Auxerre
La ville, établie en partie sur une butte de faible hauteur surplombant l'Yonne, est une capitale culturelle et touristique, au cœur de la Bourgogne.
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D’azur semé de billettes d’or au lion du même, armé et lampassé de gueules, brochant sur le tout.
Toponymie
Auxerre est issu du gaulois latinisé Autissiodorum ou Autessiodorum.
Après avoir pris diverses formes latines, le nom évolue selon des formes françaises : Autcedre, Auceurre au XIVème siècle puis Auxerre au XVIème siècle.
Hydrographie
La rivière Yonne traverse la commune. Au passage, elle reçoit plusieurs petits affluents : les rus de Quenne, de Vallan, des Caillottes et son affluent le ru des Biaunes.
Sur la colline, les seules sources d'eau sont l'étang de Saint-Vigile (aujourd’hui disparu) et la fontaine Saint-Germain.
Le canal du Nivernais relie la Loire à l'Yonne à Auxerre.
Au XVIIème siècle, l’Yonne sert pour transporter les vins jusqu’à Paris.
Auxerre est une plaque tournante du trafic de bois en provenance du Morvan à destination de Paris. L’activité fluviale sur l’Yonne et le canal du Nivernais demeure aujourd’hui exclusivement touristique. En 2012 et 2013, les quais et le port ont fait l’objet d’une rénovation importante. Le port de plaisance d'Auxerre est le plus important de l'Yonne parmi les neuf que compte le département.
Des fouilles réalisées de 1968 à 1971 révèlent des céramiques du Ier siècle dans les murs de l'église du Haut Moyen Âge, à l'hôpital de la Madeleine du Ier au IIIème siècle et à l'église Saint-Pierre des IVème au Vème siècle, des remblais gallo-romains, des habitats antiques des Ier au IIIème siècle dont certains luxueux, des puits, silos, colonnades, portiques, jardins, cours et voie de passage.
Pendant les deux premiers siècles, les échanges commerciaux sont actifs grâce à la présence de la rivière et de ses routes ; Auxerre exporte vins et grains.
Du IIIème au Vème siècle, la présence de bagaudes et l'invasion des Francs met fin à la prospérité de la ville. Auxerre se dote d'un rempart et un castrum de forme rectangulaire est construit, sur les hauteurs, en réutilisant les pierres des monuments publics et funéraires de l'époque romaine.
Vers 258, le pape Sixte II (+258) envoie Pèlerin (+304) citoyen romain de noble famille, évangéliser l'Auxerrois. Il élève à Auxerre une première église Saint-Pélerin. Le puits Saint-Jovinien (compagnon de Pèlerin) dans le sous-sol de l’église, serait le baptistère des premiers chrétiens d'Auxerre.
Vers 275, Auxerre est incendié et pillé par les Alamans et les Francs et de fortes menaces se précisent aux frontières de l'Empire où s'agitent des peuplades barbares attentives à la décadence romaine. Les habitants édifient alors des fortifications pour se mettre à l'abri des incursions.
Auxerre est érigé en diocèse avant 313 et l’Edit de Milan qui institue la liberté des cultes.
La solidité des murailles assure l'intégrité de la ville pendant les grandes invasions germaniques de 407, qui ne résiste pas au saccage des Huns en 451.
Les territoires passent sous le commandement militaire des comtes, les évêques partageant leur activité entre les préoccupations guerrières et l'organisation de leur diocèse.
Au Vème siècle, la reine Clothilde de Burgondie (474/545) épouse de mon ancêtre le roi des Francs Saliens Clovis Ier (466/511 portrait de gauche), substitue à l'oratoire où saint Germain (418/448) repose, une basilique qu'elle lui dédie et où l'enseignement bénédictin, qu'y dispensent les clercs, atteint une grande réputation dans toute l'Europe.
Dès le VIème siècle, Auxerre possède neuf églises et monastères en plus des oratoires.
Vers 634, l'évêque Pallade (+657) fonde le monastère Saint-Eusèbe qu'il peuple de religieux. Son successeur Vigile (+684) fait édifier l'abbaye disparue de Notre-Dame-la-d'Hors qu'il destine à sa sépulture.
Mon ancêtre Charles Martel (688/741 portrait de droite) s'empare des richesses de l'Eglise et confisque l'Auxerrois ; ce n'est qu'au IXème siècle que l'évêque d'Auxerre recouvre la souveraineté qu'il a perdue sur les établissements religieux de la ville.
A la fin du XIème siècle, les comtes d’Auxerre financent la construction d’une nouvelle enceinte.
Les bourgeois s’installent dans la ville entre le XIIème siècle et le XVème siècle. Le comte leur accorde le droit de poser leur Horloge sur l’une des portes de l’ancien castrum et de construire une maison commune, c’est l’Hôtel de Ville actuel.
Vers 1030, la famine règne et la ville est détruite par un incendie, la cathédrale est réduite en cendres et seule l'église Saint-Alban, bâtie par saint Germain dans le haut de la cité, y échappe.
L'évêque Hugues de Châlon (975/1039), fait rebâtir la cathédrale avec des pierres de taille et il y fait ajouter les cryptes sous le sanctuaire et sous la moitié du chœur, telles qu'on les voit encore aujourd'hui. L'ouvrage est déjà bien avancé lorsqu’arrive un second incendie, mais l'église est indemne, et le feu ne touche que quelques maisons.
En 1039, les guerres de Bourgogne renaissent. L'évêque devient indépendant du comte Renaud Ier de Nevers (1000/1040) et suzerain d'une partie de la ville.
