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L'ILE DE NOIRMOUTIER

Carte

L’île de Noirmoutier se trouve au Sud de l'estuaire de la Loire, au Nord-Est de l'île d'Yeu et au Sud-Est de Belle-Île-en-Mer. Séparée du continent par le détroit de Fromentine, situé à son extrémité Sud, elle ferme la baie de Bourgneuf (ou baie de Bretagne) dans sa partie Ouest et Sud. Elle est reliée au continent par une chaussée submersible appelée le Gois et, depuis 1971 par un pont.
Sa longueur est d'approximativement 18 kms, sa largeur varie de 500 m à 12 kms et sa superficie est de 49 km2.
Elle est souvent surnommée l'île aux mimosas pour sa douceur climatique permettant aux mimosas de pousser et d'y fleurir en hiver.
Ses paysages dominants sont les marais salants, les dunes et les forêts de chênes verts.
Trois parties distinctes :
- un îlot rocheux au Nord, la partie la plus large (plus de 6 kms) anciennement appelé île d'Her, sur lequel est située la commune de Noirmoutier-en-l'Île ;
- un cordon dunaire dans sa partie méridionale, s'allongeant sur 15 Kms sur la côte occidentale face à l'Océan, à l'Est duquel ont été aménagés des polders donnant sur la baie ;
- des marais salants qui relient ces deux parties.
Jusqu'au début du XIXème siècle, l'île de Noirmoutier ne comporte qu'une seule commune avec comme chef-lieu le bourg de Noirmoutier-en-l'Île. Mais avec l'accroissement démographique, Barbâtre est devenue indépendante en 1858 avant la constitution de deux autres communes en 1919, La Guérinière et L'Épine.
Aujourd'hui, on distingue sur l'île de Noirmoutier : une ville, Noirmoutier-en-l'Île, et 5 bourgs : L'Épine,  La Guérinière, Barbâtre, Le Viel et l'Herbaudière.

Drapeau francais fond blancHistoire

Noirmoutier s'écrivait autrefois Noirmoutiers.
Il se dit, en poitevin-saintongeais, Nérmoutàe, est écrit Nermoster dans des textes du XIIIème siècle et en breton, Nervouster.
Ces noms viennent du latin Herio Monasterio c'est-à-dire  monastère d'Herus, Herus étant le nom latin de la partie septentrionale de l'île (l’île d'Her).

