Cercy-la-Tour
Le vieux bourg occupe un éperon rocheux à la confluence de trois rivières : l’Alène, l’Aron et la Canne, ces rivières rejoignant le Canal du Nivernais pour former un magnifique bassin au cœur de la ville.
La ville est jumelée avec la ville allemande de Vallendar en Rhénanie-Palatinat, au bord du Rhin depuis plus de 30 ans.
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : Palé d’argent et d’azur au croissant de gueules brochant le tout.
Ce blason est également celui de la famille de Reugny.
Hydrographie
Cercy-la-Tour est parcourue par de nombreux cours d'eau : le canal du Nivernais qui enjambe l’Aron ; l'Alène, affluent de l’Aron ; l'Aron, affluent de la Loire ; la Canne, affluent de l’Aron.
Les plus anciennes traces de civilisations connues remontent au Paléolithique, puis au Néolithique (voir page « Echelle des Temps »).
L'époque Gallo-romaine a laissé également quelques vestiges : voies, gué, pièces de monnaie. A cette époque, Cercy-la-Tour était l’Oppidum de Cerciacum. On retrouve cette place forte au Moyen Âge avec une enceinte de 820m de long, dans laquelle s'ouvrent quatre portes :
- la porte d'Aron, en haut de la rue d'Aron en place des escaliers ;
- la porte de Coulonges, qui se dresse à l'opposé, en bas de la rue Pasteur ;
- la porte de Bourgogne, construite au carrefour de la rue Louis Albert Morlon et de la rue des Vignes ;
- la porte de Paris, au carrefour de la rue de Bourgogne et de la rue Saint-Vallier.
La commune voisine de Coddes est absorbée entre 1790 et 1794.
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention Nationale de 1792 à 1795, la commune a porté provisoirement le nom de Cercy-sur-Aron.
La gare est mise en service en 1866 par la Compagnie des Chemins de Fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM) et ouvre à l'exploitation 52 kms de voie unique de la section de Nevers à Cercy-la-Tour. Elle devient gare de passage en 1867 lors de l’ouverture de la section suivante de Cercy-la-Tour à Montchanin ; et gare de bifurcation en 1878 lors de la mise en service de la section de Clamecy à Cercy-la-Tour. La ligne est ensuite prolongée de Cercy-la-Tour à Gilly-sur-Loire en 1884.
Patrimoine
L’église Saint-Pierre est construite à la fin du XIème ou au début du XIIème siècle.
Pendant la guerre de Cent Ans, elle est abîmée par les luttes entre Français et Anglais.
Une troupe de Huguenots l’incendie en 1582.
Au cours de la Révolution Française, l’église est utilisée comme salle de réunion, puis comme magasin de fourrage.
De style roman, elle comprend une nef, un transept, une abside flanquée de deux absidioles. A l’origine, la porte principale s’ouvre sous une archivolte en plein cintre, ornée de billettes ; elle est refaite en arc brisé au XVIème siècle. A l’intérieur, une statue en bois polychrome au-dessus de la grande porte, date du XVIIIème siècle, et représente Saint-Hilaire de Poitiers. Elle est classée aux Monuments Historiques en 1976. Sous les dalles de pierre qui recouvrent la nef, reposent de nombreuses personnes du bourg de Cercy décédées avant 1776, date depuis laquelle les notables n’ont plus le droit de se faire enterrer dans les églises. Les bancs qui recouvrent ces dalles datent de 1888. Le confessionnal date de 1839. Les stalles au fond de chaque chapelle datent de 1855. L’autel dans la chapelle Saint-Pierre est l’ancien maître autel de l’abside et date de 1888. Les fonts baptismaux dans la chapelle de la Sainte-Vierge, datent de 1894. Le socle sur lequel repose la statue de la Sainte-Vierge est un chapiteau taillé dans la pierre calcaire de Vandenesse, et provient de l’ancienne église de Coulonges.
L’église possède trois cloches : la plus petite s’appelle Marie Désirée ; la moyenne Berthe ; la plus grosse Louise. Elles sont bénites le 12 août 1888.
Le clocher est entièrement restauré en 1996, tandis que la nef reçoit une nouvelle charpente et toiture en 2000 et 2001. La couverture et la charpente de l’abside et des absidioles est restaurée en 2005 et 2006.
Elle est classée à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en 1987.
La tour de Cercy, Notre-Dame du Nivernais, donne la particule au nom Cercy-la-Tour.
Elle date du XIIIème siècle et mesure 120m de circonférence pour une hauteur de plus de 20m.
Elle est le donjon de la place forte de Cercy dans laquelle on pénètre par une porte donnant accès au sommet de la muraille du bourg ainsi que par un souterrain partant de la porte d’Aron et aboutissant dans une salle de garde, au cœur de la grosse tour. L’entrée de ce passage est encore visible aujourd’hui dans les escaliers de la rue d’Aron.
A l’époque de la Révolution Française, mal entretenue, elle constitue un danger permanent et la crainte des éboulements incite ses occupants à quitter les lieux. Elle sert alors de carrière jusqu’en 1795.
Détruite par le temps, puis par les hommes, son emplacement entre, par héritage, dans le patrimoine du marquis de Pomereu, qui en 1883, en entreprend la reconstruction. Mais il est impossible de remonter les murs sur l’emplacement exact des anciennes fondations car les voisins ont grignoté le tertre.
