Bourbon-Lancy
Petite cité médiévale située au Sud-Ouest de la Bourgogne, sur la rive droite de la Loire qui sert de limite entre les anciennes provinces de Bourgogne et du Bourbonnais, jusqu'aux premiers contreforts du Morvan.
La Ville s'ouvre largement à l’Ouest sur le département de l'Allier, vers Dompierre-sur-Besbre et Moulins ; au Nord et à l'Est, sur les collines boisées du Morvan, vers Issy-l'Evêque, Autun et la Bourgogne ; et au Sud, sur le Charolais-Brionnais, terre d'agriculture aux caractéristiques architecturales et paysagères exceptionnelles..
La ville est classée ville fleurie et deux fleurs.
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : d’azur au lion d’or accompagné de huit coquilles du même rangées en orle.
En 1248, la comtesse Mathilde de Nevers (1234/1262) épouse Eudes de Bourgogne (1231/1266), fils aîné du duc.
Eudes devient seigneur de Bourbon-Lancy, à la mort de sa femme, ville qu’elle avait affranchie en 1224, et lui accorde les armoiries de celle-ci.
Toponymie
Bourbon de la mythologie celtique, Borvo = divinité gauloise des eaux qui évoque le bouillonnement. Lancy du nom d'un des premiers seigneurs, Ancellus.
Les Romains en font Aquae Bormonis une station thermale.
Au VIIème siècle, les Francs donnent un nouveau nom à la ville Borbonem Castrum.
En 1793, la ville change de nom et devient Bellevue-les-Bains.
Hydrographie
Un ruisselet le Borne. La Loire passe à 3kms.
Les Thermes réputés pour soigner les rhumatismes. Plusieurs sources chaudes : la Limbe (58°C), Saint-Léger, Valois, La Reine et Descures (+de 45°C).
En 50 avant J.-C., la région, s'étendant des sources de la Seine à Lyon, fait partie de la confédération éduenne. Les Celtes y habitent, surnommés par les légions romaines de César les Galli. Ces derniers trouvent leurs origines dans les forces naturelles : la foudre, les sources.... Un culte particulier est rendu aux sources chaudes et au dieu Borvo dont le nom dérive d'un mot celtique signifiant boues, bouillonnement ; les Romains lui associent son équivalent féminin, la Déesse Damona (nombreux ex-voto trouvés, rendant hommage séparément ou conjointement aux deux divinités).
Les Gaulois s'installent à l'Ouest de la commune actuelle, à Montaudrou (Mons Druidorum : la montagne des druides). Les Romains au Nord-Est, au sommet d'un promontoire rocheux où ils établissent un petit fort, dont il ne reste rien de nos jours, et une de leurs nombreuses stations thermales. Ils construisent canaux, piscines, et aqueducs...
A la chute de l’Empire romain, les grandes invasions déferlent sur le monde latin. Tout est saccagé et l’oubli s’installe peu à peu sur les Thermes. Aujourd’hui rien ne reste des installations romaines si ce n’est un canal à fonction d’égout.
Au XIème siècle, l’église Saint Martin est fondée. Elle est détruite à la Révolution Française.
Sur les restes du fort romain, un château-fort, orné de sept tours, est bâti.
A la fin du XIIème siècle, la disparition de la féodalité rend indispensable l'organisation d'un système de justice ; des baillis ont la responsabilité juridique de territoires sur lesquels ils ont de grands pouvoirs. Bourbon-Lancy est un important bailliage, le plus occidental de la Bourgogne ; on y compte un nombre impressionnant de châteaux.
Au XIIIème siècle, la ville est affranchie par Mathilde (1234/1262), comtesse de Nevers, la ville-close, les faubourgs Saint-Nazaire, Saint-Martin et Saint-Léger sont regroupés.
