis Dominique de Castellane (1617/1656), qui l'emmène avec lui à la Cour de Versailles. D'une très grande beauté, la marquise de Castellane, surnommée la belle Provençale, est remarquée par le roi Louis XIV (1638/1715, portrait de droite en 1663) et a l'honneur en octobre 1655 de danser avec lui le 7ème ballet de la Nuit dans le rôle d'Artémise. Devenue veuve, la marquise se retire à Avignon, d'où elle ne sort que 3 ans plus tard.
En 1658, elle épouse un jeune et brillant aristocrate languedocien, Charles de Vissec de Latude (voir § précédent), baron, puis marquis de Ganges. Le baron est l'ainé de 6 enfants. Le cadet, Henri, est abbé sans cure et le troisième, Bernard, est titré chevalier de Malte.
Diane est l’unique héritière de son grand-père paternel, Melchior Jacques de Jaonnis, très riche conseiller d’Etat au Comtat Venaissin, retrouvé mystérieusement noyé dans le Rhône en 1664. Des soupçons pèsent sur trois des frères.
Deux beaux-frères de Diane, aidés par le précepteur de ses deux enfants, l’abbé Perrette, avec ou sans la complicité de son mari, n'ont de cesse de lui extorquer un testament en faveur de leur frère aîné, et, par ricochet, en leur faveur. Parvenus à leur fin avec le testament arraché à leur belle-sœur le 20 avril 1667 à Ganges, ils ourdissent de la faire disparaître et de se débarrasser définitivement d’elle.
Assassinat gravureLe vendredi 17 mai 1667, tous deux pénètrent dans sa chambre avec la ferme intention de la tuer. Ils lui demandent de choisir entre le feu, le fer ou le poison… Diane se résigne à absorber la boisson empoisonnée, et demande l’assistance d’un confesseur. Henri et Bernard se retirent et l’enferment à clé. Elle s'enfuit du château en sautant par la fenêtre de sa chambre et régurgite le poison en glissant dans sa gorge une de ses nattes puis court se réfugier dans une maison voisine… Les deux hommes la poursuivent, tout en jetant aux gens ébahis qui les regardent passer, que Diane est une malheureuse folle, qu’ils se chargent de la ramener à la raison. Arrivés devant la maison où Diane s’est réfugiée, l’abbé monte la garde à la porte avec son pistolet et empêche quiconque d’entrer. Le chevalier pénètre dans la demeure, trouve Diane et lui assène plusieurs coups d’épée. Au dernier coup, l’épée se brise et la pointe reste figée bien avant dans son épaule. L'abbé surgit, il voit Diane toujours vivante. Il la vise de son pistolet et tire… le coup ne part pas. De rage, il lui assène plusieurs coups de crosse sur la tête...
Horrifiées par les cris de Diane, les femmes de la maison, accourent à son secours. Malgré leurs efforts, les tortionnaires réussissent à prendre la fuite et ne sont pas rattrapés.
Diane agonise d’atroce façon 19 jours durant avant de s’éteindre, sous l’effet du poison, le 5 juin 1667. Sa mère dépose plainte.
L’abbé et le chevalier sont condamnés par contumace à être rompus vifs en place publique. L’abbé Perrette est condamné aux galères, mais il meurt sur le chemin qui le conduit à Marseille. Le marquis de Ganges, sans être réellement reconnu coupable de complicité, est néanmoins condamné au bannissement perpétuel, à être dégradé de noblesse et à voir ses biens confisquer au profit du Roi. Il finit ses jours, quasi centenaire, à l’Isle-sur-la -Sorgue.

Vissec et le cinéma
Le film La Malédiction de Daniel Wronecki (52 minutes) d'après la nouvelle de Claude Seignolle Le Diable en sabots, est tourné à Vissec en 1971.
Résumé : Dans un vieux village isolé et sauvage du Causse du Larzac, un étranger doté, semble-t-il, de pouvoirs mystérieux, vient s'installer et troubler la quiétude des habitants. Poussé par on ne sait par quelle impulsion ou lassitude de vivre, Christophe, le forgeron du village met fin à ses jours. Au même moment, un homme étrange, inconnu au village, déclare aux aubergistes qu'il est forgeron et qu'il a l'intention de s'installer. Il rend visite à la veuve du forgeron. Elle lui cède la forge, fascinée par l'or qu'il lui propose. Il réussit à apprivoiser Benette, une adolescente un peu simple d'esprit qui le regarde travailler. Un peu plus tard, tout le village escorte l'ancien forgeron jusqu'à sa dernière demeure, excepté Roc, le nouveau venu. Un étrange malaise s'empare des habitants...

