Fleurey-sur-Ouche
Une des plus vaste commune de Côte d’Or, située au Nord-Ouest de Dijon, implanté dans un élargissement de la vallée de l'Ouche, de part et d'autre de la rivière et du canal de Bourgogne.
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : « D'azur à l'épée d'argent, aux deux clefs d'or contournées passées en sautoir, au chef du même chargé d'une rose de gueules pointée de sinople et boutonnée aussi d'or. »
L'écu : est sommé d'une couronne murale d'or à trois tours crénelées et flanqué à senestre d'un pampre de vigne et à dextre d'un bouquet d'épis de céréales, au naturel, réunis sous l'écu par une banderole portant le nom Fleurey-sur-Ouche.
Hydrographie
Le village est traversé par la rivière Ouche et le Canal de Bourgogne.
Histoire
Ancienne Fluvie mentionnée au XIIIème siècle, le site de Fleurey est occupé par l'homme depuis le Néolithique (voir page « Echelle des Temps »), comme l'attestent des poteries retrouvées dans des abris sous roches des ruelles de Velars, ainsi qu'un foyer antique dans les grottes de Morceuil.
À l'époque celtique, Fleurey relève du territoire des Lingons.
Une route relie déjà Chalon à Châtillon en empruntant un gué sur l'Ouche, et une autre route relie Dijon à Alésia (Alise-Sainte-Reine).
L'implantation romaine est attestée par la mise au jour de nombreuses monnaies et fragments de poteries romaines, de lampes antiques, de sarcophages et de médailles à l'effigie d'empereurs romains : Néron, Claude, Vespasien, Maxime et Constantin II.
Après la conquête, une villa gallo-romaine est édifiée sur la rive gauche de l'Ouche. Des sépultures mises au jour semblent dater de cette époque. Florus, propriétaire de la villa, donne son nom à la localité mentionnée dès le VIème siècle dans la chronique de Saint-Bénigne.
Les fragments d'une statue équestre, d'époque celtique ou pré-celtique, sont découverts près de l'ancien moulin de Morcueil en 1807.
En l'an 500, Gondebaud (455/516, portrait de droite), roi des Burgondes, est battu par mon ancêtre, Clovis Ier (466/511, portrait de gauche), roi des Francs Saliens, lors de la bataille de l'Ouche au lieu-dit En-Beuchail. Près de là, dans la combe Maladière, une énorme roche en forme de champignon accueille le sabbat, rendez-vous des sorciers. Elle est baptisée Pierre qui vire car la nuit de Noël à minuit, elle tourne 12 fois sur elle-même.
Le village fait partie, depuis le milieu du VIème siècle, du pagus Magnimontensis. Le chef-lieu d'alors correspond à l'actuelle butte de Mesmont.
Le roi mérovingien de Bourgogne, Gontran Ier (532/593, portrait de droite), cède Fleurey et ses dépendances à l'abbaye Saint-Marcel-lès-Chalon, en 586. Les abbés successifs deviennent les seigneurs et décimateurs. Gontran fait construire l’église Saint-Marcel et une demeure pour les moines, où ils restent jusqu'en 1318, date à laquelle une communauté de bénédictins anglais dépendant de l’abbaye de Cluny vient les remplacer.
Fleurey et toute la région de la vallée de la Saône sont dévastées par une invasion hongroise en 937.
Robert Ier dit le Vieux (gravure de gauche), duc de Bourgogne, y meurt, de mort honteuse (?) d’après la légende, le 21 mars 1076...
3 jours après l'assassinat de son épouse ...
Du XVème au XIXème siècle, mettant en péril les ponts, les tournants des moulins des communautés riveraines, de Veuvey jusqu'à Dijon, les flots de l'Ouche transportent des milliers de stères de bois. Des personnalités opportunistes utilisent la rivière pour ravitailler Dijon.
Au XIXème siècle, débute la construction du canal de Bourgogne : sur le territoire de Fleurey, les terrains nécessaires à l’emprise du canal sont occupés dès la fin de 1808 et le début de 1809 et 116 propriétaires sont indemnisés. Les travaux battent leur plein de 1808 à 1812. Le 8 novembre 1813, la section Dijon/Pont-de-Pany est ouverte à la navigation. Cependant, il faut attendre le 31 décembre 1832, pour voir le premier bateau venant de Paris traverser Fleurey.
