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PRESENTATION DU DEPARTEMENT

 

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Le département de la Savoie de la région Auvergne-Rhône-Alpes est le plus montagneux de France avec près de 90 % de son territoire situé en zone de montagne. Il s'agit principalement du massif des Alpes, mais aussi dans une moindre mesure du massif du Jura à l'Ouest.
La commune la plus basse est Saint-Genix-sur-Guiers (210 m) et la plus haute Tignes (2 600 m).
Les 60 stations de sport d'hiver que compte le département se répartissent de vastes domaines skiables.
Le département compte 3 parcs naturels : un parc national (Parc National de la Vanoise) et deux parcs naturels régionaux (Parc Naturel Régional des Bauges et Parc Naturel Régional de Chartreuse).Dept savoie en france

Origine du nom
Le nom Savoie provient de l'ancien territoire Sapaudie qui signifie le pays des sapins ou le pays couvert de sapins. Le nom aurait ensuite dérivé en Sabaudia, Sabogla, Saboia, Savogia et enfin Savoie.
Sapaudia est mentionné dans les Res Gestae d'Ammien Marcellin en 369, puis dans la Notitia Dignitatum et la Chronica Gallica de 511.
Il faut attendre le XIIème siècle pour que Sabaudia ou Sabauda désigne le domaine de la famille princière de Savoie.

Blason savoie

Héraldique
De gueules à la croix d'argent.
Le département de la Savoie n'a pas de blason officiel. Le blason ci-contre est celui de l'ancien duché et est utilisé par tradition tant en Savoie qu'en Haute-Savoie.

Hydrographie
Le département est traversé d'Est en Ouest par l'Isère (286,1 kms jusqu'au Rhône) et l'Arc (127,5 kms), qui prennent leur source près du col de l'Iseran. L'Isère descend la vallée de la Tarentaise et l'Arc celle de la Maurienne après laquelle il rejoint l'Isère au niveau de la Combe de Savoie.
Ce sont les deux seuls cours d'eau de plus de 100 kms en Savoie.
Ses deux principales étendues d'eau sont le Lac du Bourget (de 44,5 kms2, le plus grand et le plus profond lac naturel d'origine glaciaire français situé exclusivement en France) et le Lac d'Aiguebelette (5,45 kms2), l'un des moins pollués de France.
L'eau représente un total de 12 569 ha, dont 8 000 ha de lacs.