Film

 Personnages liés à la commune 

JfbrunJean Frédéric Brun (1956/-, portrait de gauche) écrivain de langue occitane, médecin hospitalier et chercheur.
Présent à chaque manifestation au château de Vissec qui est pour lui le centre du royaume des Encantadas, où il raconte des sornetas en occitan où sont en bonne place Peperelet et Turlendu.Felix mazauric

Félix Mazauric (1868/1919, portrait de droite), instituteur et spéléologue.
Il explore de nombreuses cavités des causses méridionaux (Larzac, causse de Blandas et causse de Campestre) et dresse la première carte spéléologique de cette région. Il étudie le bassin d'alimentation de la Foux de la Vis, dresse la cartographie du canyon depuis Vissec (où il a été  instituteur pendant 2 ans), et pénètre de quelques dizaines de mètres dans la source.
Il participe à la création de la Société de spéléologie en 1895 (actuelle Fédération française de spéléologie).

 Patrimoine 

Le castellas, situé vraisemblablement sur l’emplacement de l’évêché mérovingien disparu d’Arisitum, est mentionné dès 1084 dans l'Histoire des Francs de Grégoire de Tours. Détruit en 1628 par le duc Henri II de Rohan, le castellas ruiné sert de carrière de pierres pour le village dès le XVIIIème siècle.

Le château,  indépendant du castellas, est ruiné par deux fois au XVIIème siècle, une première fois en 1628 et la seconde en 1656.
Capture d ecran 1596Le corps de logis est aménagé entre 1656 et 1666 par Marie Félice de Thézan du Poujol (1618/1666, sa signature à droite), première épouse de Pierre de Montfaucon, sur des parties médiévales ruinées du premier château.
Deux voûtes médiévales sont encore debout, celle de l'ancienne cuisine de XVème siècle et celle de l'écurie du XIIIème siècle. L'escalier à l'italienne, avec un mur d'échiffre, est bâti dans l'espace libre entre ces deux voûtes. Au-dessus de l'ancienne cuisine, une grande salle (peut-être la salle dite la plus haute dans les plus anciennes archives) est décorée d'une cheminée monumentale de style gothique flamboyant.
Au-dessus de l'écurie, devenue la cuisine, une grande pièce d'un seul tenant sous un plafond en bois, pourvu d'une cheminée sur le mur Nord, est probablement l'ancienne salle des gardes.
La distribution des pièces du premier est totalement modernisé avec la création d'une enfilade liant tout l'étage. La découverte récente d'un sol très ancien dans l'antichambre nécessitera une analyse chimique, par le Laboratoire de Recherche des Monuments Historiques, pour le dater.
La construction conserve une grande partie du second œuvre : porte d'entrée en bois avec marteau daté de 1698, porte de communication intérieure à panneaux carrés ou losangés, plafonds à la française, traces de peintures murales et d'inscription. Le portail rectangulaire est souligné par des moulures simulant des chapiteaux doriques.
A la Révolution Française, le domaine est pillé et vendu comme bien national. Toutes traces de blasons sont effacées, les portes défoncées, les parquets du premier étage arrachés. Des lots sont établis pour la mise aux enchères du domaine. Maître Jean Jacques Capion, notaire au Vigan, les achète tous sauf un, qui est exclusivement composé de terres et qui est acheté par des habitants de Vissec.
Le 7 octobre 1862, Louis Eugène Capion, propriétaire au Vigan, vend à Joseph Bourrier (1801/1885, voir § Nos ancêtres), propriétaire à Roquenouze, un domaine situé à Vissec comprenant une maison avec écurie et dépendances précédemment appelée le château, une petite écurie indépendante, les ruines de l'ancien château, une terre labourable au-dessous du chemin vis-à-vis de la maison sus indiquée, une vigne attenante audit champ, un champ mûriers et poiriers au quartier de Peyssel. En bref, toutes les terres que le vendeur possède dans la Commune de Vissec mais indépendantes pourtant du domaine de Roquenouze.
Au décès de Joseph en 1885, la maison, est divisée en deux parties privatives, l'escalier principal reste commun. Depuis, la partie Nord n'a servi que de bâtiment agricole, cave et grange. L'autre partie a toujours été habitée en permanence jusqu'en 1984, année du décès d'Eugène Bourrier, grand-père du propriétaire actuel.
Vissec gard planAu décès d'un cousin, un autre Joseph Bourrier en 2000, mon cousin généalogique Jean Luc Bourrier ​​​​​​peut enfin réunifier la maison, après 115 ans de division. Il devient donc le propriétaire du fort modeste mais authentique château de Vissec. Il entreprend la restauration des peintures murales qui remet en lumière le décor exceptionnel de ce château où sont organisées à présent des expositions et des ouvertures au public pendant les mois d'été.
L'ensemble, château et castellas, fait l’objet d’une inscription au titre des Monuments Historiques en 2009.

L'église primitive, mentionnée en 1084, est détruite en 1628, lorsque les troupes protestantes du duc Henri II de Rohan rasent le château et les fortifications du village.

L’Eglise Saint Blaise actuelle est construite de 1686 à 1688, sur l’emplacement de l'église primitive, 60 ans après la destruction de celle-ci. D'abord dédiée à sainte Marie, elle est ensuite placée sous le vocable de saint Blaise, le patron des ouvriers du textile, les enfants de Vissec étant nombreux à travailler à Lodève dans l'industrie de la laine. 
Le plan d'origine de l'édifice est très simple : une nef rectangulaire et un chœur terminé par une abside semi-circulaire, le tout éclairé par quatre petites fenêtre. Les deux chapelles sont ajoutées en 1875. Le portail est surmonté d'un clocher-mur.