La commune est desservie par une ligne de chemin de fer, construite de 1829 à 1835, qui relie Épinac au Canal de Bourgogne.
Patrimoine
L’église Saint-Jean-Baptiste, église paroissiale, de style transitoire entre roman et gothique, des XIIème et XIIIème siècles.
La croisée du transept supporte le clocher. Une ouverture est pratiquée en 1822 dans la voûte du bras Nord pour installer les cloches. Une tourelle abritant l'escalier menant au clocher s'ouvre sur le côté Nord du transept. Il est de style roman avec ouverture double sur chaque face.
Le clocher, possédait trois cloches avant La Révolution Française. Il n'en subsiste que deux de nos jours. Elles sont descendues le 19 septembre 1793 à destination de la fonderie. Le 16 février 1796, une seule est remise en place.
Le 28 mai 1822, la cloche étant cassée les sons sont de plus en plus faibles et il devient dangereux de continuer de carillonner, le 1er juillet de la même année, un accord est conclu avec le fondeur de Dijon, M. Lefort, qui refait la cloche cassée. Elle est bénite par le curé, François Faivre, en 1823. Une seconde cloche est installée à la même époque.
En 1996, à l'occasion de travaux d'installation du chauffage, des fouilles révèlent la présence d'une construction antérieure et d'une nécropole mérovingienne dont un sarcophage, pouvant dater du VIIème siècle ainsi que la sépulture de 3 personnes dont un enfant d'environ 10 ans, datant de la période allant du XIVème au XVIème.
Le triptyque, présente le blason de la Maison des Bouthillier de Chavigny qui fournit au XVIIème siècle, quatre abbés à l'Abbaye Notre-Dame d'Oigny, de l'Ordre de Saint-Augustin.
L’église est restaurée au XIXème siècle.
Elle est inscrite aux Monuments Historiques en 1983.
Le prieuré Saint-Marcel, dépendant du prieuré Saint-Marcel-lès-Chalon, est construit vers 586 sous le roi de Bourgogne, Gontran Ier. Il connait son apogée aux XIIème et XIIIème siècles.
À l'intérieur de l’église Saint-Jean-Baptiste on peut voir une étrange cuve en pierre, de forme humaine, éclairée par la lumière colorée des vitraux, utilisée comme fonts baptismaux. Elle provient de l'église de ce prieuré où coulait jadis une source prodigieuse : les enfants victimes de convulsions étaient plongés dans ce cuvier rempli d'eau et guérissaient miraculeusement.
Il ne subsiste de cet ancien prieuré que les vestiges de l'ancienne église proche du château.
On raconte que le Mont-Aïgu cache le trésor des moines bénédictins de Saint-Marcel. Un paysan y aurait trouvé un jour une dalle munie d'un anneau, cachette présumée, mais après être descendu au village pour chercher de l'aide pour la soulever, il est incapable de la retrouver.
Le prieuré est en ruines à la Révolution Française.
Aujourd’hui, il n’en reste que l’église transformée en habitations.
Le château la Chassagne est un château de plaisance, relais de chasse, construit en 1865 sur un domaine vallonné et boisé qui surplombe le Canal de Bourgogne, au lieu-dit Pont-de-Pany. Son domaine s'étend sur les deux communes de Fleurey-sur-Ouche et de Sainte-Marie-sur-Ouche.
Il a fait l'objet de très importantes transformations pour être aux normes des hôtels de luxe internationaux.
Les quatre bâtiments formant les dépendances du château, dans la même tradition que le bâtiment principal avec charpente en bâtière recouverte en tuile, font l'objet à la fin du XXème siècle d'importants travaux de modernisation.
L’arboretum du château s'étend sur 36 000 ha. Il comprend de vieux conifères, ainsi que des feuillus et intègre un vignoble de 2000 ceps. Il est créé par le paysagiste Édouard André (1840/1911), créateur du Jardin du Luxembourg. Il comporte également un parc à daims de 1 500 ha, avec mangeoires et abris pour les animaux, une chapelle, et un jardin d’hiver.
Le château de la Velotte des ducs de Bourgogne est la résidence favorite de plusieurs d'entre eux. Ce château comporte au Levant une tour avec un escalier à vis. On voit encore dans la cave voûtée de l'actuelle bâtisse la naissance de l'escalier qui court dans la tour, ainsi qu'un four à pain, et un puits. Ruiné, il est démoli mais certains éléments sont réemployés dans la construction d’une vaste maison au XVIIIème siècle.