En 1272, l'église collégiale Saint-Nicolas-de-la-Prée est érigée sur les hauteurs par les frères Nicolas d’Arcy, chanoine d’Autun et Guy d’Arcy, baron du lieu et chambellan du duc de Bourgogne en 1288. Elle abrite la tombe de Guyot d’Arcy, écuyer, décédé en 1403. Le Chapître disparait en 1757 et l’église est démolie.
L’église Saint Léger est fondée, vendue en 1796, elle est démolie en 1803.
En 1291, l'épidémie de lèpre s'étend, une léproserie avec chapelle ardente est spécialement construite à Saint-Denis à l'écart de la ville. Elle est annexée à l'Hôpital Saint-Jean, à l'origine destiné aux pèlerins.
De 1384 à 1388, le duc Philippe II de Bourgogne (1342/1404 portrait de droite) donne plusieurs sommes importantes pour fortifier et établir les clôtures de la ville. L’enceinte est totalement fermée avec la construction du Beffroi.
Le roi de France, François Ier (1494/1547) vient trois fois dans la ville.
En 1622, la commune accueille les Frères Mineurs Capucins et les dote d'une aide financière en 1658, attendu qu'ils sont grand nombre de religieux et que les aumônes qui leur sont données par les habitants de cette ville ne sont pas suffisantes pour les faire subsister, et que journellement ils rendent de signalés services aux dits habitants.
La ville est chef-lieu de district de 1790 à 1795.
Au XIXème siècle, le marquis Étienne Jean François d'Aligre (1770/1847 portrait de gauche) fait bâtir un hôpital ; une statue du marquis et de son épouse, Louise Charlotte Aglaé Camus de Pontcarré (1773/1843 portrait de droite), ainsi que des armoiries dispersées rappellent leur don.
En 1874, la Manufacture des machines agricoles Puzenat est fondée. L'activité évolue dans les années 1960 avec la fabrication des tracteurs Someca puis, en 1975, dans la fabrication de moteurs par le groupe d'Iveco-Unic qui devient en 2005 Fiat Powertrain Technologies, site pilote pour le groupe Fiat.
En 1896, l’hippodrome de Sornat voit le jour et fonctionne jusqu’en 1974.
En juin 1904, des inondations submergent en partie la ville.
Seigneurs et gens de la noblesse
La baronnie de Bourbon-Lancy
Le château surplombe autrefois le quartier thermal et est le siège d’une puissante baronnie.
Entre 988 et 998, Hugues Ier, Comte de Chalon, donne le château comme récompense à l'un de ses hommes d'armes : Anseide (943/1020) fils de Bernard II, chevalier de Bourbon-Lancy (914/1002), mes ancêtre. Il devient le premier seigneur de Bourbon. Le nom du Dieu Borbo donné à la localité, est attribué à la famille possédant la forteresse, Anseide est désormais nommé Anseidus Borbo puis Anseide Ier de Bourbon (mon ancêtre n° sosa 60.377.286.632/36).
Le premier de ses fils, Guichard de Bourbon, fonde le prieuré d'Amanzy (à 3 kms environ de Bourbon, sur l'ancienne route de Chalmoux) ; avec son frère Guillaume, ils font bâtir en 1132, l'abbaye de Sept-Fons (sur la commune de Dompierre-sur-Besbre), le 3ème fils, Anseïde II de Bourbon, poursuit ma généalogie. De père en fils, les successeurs d'Anseide sont seigneurs féodaux, disposant de tous les pouvoirs.
Après deux siècles d’une puissance non-négligeable, sa lignée s’éteint et passe la main aux Familles de Semur, de Châteauvillain et de la Trémoille, familiers des ducs de Bourgogne.
Guillaume de Trémoille (+1397) reçoit du duc de Bourgogne, Philippe II dit le Hardi (1342/1404), une aide financière pour rétablir les fortifications de sa ville mises à mal par la Guerre de Cent Ans. Le dimanche 4 avril 1389, Philippe II dit le Hardi, ayant à ses côtés son fils, Jean Ier de Bourgogne (1371/1419) le futur Jean Sans Peur, inaugure, au cours d'une grande fête qui dure 2 jours, la porte principale de la ville-close : le beffroi.
