PRESENTATION DU DEPARTEMENT
Le Doubs est un département de la région Bourgogne-Franche-Comté qui tient son nom de la rivière Doubs. Il est bordé au Sud et à l'Ouest par le département du Jura, au Nord par les départements de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort et à l'Est par les cantons suisses de Vaud, de Neuchâtel et du Jura.
Le département s'étend partiellement sur le Massif du Jura, massif calcaire d'altitude moyenne qui présente tous les éléments caractéristiques du relief jurassien: monts, vaux, cluses, combes, bordées de crêts. Son point culminant est le Mont d'Or qui culmine à 1 463 m d'altitude ; l'autre point majeur est le Morond à 1 419 m.
On distingue 3 régions. À l'Ouest, la plaine de la Haute-Saône et son relief accidenté façonné par les eaux ; le Centre-Est, principalement une région de hauts plateaux calcaires ; à l'Est, la montagne composée de hauts plateaux mai dont les sommets restent modestes.
Héraldique :
Coupé ondé, en 1 d'azur semé de billettes d'or au lion couronné du même, armé et lampassé de gueules, issant de la partition et brochant sur le tout, et en 2 d'or à la fasce ondée d'azur.
Hydrographie :
1 645 kms de cours d'eau dont les principaux sont le Doubs (photo ci-contre), l'Ognon, la Loue, l'Allan, le Dessoubre et le Lison, et 718 hectares de plans d'eau dont le lac de Saint-Point, le lac de Remoray et le lac de Chaillexon.
Langues :
En 1835, on parle français dans les villes, avec un accent lourd, une prononciation lente et traînante ; la plupart des habitants y mêlent des locutions et des tournures de phrases étrangères, qui proviennent sans doute de l'usage du patois local.
Ce patois est, en 1835, encore employé par tous les habitants des campagnes. La façon de le parler, dans les divers cantons, présente à cette époque quelques nuances : dans la haute montagne, la prononciation est plus légère, plus accentuée, le langage a plus de grâce ; dans la plaine, la prononciation est traînante, il y a quelques variantes dans la terminaison des mots ; Et autour de Besançon, pays de vignerons, le patois a un accent brusque
Histoire :
Jadis peuplé par les Séquanes, peuple Celtique de l'Est de la Gaule, le territoire du Doubs est sous domination romaine jusqu'au Vème siècle avec pour métropole Vesontio (Besançon).
Le christianisme est introduit très tôt dans la région par le premier évangélisateur de Franche-Comté, saint Ferréol et son frère le diacre saint Ferjeux, fondateurs de l'Église de Besançon. Ils sont martyrisés en 212.
Envahie ensuite par les Burgondes, la région estrattachée au royaume d'Arles lors de l'établissement de la féodalité.
Au XIème siècle le comté palatine de Bourgogne est fondé, à la fois convoité par le roi de France et l'Empereur.
Le comté est rattaché à la France au XIVème siècle lors du mariage de Philippe V dit Le Long ou Philippe II de Navarre (1292/1322, portrait 1 de gauche) avec la comtesse Jeanne II de Bourgogne (1291/1330, portrait 1 de droite).
En 1477, le mariage de Marie de Bourgogne (1457/1482, portrait 2 de droite), héritière de Charles le Téméraire (1433/1477), avec Maximilien Ier d’Autriche (1459/1516, portrait 2 de gauche), fait tomber la région sous les mains des rois d'Espagne de la maison d'Autriche, cela malgré l'intervention militaire du roi Louis XI.
La région est ravagée par les Suédois de Saxe-Weimar pendant la Guerre de Dix Ans (1634-1644), épisode franc-comtois de la Guerre de Trente Ans (1618-1648).
En 1678, le comté redevient français après la signature du Traité de Nimègue, cédée par l'Espagne. Il va connaître alors une prospérité économique de par son autonomie relative.
Le département est créé à la Révolution française à partir d'une partie de la province de Franche-Comté. La république de Mandeure lui est rattachée en 1793, ainsi que la principauté de Montbéliard en 1816 (après avoir été rattachée à la Haute-Saône en 1793, puis au Mont-Terrible et au Haut-Rhin).
Le Consulat installe le Conseil Général et le préfet en 1800 puis 48 ans plus tard, en instaurant le suffrage universel, la Seconde République permet à chaque canton d'élire son conseiller.
La commune du Cerneux-Péquignot est annexée par le canton de Neuchâtel en application du Traité de Paris en 1814.
Après la victoire des coalisés à la bataille de Waterloo en 1815, le département est occupé par les troupes autrichiennes et suisses de juin 1815 à novembre 1818.
Durant la Seconde Guerre mondiale 1939-1945, les maquis du Lomont jouèrent un rôle important dans la Résistance.
(Voir lien Histoire de la région)
Patrimoine :
13 châteaux et monuments et 25 églises remarquables sont mentionnés sur le territoire du Doubs, et des sites d’exception comme la citadelle de Besançon, la saline royale d'Arc-et-Senans, le village de Lods…
On y trouve également de nombreuses grottes : le gouffre de Poudrey, la grotte de la Glacière et la grotte d'Osselle…
Les châteaux :
Le château d'Abbans (photo ci-dessous), château fort du XIIIème siècle, situé sur la commune d'Abbans-Dessus, a vu l'architecte naval et inventeur Claude de Jouffroy d'Abbans (1751/1832, portrait ci-contre) concevoir son premier bateau à vapeur.
La maison forte primitive est construite par les seigneurs d'Abbans, dont les origines remontent au IXème siècle. À la suite d'un incendie, la propriété est reconstruite au XIIème siècle : le donjon, formé de deux tours date de cette époque.