En 1697, il est la résidence de campagne de Charles d’Arlay, de son épouse Marie Anne de Fleurey et de leur fils, Louis Marie Nicolas d'Arlay (1713/1789) qui en est propriétaire en 1759 et
y fait faire des travaux d'agrandissement en 1769 : suppression de la tour extérieure, agrandissement du bâtiment en façade et construction du perron à double escalier permettant l'accès à la demeure. Un cordon mouluré court sur le périmètre de l'édifice au-dessus des fenêtres du premier étage.
Le 12 octobre 1788, Louis Marie Nicolas d’Arlay donne une fête brillante et invite les habitants du village ... toute la maison est illuminée par des lampions. La bruyante joie du peuple proclamait à chaque instant des vivats pour le Roi, pour le Parlement et pour Monsieur d'Arlay...
Au décès de celui-ci, la propriété est vendue le 10 avril 1789 par son légataire universel le marquis Charles Léopold de Joncourt à Madeleine Bernard de Blancey, dame de Chanteau et veuve du baron Pierre François Cottin de la Barre de Joncy (1719/1766).
Jean Vivant Micault de Corbeton (1725/1794), Président à mortier du Parlement de Bourgogne, reçoit cette propriété en héritage. Accusé d'émigration par André Antoine Bernard dit Pioche Fer, il voit ses biens confisqués. Il est l’un des seuls guillotinés du département pendant la Révolution Française, le 17 mars 1794 sur la place publique de Dijon.
Le château est vendu en Bien National, la maison est habitée depuis plus de deux siècles par la famille Grée.
Le château du Prieuré Saint-Marcel est construit au XVIIème siècle et se cache dans son parc au bord du canal. Il appartient à la Maison Chifflot de Saint-Morey dont les propriétaires émigrent pendant la Révolution Française. Epoque à laquelle, le château est vendu comme Bien National.
Au début du XXème siècle, le propriétaire en est Paul Henri Jobard, imprimeur à Dijon et érudit féru d'archéologie, qui entreprend de nombreuses fouilles sur le territoire de Fleurey-sur-Ouche.
Les bâtiments principaux sont construits en ligne, à l'exception d'une tour en retour d'aile couverte par un toit à l'impérial. L'ensemble des toits, irréguliers est rehaussés de quelques tuiles vernissées. La porte d'entrée est surveillée par la tour carrée d'un pigeonnier à laquelle s'accroche une fine tour ronde.
Le château de Pérard est construit au XVIème siècle. Il est la résidence de campagne d’Etienne Pérard (1590/1663), conseiller du roi et maitre de la Chambre des Comptes de Dijon, de son épouse Claudine de Bretagne et de leurs enfants.
La demeure est remaniée au XVIIIème siècle et complétée par un parc à l'anglaise avec terrasse en plan incliné donnant accès à cheval au premier étage. Il possède une curieuse batterie destinée à tirer les loups. Seul à ce jour, ce domaine conserve l’intégralité de son parc, transformé à l’anglaise au XIXème siècle par Louis Alfred de Girval (1830/1890).
Il est la propriété du comte anglais, Patrice de Wall (1856/?), seigneur de Sainte-Sabine, Crugey et Colombier, ancien sous-lieutenant de cavalerie et homme d'affaires brillant, qui organise une grande partie du flottage du bois sur l'Ouche.
Lors de la dernière guerre 1939-1945, il est utilisé pour abriter la Kommandantur.
La rente de Leuzeu
Les premières traces écrites la citant remontent à 1274 et parlent d’une grange monastique, sans doute fondée par le monastère Saint-Marcel-les-Chalon.
Un texte de 1328 attribue le Leuzeu aux ducs de Bourgogne, un pavillon de chasse selon la tradition, au centre d’un immense domaine de plus de 300 ha dont les deux tiers sont en forêts.
Les vestiges de murs anciens, la présence d’une petite pièce souterraine, la découverte de morceaux d’escalier en pierre tournant, laissent à penser que l’espace bâti au Moyen Age était aussi important que celui du XVIIème siècle.
Sous l'ancien régime, le Leuzeu est un fief profitant de toute justice, haute, moyenne et basse.
Au milieu du XVIème, plusieurs bourgeois dijonnais se partagent le Leuzeu.