Le moine saint Philbert s'installe en 674 sur l'ancienne île d'Her ou d’Hero, habitée dès la Préhistoire, y fonde un monastère et y organise la récolte du sel et la construction de nombreuses digues.
L’île est dotée par Charlemagne et Louis le Débonnaire au début du IXème siècle.
A partir de 830, pour lutter contre les invasions vikings, les seigneurs de la Garnache, propriétaires des lieux, ainsi que les moines, font construire des fortifications.
En 835, les Vikings normands débarquent dans l’anse nommée conche des Normands, et la pillent après avoir mis en fuite les troupes que leur oppose Rainaldus, comte d’Herbauge. En 843, ils descendent la Loire jusqu’à son embouchure, et pénétrèrent une seconde fois dans l’île d’Herio, le monastère est pillé. Abandonné par la suite, il  n’est rétabli qu’en 1601 et réduit à l’état de prieuré conventuel.
Au Xème siècle, Ibrahim ibn Ya'qub, marchand arabe envoyé par le Calife Omeyade de Cordoue, décrit l'île en ces termes : île dans l'Océan, longue de vingt milles et large de trois. Elle est en pleine mer. Bon climat, sol fertile, eaux courantes et puits d'eau douce. Elle est habitée et cultivée. En raison de son climat et de son sol, qui sont sains, il n'y a aucun reptile, car les reptiles et les insectes naissent des miasmes, et il n'y en a pas dans l'île. On dit qu'il y pousse un safran d'excellente qualité qu'on ne trouve nulle part ailleurs.
En 1110, un donjon carré est ajouté au château par Pierre II de La Garnache.
Le château est agrandi par Pierre V de la Garnache qui en 1172, fait établir le couvent, Notre-Dame de la Blanche de l’ordre de Cîteaux, dans l’îlot du Pilier. Il est transféré, en 1205, à la pointe septentrionale de l’île, face à l’embouchure de la Loire.
En 1524 et en 1588, les espagnols tentent vainement d’envahir l’île.
En 1562, les corsaires huguenots venus de La Rochelle s'emparent de l'île, dont ils font un sanctuaire jusqu'en 1569.
L’île bénéficie, dès le XIVème siècle, de franchises insulaires, propices au développement de la contrebande. Au XVIIème siècle, les îliens font fleurir le commerce clandestin de tabac en se lançant dans l'importation massive. Ce trafic prend son essor après 1670 lorsque le tabac de Saint-Domingue est placé sous un monopole que Louis XIV confie à la Marquise de Maintenon, qui s'empresse de le revendre. Le monopole fixe des prix de vente trop élevés et d'achat trop bas, incitant les planteurs à écouler le tabac vers les colonies de l'Amérique du Nord. C'est le début de la fortune de la Virginie. Des sociétés de faux tabatiers se structurent, impliquant toutes les couches de la société îlienne pour réguler le trafic. Du tabac de Virginie, du Maryland, de Hollande, de Martinique ou de Saint-Domingue fait marcher le négoce. De gros navires marchands hollandais ou anglais approvisionnent l'île. Un circuit de petites embarcations (des chattes) permettent l'acheminement illégal sur le continent.
Cornelis tromp1674, l’île ne peut résister à l’invasion néerlandaise par l'amiral Cornelis Tromp, 1629/1691 (portrait ci-contre à gauche). Le comte de Horn occupe Noirmoutier, en détruit les fortifications, enlève les cloches, les bestiaux et les blés, et impose aux habitants une contribution de 14000 écus d’or, pour la garantie de laquelle il exige des otages.
Dès le XVIIème siècle, l'île subit de nombreuses transformations grâce à la construction de digues et de polders. Des centaines d'hectares sont asséchés, selon des techniques issues des procédés flamands mises en œuvre en particulier par la famille Jacobsen originaire de Dunkerque. Les terres ainsi gagnées sur la mer permettent la création de marais salants et de champs pour les pâtures et la culture de céréales.
Durant la Révolution française, l'île est le théâtre de deux batailles de la guerre de Vendée : la première en 1793 se solde par une victoire vendéenne, tandis que la seconde l'année suivante est une défaite.
Durant la Première Guerre mondiale, le lieutenant Joseph Écomard est gouverneur militaire des îles d’Yeu et de Noirmoutier.