Histoire
La Savoie commence à prendre sa géographie définitive lors de la fonte des glaces issues de la dernière glaciation du Quaternaire (glaciation de Würm) il y a 10 000 ans. Elle laisse derrière elle un large bassin tertiaire partant de la Combe de Savoie au récent Lac du Bourget en passant par la Cluse de Chambéry et un avant-pays savoyard dans lequel s'est établi le Lac d'Aiguebelette.
Durant le Néolithique (voir lien page Echelles des Temps) entre 5000 et 2000 avant J.-C., des communautés sédentaires d'agriculteurs se déplacent dans ces vallées et zones de plaine ou mi-plaine et s’installent dans de nouveaux villages lacustres, ou sur des plateaux, comme au mont Peney dans les Bauges au-dessus de Chambéry. De l'autre côté du département, la libération des Alpes des glaciers permet à la civilisation de Cortaillod de franchir le col du Grand Saint-Bernard et de s'installer progressivement en Vallée d'Aoste et dans le Val de Suse en Italie, puis dans les Vallées de Tarentaise et Maurienne. En attestent de nombreux vestiges comme la nécropole d'Aime, datée du Néolithique moyen.
La découverte d'une hache plate à Saint-Pierre-d'Albigny atteste de l'Age du Cuivre en Savoie à partir de 2500 avant J.-C.. À partir de 1400 avant J.-C. une production locale de métal se met en place.
L'Age du Bronze prend place 500 ans plus tard avec l'apparition de haches et épingles utilisées dans les gisements de cuivre de Haute-Tarentaise.
A partir du Xème siècle avant J.-C., la baisse progressive du niveau des lacs, due à un réchauffement du climat, amène les peuplades locales à installer leurs ateliers de métallurgie et de poterie sur les nouvelles rives.
À l'Age du Fer, au VIIème siècle avant J.-C., de nouveaux peuples indépendants s'installent en Savoie : les Ceutrons (peuple Celte) en Tarentaise et les Médulles en Maurienne dont ils prennent le contrôle du commerce du Pô au Rhône. En Maurienne, ces derniers cohabitent par la suite avec d'autres peuples gaulois tels les Adanates et les Graiocèles. Enfin les Allobroges arrivent en Savoie, et contrôlent à partir du IIIème siècle avant J.-C. les plaines, notamment la Cluse de Chambéry et la Combe de Savoie.
En 218 avant J.-C., le général Carthaginois, Hannibal Barca (-247/-183), afin de se rendre en Italie, traverse les Alpes et deux itinéraires savoyards sont envisagés : par la Tarentaise ou par la Maurienne.
Au Ier siècle avant J.-C., Jules César et les romains s’installent. Ils mettent alors progressivement en place un vaste réseau de voies romaines (voies prétoriennes, consulaires et militaires) passant par de nombreux cols pour rallier au plus vite les plaines du Pô à celles du Rhône.
Clovis ier 494 610 801 762 400 g49Pepin le brefEn 443, le territoire est donné par le consul romain, Flavius Aetius (395/454) de la province de Maxima Sequanorum, à un nouveau peuple, les Burgondes, alors alliés des Romains lors de la bataille contre les Huns de 436 et 437. Le royaume Burgonde  s'étend par la suite de l'actuelle Bourgogne et du Haut-Jura à Avignon.
En 534, les Francs, par l'intermédiaire des fils de Clovis (466/511 portrait 1 de gauche, mon ancêtre sosa n° 494 610 801 762 400 en 49ème génération), Childebert et Clotaire, annexent le territoire burgonde. Les nouveaux rois Mérovingiens prennent possession des territoires de Savoie.
Le roi Pépin III dit le Bref (714/768 portrait 1 de droite, mon ancêtre sosa n° 966 036 722 192 en 40ème génération) franchit le col du Mont-Cenis pour soumettre les Lombards.
Charlemagne (747/814, portrait 2 de gauche, mon ancêtre sosa n° 483 018 361 096 en 39ème génération) Louis ii le germanique 1 932 073 568 262 g41Charlemagnedivise la Savoie en comtés : la Savoie Propre, la Maurienne, la Tarentaise, l'Albanais et une partie du Bugey.
La Sabaudia est ensuite transmise à Louis II de Germanie (806/876, petit-fils de Charlemagne, portrait 2 de droite, mon ancêtre sosa n° 1 932 073 568 262 en 41ème génération) en 811. Mais ce dernier la cède de nouveau à Lothaire Ier (795/855 portrait 3 de gauche, mon ancêtre sosa n° 241 509 172 490 en 38ème génération), son frère, à la suite du Traité de Verdun de 843 en tant que part de la Francie médiane.
A partir de 993, la Savoie devient terre d'empire.