Le four à pain remonte au XIIIème siècle. Il a toujours été communal et donc exempt de taxe seigneuriale.
Au Moyen Âge, selon les droits acquis par la communauté villageoise, les paysans cuisent leur pain dans le four familial ou dans le four communal, mais le plus souvent, dans le four banal qui appartient au seigneur et pour l'usage duquel il faut payer une taxe.
Dans ces fours en pierre, on cuit de gros pains avec une croûte bien épaisse, mais aussi des tartes, des gâteaux, des gratins... Le four est un lieu de rencontre des villageois. Chaque famille apporte la farine ou la pâte pétrie et les pains sont marqués pour les reconnaître après la cuisson.
Restauré par la mairie, le four de Vissec possède un superbe toit en lauzes, caractéristique des constructions caussenardes traditionnelles et sert aujourd'hui de refuge pour les randonneurs.

Les moulins de la Foux sont situés à la résurgence de la Vis qui s'infiltre en aval d'Alzon pour surgir à la Foux, après avoir parcouru les profondeurs des Causses et délaissé son lit sur près de 15Kms. Durant la période des fortes pluies, le torrent reprend ses droits. L'implantation de deux moulins à la résurgence est très ancienne, antérieure à 1097 où une donation est faite au Chapître de Nîmes par la Famille de Vissec. Les moulins sont rasés en 1629 sous l'ordre du duc Henri II de Rohan car ils servent de refuge à Pierre de Montfaucon, baron de Vissec durant les troubles religieux.
L'un des moulins est emporté par une inondation en 1741. Le marquis de Vissec, Michel de Montfaucon a d'énormes difficultés à trouver des maçons qui acceptent les travaux de reconstruction du fait de la situation du lieu. En 1870 une nouvelle inondation oblige les meuniers à se réfugier sur les toits. En 1907 l’activité cesse lorsqu’une crue provoque une destruction fatale. Le site reste habité jusqu'en 1945. Les moulins sont réhabilités par la Commune en 1999 et 2000.

Les gorges de la Vis, canyon creusé par la Vis entre le causse de Blandas et le causse du Larzac. La Vis prend sa source dans le Parc national des Cévennes, coule jusqu'à Alzon avant de se perdre au niveau du moulin de Larcy (ce qui laisse un lit sec, Vis sec) et rejoint un réseau souterrain pour ressurgir à la résurgence de la Foux.
Il arrive que l'eau cesse de couler pendant quelques heures, voir quelques jours, à la suite d'éboulements à l'intérieur des causses. En avril 1776, Aigle royal 1la Foux cesse de couler pendant 8 jours et la Vis pendant 3 jours, puis l’onde réapparait mais rouge. En avril 1779 elle s’arrête 10 jours, en 1890 pendant 24 heures, en 1927 pendant 8 heures, en août 1961 pendant 3 heures.
Selon la légende, il existe un bloc dans le lit de la résurgence de la Vis portant cette inscription : "Quora me veïras, ploraras" (Quand tu me verras, tu pleureras) ... la Vis aura cessé de couler.
Les gorges de la Virenque et de la Vis abritent trois couples d’Aigle Royal, espèce rare qui compte 250 couples en France et 15 couples au Sud du Massif-Central ainsi qu’un couple de Hibou grand-duc et les espèces habituelles des escarpements calcaires telles que le Faucon crécerelle, le Martinet alpin et l’Hirondelle de rocher.

Le cirque de Vissec, dans les Gorges de la Vis, est traversé par plusieurs sentiers de randonnée.

 Faubourgs, quartiers, hameaux, lieux-dits et écarts 

Quatre hameaux constituent le village et occupent les zones les plus arides de la vallée : La Baute, Le Village, Les Pailhès,  Les Aires.
Sur le causse de Campestre, le hameau de Régagnas a conservé une architecture caussenarde traditionnelle.
Citons également, L'Espérelle, Roquenouze, Les Baumes.

 Evolution de la population 

Vissec gard demo

 Nos ancêtres de Vissec… 

Vissec gard ancetres

 Carte de Cassini 

Vissec gard cassini

 

 


Lien : Le château de Vissec


 

Sources
Sites et photo :
Wikipedia ; La commune de Vissec ;  Annuaire mairie, Jean-Luc Bourrier (cousin généalogique de ma branche Bourrié) ; 
Le château de Vissec : une demeure de familles, Jean Luc Bourrier, Mémoires de l'Académie des Hauts Cantons, 2016-2017 ; 
Pierres et Ame de Nicole Guy, 2010 : 100 planches à l'encre de Chine sur l'habitat vernaculaire du village de Vissec agrémentés de poème de Jean Frédéric Brun ;
L’histoire de l’Eglise de Vissec, livre édité par Claude Mazar en partenariat avec la Mairie de Vissec.


 

 

Date de dernière mise à jour : 19/02/2025