Châtillon-en-Bazois
Capitale du Bazois depuis le Xème siècle, petit bourg dépendant de son château, il se situe à la croisée de l’axe Nord-Sud du Canal du Nivernais et de l’axe Est-Ouest de la route Nevers-Autun.
Après la Révolution Française, le village devient un centre administratif puis une commune qui se développe au XIXème siècle avec la construction du canal du nivernais, des routes, de la voie ferrée (disparue aujourd’hui).
Héraldique
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : Losangé d’or et d’azur.
Toponymie
Châtillon serait un dérivé mérovingien, du bas latin castellum, diminutif de castrum, accompagné du suffixe -ionem. Castrum désigne d’abord tous les types de forteresse, depuis le simple donjon jusqu’à l’enceinte urbaine, puis se spécialise dans le sens de château fort et se réduit ensuite à celui de grande maison de plaisance.
Hydrographie
Le Canal du Nivernais, entre le bassin de la Loire et celui de l'Yonne, entre Saint-Léger-des-Vignes (Nièvre), et Auxerre (Yonne), est, à l’origine, construit pour faciliter le flottage du bois vers Paris. En 1843, cet outil de développement économique est abandonné avec l’arrivée du chemin de fer. Il est aujourd’hui réservé à la navigation de plaisance et considéré comme l’un des plus beaux canaux d’Europe.
Histoire
Des outils préhistoriques sont trouvés dans la vallée de l’Aron. A la Boulaine se trouve la suite d’un aqueduc souterrain romain repéré sur la commune d’Alluy ainsi que des tombes romaines.
A l’époque féodale, Châtillon est le siège d’une importante seigneurie.
Le fief de l'Eschenault à Saint-Honoré-les-Bains, relève de Châtillon-en-Bazois.
En 1164, une bulle du pape Alexandre III confirme les donations faites jadis à l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, dont la cure de Châtillon.
Entre 1790 et 1794, la commune absorbe celle voisine de Frasnay-les-Châtillon.
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention Nationale, de 1792 à 1795, la commune porte provisoirement le nom de Châtillon-sur-Aron.
Châtillon devient après la Révolution Française un chef-lieu de canton. Au XIXème siècle, la construction des routes et l’achèvement du canal du Nivernais le transforme en une petite ville moderne aux activités artisanales, agricoles et commerciales.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Bazois est un lieu de résistance active et le 26 août 1944, une colonne allemande est interceptée, stoppée au pied du château par deux sections du marquis Jean.
En 1859, le territoire de la commune voisine de Mingot est partagé entre Châtillon-en-Bazois et Mont-et-Marré.
Seigneurs et gens de noblesse
Aux origines de la féodalité, Châtillon-en-Bazois appartient aux comtes de Nevers. Landry, comte de Nevers et d’Auxerre en 972, détache le fief de son comté et le donne en apanage à son 4ème fils, Robert, qui prend le nom de non nouveau domaine et devient la tige des seigneurs de Châtillon-en-Bazois (voir § « Mes ancêtres » en bas de page). La Dynastie de Châtillon s’éteint vers 1370 au décès de Jean V, dont on peut voir la pierre tombale dans l'église.
Agnès, sa sœur, fait passer Châtillon dans la famille de Rochefort. A partir de là, l'absence d'héritiers mâles multiplie les familles possédantes : Chandio, Pontaillier, de Rochefort (du comté de Bourgogne, différente de la première famille de Rochefort).
Vers 1667, Châtillon est vendue à un gentilhomme hollandais, Cornelis Van Aerssens Van Sommelsdijck (1637/1688, portrait de gauche), puis revendue à la famille De Béthune-Chabris vers 1720, puis en 1735 à Léonor Armand de Pracomtal (1698/1780).
Le dernier représentant de cette famille, propriétaire du château et de nombreuses terres, décède en 1970.
Patrimoine
L’église Saint-Jean-Baptiste de style néo-roman, est construite de 1862 à 1868. Le devant d'autel représentant la Vierge et les apôtres est du XVème siècle. Les Fonts baptismaux sont en faïence.
A l'intérieur : la dalle funéraire de Jehan de Châtillon de 1370, seigneur de Châtillon, figuré sous une arcade trilobée, vêtu en chevalier, la tête sur un coussin et les pieds sur un lion ; un lutrin du milieu du XIXème siècle ; l’aile, symbole de saint Jean l’Evangéliste, soutient le pupitre de ses ailes déployées.
L'ancien prieuré est aujourd'hui reconverti en chambres d'hôtes, Le couvent du Bazois.
Le prieuré de Frasnay, qui dépendait de Saint-Léonard de Cordigny, semble avoir disparu avant la Révolution.
Le château des XIVème, XVème, XVIIème et XIXème siècles, est construit sur un piton rocheux, à l’emplacement de l’ancienne forteresse des sires de Châtillon habitée dès les années 900 par Landry, comte de Nevers, puis par ses descendants jusqu’en 1370.
Ancienne place forte, dans la boucle de la rivière Aron et celle du canal du Nivernais.
La tour de défense, le cellier partiellement creusé dans la roche et des pièces souterraines du XIIIème siècle sont encore visibles.
La tour Nord, dont la salle basse est couverte d’une coupole, est percée de canonnières. Un escalier, ménagé dans l’épaisseur du mur, conduit à l’étage couronné d’une charpente à double enrayure.
Une sortie mène à la crypte de l'église d'Alluy, commune proche de Châtillon-en-Bazois.
Isolé derrière d’imposantes grilles et de hautes murailles, le château est aujourd’hui un monde à part, secret, oublieux du village et de la route toute proche et propose des chambres d’hôtes au charme authentique. Ses jardins à la française du XVIIIème siècle entourent le logis et les communs et sont labellisés jardin remarquable.
L’ensemble est inscrit aux Monuments Historiques.
Le pont en calcaire et pierre de taille est construit vers 1790. Sous son impulsion, le chantier du canal est abandonné en 1791 et repris en 1809.
Par ce pont à une arche en anse de panier et à tablier en dos d’âne, une route franchit la boucle du canal du Nivernais qui contourne l’éperon du château.
La croix surmontant le parapet est une création du XIXème siècle.
La forêt domaniale de Vincence couvre une surface de 1 700 ha.
Jean Louis Pierdait (1857/1942), prélat, philosophe et enseignant, est né dans la commune le 27 janvier 1857.
Marcel Barbotte (1903/1998), journaliste, romancier et écrivain, est né dans la commune le 8 août 1903. Sociétaire des Gens de Lettres, il est membre titulaire de l'Académie du Morvan, et en devient l'un des administrateurs. Il est aussi cofondateur du prix littéraire du Morvan.
Hameaux, lieux dits et écarts
Beauregard, Bernière, Blanzy, Chaume, Chaumois, Coeuillon, Cornille, Crangy haut et bas, Fontenille, Frasnay, Mingot, Les Ouchottes, etc ...
Evolution de la population
Nos lointains ancêtres de la noblesse de Châtillon-en-Bazois ...
9 naissances/baptêmes et 1 décès/inhumation y sont enregistrés :
Carte de Cassini
Sources
Sites et photo : Wikipedia, Mairie, Communauté de Communes du Bazois.
Date de dernière mise à jour : 09/09/2019