Vers 1166, le comte Guillaume IV de Nevers (1130/1168) pour protéger les faubourgs de la ville, fait construire une seconde enceinte fortifiée englobant largement abbayes et monastères. Elle est achevée par Pierre de Courtenay (1165/1219), le plus illustre des comtes d'Auxerre et cousin germain du roi Philippe II dit Auguste (1165/1223 portrait de gauche). Sa fille Mathilde (1188/1257) signe en 1223 une charte d'affranchissement accordant des libertés et franchises aux habitants d'Auxerre et marquant la naissance de la commune, qui confirme celle octroyée par son père en 1188.
En 1183, l'évêque de la ville, Hugues de Noyers (+1206) prend la tête de la répression armée du mouvement égalitaire des Capuchonnés.
En 1358, durant la Guerre de Cent Ans, anglais et routiers attaquent Auxerre et s'emparent de la ville par surprise, la pillant et rasant les remparts.
En 1348 et 1361, la Peste noire fait des ravages.
Au début du XVIéme siècle, la fin des guerres de Bourgogne apporte à l'Auxerrois une ère de sécurité et de prospérité, le commerce est actif, Auxerre s'enrichit de l'exportation de ses vins. Dotée d'un maire par le roi Charles IX (1550/1574), la municipalité construit ou reconstruit les bâtiments publics (hôtel de ville, pont, horloge, palais de Justice, hôpital de la Maladière…).
La seconde moitié du siècle ramène les troubles. L'Edit de 1562 interdit le culte protestant dans les villes. Les catholiques récupèrent la ville l'année suivante et massacrent près de 150 réformés. La majorité des habitants d'Auxerre se déclare pour la Ligue contre le roi.
L'abjuration du roi Henri IV (1553/1610 portrait de droite) et la présence des troupes royales aux portes d'Auxerre entraîne en 1594 la soumission de la ville à Henri IV.
En 1732, le rempart médiéval est abattu, le fossé comblé et les anciennes fortifications sont aménagées en promenades publiques.
Vers 1750, l'extension et de la restauration des voies de communication dont l'état est lamentable voient le jour. L'éclairage public fait aussi une timide apparition en 1788 avec deux lanternes.
Pendant la Révolution Française, Auxerre perd son titre d’évêché et, en 1804, devient préfecture de l’Yonne.
Le XIXème siècle est marqué par la construction d’infrastructures telles que gare, prison, hôpital psychiatrique, palais de justice.
En 1814, les Autrichiens envahissent la ville.
En 1815, de retour de l'île d'Elbe, Napoléon (1769/1821 portrait de gauche) loge 2 jours à la préfecture auprès du préfet Charles Guillaume Gamot (1766/1820), beau-frère du maréchal Michel Ney (1769/1815).
En 1866, Napoléon III (1808/1873) est accueilli en visiteur à l'occasion d'un concours agricole régional.
Le début du XXème siècle, amène la construction du marché couvert, aujourd’hui détruit, et d’immeubles art-déco en centre-ville.
Seigneurs et gens de la noblesse
Les comtes d’Auxerre
En 511, à la mort de mon ancêtre Clovis Ier, roi des Francs Saliens, ses quatre fils, Thierry, Clodomir, Childebert et Clotaire, se partagent la Gaule. Auxerre est sous la domination de Clotaire Ier qui établit Peonius dans la ville, en qualité de comte. C’est le premier Comte d’Auxerre. Il n’est ni propriétaire ni héréditaire, mais seulement désigné par son mérite.
Eonius Mummol, fils du précédent, supplante son père et se met à la tête de l’armée du roi mérovingien Gontran (532/593), fils de Clotaire, pour arrêter et vaincre les Lombards. Puis il se bat contre les bandes de Chilpéric en Touraine qu’il repousse jusque dans le centre de la France. Mais en 582, il conspire contre le roi. Attiré dans un guet-apens, il meurt en 585, massacré sur ordre de Gontran.
Puis suivent :
Conrad Ier de Bourgogne dit Le Vieux (800/863), oncle du roi des Francs, mon ancêtre, Charles II dit le Chauve (823/877) ;
Conrad Il de Bourgogne (835/876), fils du précédent, comte d’Auxerre et duc de Bourgogne transjurane, titre dont il est destitué en 864 ;
Robert IV dit le Fort (815/866), mon ancêtre, comte d’Anjou, Auxerre et Nevers nommé par Charles II dit Le Chauve, il s'illustre dans la lutte contre les offensives des Vikings ;
Hugues dit l'Abbé (+886), fils de Conrad Ier, abbé de Saint-Germain d’Auxerre, est rappelé par son cousin Charles dit Le Chauve à la mort de Robert le Fort en 866, il est nommé marquis de Neustrie, comte de Tours, Auxerre et d'Angers ;
Gerbold ;
Richard de Bourgogne dit Le Justicier (858/921), premier duc de Bourgogne et abbé de Saint-Germain d’Auxerre.
Le comté et l'abbaye deviennent héréditaires dans la Famille des ducs de Bourgogne.
Après la mort d’Othon de Bourgogne en 965 prennent le titre plusieurs de mes ancêtres :
Henri Ier de Bourgogne (948/1002), frères du précédent et d’Hugues Capet ;
Landry de Nevers (970/1028), sous le règne du roi Robert II dit le Pieux (972/1031) ;
Renaud Ier de Nevers (1000/1040), fils du précédent, comte d'Auxerre et de Nevers ; à sa mort, Robert de France (1011/1076), duc de Bourgogne, s'empare des comtés, mais il en est dépouillé par Guillaume Ier de Nevers (1029/1098), fils de Renaud, qui les transmet à ses descendants.