La baronnie est rachetée en 1488 par Anne de Beaujeu (1461/1522 portrait de droite), duchesse de Bourbon
En 1523, tous les biens du connétable de Bourgogne, Charles III de Bourbon (1490/1527 portrait de gauche), qui abandonne le roi François 1er pour rejoindre Charles Quint (1500/1558), sont confisqués suite à cette trahison. Bourbon-Lancy revient à la Couronne qui l’administre pendant plus de deux siècles. Le roi François Ier installe en la ville un baillage et un gouverneur.
Au XVIème siècle, le château sert encore de résidence lors des séjours thermaux de Catherine de Médicis, d’Henri III et de Louise de Lorraine.
La seigneurie du Vignault
L’existence d’un fief seigneurial au Vignault est attestée à partir du XIIIème siècle.
En 1474, il est entre les mains de Guichard Breschard, membre d’une importante Famille du Bourbonnais et du Nivernais, puis passe à la Famille d'Ambly.
En 1578, la terre et le château sont vendus à Denis de Gévaudan qui devient bailli de Bourbon-Lancy.
En 1640, son neveu, Jean Boullery, cède le tout à Nazaire de Challemoux (1612/1671) écuyer de la Grande Ecurie du Roy.
En 1756, la petite-fille de ce dernier, Marguerite Charlotte de Challemoux (1735/1811) apporte le Vignault en dot au marquis Jean Baptiste Théodore de Folin (1730/1813), capitaine de Cavalerie et président à la Cour des Comptes de Dole.
Chroniques communales
La station thermale
Les guerriers romains reçoivent des soins thermaux dans des installations minimales ; les baignoires sont réservées aux personnages importants, proconsuls, empereurs... Les pratiques thermales de ce temps diffèrent peu des nôtres ; la cure dure trois semaines : bains chauds, tièdes, froids et cures de boisson. Au fil de quatre siècles d'occupation romaine, les Gaulois adoptent les coutumes de leurs conquérants et se mettent à fréquenter les bains. On ignore ce qui ruine et dévaste les thermes et la ville d’Aquae Borvonis : des phénomènes naturels, le ruisseau le Borne charriant et déposant boues et alluvions, le déferlement de Barbares du Nord et de l’Est, Vandales, Bagaudes, Germains au IIIème siècle, Alamans, Burgondes, Wisigoths et Huns au Vème siècle...
Le chaos dans lequel se trouvent plongés les Gaulois favorise l’émergence d’une nouvelle religion, monothéiste. Ils ont besoin de croire en des lendemains meilleurs, d’expier les vies de débauche et de luxe qui ont menées, disait-on, dans les stations thermales. Martinus, ancien légionnaire converti, qui devient Saint Martin de Tours (316/397), l'un des principaux saints de la chrétienté et le plus célèbre des évêques de Tours avant Grégoire de Tours (538/594), mène une campagne de dévastation systématique des lieux consacrés aux cultes d’Apollon, Borbo et autres divinités païennes.
En 1030, une épouvantable famine ravage la Bourgogne.
Au XIIème siècle, les vertus thérapeutiques des eaux thermales sont redécouvertes.
En 1370, Bourbon-Lancy est doté d'un grenier à sel, situé à l'extérieur de la ville-close.
En 1500, un concierge est nommé aux Thermes.
En 1542, une nouvelle renommée commence à la suite de la cure faite par Catherine de Médicis (1519/1589 portrait 1 ci-dessous), reine de France, venue soigner sa stérilité qui en repart avec la première de ses dix grossesses.
Tous les Grands de la Cour y viennent pendant deux siècles : Après Catherine de Médicis, sa belle-fille, Louise de Lorraine-Vaudémont (1553/1589 portrait 2 ci-dessous) épouse du roi Henri III (1551/1589 portrait 2 ci-dessous) arrive, ce séjour royal est renouvelé en 1583 et 1586. Durant ces séjours le roi fait procéder à d’importantes réparations. Il est le véritable bienfaiteur des Eaux de Bourbon-Lancy.