En 1659, un noble, conseiller du duc d’Orléans, Jean de Gastebois, reconstitue par rachats ce domaine et fait construire un manoir fortifié, entouré d’un mur d’enceinte.
Sorte de maison-forte, le bâtiment d'habitation comporte un corps principal pourvu de plusieurs tourelles carrées et une galerie permettant de gagner un pavillon séparé. Outre les meurtrières du rez-de-chaussée, on trouve des mâchicoulis sur le porche de la galerie de communication. Le rez-de-chaussée se compose surtout de pièces voûtées. A l'étage, deux grandes salles comportent de magnifiques plafonds à la française à poutres moulurées, couverts de décors colorés en forme de végétaux.
A cette époque, métayers ou rentiers sont les seuls à y habiter. Ils cultivent les terres et versent aux propriétaires une rente annuelle, d’où le nom de rente donné au domaine.
Les propriétaires s'en réservent la jouissance quand ils se rendent sur place dans une partie des bâtiments appelée la Maison des Maîtres, dont une grande pièce au plafond à la française est inscrit en 1925 à l’inventaire des Monuments Historiques. Aujourd’hui, ce plafond démonté au début des années 1950 est installé dans un hôtel particulier de la place Bossuet à Dijon.
Le Leuzeu sert non seulement de pavillon de chasse aux XVIème et XVIIème siècles, mais aussi de lieu de rendez-vous galants. Selon la légende, Marguerite de Bourgogne (1374/1441, portrait de gauche) fille du duc Philippe II dit le Hardi, y vient avec ses nombreux amants.
Lors de la Révolution Française de 1789, le propriétaire Louis Fardel de Daix (autographe ci-contre) émigre et le Leuzeu est déclaré Bien National. Il est acheté par des agriculteurs des villages voisins. Les anciens propriétaires rachètent leur domaine en 1811 et se font indemniser.
Le 30 juillet 1944, le maquis Liberté réussit à refouler la milice venue les arrêter lors de la bataille du Leuzeu. L'emplacement de la tombe d'un ou de plusieurs miliciens est encore connu des anciens.
En 1930, les derniers fermiers, la famille Dupaquier, quittent le Leuzeu pour Flavignerot, se plaignant du mauvais état des bâtiments et de leur isolement. Commence alors une longue dégradation, accélérée parfois par des pillages ou du vandalisme. Le prestigieux manoir de Leuzeu n’est plus qu’un tas de pierres au milieu d’une véritable jungle.
Aujourd'hui, dans la rente qui a perdu ses toits, un écu arbore toujours les armes des Gastebois. Certaines poutres décorées sont parties orner des hôtels particuliers dijonnais.
En 2001, une initiative individuelle, relayée par la création d’une association en 2007, achète en 2010, les ruines et le vallon de Leuzeu, soit un peu plus de 7 ha, et lui redonne vie.
La Villa Sainte-Chantal du XVIIème siècle, a appartenu à Bénigne Frémiot, Président du Parlement de Bourgogne. Sa fille, Jeanne Françoise Frémiot (1572/1641, portrait 1 ci-dessous) épouse en 1592 Christophe de Rabutin, baron de Chantal (1563/1601, portrait 2 ci-dessous).
Veuve avec 4 enfants, elle rencontre François de Sales (1567/1622, portrait 3 ci-dessous) et fonde avec lui, l’Ordre de la Visitation Sainte Marie.
Déclarée Bienheureuse par Benoît XIV en 1751, elle est canonisée par Clément XIII en 1767.
Elle est l’aïeule de Marie de Rabutin-Chantal dite la marquise de Sévigné (1626/1696, portrait 4 ci-dessous), qui aurait séjourné à Fleurey.
La maison, caractéristique du XVIIème siècle, avec ses tours et ses lucarnes à fronton complet, est agrandie côté parc au XIXème siècle par ajout de 2 tours aux décors néo-gothiques.
La Villa des Fleurs aujourd’hui Le Castel, se distingue par ses toits multicolores et les charpentes apparentes de ses auvents. Le rez-de-chaussée de cette demeure, date du XVème siècle.
C’est la maison de campagne en 1762 d’Ursule Delaloge, dont la nièce Rose Claudine Marie Delaloge, possède la Villa des Tilleuls.