Au XIIème siècle Gui de Nevers (1149/1176), frère de Guillaume IV de Nevers (1130/1168), devient chef d'une branche collatérale, il achète le comté de Tonnerre et a de fréquents démêlés avec l'évêque et la commune d'Auxerre. Il meurt en 1176, laissant un jeune fils, Guillaume V de Nevers, dont la mort prématurée en 1181 met fin à la ligne masculine des comtes d'Auxerre.
Mahaut de Bourgogne (1150/1219), veuve de Gui de Nevers, administre les comtés d'Auxerre, de Nevers et Tonnerre pendant la minorité de Guillaume V et d’Agnès (1170/1193). Cette dernière épouse Pierre II de Courtenay (1165/1219), qui devient comte par son mariage en 1184, puis se croise en 1191, il est sacré empereur latin de Constantinople en 1217 ;
Mathilde de Courtenay (1188/1257), fille des précédents, épouse Hervé IV de Donzy (1173/1222) puis Guignes IV de Forez (1199/1241), elle administre le comté jusqu'à sa mort ;
Le comté passe à son arrière-petite-fille, Mathilde Ière de Bourbon (1165/1218), fille d'Archambaud de Bourbon et d’Alix de Bourgogne, elle épouse en 1247 Eudes de Bourgogne (1231/1266), fils aîné de Hugues IV de Bourgogne ;
Sa fille, Alix de Bourgogne-Auxerre (1251/1290), porte le comté d'Auxerre à Jean Ier de Chalon, qui, depuis 1283, l'administre comme baillistre de leur fils unique Guillaume de Chalon qui meurt en 1304 ;
Jean Il de Chalon-Auxerre (1292/1361) fils du précédent ;
Jean III de Chalon-Auxerre (1318/1379), Grand Bouteiller de France, prisonnier à la bataille de Poitiers en 1356, il gouverne ses comtés jusqu’en 1361 mais sénile et dilapidateur, il doit renoncer au profit de ses fils Jean IV d'Auxerre et Louis Ier de Tonnerre ;
Jean IV d’Auxerre, fils du précédent, administre le comté du vivant de son père, rangé sous la bannière du roi Charles V dit le Sage (1338/1380), il fait campagne contre le duc Philippe II de Bourgogne dit Le Hardi (1342/1404) et se fait remarquer dans les expéditions contre les Anglais, prisonnier à Auray, délivré grâce au subside fourni par les Auxerrois, puis enfermé au Louvre en 1367, il vend le comté d'Auxerre au roi Charles V dit Le Sage (1338/1380) en 1370.
Par cette première réunion à la couronne, les Auxerrois deviennent bourgeois du roi.
La guerre des Armagnacs et des Bourguignons survenant, Auxerre prend le parti du duc Jean Ier de Bourgogne dit Sans Peur (1371/1419).
Le comté est détaché de la couronne en 1435 par le Traité d’Arras qui en donne la possession au duc de Bourgogne, Charles de Valois-Bourgogne dit Le Téméraire (1433/1477).
Après la mort de ce dernier, le roi Louis XI dit Le Prudent (1423/1483) le réunit définitivement le comté d’Auxerre au domaine royal.
Chroniques communales
« Cadet Roussel »
Guillaume Joseph Roussel dit Cadet Roussel (1743/1807 image de droite) est un huissier français de la ville dont l'excentricité a été gentiment moquée dans une chanson qui porte son nom.
Il a 19 ans lorsque son père meurt en 1762 à l'âge de 48 ans. Il arrive à Auxerre en 1763, s’y place d’abord comme domestique et laquais, puis comme clerc d’huissier.
En 1780, il présente une requête au lieutenant général du bailliage d’Auxerre pour l’office de premier huissier audiencier au bailliage et siège présidial d’Auxerre, validée par le roi Louis XVI.
Il épouse Jeanne Serpillon, son aînée de 16 ans. Sa nomination comme huissier audiencier lui assure un revenu décent. Il achète une petite maison biscornue à laquelle il ajoute au-dessus d’un vieux porche une construction en forme d’étroite loggia. L’aspect curieux de son domicile marque les esprits autant que le caractère du personnage qu’on dit jovial, bon vivant, un peu excentrique, mais qui jouit de la sympathie de ses concitoyens. A Auxerre il est un bon sans-culotte qui suit le mouvement révolutionnaire. Il s'oppose à l'apposition de scellés sur la maison d'un ami, ce qui lui vaut son exclusion du Comité de Surveillance. En 1793, il organise la fête de la déesse Raison, où il représente sous un costume fantasque le dieu Temps.
Veuf en 1803, il se remarie avec Reine Baron, nièce et héritière de sa première épouse, de 23 ans sa cadette.
Il meurt à Auxerre, sans postérité, immortalisé par la chanson.
La ville lui a érigé une statue et il est la mascotte de l’équipe de football locale.
Patrimoine
Reconnue Ville d'Art et d'Histoire depuis 1995, Auxerre possède 35 monuments historiques inscrits ou classés, et trois musées labellisés musées de France. Son centre-ville conserve un grand nombre de maisons à colombages et d’Hôtels Particuliers de la période Renaissance : l'hôtel de Crole, l'hôtel Amyot ou l'hôtel du Cerf-Volant, le plus ancien édifice civil d'Auxerre datant des XIVème et XVème siècles.