François Ier fait entrer les troupes françaises en Savoie, l'occupe et la rattache en 1538 à la province française du Dauphiné. Lothaire 1erMais la Savoie n'est pas annexée puisqu'en 1559, Emmanuel-Philibert de Savoie obtient par le Traité de Cateau-Cambrésis de recouvrer les territoires perdus. De retour dans ses terres, le duc de Savoie décide en 1562 de transférer sa capitale Chambéry à Turin et instaure le Sénat de Savoie à Chambéry dans la continuité du Parlement mis en place par François Ier lors de l'occupation.
En 1600, le Grésivaudan est envahi lors du siège de Montmélian. En 1629, une nouvelle défaite conduit la Savoie à subir une 3ème occupation de la France, dont elle ressort très affaiblie d’autant que les épidémies de peste atteignent leur point culminant.
Durant les soixante années suivantes, la Savoie vit plus apaisée, même si la France de Louis XIV la mène comme un État vassal.
Pour permettre l'avancée du désenclavement de la Savoie à l'Ouest, Charles Emmanuel II fait percer la Route des Échelles. À la fin du XVIIème siècle, le niveau culturel des habitants s’améliore et les premières écoles sont fondées.
En 1686, Victor Amédée II rallie la ligue d'Augsbourg contre Louis XIV, qui occupe la Savoie de 1690 à 1696 à l'issue du traité de Turin. Puis, la Guerre de Succession d'Espagne vaut une énième occupation française de 1703 à 1713. Mais, aucune annexion n'est proclamée et les traités d'Utrecht restituent la Savoie à la Maison de Savoie. Victor-Amédée II reçoit alors la couronne de Sicile, qu'il échange avec la Sardaigne en 1718. La Savoie est dès lors qualifiée de Sarde.
La dernière occupation de la Savoie est  espagnole de 1742 à 1749.
En 1770, Charles Emmanuel III vend des droits aux paysans et aux bourgeois.
En 1789, à Chambéry, les Savoyards assistent, curieux, à l'arrivée ou au transit des émigrés fuyant la Révolution.
Dans la nuit du 21 au 22 septembre 1792, l'Armée du Midi française, conduite par le général Montesquiou, pénètre par surprise en Savoie au niveau des Marches et Apremont au Sud de Chambéry, afin  de se prémunir de l'arrivée de combattants autrichiens par le territoire de la Savoie. L'armée sarde ne riposte pas et se contente de se replier sur les hauteurs.
Le 27 novembre 1792, la Savoie est annexée par la Convention de Paris. Le département du Mont-Blanc est créé.
Victor Amédée III tente dès 1793 de reconquérir les terres perdues, sans succès, et l'état de guerre latent ne cesse qu'après la signature du Traité de 1796.
La période de la Terreur est menée en Savoie par Antoine Louis Albitte jusqu’en octobre 1794. Une guillotine est montée à Chambéry mais elle n’est jamais utilisée. Mais de nombreux prêtres sont fusillés, déportés ou exiler, et toutes les cloches sont récupérées pour refondre le bronze après raccourcissement des clochers.
La période du Directoire de 1795 à 1799 marque un renouveau de l'anticléricalisme, s'intensifiant à partir de 1797 et conduisant à la déportation de 174 prêtres.
Sous le Premier Empire de Napoléon Ier, la Savoie conserve son apaisement.
Le 30 mai 1814, par le Traité de Paris, la France conserve la majeure partie de la Savoie, dont Chambéry et Annecy, tandis que les vallées de la Tarentaise et de la Maurienne sont rendues aux États sardes.
En 1815, l'Armée des Alpes  commandée par Louis Gabriel Suchet (1770/1826) fait face à l'invasion autrichienne dans les Alpes. L'armée des généraux autrichien, le comte Ferdinand Graf von Bubna und Littitz (1768/1825), passe par le col du Mont-Cenis et celle du comte de Palota, Jean Philippe Marie de Frimont (1759/1831), par le col du Petit-Saint-Bernard. À la suite de leur refus d'armistice proposé par Suchet, les Autrichiens se heurtent aux Français à Albertville le 28 juin. Suchet signe une suspension d'armes et ses troupes se rapatrient sur Chambéry. Il se retire de Savoie, la laissant sous occupation autrichienne.
Le Traité de Paris de 1815 signé entre la France, l'Autriche et le royaume de Sardaigne, restitue la totalité de l'ancien duché de Savoie aux rois sardes.