Excepté le bâtiment de maître qu'elle occupe, elle loue son domaine consistant en bâtiments, dépendances, terres, prés, chènevières et vignes.
Au XXème siècle, Léonard Fontaine y fait d'importants travaux, relevant le bâtiment d'un étage.
En 2005, elle est rachetée par Christine et Didier Fournier, qui proposent aujourd’hui 5 chambres d'hôtes.
La Maison des Tilleuls est du XVIIème siècle et doit son nom à une allée de tilleuls centenaires.
En 1703, Pierre Bouchu, chevalier, seigneur de Pluvier et Fontangy, conseiller ordinaire du roi, premier président du Parlement de Bourgogne, est propriétaire du domaine.
Les bâtiments, dominant le canal de Bourgogne, sont composés d'un rez-de-chaussée et d'un étage carré, disposés autour d'une cour d'entrée et comprennent : quatre chambres à feu, trois cabinets, une cuisine, un office, une cour, une serre, deux granges, une écurie, deux écuries pour les pourceaux, deux jardins joignant des deux côtés le corps du logis ... Dans le parc, subsistent l'emplacement de l'huilerie et de la fosse à loup. Un bras de l'Ouche, qui passait à travers la propriété, a disparu et des remblais importants sont édifiés suite à la construction du canal.
En 1762, elle appartient à Rose Claudine Marie Delaloge, dont la tante Ursule Delaloge occupe le Castel.
En 1936, la demeure est transformée en Maison d'Accueil pour personnes indigentes, avant de devenir une Maison de repos et de convalescence.
La Villa Augusta dominée par la fine flèche d'ardoises d'une tour ronde, se fait remarquer par ses parements en briques rouges et jaunes.
A la Révolution Française, le terrain sur lequel la villa sera construite dépend de l'église du Prieuré, il est déclaré Bien National et cédé à Antoine Lignier, instituteur de Fleurey.
Il est revendu au cours du XIXème siècle à différentes familles, notamment à la famille Ballet.
La villa est construite en 1890 pour le radiologue Jacob.
On remarque au niveau du toit, les escaliers (sauts d'oiseaux) pour faciliter le travail des ramoneurs.
Elle abrite actuellement un centre éducatif.
La Maison des Charmilles du XVIIème siècle, a gardé un colombier rond couvert en laves et un rucher. Des souterrains s'amorcent dans ses caves voûtées.
Le 12 décembre 1803, Henri Louis Jean Filzjean (1755/1812), ancien conseiller à la Cour des Aides de Paris avant la Révolution, achète cette propriété à Simon Virely, avocat, pour la somme de 37000 Francs.
En 1853, Nicolas Bourdicaud (1792/1859) en est propriétaire avec sa seconde épouse Elisabeth Delangres. Veuve celle-ci épouse Pierre Delveaux et reste propriétaire de la maison jusqu’à sa mort en 1879.
Vers 1950, elle est la maison de campagne de Joseph Poupon (célèbre moutardier dijonnais Grey-Poupon-Maille).
Le vieux logis est une maison de maître du XVIème siècle, qui possède une belle grange à arcades, un colombier rond, une fabrique ou nymphée en rocaille et un vaste parc à la française.
Un édifice aux fenêtres à meneaux marque l’entrée du village. Il aurait été construit au XVIème sur l’emplacement d’un ancien hôpital signalé dès 1229.
Le pont à sept arches sur l'Ouche existe déjà au début du XVIIème siècle. C’est un point de franchissement important de l’Ouche, sur la route ancienne qui relie la Saône à la Seine. En 1666, après de longues périodes de guerres, de famines et d’épidémies, le pont à l’abandon est rompu depuis plusieurs années. Il est entièrement restauré en 1673.
Ce pont typiquement en dos d’âne, est amoindri par des remblaiements effectués, côté Sud, au début du XIXème siècle et côté Nord, en 1882. Sept arches en plein cintre, de dimensions décroissantes du milieu vers les rives, laissent passer l’eau.
Le viaduc de Fain est construit en 1849. Il est classé aux Monuments Historiques en 1984.
Le lavoir est mis en service en 1879. Il est éclairé par dix arcades et doté de quatre hauteurs de planches à laver pour s'adapter au niveau de l'Ouche.