La 1ère Guerre  de Vendée à Noirmoutier

Guerre civile qui oppose les Républicains (bleus) aux Royalistes (blancs), entre l'An I et l'An IV (1793 et 1796) pendant la Révolution française.
Début 1793, le général Henri François Maurille de Boulard,1746/1793, reçoit ordre de reprendre l’île de Noirmoutier que François Athanase Charette de La Contrie, 1763/1796  occupe.
Jean michel beysser200 hommes de l’escadre de Villaret-Joyeuse y débarquent fin  avril 1793, et se rendent maîtres des forts. L’adjudant-général Jean Michel Beysser, 1753/1794 (photo ci-contre à droite), avec 400 hommes, reçoit la soumission des habitants. La défense de l’île est confiée au commandant Jean Conrad Wieland, 1754/1794.
Le 30 septembre 1793, les insurgés désarment la Garde des postes du Gois et de la Fosse, et vont au-devant de Charette, qui a réuni des troupes dans le détroit ; mais, avant qu’elles n’atteignent le rivage de l’île, elles sont repoussés par les les soldats cantonnés au village de Barbâtre.
Charette, plus heureux dans une seconde tentative, reprend Noirmoutier, le 12 octobre.
Maurice d elbeeLe 29 octobre 1793, Maurice Joseph Louis Gigost d’Elbée, 1752/1794 (photo ci-contre à gauche), généralissime des armées catholiques, blessé, rejoint Charette qui lui propose alors de se réfugier à Noirmoutier avec 300 de ses Angevins.
Le général Nicolas Haxo, 1749/1794, reçoit l’ordre de poursuivre Charette et de  le battre partout où il pourra le rencontrer. Il entre le 26 novembre dans Machecoul. Charette tente le 28 une contre-offensive mais repoussé par Haxo, il doit se réfugier sur l’île de Bouin le 30 novembre.
Les Républicains encerclent Charette et lance l’offensive sur Bouin le 6 décembre, profitant du brouillard, le chef maraichin s’échappe de l’île avec plusieurs centaines d’hommes, réussit à s’emparer d’un convoi de vivres puis il  gagne la forêt de Touvois.
Le 8 décembre, il prend le camp retranché des Quatre-chemins-de-l’Oie aux 2000 républicains qui le défendent, le 9 décembre il est élu général en chef de l’Armée Catholique et Royale du Bas-Poitou puis il démarre une tournée de recrutement dans tous le bocage invitant tous les hommes valides à le rejoindre.
Le 30 décembre, l’offensive d’Haxo contre Noirmoutier débute. La frégate la Nymphe, la corvette le Fabius et la canonnière l’Ile-Dieu, se rangent par le travers du bois de la Chaise, à l’Ouest de la ville. General turreauLa canonnade s’engage, les Vendéens ripostent par une grêle de boulets rouges et forcent les trois vaisseaux à la retraite.
Mais, le 3 janvier 1794, Le général Haxo et les soldats de Dutruy, de Duget et du chef de brigade Nicolas Louis Jordy, 1758/1825, prennent pied sur l’île à la pointe de La Fosse, et enlèvent à la baïonnette les villages de Lépine et de Barbâtre.
Le général en chef Louis Marie Turreau de Lignières, 1756/1816 (celui qui souhaite faire de la Vendée, avec l’aval du Comité de Salut Public, un cimetière national, photo ci-contre à droite) arrivent en renfort avec ses hommes, accompagné des représentants du peuple Pierre Bourbotte, 1763/1795, et Pierre Louis Prieur de la Marne, Prieur de la marne1756/1827 (photo ci-contre à droite).
La garnison capitule lorsque les Bleus arrivent aux portes de Noirmoutier, le général Haxo ayant promis la vie aux royalistes qui se rendent. Malheureusement pour eux, Haxo n’a pas autorité sur les Conventionnels qui accompagnent l’armée Républicaine. L’un d’entre eux, Pierre Louis Prieur de la Marne, décide d’enfermer tous les insurgés désarmés dans l’église Saint-Philibert. D’Elbée, toujours blessé, est rapidement fait prisonnier par les Bleus.
Le 4 janvier 1794, les vendéens prisonniers sont fusillés par groupe de 60.
Le 5 janvier au soir, les généraux et les représentants du peuple soupent chez le maire de Noirmoutier, Pierre Louis Lebreton des Grapillères, dans une jolie maison de style Louis XV sur la place d’armes, face à l’hôtel Jacobsen. Bonne chère et bons vins… le sort des quatre derniers condamnés est scelléGouffier de boisy.
D’Elbée en uniforme de général en chef de la Grande Armée Catholique et Royale, trop faible pour marcher, est fusillé le lendemain 6 janvier dans un fauteuil de bois laqué gris capitonné de velours rouge (gravure ci-dessous). A ses cotés, son beau-frère Pierre Duhoux d’Hauterive, 1746/1794, son ami Pierre Prosper Gouffier de Boisy de Landebaudière 1750/1794 (portrait ci-contre à gauche), et l’ancien commandant républicain de Noirmoutier Jean Conrad Wieland, 1754/1794 pour s’être rendu à Charette le 11 octobre 1793.
Juste après l'exécution, les corps sont jetés pêle-mêle dans les fossés du château recouvert d’un peu de terre, de détritus et d’immondices.

Mort d elbee

L’épouse du Général d’Elbée,  Marguerite Charlotte du Houx d’Hauterive, est fusillée 20 jours après et enterrée sans sépulture dans le champ de la Petite Vigne, en compagnie de son amie, Elisabeth Jacobsen, épouse Mourain. Les restes des deux femmes sont découverts par une fillette en 1808, exhumés et enterrés dans le cimetière.
Environ 2000 victimes succombent, à cette époque, sous les balles républicaines dans les dunes de Banzeaux, au lieu-dit la Vache, à l'Est de la ville de Noirmoutier.
Apprenant les fusillades de Noirmoutier, Charette prend Saint-Fulgent le 9 janvier 1794 et massacre la garnison en représailles des morts de Noirmoutier.
Blessé à l’épaule, le 12 janvier 1794, il se réfugie au couvent du Val-de-Morière.
Le dernier massacre perpétré par les républicains à Noirmoutier est commis le 3 août 1794, dans les landes de la Claire, au Nord de l'île. Au chant du Magnificat, 22 personnes dont 13 femmes sont fusillées, leurs corps jetés dans une fosse et achevés à coups de pelles et de crosses. La croix  du Magnificat commémore ce massacre.