Avant la Révolution Française, la ville compte 27 églises dont celles des communautés religieuses et une synagogue. Certaines sont toujours consacrées, d'autres sont transformées et il ne reste que quelques vestiges de la plupart.
Citons : L'église Saint-Amatre où le corps du saint repose jusqu’au XIIème siècle avant d’être transporté dans la cathédrale, est détruite en 1791, il en subsiste une crypte préromane du XIIème siècle ; l’église Saint-Loup construite entre le Xème et le XIIème siècle et démolie à la Révolution Française, il en reste un pan de mur et une feuille d’acanthe visibles depuis la ruelle Saint-Loup ; l’église Saint-Mamert construite à partir de 1535, vendue en 1792 comme Bien National, elle est démolie, il en reste aujourd’hui le vestige d’un clocher ainsi qu’une sculpture et un pan de mur rue Paul-Bert ; l’église paroissiale Saint-Pèlerin, abrite une crypte du VIème siècle, reconstruite au XVIème siècle sur l'emplacement d'une église construite vers l'an 260, restaurée en 1866, elle devient église réformée évangélique.
Des églises plus récentes telles : l’église Sainte-Geneviève construite dans les hauts d'Auxerre en 1966 et consacrée en 1968 ; l’église Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus construite en grande partie en bois dans le quartier des Rosoirs est consacrée en 1959 ; l’église Saint-Marse construite en 1964 dans le quartier rive droite.
L’église Saint-Pierre, située au cœur du quartier Joubert et Pont, apparaît parfois sous le nom de Saint-Pierre-en Vallée. Construite dans un ancien ensemble monastique dont il reste un bâtiment avec la salle du chapitre, actuellement occupé par la Maison des Jeunes et de la Culture.
Les vignerons, bien implantés dans le quartier Saint-Pierre, ont financé la construction de la tour gothique au XVIème siècle puis d’une partie de l’église actuelle au XVIIème siècle.
La façade de type classique, richement ornée, dont les décors rendent hommage aux saints locaux et aux saints patrons des bouchers et des vignerons, masque une architecture gothique.
Le portail d'entrée, inspiré par la Renaissance italienne du XVIème siècle, probablement élevé vers 1530, est fortement inspiré par le portail du Castel Nuovo de Naples.
La Maison des évêques ou Palais épiscopal dont la première mention remonte au VIIIème siècle.
En 733 l’évêque Clément (+733), devenu aveugle, quitte ses fonctions et sa maison pour laisser la place à son successeur Aidulphe (+748). La Maison est aussi mentionnée sous l'évêque Hérifrid (+909) lorsqu'elle est brûlée en même temps que la ville et quatre églises en 887. Hérifrid se contente d'un petit logis et fait reconstruire en priorité les églises. Son successeur Betton (+918) envisage la reconstruction de la maison épiscopale et l’embellissement de la cathédrale nouvellement reconstruite, mais malade avant d'avoir pu concrétiser son projet, il meurt peu après.
Gaudry (+933) mène la reconstruction et y ajoute une salle capitulaire en bois et deux maisons de pierre, dont l'une pour l'évêque et l'autre pour ses serviteurs, situées de part et d'autre du clocher de Saint-Étienne.
En 1023, Auxerre subit un autre incendie et la maison est détruite pendant l'épiscopat de Hugues de Chalon (+1039), celui-ci décide de faire reconstruire la maison en pierres, et non en moellons, plus grande qu'elle ne l'était, et d’aménager une superbe galerie romane.
Dans les premières années de l'épiscopat de Guillaume de Seignelay (+1220), la voûte de la salle capitulaire, s'effondre. Il fait rebâtir plus solidement et agrandir les fenêtres d’un des pignons qui sont vitrées.
Guy de Mello (+1269) engage de nombreux travaux. Au-dessus des celliers, il fait construire la salle synodale, avec un pignon ogival à trois étages. Il fait bâtir une double chapelle, dite chapelle palatine, dédiée à Saint-Nicolas, surmontée d'une tourelle. Elle est démolie par, Dominique Séguier au XVIIème siècle. Il fait aussi reconstruire la chambre épiscopale qui donne sur le préau. Il fait border la demeure du côté de l'Yonne par des remparts avec créneaux et tourelles, démolis avant le XVIIIème siècle. Jean Baillet, 90ème évêque d'Auxerre (+1513) fait construire une galerie reliant la salle synodale à Saint-Étienne. Il décède dans le palais.
En 1551 François II de Dinteville (+1554) fait construire un corps de bâtiment nommé pavillon de l'Officialité. Ses missions en Italie l’ont familiarisé avec l'Art Nouveau. Le portail de l’évêché est considéré comme le plus intéressant des monuments auxerrois de la Renaissance.
Dominique Séguier (+1637) détruit l'intérieur de la chapelle Saint-Nicolas pour y installer chambres et cabinets, fait agrandir les jardins de l'évêché et crée une orangerie.
André Colbert (+1704), dernier évêque résident, enrichit le palais de tapisseries, mobilier, carrosses.
Charles de Caylus (+1754), Jacques-Marie de Caritat de Condorcet (+1760) et le dernier évêque d'Auxerre Jean Baptiste Marie Champion de Cicé (+1801) abandonnent le palais et logent au château de Régennes à Appoigny.
En 1791, les bâtiments sont très délabrés, les fortifications sont en ruines. L'étroitesse du portail d'entrée entraine le percement en 1814 d'une plus grande ouverture. L'intérieur de la galerie romane et du bâtiment de l'Officialité sont cloisonnés pour aménager des bureaux. Le logement du préfet est aménagé à l'étage de l'ancienne chapelle Saint-Nicolas.