Viennent pour une ou plusieurs cures, parmi les personnalités les plus importantes : Charlotte Marguerite de Bourbon-Condé (1594/1650 portrait 3 ci-dessous) duchesse de Montmorency ; Henriette Marie de France (1609/1669 portrait 4 ci-dessous) épouse du roi d’Angleterre Charles Ier Stuart (1600/1649 portrait 5 ci-dessous) ; Athénaïs de Montespan (1640/1707 portrait 6 ci-dessous) ; Antonin Nompar de Caumont (1632/1723 portrait 7 ci-dessous), duc de Lauzun ; Anne de Souvré (1646/1715 portrait 8 ci-dessous) épouse du marquis de Louvois ; Louis II de Bourbon-Condé dit le Grand Condé (1621/1686 portrait 9 ci-dessous) ; Marguerite Louise d’Orléans (1645/1721 portrait 10 ci-dessous) duchesse de Toscane ; Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné (1626/1696 portrait 11 ci-dessous) ...
Jusqu’en 1789, Bourbon-Lancy est une destination à la mode.
La Révolution Française porte le coup de grâce à l’activité thermale dont la clientèle a bien d’autres soucis.
Jumelages
À ce jour, la ville est jumelée avec : Sarrevailingue (Allemagne), Stochov (République Tchèque), Inékar (Mali).
Patrimoine
L'hôtel de ville
Perpendiculaire à la tour d'Orient où vient se terminer le rempart, il est édifié en 1783 d'après des plans dessinés par Émiland Gauthey, grand bâtisseur bourguignon, à qui on doit, entre autres, le canal du Centre.
La nécessité d'un Hôtel-de-Ville se fait déjà sentir sous l'Ancien Régime. En 1769, les échevins, conseillers et syndics, soutenus par les habitants, sont tous d'avis de faire construire un bâtiment. Il est alors convenu que l'endroit le plus convenable est la partie supérieure de la Place des Fossés.
Les travaux, commencés en 1778, s'achèvent par l'assemblée générale, convoquée au son de la cloche du Beffroi, le 16 mars 1783.
Le château
Installée au début du Moyen-âge, il bénéficie d’une position imprenable. C’est une véritable forteresse gardée par sept grosses tours, trois tours carrées et quatre rondes. Il est séparé de la ville close par de hautes murailles et de larges fossés. L'accès au château ne peut se faire que par la ville, le précipice où coule le ruisseau, le Borne, l'entoure. La ville-close est fermée par 3 portes : la porte de l’horloge sous le beffroi est la principale, sa cloche marque les heures ; la porte de l’Eperon au Sud-Est, donne sur la vallée du Borne ; la porte Saderon ou de la Châtaigneraie à l’Est. Ce château est qualifié, dans les écrits de l'époque, d'un des plus beaux spécimens de l'architecture féodale. C’est un site de résidence pour les ducs de Bourgogne et les rois de France de passage à Bourbon-Lancy ainsi que pour les personnalités de haut rang en cure thermale. Juste avant la Révolution, Jean Baptiste Théodore de Folin fait abattre l'ancien château et construite une demeure dont les plans sont attribués à l'architecte Edme Verniquet (1727/1804).
Aliéné comme Bien National, alors que ses propriétaires émigrent durant la Révolution, le château change plusieurs fois de propriétaire puis en 1930 est acquis par Claude Puzenat qui le remet en état ainsi que ses abords (voir § Histoire).
Stéphanie Félicité du Crest, comtesse de Genlis (1746/1830 portrait de gauche) femme de Lettres, préceptrice de la Maison d’Orléans et fille d’un des derniers propriétaires du château, le marquis Pierre César du Crest de Saint-Aubin (1711/1763), laisse son nom au square de la petite maison que son père loue pour sa famille sous les remparts. Celui-ci, ruiné et incapable de faire restaurer le château, vend mobiliers et boiseries et fait construire, dans le jardin de la maison, un petit théâtre, encore visible de nos jours.