En 1958, le chanoine Maldent, curé de Cercy-la-Tour de 1925 à 1966, fait ériger une statue monumentale de la Vierge Marie, Notre-Dame du Nivernais, destinée à être officiellement le monument commémoratif diocésain du centenaire des Apparitions de Lourdes. Cette statue en béton armé, haute de 5m et pesant 5 tonnes se détériore avec le temps et est remplacée en 2008 par une statue en pierre calcaire de Lens sculptée. Elle est bénie solennellement le 15 août 2008, lors de la fête de l’Assomption de la Vierge Marie, par Mgr Francis Deniau, évêque de Nevers.
Le château de Briffault, ancien rendez-vous de chasse des Mazarin, ducs du Nivernais, date des XVIIème et XVIIIème siècles. Il est remanié au XIXème siècle pour devenir une belle demeure de plan rectangulaire d'un étage carré avec des combles aménagés et percés de lucarnes. Une tourelle octogonale en pierre située au bout du bâtiment abrite un escalier tournant. Dans le parc se trouve une petite chapelle du XIXème siècle de plan rectangulaire avec une absidiole en cul-de-four et toiture en ardoise.
À l'origine, sur les terres du château se trouvent également une forge et un fourneau, rapidement transformés en usine métallurgique, affermée le 27 octobre 1670 à Jean Baptiste Langlois de la Provostière, directeur des fabriques royales de marine du Nivernois. Confisquée à la Révolution et rendue à la famille Mazarini-Mancini vers 1798, elle devient propriété du marquis de Pracontal.
Le fourneau est arrêté vers 1825 et la forge vers 1840. Le château est alors transformé en hôtel.
De la forge, il ne subsiste plus que les logements du commis, des forgerons et l'ancien magasin à fer.
Le bief a été détourné et l'étang asséché en très grande partie.
Actuellement le château, puis forge Briffault, est une maison d’habitation et une ferme privée.
Le château de Champlevois, maison forte de calcaire et de brique sur un coteau un peu à l’écart du bourg, est mentionnée pour la première fois en 1256.
Au début du XIVème siècle, elle appartient à Guillaume de la Perrière.
Elle est remaniée vers 1475 pour Jean de Ferrières puis au début du XVIème siècle pour son petit-fils. Par alliance matrimoniale cette demeure passe en 1566 à Jean de La Fin, chambellan de l'hôtel d'Henri III (1551/1589).
Le pavillon de la porte, avec les traces du pont-levis et de la herse, date des XIIIème et XIVème siècles.
Un écusson y est rajouté au XVème siècle et porte : au 1 Sautoir Engrelé qui est de Ferrières, au 2 d’un lion, au 3 d’un bandé avec une bordure et d’une croix ancrée, et au 4 semé de France. Les quartiers 2 et 4 sont de Vendôme.
La tour hexagonale relie cette partie à une autre, moins ancienne, qui remonte aux XVème et XVIème siècles, et qui comprend un étage où l’on trouve des fenêtres à meneaux.
L’intérieur abrite des plafonds à la française, avec des poutres massives, et trois grandes cheminées de pierre. Dans les sous-sols se trouvent des plafonds en croisées d’ogives surbaissées. Un fenestron est visible sur la façade Nord, au-dessus des douves encore existantes.
Sur la façade, subsiste, taillé dans la pierre, un écusson aux armes de la famille de Ferrières du XVème siècle.
Il ne reste rien des constructions qui, autrefois, ferment totalement la cour du château et la chapelle Saint-Antoine est transformée en écurie avant de disparaître.
La fontaine d’Aligre en grès et bronze est à l’effigie du marquis et de la marquise d’Aligre (photo ci-contre) qui distribuent une grande partie de leurs biens à divers établissements charitables de Château-Chinon, Luzy, Bourbon-Lancy et Cercy-la-Tour.
Ils font don, aux habitants de Cercy, d’un puits, profond de 25m et d’une pompe entourée d’une fontaine, situés sur la place de l’église, appelée à cette époque place Saint-Pierre. Pour les remercier, la municipalité fait renommer la place Saint-Pierre en place d’Aligre en 1844.
Les bustes de bronze sont apposés plus tard sur la pompe. Un texte assure que privée de la joie d’être mère, Mme d’Aligre voulut créer une grande famille d’adoption.
Louise Charlotte Aglaé Camus de Pont-Carré, seconde marquise d’Aligre en 1810, née à Paris d’une famille bourguignonne en 1776, meurt le 27 janvier 1843 et est enterrée dans la chapelle de l’église de Levers (Eure-et-Loire). Son époux, le marquis Etienne Jean François Charles d’Aligre, pair de France, commandeur de la Légion d’Honneur, né à Paris en 1770, s’éteint le 11 mars 1847.
Le Haras de Coddes, gîte rural et chambres d’hôtes installés dans un ancien château bourguignon du XVIIIème siècle, réaménagé au XXème siècle.
Antoine Sylvestre Receveur (1750/1804, portrait ci-contre), prêtre, est curé de Cercy-la-Tour et fondateur de la Communauté des Sœurs de la Retraite Chrétienne. Il meurt le 7 août 1804 au presbytère de la paroisse, son corps y est exposé, avant d’être inhumé à Autun. Le 10 mai 1883, le père Receveur est déclaré vénérable par Léon XIII (1810/1903), 256ème pape de l’église catholique romaine.
Hameaux, lieux dits et écarts
Briet, Briffault, Champceloup, Champlevois, Coddes, Coulonges, Charbonneau, Martigny...
Evolution de la population
Nos lointains ancêtres de la noblesse de Cercy-le-Tour ...
91 naissances/baptêmes et 11 décès/inhumations y ont été célébrés :
Carte de Cassini
Sources
Sites et photo : Wikipedia, Mairie.
Date de dernière mise à jour : 09/09/2019