La Rochepot
Ce village pittoresque est la porte d’entrée des Hautes-Côtes de Beaune.
Le château surplombe la commune connue par ses traditions viticoles millénaires.
La Roche-Nolay devient La Rochepot en 1403.
Les cépages de vigne principaux sont le Pinot noir et le Chardonnay.
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : Parti au premier cinq points d'azur équipolés à quatre points d'or, au deuxième d'argent au badelaire dans son fourreau de gueules, posé en bande, la pointe à senestre, la poignée, la garde et la bouterolle d'or, virolé et lié du même, appendu à la boucle d'or d'un ceinturon de gueules, formant la lettre S et percé en chef de trois trous de sable.
Les premières mentions de la commune remontent à 1180, sous le nom de Château de la Roche-Nolay.
En 1403, le chevalier Régnier Pot achète le château fort et le débaptise.
Au cours de la période révolutionnaire, la commune porte le nom de Roche-Fidèle.
Patrimoine
Le château de La Rochepot est un château fort de style néogothique-bourguignon du XIIème siècle, avec tuiles vernissées. Il est remanié au XVème siècle et entièrement restauré au XIXème siècle.
En 1180, le château fort est construit sur les ruines du château du XIème siècle du seigneur de Montagu, Alexandre de Bourgogne (1170/1205), fils du duc Hugues III de Bourgogne et de sa première épouse Alix de Lorraine, incendié et dont des ruines subsistent dans la forêt alentour.
En 1403, de retour de croisades, le seigneur Régnier Pot (1362/1432, portrait de gauche), chambellan du duc Philippe II de Bourgogne et chevalier de la Toison d'Or, achète le château, alors nommé château de La Roche Nolay et lui donne son nom. Il est transmis par héritage à son fils, Jacques Pot, puis à son petit-fils, Philippe Pot...
Sous Régnier Pot, les alentours sont plantées de vignes de cépage Pinot noir en exécution d’une ordonnance de Philippe II Le Hardi de 1395.
Au XVIème siècle, le maréchal de France, Anne de Montmorency (1493/1567, portrait de droite) en devient propriétaire par héritage de sa mère Anne Pot, fille de Guy Pot (+1495).
Au XVIIème siècle, le cardinal de Retz, Jean François Paul de Gondi (1613/1679, portrait de gauche) hérite du château. Il le revend en 1644 au chevalier et premier président du Parlement de Bourgogne, Pierre Legoux de la Berchère.
Joseph Blancheton en est le dernier seigneur. Il achète le château en 1740, fait installer de nouveaux appartements et remet la chapelle en état.
En 1789 à la Révolution Française le château est déclaré Bien National et acheté le 7 messidor an VII (25 juin 1799) par le citoyen Belorgey qui le démolit en grande partie.
Privé de son donjon, le domaine passe de main en main.
En 1893, Marie Pauline Cécile Dupont-White-Carnot (1841/1898, portrait de droite), épouse du président de la République Sadi Carnot, achète les ruines et les offre à son fils aîné, le colonel d’infanterie Lazare Hippolyte Sadi Carnot (1865/1948) qui fait entreprendre une importante restauration. L'architecte Charles Suisse, s’appuyant sur des fouilles et des documents d’archive, le restaure à l’identique, lui permettant de conserver tous les éléments qui assuraient autrefois sa défense : pont-levis, barbacane, chemin de ronde.
Installée dans l'une des tours, la chambre chinoise est un cadeau d'apparat de la dernière impératrice de Chine, Tseu-Hi (1835/1908), au Président Sadi Carnot.
En 2013, certaines parties du château sont inscrites au titre des Monuments Historiques et, en 2014, le château, les dépendances, le vignoble et le parc sont classés.
Le château est, à ce jour, toujours la propriété des descendants de la famille Carnot.
L'église Notre-Dame-de-la-Nativité, autrefois église priorale Saint-Georges, est une église catholique de style romane.
Elle est édifiée au XIIème siècle dans un prieuré bénédictin fondé par l'abbaye Saint-Pierre de Flavigny-sur-Ozerain.
Au XVème siècle, elle est gravement incendiée.
Le clocher est reconstruit à la Renaissance et surmonté d'une flèche bâtie en 1822.
D'importantes restaurations sont effectués en 1776 : charpente et couverture en laves, en 1783 : contrefort, de 1870 à 1875 : absidioles et portail Ouest.
En 1909, elle est classée aux Monuments Historiques et devient église paroissiale sous le vocable de Notre-Dame-de-Nativité.
L’allée couverte de La Chaume est un dolmen composé d'une chambre unique. Son plan correspond à celui d'un long couloir.
Philippe Pot (1428/1493, image de droite) seigneur de La Roche-Nolay et de Thorey-sur-Ouche, diplomate, chevalier de la Toison d’or, Grand sénéchal de Bourgogne, est né au château de la Roche-Nolay.
Hameaux, lieux dits et écarts
Flagny, Les Tramures...
Bel-Air, sur la Nationale 6, est l’étape incontournable sur la Route des vacances dans les années 1950-1970.
Point culminant entre Paris et Lyon, y arriver au terme d’une longue montée signifie à l’époque que le Morvan est franchi et qu’à 310 Kms de Paris, il faut songer à faire le plein de carburant.
C’est l’occasion de laisser respirer voitures et camions et de casser la croûte : deux stations services et deux garages, un restaurant routier classique et le célèbre Relai-route de La Rochepot où est tourné en 1970 le film Le Cercle Rouge de Jean-Pierre Melville avec Alain Delon. Ce dernier y arrête sa Fury pour s’y restaurer (images ci-dessous).
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Evolution de la population
Nos lointains ancêtres de la noblesse de La Rochepot ...
Carte Cassini
Sources
Sites et photo : Wikipedia, Vintage Bel Air.
Date de dernière mise à jour : 07/09/2019