Aujourd’hui, cette demeure consiste en un corps de logis de plan rectangulaire. Un petit bâtiment carré, dont la façade est surmontée d'un grand fronton, est adossé au pignon Nord. Un bandeau plat ceinture tout l'édifice. Une terrasse, précédée à l'Ouest par un canal qu'enjambe un pont de pierre à deux arches, s'étend devant la façade principale du château.
A l’intérieur, le dallage rouge et blanc du vestibule et de la salle à manger provient d'un hôtel particulier de Neuilly ; les boiseries des différentes pièces ont été exécutées par un ébéniste parisien et la rampe en fer forgé de l'escalier tournant à trois volées droites, par un artisan local en 1931. Les plaques des cheminées du salon et de la salle-à-manger sont aux armes des Familles de Folin et de Challemoux ; ce sont les seuls éléments restants du décor originel.
Il fait l’objet d’une inscription au titre des Monuments Historiques en 1978.
Les remparts
Devenus inutiles après la période féodale, ils sont intégrés aux propriétés construites d’un côté sur le chemin des Tours et de l’autre sur la rue Notre-Dame. La vue depuis cette promenade des remparts est inchangée, elle est presque semblable à celle que contemplaient les seigneurs du château et leurs sentinelles.
Le Beffroi
Il sert de refuge au Beurdin, automate haut en couleurs, qui sonne la cloche toutes les heures en tirant la langue aux passants. Œuvre du sculpteur Georges Kirsch, sur un dessin de Gaby Cimetière, antiquaire, ce personnage, dont le nom local évoque un homme gentil mais un peu simplet, symbolise les petites gens qui habitent dans ce quartier de la ville, jusqu'à une époque récente.
Il est à l’origine pourvu d'un pont-levis et d'une grille.
Le Beffroi est aujourd'hui classé aux Monuments Historiques
Le Château du Vignault
En 1474, Guichard Breschard en est propriétaire. On parle ensuite de la Famille d’Ambly et de Denis de Gévaudan, bailli de Bourbon-Lancy en 1578. En 1640, il est acheté par Nazaire Challemoux, membre anobli d’une Famille bourgeoise. En 1756, Marguerite Charlotte de Challemoux épouse le marquis Jean Baptiste de Folin, un franc-comtois, qui fait reconstruire le château.
Au XVIIIème siècle, il est la propriété de la Famille Pinot, notables de Bourbon-Lancy. Jean Marie Pinot est médecin royal et intendant des eaux thermales.
Il est reconstruit au XIXéme siècle et en 1930 acheté par Claudien Puzenat, fils et successeur d'Emile Puzenat, fondateur à la fin du XIXème siècle de l'usine de machines agricoles qui a fait sa fortune. Il en fait sa résidence et plante un cèdre dans le parc à chaque naissance de ses 3 enfants. Il y réunit ses ouvriers tous les ans pour les étrennes.
L'édifice se compose d’un corps de logis flanqué de deux pavillons. La façade principale est marquée par un avant-corps surmonté d’un imposant fronton triangulaire. Le décor se résume à un chaînage de pierre aux angles du bâtiment, à quelques moulures sur les corniches et les encadrements des baies et aux lucarnes à ailerons des combles.
Le château est revendu à ma commune en 1968, il est incendié en 1995 puis restauré. Il abrite aujourd’hui le centre de l’Enfance.
Il est entouré d’un vaste parc paysager de 6ha, dans lequel se trouve de nombreuses essences d'arbres, tel que le magnolia, le séquoia géant, le ginkgo biloba ou encore le cèdre.
Le Château Sarrien
Il est construit en style néo-classique par Joseph Guizot pour le comte Charles François Dormy de Vesvre (1673/1753), chevalier de Vinzelles, seigneur de Beauchamp, au XVIIIème siècle.