Progressivement la Savoie et ses habitants s'orientent vers un rapprochement avec la France. Celle-ci est le fruit d'une radicalisation religieuse, d'une désapprobation de la participation à la Guerre de Crimée, ainsi qu'une augmentation des impôts très mal perçue. La campagne d'Italie de 1859 conduit les troupes françaises, alliées au royaume, à traverser Chambéry, la Maurienne et le Mont-Cenis sous les acclamations. À leurs côtés, les cravates rouges de la brigade de Savoie et les hommes de la 3ème division du général savoisien Philibert Mollard remportent baïonnette à la main la bataille de San Martino, le juin 1859.  Victor Emmanuel II, par la signature du Traité de Turin du 24 mars 1860, cède la Savoie et le comté de Nice à la France.
Le nouveau département de la Savoie intègre Chambéry. Ses limites sont majoritairement les mêmes qu'aujourd'hui.
L'Empereur et l'Impératrice effectuent leur premier voyage en Savoie à partir du 27 août 1860 où ils débutent par Chambéry. Ils sont le 29 à Aix-les-Bains puis continuent vers Annecy et le lac Léman.
La Guerre franco-allemande de 1870 constitue le marqueur de l'ancrage symbolique de la Savoie à la République, les Savoyards combattant alors pour la première fois pour leur nouvelle patrie.
A la suite de la dégradation des relations entre la France et l'Italie et la montée d'une italophobie, une Armée des Alpes est constituée en 1882 (chasseurs alpins) et de nouvelles fortifications sont construites pour défendre les vallées.
Le début du XXème siècle voit pour la Savoie les débuts de l'avènement du tourisme. Ainsi à la veille de la Première Guerre Mondiale, la ville thermale d'Aix-les-Bains accueille les touristes les plus fortunés d'Europe avec pas moins de 18 hôtels de luxe et pensions.
Cette guerre marque un nouvel engagement des Savoyards sous le drapeau français. Le territoire participe également à l'effort de guerre, moins sur le plan agricole où les récoltes sont mauvaises que sur le plan industriel où les aciéries d'Ugine fabriquent des obus et des blindages pour les tanks.
L'Entre-deux-guerres est une période mitigée pour la Savoie. D'un côté le secteur du tourisme est ralenti du fait de la Grande Guerre et de ses impacts sur l'aristocratie européenne, de l'autre les accords de 1936 du Front Populaire instaurant les congés payés ont tendance à relancer l'activité. Du côté de l'industrie, la houille blanche crée un tissu industriel en Tarentaise et en Maurienne.
Lors de la Seconde Guerre Mondiale, la Savoie joue un rôle important lors de la bataille des Alpes de juin 1940. Les armées françaises tiennent tête à l'invasion italienne commanditée par Benito Mussolini (1883/1945), notamment grâce aux fortifications du département. L'ennemi est stoppé à la fois en Tarentaise dans sa descente du col du Petit-Saint-Bernard et en Maurienne lors des combats dans le vallon du Seuil où la puissance de feu de la barrière de l'Esseillon ne permet même pas aux Italiens de parvenir à Modane. Mais le succès de cette bataille est relativisé par la signature de l'armistice du 22 juin 1940. Les hautes vallées de la Savoie sont alors annexées par le royaume d'Italie, puis en novembre 1942 la totalité du département est occupé. Puis l'occupation italienne cède la place à l'occupation allemande à partir du 8 septembre 1943. Une résistance intérieure forte est également menée, facilitée par un relief délicat favorisant les Savoyards, connaisseurs leurs vallées. La Savoie est un territoire stratégique pour les parties en conflit. Ses usines et sa position près de la frontière font que les Alliés veulent empêcher l'ennemi de se replier en Italie. L’armée américaine bombarde Modane et sa gare en septembre 1943 : la ville est rasée et 6 000 personnes sont sans-abri. Puis le 26 mai 1944, le bombardement allié vise la gare de Chambéry : 700 bombes larguées en dix secondes détruisent la gare de triage, 45 locomotives, ainsi qu'une partie du centre-ville, et font 200 victimes, autant de blessés et 3 000 sinistrés.
Après la guerre, la Savoie, comme beaucoup d'autres départements français, est à reconstruire.
Petit à petit, la Savoie connait une économie et une démographie en croissance, à laquelle la reprise du tourisme blanc, par la construction de stations de ski deuxième génération, y est pour beaucoup. Les infrastructures s'améliorent. En 1945, 6 communes de Savoie restent inaccessibles par la route, et en 1954,  encore 91 villages de plus de 20 habitants.