En 1830, la galerie reliant l'évêché à la cathédrale est démolie.
Le bâtiment est aujourd’hui la Préfecture de l’Yonne.
La Cathédrale Saint-Etienne, implanté au centre de la cité médiévale, témoigne de la puissance des évêques. La première cathédrale est érigée par saint Amâtre (386/418) en remplacement d’une église devenue trop petite. Elle est complètement détruite par un incendie à la fin du IXème siècle.
Un troisième sanctuaire est construit au IXème siècle sous l’épiscopat d’Hérifried (887/909) à nouveau détruite par les flammes, en même temps qu’une partie de la ville, en 1023.
Une cathédrale romane est alors construite en pierre par mon ancêtre, le comte Hugues de Chalon (975/1039) et consacrée en 1057. Elle est achevée par le comte-évêque Robert de Nevers (1076/1084).
La construction de la cathédrale gothique actuelle débute en 1215, à l'initiative de l'évêque Guillaume de Seignelay (+1223) sur la base de la crypte de l’édifice roman. Inachevée trois siècles plus tard, la tour Sud n’est jamais construite.
Elle est pillée par les Anglais en 1359, puis par les Huguenots en 1567. L'édifice en souffre et en 1576, l'évêque Jacques Amyot (1571/1593) fait entreprendre sa restauration.
En 1690, le labyrinthe de 1334 est détruit.
La Révolution Française cause d'innombrables dégâts à l'édifice et à son mobilier. Le diocèse est supprimé en 1790 et la cathédrale devient Temple de la Raison. Les stalles et grilles sont démontées pour installer dans le chœur un théâtre en gradins destinés aux cérémonies républicaines. La crypte sert de cave au préfet du département qui occupe les locaux de l'évêché voisine.
De grands travaux de restauration ont lieu tout au long du XIXème siècle.
La verrière droite du chevet de la chapelle axiale du XIIIème siècle est détruite par un boulet durant la Guerre Franco-prussienne de 1870.
Les verrières les plus anciennes datent du XIIème siècle et du XIIIème siècle pour celles du déambulatoire. Celles du transept et de la nef s'échelonnent entre le XIVème et le XVème siècle.
Le chœur de style gothique lancéolé date de la première moitié du XIIIème siècle. Ses grilles sont réalisées au XVIIIème siècle, de même que des ornements d'autel.
En 1840, grâce à Prosper Mérimée, elle est inscrite sur la liste des édifices classés aux Monuments Historiques.
L’ancien Monastère Saint Marien est établie en 429 par saint Germain, c’est le premier établissement monastique du diocèse. A l’origine, monastère saint Cosme et saint Damien, il prend le nom de Saint-Marien (+488), moine berger venu du Berry, sous l'épiscopat de saint Alode (+472), enterré dans l'abbaye.
Les Normands détruisent faubourg et monastère en 887. Les reliques de saint Marien sont mises à l’abri dans la crypte de l'abbaye Saint-Germain.
Reconstruit au XIème siècle, déplacé de 300m vers le Nord, l'évêque Hugues de Mâcon (1085/1151) donne l’église voisine, vestige de l'ancien monastère Saint-Martin pour femmes du VIème siècle, pour devenir l’église abbatiale de la nouvelle abbaye de Prémontrés.
Les moines désertent l’abbaye lors des guerres de religion de 1550 à 1598 et n’y retournent pas. Craignant que les Huguenots ne se servent des bâtiments pour attaquer la ville, les moines, forcés par le comte d'Auxerre et les habitants, démolissent l'abbaye et l’église à la poudre en 1570, ne laissant que l’arcade du sanctuaire de l’église.
L’Eglise paroissiale Saint-Martin-lès-Saint-Marie de l’ancien monastère Saint Marien, est reconstruite en moellons par l’'architecte Claude-Louis d'Aviler (+1764).
Elle est vendue et détruite à la Révolution Française, il en reste aujourd’hui un haut pilier formé d’un faisceau de colonnes de style Renaissance, au pied duquel le chanoine Louis Henri Villetard, l’un des derniers jansénistes survivants du chapitre d'Auxerre, est inhumé en 1806.
Le Monastère Notre-Dame-La-D'Hors est fondé, hors des murs de la ville, entre 653 et 683 par l’évêque d’Auxerre, saint Vigile, à l'emplacement de l'actuel palais de justice construit en 1862. Une basilique Sainte-Marie est mentionnée à ce t endroit auparavant. Un cippe funéraire romain y est découvert en 1863 ainsi que de nombreux sarcophages prouvant une occupation plus ancienne. Au Moyen Âge, l’endroit est appelé le Bout du Monde en raison de son isolement de la ville.
Mon ancêtre, Charles Martel (688/741) aliène le monastère qui passe dans le domaine royal. Mon ancêtre, le roi Louis d’Outre-Mer (920/954 portrait de gauche) le restitue à l'évêché d'Auxerre. L'évêque le donne comme récompense à un seigneur qui le transmet comme patrimoine à son neveu, l’évêque d’Autun, Aganon de Mont-Saint-Jean (1032/1098) qui le restitue à Geoffroi de Champaleman, évêque d'Auxerre de 1052 à 1076. Vers la fin du XIème siècle, Robert de Nevers (+1084) cède le monastère au chapitre, et les chanoines séculiers l’occupent. Les Prémontrés arrivent en 1140 mais ne s'y fixent qu'en 1170.