La maison prend le nom de château Sarrien après avoir été achetée par Ferdinand Sarrien (1840/1915), fils de tanneur qui, après des études de droit, se lance dans la politique et devient un pilier du parti radical français sous la IIIème République, maire de Bourbon-Lancy, conseiller général et député de Saône-et-Loire.
Le château est aujourd’hui occupé par le Centre d’Animation Sociale et Culturelle de la ville.
L’Eglise Saint Nazaire
Vers 1030, Anséric de Bourbon, héritier du château des Thermes, fait don à l’abbaye de Cluny, d’un ancien prieuré. En déclin dès 1666, la maison prieurale et les terres sont vendues à la Révolution et démolies de 1832 à 1837.
L'église est massive, trapue. Le portail de la façade Ouest est du XVIIIème siècle. Le clocher est refait au XVIIème siècle. A l'intérieur? une nef aux plafonds lambrissés, cinq travées avec bas-côtés, un transept débordant et un chœur développé avec bas-côtés, abside et quatre absidioles orientées.
L'Église en mauvais état qui devait être détruite en 1892, est sauvée par le sénateur-maire de Bourbon-Lancy, Jean Marie Ferdinand Sarrien (1840/1915 portrait de droite) qui obtient son classement en 1893 au titre des Monuments Historiques.
En 1897, il y abrite le musée municipal consacré à l'archéologie et aux beaux-arts. Le musée est classé Musée de France.
Le Monastère de la Visitation
Il est établi en 1644 et dissout en 1792. Les bâtiments abritent aujourd’hui le Grand-Hôtel. Dans sa cour intérieure, le cloître où se promenaient les Visitandines est encore visible.
L’Enclos des Ursulines
Fondé en 1633 et dissout en 1792, il est réaffecté à des religieux de 1852 à 1876.
La chapelle est transformée en salles de réunions populaires en 1789 et démolie en 1880. Il n’en reste que la croix du clocher qui est placée sur la route de Chalmoux et l’autel de pierre blanche donné à l’église des Ursulines par Louis et Pauline Pinot en 1857 placé dans l’église actuelle.
L’église paroissiale actuelle est construite à son emplacement.
L’église du Sacré-Cœur
De style néo-ogival, elle est construite en 1881 sur l’emplacement de la chapelle du couvent des Ursulines, et consacrée en 1896.
La chapelle Saint-Denis
Les travaux débutent en 1950 après une très longue concertation, autour d’une maquette en bois, de M. Verdier, directeur de l’usine Puzenat, les habitants de Saint Denis, le personnel de l’usine, le curé de Bourbon-Lancy et la Famille Puzenat. La construction est terminée en 1957.
Les chandeliers du maître autel sont tournés par les élèves de l’école d’apprentissage. Les lustres de la nef sont bricolés avec des plafonniers désaffectés du bureau des méthodes au moment de leur remplacement par des tubes néons.
La première cloche se nomme Madeleine-Claudien, elle est offerte par la famille Puzenat et porte l’inscription : Je pleure les morts et j’invite les vivants à s’aimer les uns les autres. La deuxième, Marie-Bernard est offerte par l’abbaye de Sept Fons et porte l’inscription : Qu’elle chante ou qu’elle pleure, ma voix toujours prie. Leurs baptêmes sont célébrés en février 1958 et l’inauguration de la chapelle en mars 1958 par Mgr Lebrun, évêque d’Autun en présence d’une foule considérable.
Le couvent des Capucins
Il est fondé en 1632 et dissout en 1792. Les bâtiments sont vendus à divers particuliers en 1793.
Aujourd’hui, derrière la Maison de la Presse, place de la République, un bâtiment allongé est le vestige de ce couvent.
L'hôpital et la chapelle d'Aligre
Par la volonté du marquis Etienne Jean François Charles d’Aligre (1770/1847) pair de France sous la Restauration, l'hôpital et sa chapelle sont construits après sa mort.