Patrimoine/Tourisme
Le département possède  un patrimoine riche et diversifié.
Les premières protections à avoir été arrêtées en Savoie ont eu lieu en 1875 : la basilique Saint-Martin d'Aime, le temple de Diane à Aix-les-Bains et l'abbaye d'Hautecombe à Saint-Pierre-de-Curtille.
La commune détenant le plus de monuments historiques classés et inscrits est Chambéry avec 25 protections. Suivent ensuite Aix-les-Bains avec 14 protections, Bonneval-sur-Arc avec 12 protections et Albertville avec 10 protections.

Les Châteaux :
Le
château du Bourget ou château de Thomas II (photo ci-dessous), ancien château-palais, du milieu du XIIIème siècle, est situé sur la berge Sud-Ouest du Lac du Bourget à proximité de l'embouchure de la Leysse, dans les marais. Il commandait la route de Lyon à Chambéry par le col du Chat. Un premier château est cité vers 1030.
Amedee v de savoie 1249 1323Amedee vi de savoieThomas II de Savoie (1199/1259) achète un terrain appartenant aux moines de Cluny installés au prieuré du Bourget.  Il lui est concédé 70 pieds de terre autour des bâtiments. En août 1248, son frère, Amédée IV comte de Savoie, lui accorde le droit d'édifier un château qui devient, durant plus de deux siècles, une des principales habitations des comtes de Savoie.
Amédée V de Savoie dit Le Grand (1249/1323, portrait 1 de gauche), fils cadet de Thomas II, y nait. Il est comte de Savoie en 1285, fait du château sa résidence principale et y signe de nombreux actes.
Amédée VI de Savoie dit Le Comte Vert (1334/1383, portrait 1 de droite) et Amédée VII de Savoie dit Le Comte Rouge (1360/1391, portrait 2 de gauche) y font de nombreux séjours. Amedee vii de savoieBlanche Marie de Savoie (1336/1387) y épouse en, Galéas II Visconti, duc de Milan.
Amedee viii de savoieSous le premier duc de Savoie, Amédée VIII dit Le Pacifique (1383/1451, portrait 2 de droite) le château est progressivement délaissé au profit du château de Ripaille. Toutefois, en 1403, à l'occasion du mariage de Bonne de Savoie (1388/1432) avec Louis de Savoie, seigneur de Piémont, la chambre dite de la Tournelle est repeinte, et en 1427, Amédée VIII y donne une fête à l'occasion du mariage de sa fille, Marie de Savoie, avec Philippe Marie Visconti, duc de Milan.
En 1417, André de Sômont en est le châtelain.
En 1438, Louis Ier de Savoie (1413/1465), second duc de Savoie, inféode la baronnie à Jean de Seyssel et confirme son désintérêt pour le château du Bourget. En 1456, Anne de Lusignan (1418/1462), son épouse, en confie la reconstruction à Maître François Payn ; le château ayant été presque entièrement détruit par un violent incendie.
En 1524, Charles III de Savoie (1486/1553) le vend à sa sœur Philiberte qui le laisse tomber en désuétude. À la mort de cette dernière, le château fait retour au duc.
En 1524, aux Seyssel succède la famille de Nemours. La Maison de Savoie s'installe à Turin, le château est abandonné.
Le fief est vendu en 1589 à Jean François Berliet de Chiloup, premier président de la Chambre des Comptes puis archevêque de Tarentaise qui prend le titre de baron du Bourget. Les ruines du château sont vendues à Jérome de Rossillon qui les cède Jean Berliet, neveu du baron.
Puis l'ensemble (fief et château) passe à la famille Laurent. En 1727, Gaspard Laurent les vend en indivis, d'une part à son beau-frère, Claude Louis de Buttet, seigneur de la Maison-Forte d'Entremont et d'autre part à Pierre-Antoine Chollet. En 1780 (plus de cinquante ans après la vente) a lieu le partage entre les descendants des deux acheteurs indivis : les ruines du château sont attribuées à la famille de Buttet.
En 1841, les ruines sont vendues à des marchands de biens qui le dépouillent de tous ses éléments vendables.
Louis de Buttet d'Entremont, baron du Bourget (1808/1869), officier de Dragons au régiment de Gênes-Cavalerie en Piémont, au service du roi Charles Albert de Sardaigne (1798/1849) rentré en Savoie en 1843, les rachète en 1849, afin de conserver et de protéger les vestiges de l'édifice qui échappent aux démolisseurs.
La commune rachète le domaine en 1978 et obtient le classement des vestiges du château aux Monuments Historiques en 1983. Elle procède à des travaux de restauration et constitue une réserve ornithologique intitulée le domaine de Buttet.
Il se présente sous la forme d'une enceinte rectangulaire fossoyée. L'accès au château et à sa cour intérieure se fait par une tour-porte à pont-levis, dont il subsiste les deux crapaudines, qui permet de franchir le double fossé en eau.
À l'intérieur se dressaient plusieurs bâtiments : un corps de logis flanqué de deux tours-résidences rectangulaires, fermant l'enceinte un bâtiment abritant les communs et les écuries. Deux autres tours-résidences rectangulaire placées en saillies complètent cet ensemble.
La tour Nord-Ouest, haute encore de 18m, conserve trois fenêtres au-dessus du rez-de-chaussée. Le petit réduit du premier étage est partiellement couvert d'une voûte sur laquelle il reste des traces de peinture érotique sur le thème de Bacchus. Cette tour s'éclaire au rez-de-chaussée par de grandes fenêtres et abrite une cheminée. Sa cave, percée de trois archères, communique avec le logis attenant par une porte en arc brisé qui s'ouvre dans une salle basse du logis de 1292, remanié en 1456. Le logis s'éclaire par de grandes fenêtres à meneaux.
Dans la tour du Nord, dont il reste un étage en élévation, on peut voir deux cheminées dont une pourvue encore de sa hotte.
Les deux tours ont dans l'épaisseur de leurs murs un escalier en vis desservant les différents niveaux ainsi que le logis contigu.
La tour Nord-Est, dite tour aux archives abrite dans une tourelle d'angle un escalier à vis. Sa salle basse s'ouvre par une porte à arc en anse de panier et s'éclaire par une unique fenêtre à croisillons de molasse, à meneaux et traverse moulurés.
Celle du Sud-Est, la plus grande, dont la façade est percée d'une archère, restaurée aujourd'hui et couverte, voit son premier étage desservi par un escalier en bois mobile et à partir de là, derrière une porte en tiers-point, un escalier à vis permet de gagner les niveaux supérieurs. Son rez-de-chaussée, constitué d'une salle basse, que deux fenêtres éclairent, est doté d'une cheminée avec un manteau droit. La tour disposait d'éléments de confort tels que des chambres à latrines.