La rivière étant capricieuse, un mur évacuateur de crues est édifié en rive gauche, en limite d’une ancienne propriété. Seize ouvertures pratiquées dans la construction permettent l’évacuation de l’eau des crues, vers la rivière. Dix, avec deux dalles, l’une formant linteau et l’autre servant de fermeture amovible, et six couvertes d’une voûte. Des contreforts en pierre s’opposent à la poussée des flots qui peut être considérable.
L’accès au lavoir n’est pas gratuit : il faut payer sa place à l’administration du canal.
A partir du milieu du XXème siècle, avec l’adduction d’eau dans le village, la vie du lavoir s’éteint peu à peu.
En 1961, la municipalité fait le choix de transformer cet édifice en une salle des fêtes.
Le moulin des Roches est peut-être édifié au Moyen Âge. Il est cité en 1488 et aurait appartenu au Prieuré.
Il subit de multiples transformations. Au XIXème siècle, on ajoute au moulin à grains un battoir à blé et un moulin à huile. Mais le captage de la source de Morcueil pour la ville de Dijon, opérationnel en 1904, perturbe le fonctionnement des installations. Le moulin évolue et devient tuilerie, puis en 1893, moulin à carbonate de chaux. La pierre provenant de la carrière en rive gauche, franchit la rivière dans des wagonnets avant d'être écrasée pour les besoins de la sucrerie de Brazey-en-Plaine. En 1911, devant la concurrence des Grandes Minoteries Dijonnaises, le moulin est transformé en mini centrale électrique jusqu'en 1970.
Un ensemble de grilles en fer forgé datant du XVIIème siècle, ferme un parc, face à une demeure de même époque.
Les vestiges préhistoriques et antiques : l’Abri sous roche du Moulin, site avec outillage du mésolithique ; le Tumulus des Roches d'Orgères ou du Bas de la Caillette, sépulture et mobilier de l'âge du bronze ; l’Oppidum du Plan de Suzan.
Personnages liés à la commune
Henri Louis Jean Filzjean (1755/1812) conseiller à la Cour des Aides de Paris avant la Révolution, né à Dijon, achète la Maison des Charmilles en 1803 et y décède le 20 octobre 1812.
Julien Joseph Branget (+1884) industriel, fabricant de chaux et de ciments, s’installe vers 1847 à Pont-de-Pany pour répondre aux besoins de la ligne de chemin de fer Paris-Marseille en construction.
Nicolas Morisot (1754/1816), avocat, président du Tribunal criminel de Côte-d’Or, important propriétaire à Fleurey-sur-Ouche (Le Vieux logis, la Colombière et la villa Sainte Chantal) au début du XIXème siècle.
Hameaux, lieux dits et écarts
Au-dessus de Barges : site mérovingien.
Beuchail : au Nord-Est, non loin de Lantenay.
Le Leuzeu : combe au Sud de Fleurey et de Velars, s'étirant entre le plan de Suzâne et la côte des Temps. Ce lieu-dit faisait partie du village d'Urcy jusqu'à la Révolution Française. Son domaine, confisqué, est vendu comme Bien National et rattaché à la commune de Fleurey. Une ferme y était exploitée, abandonnée en 1930 pour cause de trop grand éloignement du village, d'absence de chemin facilement praticable et de commodités (eau courante et électricité) et de trop grosses réparations à envisager sur les toitures.
La Velotte, est un quartier de Fleurey, situé sur la rive gauche de l'Ouche, avec l'église paroissiale.
La Colombière, La Grapine, Le Colombier, Le Petit Bon Moisson, Les Acacias, Rente de Collonges et la Rente de Suchot...
Une partie du hameau de Pont-de-Pany se trouve sur le territoire de la commune de Fleurey-sur-Ouche, les autres dépendent de Mâlain et de Sainte-Marie-sur-Ouche.
Evolution de la population
Notre lointaine ancêtre de la noblesse de Fleurey-sur-Ouche ...
Décès/inhumation :
Ermengarde dite Blanche d’ANJOU (sosa 7 547 161 615++ G33), y meurt assassinée le 18 mars 1076.
Trois jours après, le 21 mars, son second époux, le duc Robert Ier dit le Vieux meurt à son tour à Fleurey et est inhumé près d’elle.
(Voir « Visages de Côte d’Or »).
Carte Cassini
Sources
Sites et photo : Wikipedia, Fleurey-sur-Ouche, HIPAF et Amis du Val de Leuzeu.
Date de dernière mise à jour : 07/09/2019