Il se dote à la toute fin du XIXème siècle de ses propres thermes.
La Maison de bois
Cette maison à colombages date du XVIème siècle. On dit que Madame de Sévigné y aurait séjournée. A la fin du XIXème siècle, l'édifice comportait un deuxième étage, qui, menaçant ruine, a dû être démoli.
Elle est classée aux Monuments Historiques.
Le Jardin clos du vieux Bourbon
Au fond de ce très joli petit jardin à la française, tracé à l'emplacement de la collégiale Notre-Dame fondée en 1495 par Guy de Salins (+1526), seigneur de La Nocle, et disparue en 1783, se dresse une colonne de marbre rose, d'origine romaine.
C'est le plus gros vestige de cette époque.
La Glacière du Fourneau
Au début du XXème siècle, cette installation fournit en pains de glace les hôtels, restaurants, bars, bouchers, charcutiers... des environs. Sans utilisation depuis 1936, cette machine, sort de l'oubli 60 ans plus tard et est exposée sur la place du hameau du Fourneau, à 5 kms du centre-ville.
Le Pont du Fourneau
Cette voie d'échange et de communication remonte à l'Empire romain. Les crues de la Loire et les guerres suspendent cette voie. Entre Bourgogne et Bourbonnais, la Loire est, aux temps médiévaux, un moyen de défense convoité. De tout temps, un passage à gué a existé et probablement des ouvrages qui n'ont pas résisté aux crues du fleuve.
Au XIXème siècle, un pont suspendu à tablier en bois est construit au port du Fourneau. Il est ouvert au public en 1836. Il est emporté par la crue de 1846. Un nouveau pont lui succède en 1849. Il est composé de 2 travées suspendues par fil de fer. L'augmentation brutale des charges à la fin de la Première Guerre Mondiale avec l'apparition des camions automobiles ne permet plus son usage permanent. Il s’effondre sur 40m.
De 1931 à 1934, un nouveau pont en béton armé est construit. L'ouvrage est constitué de cinq arches. Il est restauré en 1982, puis en 1988. En 2012, son état nécessite des travaux plus importants et des moyens considérables. L’investissement final est de 3,6 millions d'euros.
Près de 3000 véhicules légers et cars de transports empruntent quotidiennement le pont ainsi que plus de 200 poids lourds.
Le plan d'eau du Breuil
Aménagé en 1981 par la Municipalité, le plan d’eau offre 13 ha permettant des activités nautiques et de pêche. Des circuits pédestres sont aménagés tout autour.
Plusieurs musées : le Musée archéologique du Breuil, le Musée municipal Saint-Nazaire, le Musée de la machine agricole et le Musée des métiers du bois, le Musée des uniformes militaires.
Personnages liés à la commune
Gabriel Jean Cimetière (1913/1999), historien, a obtenu plusieurs fois un prix au concours Chefs-d'œuvre en péril (ancienne émission de télévision culte de la télévision française des années 1960 et 1970, et prix d'architecture sur le thème de la sauvegarde et de la restauration du patrimoine architectural en France) pour la restauration du quartier médiéval de Bourbon-Lancy, créateur du musée des uniformes militaires.
Gérard Cimetière (1951/-) fils du précédent, photographe portraitiste de Bourbon-Lancy, créateur depuis 2004 du festival européen du portrait photographique L'été des portraits qui rassemble 500 photographes européens pour une exposition urbaine géante.
Hameaux, lieux dits et écarts
Le Fourneau, Le Vigneau, Le Moulin du Roy, la cité Chanteau...
Evolution de la population
Nos lointains ancêtres de la noblesse de Bourbon-Lancy...
Au moins 10 individus, 9 actes de naissance/baptême et 6 de décès/inhumation y sont enregistrés.
Carte Cassini
Sources
Sites et photo : Symboles Bourbonniens, Office de Tourisme, Mairie.
Date de dernière mise à jour : 19/05/2019