Le bourget du lac savoie le chateau de thomas ii

Le château des Ducs de Savoie de Chambéry (photo ci-dessous), est à l'origine construit sur une terrasse (butte, ou poype) tournée vers la ville à l'extrémité de la colline de Montjay, rehaussée afin de donner au château une position plus dominante, au pied de laquelle se trouve un bras de la rivière Albanne (aujourd'hui détournée vers la Leysse en amont du centre-ville). Le site occupé par le château est un carrefour important et un point stratégique qui permet de contrôler, depuis l'antiquité, l'ancienne voie romaine de Vienne à l'Italie par le col du Petit-Saint-Bernard et le col du Mont-Cenis, ainsi que plus tard : les routes de Lyon et Vienne par Les Échelles ; la route de Lyon par le col de l'Épine et celle par le col du Chat ; la route de Genève par Rumilly et celle par Annecy ; la route de Grenoble par la vallée de l'Isère et celle du col du Granier.
Le château est bâti au XIème siècle par les seigneurs de Chambéry, à l'emplacement de l'ancienne cité romaine de Lemencum. Le bourg de Chambéry est attesté depuis 1057.
Pierre ii de savoieThomas 1er de savoieEn 1232, le comte Thomas Ier de Savoie (1178/1233, portrait de droite), acquiert du vicomte Berlion de Chambéry, seigneur de Chambéry, une partie du bourg en échange du fief de Montfort. Le vicomte Berlion aliène le château à Otmar Alamand. En 1255, Thomas II de Savoie (1199/1259) l'acquiert de ce dernier, à titre de gage. Le château passe, en 1259, à sa veuve Béatrice Fieschi, qui en abandonne les droits, en 1264, au profit du comte Pierre II de Savoie (1203/1268, portrait de gauche), son beau-frère.
En 1295, Amédée V de Savoie dit Le Grand (1249/1323) l'acquiert par échange de François de La Rochette, seigneur de Chambéry.
Les comtes de Savoie en font alors une de leur résidence principale.
Amédée V de Savoie y entreprend de grands travaux de fortification et y apporte des aménagements résidentiels en vue d'accueillir l'administration des États de Savoie et la vie de Cour, fonction que le château garde jusqu'en 1562, quant Emmanuel Philibert de Savoie déplace le centre d'administration de ses états à Turin.
À la fin du XIIIème siècle des travaux considérables sont entrepris ; surélévation de la butte fortifiée, construction des bâtiments de la porterie et, au cours des XIVème et XVème siècles, de ceux situés autour de l'actuelle cour d'honneur.
En 1365, Charles IV du Saint-Empire (1316/1378)  loge au château dans une salle dite Chambre de l'Empereur. En 1383, dans la grande salle décorée au début du XIVème siècle de fresques, est célébré le baptême du futur Amédée VIII de Savoie.
Bonne de bourbonEn 1394, Bonne de Bourbon (1341/1402, portrait de droite) épouse d'Amédée VI de Savoie,  fait édifier la Chambre des comptes, le bâtiment du Gouverneur, les murs sont percés de fenêtres ogivale, prémisse de l'art gothique, une tour ronde, haute de trois étages, est élevée entre 1395 et 1400.
D'autres tours défensives sont édifiées : la Grande tour disparue, la Tour Trésorerie au XIVème siècle, la Tour demi-ronde en 1398 et la Tour du Carrefour ou Tour des Archives en 1439.
En 1408, le comte Amédée VIII de Savoie décide de faire ériger une chapelle neuve de style gothique flamboyant, elle est achevée durant l'année 1430. Cette chapelle abrite de 1502 à 1578 le Saint-Suaire. En 1466 elle est citée dans une Bulle du Pape sous le nom de Sainte-Chapelle du Saint Suaire. La même année, Yolande de France (1434/1478), épouse d'Amédée IX de Savoie, fait édifier le clocher. C'est dans ce clocher ou  Tour Yolande qu'est installé le Grand carillon.
En 1416, pour marquer l'érection de la Savoie en duché, Amédée VIII fait servir en l'honneur de l'empereur Sigismond (1368/1437) un repas resté fameux dont un gâteau figurant ses états, origine du gâteau de Savoie.
En 1532 un incendie endommage gravement le château.
Après le transfert de la capitale des États de Savoie de Chambéry à Turin,  le château demeure une résidence ducale et un siège administratif. Il héberge la Chambre des comptes, le Gouvernement de Savoie ainsi que l'Intendance générale.
Lors de la Guerre franco-savoyarde de 1600 à 1601, qui débouche sur la seconde occupation française de la Savoie, la citadelle de Chambéry capitule et ouvre ses portes aux troupes du Roi de France Henri IV. Le comte Chabod de Jacob, gouverneur de la Savoie, et les bourgeois se réfugient avec la garnison dans la citadelle. Christine de franceAu début du XVIIème siècle le gouverneur, Don Félix de Savoie, fait aménager le Pavillon, à l'emplacement du jardin jouxtant la Tour Trésorerie et le grand parterre ; puis la duchesse Christine de France (1606/1669, portrait de gauche), duchesse de Savoie, fait reconstruire, de 1655 à 1663, la façade de la Sainte-Chapelle en style baroque.
Jean Jacques Rousseau (1712/1778) y travaille au service du cadastre de 1732 à 1734. Dans ses Confessions, il se plaint de son travail maussade et du bureau triste et empuanté.
Clotilde de franceLe château est marqué par deux incendies au XVIIIème siècle, sous l'occupation espagnole lors de la guerre de Succession d'Autriche et en 1743 qui causent la perte d'une partie des appartements royaux. Si des projets de reconstruction sont envisagés ils n'aboutissent pas faute de moyens. Il faut attendre 1775 et le mariage du futur roi Charles Emmanuel IV de Sardaigne (1751/1819) avec Marie Adélaïde Xavière Clotilde de France (1759/1802, portrait de droite), sœur de Louis XVI, pour que des travaux soient engagés (prolongation du château vers le Pavillon et édification d'un escalier monumental).
En 1786 une nouvelle aile royale est édifiée, mais elle est endommagée en 1798 par un mystérieux incendie qui fait disparaître le Pavillon. Le château est en partie détruit, ne subsiste que l'Aile royale et la Tour demi-ronde, isolée, en face de la Sainte-Chapelle et du bâtiment médiéval. Il est alors laissé à l'abandon.
À partir de 1800 les premiers préfets engagent des travaux de restauration. En 1802 le château est affecté à la préfecture et au Conseil Général du département du Mont-Blanc (département de 1792 à 1815 dont le chef-lieu est Chambéry).
En 1805, Napoléon Ier fait transformer l'aile royale en appartement impérial. Après le traité de Paris de 1815 et la restitution du département du Mont-Blanc au royaume de Sardaigne en 1816, le château abrite de nouveau la cour. En 1820, le roi Charles Félix de Sardaigne fait rénover la Sainte-Chapelle. Le roi Charles Albert de Sardaigne la fait décorer, de peintures en trompe-l'œil en 1836 par Casimir Vicario.
En 1844, le roi met à la disposition de la Société d'Histoire Naturelle de la Savoie une partie des jardins du château et la maison du jardinier, l'actuel Muséum. Le roi Victor-Emmanuel II de Savoie poursuit la reconstruction du corps de logis central. Les travaux, entamés en 1850 sous la conduite de l'architecte du roi, Ernest Mélano, seront achevés sous la IIIème République.
Lors de l'Annexion à la France  en 1860, le château est un vaste chantier. Une nouvelle aile est édifiée et la Tour demi-ronde est pourvue d'un escalier monumental. En 1997, un nouvel incendie ravage les combles et le dernier étage de l'aile Est.
Les décors de la Sainte Chapelle sont restaurés entre 2009 et 2012.