Le monastère est détruit par les Sarrasins puis par les Normands et rejoint l'histoire de Saint-Marien au XIIème siècle.
En 1193, Pierre de Courtenay fait bâtir la deuxième enceinte de fortifications d'Auxerre, incluant le monastère, qui acquiert alors le nom de Notre-Dame-La-Ronde. Dès lors les Prémontrés de Saint-Marien utilisent Notre-Dame-La-Ronde pour s'y réfugier en cas d'attaque notamment en 1358 quand les Anglais envahissent le pays puis de nouveau lors des guerres de religion. En 1570, après la destruction du monastère de Saint-Marien, ils occupent définitivement Notre-Dame-la-Ronde.
En 1784, Champion de Cicé (1725/1805) dernier évêque d'Auxerre ordonne la suppression du cimetière.
L'église est détruite en 1790 et les moines dispersés. À son emplacement, un grand sarcophage mérovingien en pierre est découvert au XIXème siècle. Son inscription le désigne comme le tombeau de saint Vigile, évêque d'Auxerre. Il est placé dans une des chapelles du bas-côté Nord de la cathédrale Saint-Étienne.
L’Abbaye est occupée successivement par la bibliothèque publique et le musée, les justices de paix, le Tribunal de commerce et une école de filles. En 1827, le jardin de l'abbaye devient un jardin botanique. En 1849, y est installée la statue de Jean Baptiste Joseph Fourier (1768/1830 portrait de droite) mathématicien et physicien né à Auxerre, et une allée de tilleuls est plantée sur l’emplacement de l’église. En 1882, l’ancienne abbaye est détruite pour la construction du Palais de Justice actuel. La statue de Fourier est déplacée vers la mairie.
L’Abbaye Sainte Marie Mère de Dieu et Saint-Julien est mentionnée en 572 dans la règle liturgique de l’évêque Aunaire (+605). A l’origine, établissement pour hommes, construit dans les murs de la ville. Saint Pallade (+653) le transfère hors des murs et fait construire d'importants bâtiments et une enceinte de murs.
Il dédie le prieuré à sainte Marie mère de Dieu et saint Julien de Brioude, mais seul le nom de Saint-Julien est couramment retenu. Le nouveau monastère est composé de trois églises dédiées à la sainte Vierge, à saint André, et à saint Julien de Brioude ; et deux oratoires dédiés à saint Ferréol de Vienne et à saint Martin de Tours. Il y installe des femmes vierges ou veuves. Le côté Nord de la cour du monastère ouvre directement sur un bras de l'Yonne. Un fragment de voie antique est trouvé au XIXème siècle dans le secteur de l'abbaye, branche principale de la Via Agrippa de l'Océan.
L’abbaye est aliénée sous mon ancêtre Charles Martel (688/741) et passe dans les mains de seigneurs laïcs qui prennent le titre d'abbés séculiers. Le retour aux abbés religieux date de l’évêque Héribert (+995), fils du duc de Bourgogne, mon ancêtre, Hugues le Grand (898/956). L'évêque Guy (+961) fait annexer Saint-Julien à la cathédrale Saint-Étienne par une charte du roi Louis d'Outremer grâce à l'appui de Hugues le Grand.
En 887 et 889, le monastère est brûlé par les Normands.
Guillaume IV (1130/1168) comte d'Auxerre, fait construire la deuxième enceinte de fortifications d'Auxerre, qu'il étend jusqu'aux terres de l'abbaye Saint-Julien sans toutefois l’inclure dans l'enceinte agrandie.
En 1304, l'abbaye sert de cadre à un accord passé entre le chapitre d'Auxerre et les gens de Chichery.
Le 22 juillet 1412, la plaine de l’abbaye Saint-Julien est le théâtre de la signature de la paix entre les Armagnacs et les Bouguignons.
En 1515, l’évêque François de Dinteville (+1530) donne une ordonnance contre l'abbesse et les religieuses de Saint-Julien, leur enjoignant de ne pas sortir sans permission de leur terre clôturée et de n'y admettre que leur médecin.
Dans la deuxième moitié du XVIème siècle l'abbaye Saint-Julien est entièrement dévastée lors des Guerres de Religion. Les religieuses quittent Auxerre. En 1589, l'église est proposée pour la démolition.
En 1647, elle est rebâtie, son enclos augmenté, de hautes murailles sont construites, les bénédictines reviennent occuper leur monastère. En 1650, elles y reçoivent la visite du jeune Louis XIV accompagné de sa mère Anne d'Autriche et de Mazarin. En 1780, Saint-Julien comprend 25 religieuses. Les religieuses sont expulsées en 1790. Le bâtiment abbatial est démoli en 1793 et d'autres bâtiments au XIXème siècle. L’abbaye abrite depuis 650 les reliques de saint Marcellien, second évêque d'Auxerre (+330) et une portion de péroné, scié aux deux bouts, de saint Germain (+448).
L'Eglise du prieuré Saint-Eusèbe est édifiée au XIIème siècle, sur les fondations d'un monastère de chanoines réguliers de l'abbaye Saint-Laurent-de-Cosne du VIIème siècle fondé par saint Pallade (+657), pour accueillir les sépultures des évêques d'Auxerre. Elle est dédiée à saint Eusèbe de Verceil (283/371), très actif dans la lutte contre l'arianisme.
A la Révolution Française, le prieuré disparait complètement et l'église est transformée en prison jusqu'en 1798, puis les trois années suivantes, elle est le centre du culte décadaire d'Auxerre.