À la fin du XIIIème siècle, Philippe d'Abbans partage la seigneurie et le village entre ses deux fils : Guillaume obtient une moitié du bourg et le château derrière et Richard reçoit l'autre moitié et fait construire le château devant à proximité du premier. La fille de ce dernier cède son héritage à Jean de Chalon-Arlay en 1290.
En 1484, Jacques Jouffroy d’Abbans, en épousant Anne de Joux, devient propriétaire du château derrière dont les sires de Joux ont hérité.
En 1718, le marquis Claude François de Jouffroy d'Abbans, grand-père de l'inventeur homonyme, achète le château devant en ruine et entreprend des travaux de réhabilitation. L’aspect du château actuel est dû à son fils, Claude Jean Eugène
Claude François Dorothée de Jouffroy d'Abbans a passé dans ce château une grande partie de sa jeunesse et, en 1776 y conçoit un de ses premiers bateaux à vapeur.
Ce château est toujours la propriété des descendants de la famille Jouffroy d'Abbans.
La plateforme, le corps de logis, les bâtiments des communs, le cabanon de jardin ainsi que le jardin font l’objet d’une inscription au titre des Monuments Historiques en 1992. Le donjon et la galerie de portraits du rez-de-chaussée sont classés en 1993.
Le château de Thoraise du XIIIème siècle, fait partie d'un ensemble de fortifications (Montferrand-le-Château, Torpes, Corcondray, Fourg et Avanne) appartenant aux sires et seigneurs de Montferrand. Les premiers écrits mentionnant l'existence de ce château datent de 1273.
La seigneurie est fondée en 1250 et le château édifié la même année par l'un des 7 fils de Jean II de Montferrand (1195/1261), Hugues de Monferrand (1235/ ?), tige de la maison de Thoraise.
En 1268, Pierre de Montferrand, damoiseau puis vicomte en 1260 nommé par Thibaud IV de Rougemont, s'engage dans une guerre avec son oncle Hugues de Montferrand (1235/1318) et détruit le château.
En 1336, Jean d'Abbans, sire et chevalier de la maison d'Abbans-Dessus, en visite, y perce quelques fûts des caves du château de sa hallebarde afin de désaltérer sa soldatesque.
En 1385, augurant la fin de l'emprise des puissants seigneurs de Montferrand sur le pourtour Nord du Doubs (de Besançon jusqu’aux abords de la forêt de Chaux y compris Thoraise) le château passe aux mains des Ducs de Bourgogne.
En 1534, il devient propriété des seigneurs d'Achey.
En 1584, la seigneurie de Thoraise fait l'acquisition d'un moulin dont l'activité est primordiale pour l'économie du village jusqu'à sa cessation en 1900.
Le château à nouveau démoli après 1584 est rebâti au XVIIème siècle.
En 1793, le dernier aristocrate, Claude Louis Maximilien d'Izelin dit Le Chevalier de Lanans (+1822), maréchal de camp des armées du roi, émigre à l’Armée des Emigrés de Louis VI Henri Joseph de Bourbon-Condé (1756/1830), le domaine est immédiatement vendu comme Bien National.
Au cours du XIXème siècle, le château est restauré dans le respect de son équilibre médiéval, dans un style néo-Renaissance.
En 2011, le dernier propriétaire connu est un bisontin, M. Sylvain Bohrer.
Le château de Montbéliard (photo ci-dessous) du comté puis principauté de Montbéliard, est un château fort du XIIIème siècle de style Renaissance, situé sur une barre rocheuse surplombant le centre ville.
Les origines de la forteresse remontent à l'époque Gallo-romaine. Sans doute simple tour de guet en bois et poste d'observation avancé autour de la ville de Mandeure (Epomanduodurum) qui en assure la défense.
En 1407, Henriette d’Orbe-Montfaucon (1387/1444, portrait de gauche) épouse le comte allemand Eberhard IV de Wurtemberg (1388/1419) et fait passer Montbéliard dans le domaine de cette famille, sous suzeraineté du Saint-Empire romain germanique, pour quatre siècles.
Entre XVIIème et le XVIIIème siècle, une prison d'État, dont la porte cintrée est surmontée d'un ours (le Berloc ou Trou aux Ours). La légende veut que ce soit le Prince Frédéric qui ait rapporté un ours noir au cours d'une partie de chasse et l'ait installé dans une fosse spécialement aménagée.
En 1793, le château est rattaché à la République Française comme garnison jusqu’en 1933.
Il devient un dépôt de mendicité de 1811 à 1813, date de l'arrivée des Coalisés dans le pays de Montbéliard. Il est alors hôpital militaire comme en 1794 pour l'Armée du Rhin ou en 1799 pour l'Armée du général Masséna après sa victoire à Zürich.
De 1816 à 1836, avec le rattachement du pays de Montbéliard au département du Doubs, une maison d'arrêt est installée dans les souterrains du château.
Il est classé aux Monuments Historiques en 1996 et héberge depuis 1937, entre autres, le Musée du Château des ducs de Wurtemberg et le Musée d'Archéologie et d'Histoire Naturelle de Montbéliard.
Il est classé aux Monuments Historiques en 1996.
Dans ce département, 1 ville
a été témoin de la vie (naissance, baptême, mariage, décès, inhumation…)
de 4 lointains ancêtres du Xème siècle au XIIème siècle
Arrondissements et cantons du département (2015)
Sources
Sites et photo : Wikipedia, Familles royales d'Europe.
Vidéo : YouTube, Doubs Tourisme.
Date de dernière mise à jour : 25/09/2017