Chambery savoie le chateau des ducs de savoie cpa

Le château de Châtillon à Chindrieux, ancien château fort du XIème siècle, remanié aux XVIème, XVIIIème et XIXème siècles, est le centre de la seigneurie de Châtillon. Il fait l’objet d’une inscription partielle au titre des Monuments Historiques en (donjon polygonal, grosse tour carrée et châtelet d'entrée) ; le château de Chevron à Mercury, ancien château fort du XIVème siècle, remanié au XVIIème siècle, possession de la famille de Chevron-Villette, fait l’objet d’une inscription partielle au titre des Monuments Historiques enfaçades et toitures) ; le château de la Forest à Saint-Jean-de-Chevelu, maison forte du XIVème siècle, centre de la seigneurie de La Forest, fait l’objet d’une inscription au titre des Monuments Historiques en 1995 ; le château de Miolans de Saint-Pierre-d'Albigny, ancien château fort, bâti au XIème siècle dans la combe de Savoie aux portes des vallées de la Maurienne et de la Tarentaise, centre de la seigneurie puis de la baronnie de Miolans. Il fait l’objet d’un classement au titre des Monuments Historiques en 1944. De 1987 à 1989, le site sert de décor pour certaines scènes de la série télévisée Guillaume Tell ; le château de la Roche du Roi à Aix-les-Bains, est bâti à la fin du XIXème siècle et fait l’objet d'un classement au titre des Monuments Historiques en