En 1801, le Concordat lui rend son statut. En 1905, la Loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat la fait devenir propriété de la ville.
La nef et ses bas-côtés marquent la transition entre le roman et le gothique. Le chœur et la chapelle axiale sont reconstruits au XVIème siècle, de style Renaissance. Les boiseries du chœur sont du XVIIIème siècle. Les verrières retraçant l'histoire de Joseph sont encore en place ainsi que des tableaux peints au XVIIème siècle.
L’Abbaye Saint-Germain qui surplombe l'Yonne est située hors du castrum et fondée au Vème siècle par la reine Clotilde de Burgondie (474/545), épouse du roi des Francs Saliens, Clovis Ier (466/511).
Nécropole des évêques d'Auxerre, elle connait son heure de gloire au IXème siècle en abritant la prestigieuse école d'Auxerre, centre de la Renaissance Carolingienne. Ses cryptes, construites autour du tombeau du 6ème évêque d’Auxerre, saint Germain (380/448), sont décorées de peintures murales remarquables, les plus anciennes de France. Des sarcophages du VIème au IXème siècle y ont été retrouvés.
L'église abbatiale est de style gothique. La tour Saint-Jean du XIIème siècle surplombe l'ensemble des bâtiments de son imposante flèche de pierre à huit pans convexes. La salle du chapitre est du XIIème siècle, le cellier du XIVème siècle. Le cloître, de style classique, est reconstruit au XVIIème siècle.
L’abbaye abrite aujourd’hui, le Musée d'Art et d'Histoire qui présente deux pièces importante : le Suaire de Saint-Germain, tissu byzantin datant de l’an 1000 et le Cheval de Guerchy, petite statuette de cheval en bronze de l'époque du Hallstatt (voir page « Echelle des Temps ») découverte dans une nécropole gauloise à Guerchy.
De nombreuses chapelles : La chapelle de la Madeleine du XIIème siècle de l'ancien Hôtel-Dieu ; la chapelle des Petits-Pères, du couvent des augustins déchaussés, construite en 1718 ; la chapelle des Visitandines de l’ancien couvent de la Visitation, construite en 1714 et aujourd’hui annexe du musée d’Auxerre ; la chapelle du couvent des Ursulines achevée en 1636 ; la chapelle Sainte-Marie de l’ancien Séminaire édifiée en 1706 grâce au legs de l’évêque André Colbert, consacrée en 1710 et classée aux Monuments Historiques en 1909 ; la chapelle Notre-Dame-de-Lorette construite en 1761 sur l’emplacement d’une première chapelle appartenant aux Prémontrés ; la chapelle Notre-Dame-des-Vertus construite en 1558 à la suite de l’apparition d’une image miraculeuse de la Vierge sur les murs de la cathédrale, détruite en 1780, il n’en reste aujourd’hui que l’abside dans le jardin du presbytère de la cathédrale ; la chapelle Saint-Clément édifiée au XIIème siècle sur les fondations d’une ancienne chapelle du IXème siècle où l’évêque Wibaud (+887) avait été inhumé.
Le passage couvert Manifacier est l'expression de l'expansion du commerce et de l'économie sous le Second Empire. Il est réalisé par l'architecte Grégoire Roux en 1869. Les deux façades sur rue sont un lien complémentaire de la galerie elle-même.
Il fait l’objet de deux inscriptions aux titres des Monuments Historiques en 1975 et en 2001.
Le marché couvert est établi en 1790 à la place du Couvent des Cordeliers sous forme de halle aux grains. Puis, en 1876 est créé un marché couvert avec des structures en bois, qui fait place, en 1904, à un édifice nouveau comportant des matériaux à la mode, le fer, la fonte et la brique de grès émaillé. Le petit marché est démonté et réinstallé dans le parc de l'arbre sec ou il devient un café-terrasse sous le nom de Chalet des sports, c’est encore aujourd’hui, le bar de la piscine. Il reste quelques vestiges de l'ancien marché couvert, des faïences principalement qui ornent un mur de la place des Cordeliers.
Les vastes caves, sous le marché couvert de 1904, sont comblées avec les gravats de la démolition du marché.
L'hôpital psychiatrique de l'Yonne, ou asile départemental de l'Yonne jusqu'en 1937.
La chapelle Notre-Dame de Lorette est construite en 1761 avec une façade néo-classique surmontée d’un fronton triangulaire orné d’un bas-relief. A son côté, l’évêque Nicolas Colbert (1630/1676 portrait de droite), frère du ministre du roi Louis XIV Jean Baptiste Colbert, fait construire un établissement pour tous les pauvres orphelins de la ville et pour les vieillards qui est autorisé par lettre-patente en mars 1675.
En 1838 est créé l'asile départemental de l'Yonne. Le médecin-directeur en 1840, le Dr de Cailleux, est à l'initiative, avec le baron Haussmann, préfet de l’Yonne en 1850 puis de la Seine, de la construction en 1844 d'un nouvel établissement pour les aliénés. Les travaux sont achevés en 1858.
L'asile sert de modèle pour la construction de nombreux autres asiles en France dont l’asile Sainte-Anne de Paris.
Pour amener l’eau nécessaire aux besoins de l’établissement, un tunnel et une canalisation sont creusés jusqu’à une source, la fontaine Sainte-Marguerite, située sur une hauteur à plus d’un kilomètre.
Des agrandissements sont réalisés en 1860 puis des modifications sont effectuées jusqu'au début du XXème siècle.
En 1944, durant la Seconde Guerre Mondiale, l'hôpital est réquisitionné par la Waffen-SS et des résistants y sont torturés.