Les édifices religieux :
L'
abbaye royale d'Hautecombe de Saint-Pierre-de-Curtille (photo ci-dessous), toujours en activité, située sur la rive occidentale du lac du Bourget.
Elle est fondée en 1125 par Amédée de Clermont dit de Lausanne (1109/1159), avec l'aide du comte Amédée III de Savoie (1095/1148, portrait de gauche) et l'appui de Bernard de Fontaine, abbé de Clairvaux (1090/1153), et construite durant le XIIème siècle par des moines cisterciens. Elle est la nécropole de la Maison de Savoie et de quelques-uns des rois et reines d'Italie.
Après une période active et prospère jusqu'au début du XVème siècle, l'abbaye tombe sous le Régime de la Commende (gestion des biens matériels par une personne extérieure à l'abbaye), et la piété de la vie religieuse s'en ressent fortement. Les vocations se font graduellement moins nombreuses jusqu'au XVIIIème siècle, et la vocation de nécropole est complètement perdue. La Révolution fFrançaise qui agrège la Savoie, indépendante, à la France, sous le nom de département du Mont-Blanc, chasse les rares derniers moines et détruit une partie de l'édifice.
L'abbaye revient dans le royaume de Sardaigne après le congrès de Vienne au début du XIXème siècle. Elle est alors reconstruite en style baroque troubadour par la volonté du roi de Sardaigne, Charles Félix de Savoie (1765/1831) et de Marie Christine de Bourbon-Siciles. L'abbaye est à nouveau confiée aux cisterciens à partir de 1826 et retrouve sa fonction de nécropole des souverains avec l'inhumation du couple royal.
L'annexion de la Savoie à la France de Napoléon III en 1860 ne modifie pas le régime de l'abbaye. Bien que relativement épargnée par la loi de séparation des Églises et de l'État en 1905, l'abbaye fait face à une crise après la Première Guerre Mondiale, qui amène le remplacement des cisterciens par des moines bénédictins de 1922 à 1992. Durant la Seconde Guerre mondiale, Hautecombe héberge temporairement des religieux polonais. Ceux-ci sont arrêtés par la Gestapo dans l'enceinte de l'abbaye.
À la fin des années 1980, les bénédictins quittent l'abbaye d'Hautecombe, devenue trop touristique et partent pour l'abbaye Notre-Dame de Ganagobie. La Communauté du Chemin Neuf vient les remplacer en 1992. Cette communauté s’inspire à la fois de la spiritualité de Saint Ignace de Loyola et de l’expérience du renouveau charismatique.

Saint pierre de curtille savoie l abbaye de hautecombe

La basilique Saint-Martin d'Aime-la-Plagne (photo ci-dessous), bien située dans la vallée sur la route qui relie Milan à Vienne (France), les romains font d'Aime (Axima), la capitale de la province des Alpes Graies, dont l'étendue recouvre une partie de la Savoie et de la Haute Savoie actuelles. Sur les bases d'un édifice romain détruit par une crue de l'Ormente, les premiers chrétiens bâtissent sur ces ruines une première église. Saccagée par le feu, les bâtisseurs de l'an 1000 réalisent au même endroit un joyau de l'art roman de Savoie : la basilique Saint-Martin. Classée aux Monuments Historiques en 1875, elle n'est plus depuis plusieurs siècles un lieu de culte.

Aime la plagne savoie la basilique saint martin

L'église Notre-Dame de l'Assomption à Sainte-Marie-de-Cuines (photo ci-dessous) date du XIème siècle. Son clocher et l'abside sont inscrits aux Monuments Historiques en 1949.

Sainte marie de cuines savoie l eglise n d de l assomption
 

Ou encore : Le cercle de pierres de Séez du Néolithique, les nombreuses fortifications, des ponts comme le pont Morens sur l'Isère du XVIIème siècle (photo ci-dessous), des fontaines comme la fontaine de granit de Modane du XVIème siècle, des croix comme la croix en fer forgé et son socle de granit de Saint-Martin-de-Belleville du XVIIème siècle, les thermes d'Aix-les-Bains. Des architectures plus modernes et parfois industrielles du XIXème siècle comme le tunnel hydraulique du Gelon et le pont Royal à Chamousset ou les tunnels ferroviaires de Fréjus et de Brison. Au XXème siècle, les chalets Jolliot-Curie et le Petit Navire à Courchevel, les anciens hôtels Royal et Excelsior d'Aix-les-Bains ou la rotonde ferroviaire de Chambéry.
Depuis 2011, 5 sites sont classés au Patrimoine Mondial de l'UNESCO au titre des sites palafittiques préhistoriques autour des Alpes : Brison-Saint-Innocent-Baie de Grésine, la baie de Châtillon, Saint-Pierre-de-Curtille–Hautecombe et le littoral de Tresserve.
La commune de Bonneval-sur-Arc adhère aux plus beaux villages de France.
Chambéry, Albertville et Aix-les-Bains détiennent le label Villes d'Art et d'Histoire.

Pont morens sur l isere savoie

 

 

Dans ce département, 6 villes ou villages

ont été témoin de la vie  (naissance, baptême, mariage, décès, inhumations…)  

de 6 lointains ancêtres du IXème au XIIème siècle

 

 

Dept savoie cantons et arrondissements

Arrondissements et cantons du départements (2014)

 

 

 


 

Sources
Sites et photo : Wikipedia
Vidéo : YouTube

Date de dernière mise à jour : 15/12/2017