En 1980, il devient centre hospitalier spécialisé en psychiatrie puis centre hospitalier spécialisé de l’Yonne. Les constructions antérieures au XXème siècle sont inscrites en 2002, à l'inventaire des Monuments Historiques.
En 2005, l'hôpital s'installe dans de nouveaux bâtiments construits et les anciens pavillons sont transformés en résidence.
La Tour de l’Horloge située dans le centre-ville piéton, est construite sur le soubassement carré d'une ancienne porte de la cité gallo-romaine, vestige des fondations du castrum.
D'abord utilisée comme prison comtale puis transformée en horloge en 1483 puis en beffroi. Elle est détruite par un incendie en 1825, puis reconstruite par un architecte français de 1891 à 1893.
Appuyée à la Tour, une chambre contient le mécanisme de l'Horloge. Sa particularité provient de ses deux aiguilles, distinctes l'une de l'autre par le soleil ou la lune visible à leur extrémité, qui indiquent les mouvements solaires ou lunaires.
Près de la tour se trouvait la maison d’un huissier rendu célèbre par une comptine chantée dans toutes les écoles de France : Guillaume Roussel, plus connu sous le nom de Cadet Roussel. Une statue est érigée sur une place d’Auxerre.
La statue de Paul Bert inaugurée le 7 juillet 1889 sur le pont est réquisitionnée par les Allemands au cours de la Seconde Guerre Mondiale pour être fondu et servir à la construction de l'armement de la Wehrmacht. Le maire d'Auxerre de l’époque réussit à faire croire aux occupants que la statue est creuse et permet ainsi sa préservation.
Personnages liés à la commune
Marie Mélanie Rouget (1883/1967 portrait de droite) ou Marie Noël, est une poétesse. La mort de son frère, au lendemain de Noël lui inspire son nom d’auteur. Elle est née et décédée à Auxerre.
Femme passionnée et tourmentée, elle est profondément catholique, voire mystique.
Son œuvre est reconnue par de nombreux prix, notamment le Grand Prix de poésie de l’Académie Française, en 1962.
La phrase du général de Gaulle, qui lui décerne la croix d’Officier de la Légion d’Honneur en 1960, Mademoiselle, je salue en vous la poésie, suffit à traduire l’admiration pour celle que l’on surnomme aussi, tout simplement, la fauvette d’Auxerre.
Elle entretient une importante correspondance avec les intellectuels de son époque : Henri de Montherlant, François Mauriac, Jean Cocteau, Colette, la princesse Bibesco.
Son procès en béatification est ouvert en 2017 par l'Église catholique à la cathédrale d'Auxerre, à l'occasion du 50ème anniversaire de sa mort.
Paul Bert (1833/1886 portrait de gauche) médecin, physiologiste et homme politique étudie la physiologie de la respiration et s'intéresse à la greffe et à l'anesthésie. Élu député radical à partir de 1872. Il est ministre de l'Instruction Publique et des Cultes de 1881 à 1882. Anticlérical, il est l'un des fondateurs de l’école gratuite, laïque et obligatoire. En janvier 1886, il est nommé résident supérieur de l'Annam-Tonkin, en Indochine, où il meurt quelques mois plus tard des suites du choléra. Il est inhumé à Auxerre au cimetière Dunand.
Un pont sur lequel a été érigée sa statue porte son nom.
Saint Patrick (385/461, vitrail de droite) saint patron de l'Irlande, considéré comme son évangélisateur et comme le fondateur du christianisme irlandais. Il vit à Auxerre durant deux ans entre 420 et 432, à l'époque de saint Germain, qu’il connait depuis leur période commune à l'Abbaye de Lérins.
Anne Louise Germaine Necker, baronne de Staël-Holstein, connue sous le nom de Madame de Staël (1766/1817 portrait de gauche) romancière et philosophe genevoise et française, fille de Jacques Necker (1732/1804), ministre des finances du roi Louis XVI, elle épouse en 1786, le baron Erik Magnus Staël von Holstein (1749/1802), ambassadeur du roi Gustave III de Suède auprès de la cour de France à Versailles, dont elle se sépare en 1800. Elle mène ensuite une vie sentimentale agitée et entretient en particulier une relation orageuse avec Benjamin Constant de Rebecque (1767/1830). Elle séjourne à Auxerre quelques semaines pendant le printemps 1806 avant de s'installer au château de Vincelles voisin. Elle rencontre en 1811 un jeune officier genevois, Albert Jean Michel de Rocca (1788/1818) qu’elle épouse secrètement en 1816 après lui avoir donné un fils en 1812. Elle décède d’une attaque en 1817 et son époux de la tuberculose en 1818.
et bien d’autres encore...
Hameaux, lieux dits, quartiers et écarts
La ville est divisée en plusieurs quartiers : la rive gauche avec Saint-Julien/Saint-Amâtre, Les Piédalloues/La Noue, Les Conches/Les Clairions, Les Rosoirs, Saint-Siméon, Sainte-Geneviève, Les Boussicats, Les Brichères, La rive droite comprenant Les Plattes, Les Vauviers, Croix du Sud, Cité d’Egriselles, Hameau du Coteau, Mignottes et Saint-Gervais/Brazza.
Evolution de la population
Nos lointains ancêtres de la noblesse d’Auxerre ...
Carte de Cassini
Sources
Sites et photo : Wikipedia, Mairie d’Auxerre, Communauté d’agglomération de l’Auxerrois.
Date de dernière mise à jour : 26/06/2019