Francois athanase de charette de la contrieCharette, chevalier de légende

François Athanase Charette de la Contry (photo ci-contre), un être exceptionnel que rien ne prédispose à jouer un rôle sur la scène du monde, mais que les circonstances mettent au premier plan de l’actualité.
Un homme de la fin du XVIIIème siècle, élevé dans l’ambiance d’alors, avec le goût du plaisir, de la danse, de la toilette, de la galanterie, des jolies femmes, mais dressé à l’effort, à la discipline, au mépris de ses aises, par neuf années de navigation (onze campagnes) sur les vaisseaux du Roy.
Jeté malgré lui dans une aventure que d’avance il juge désespérée, il se relève chef-né, avec des méthodes de guerre très particulières, sur lesquelles les stratèges se penchent encore, qui lui permettent de tenir tête pendant trois ans à des forces infiniment supérieures et lui valent d’être nommé par le roi lui-même, généralissime des armées catholiques et royales.
En pluviôse de l’an III, lorsque la République est amenée à traiter avec la Vendée, d’égal à égal, c’est lui qui impose ses conditions. Cependant, la lutte reprend jusqu’à ce que, abandonné de tous, mais fidèle à son serment jusqu’au bout Pour mon Dieu, pour ma Religion, pour mon Roi, traqué, forcé dans son repaire, capturé enfin dans les bois de la Chabotterie (son logis, voir diaporama en bas de page), il tombe à Nantes, fusillé sur la place Viarmes, le 29 mars 1796.

Seigneurs et gens de noblesse

L’île de Noirmoutier dépend dès le IXème siècle de la seigneurie de La Garnache.  

En 1060, Goscelin de La Garnache, époux d'Hersinde, est seigneur de La Garnache, Beauvoir, les d’Yeu et Noirmoutier.
Pierre Ier de La Garnache 1050/1096, fils du précédent, épouse Adénarde en 1080.
Pierre II de La Garnache 1080/1131, fils du précédent, épouse Amiote en 1105, seigneur de La Garnache, Beauvoir, Noirmoutier et l'île d'Yeu. Il fait bâtir vers 1110 le donjon carré du château de Noirmoutier (voir page sur Noirmoutier-en-l’Ile § Patrimoine)..
Pierre III de La Garnache dit Pierre le Bon 1105/1173, fils du précédent, épouse Gelose en 1130.
Pierre IV de La Garnache dit Meschinus 1130/1185, époux d'Agnès Chabot qui lui donne un fils, Pierre V, et une fille, Heloïse, qui épouse Maurice de Montaigu.
Pierre V de La Garnache 1150/1205, fils du précédent, époux de Constance. Il agrandit le château de Noirmoutier et fonde l'Abbaye de la Blanche à Noirmoutier en 1172.
Pierre VI de La Garnache 1195/1214, fils du précédent, décède à l'âge de 19 ans.
Maurice de Montaigu, seigneur de Montaigu, Belleville, Clisson hérite de la seigneurie de La Garnache par son mariage avec Héloïse de La Garnache (sœur de Pierre V) et le décès du précédent.

Ensuite au XIVème siècle, on trouve :

Raoul de Cahours, chevalier au service des rois de France et d’Angleterre, transfuge répétitif qui abandonne à plusieurs reprises, son parti pour rallier, à prix d’argent, le parti adverse. Il reprend Noirmoutier aux Anglais à la fin de l'année 1351. Il est fait prisonnier peu après par la bande du corsaire Maciot de Mareuil, ancien bourgeois de Nantes, qui s'empare de l'île. Des négociations s’engagent avec les agresseurs en échange de la libération des prisonniers et de la restitution de l'île à la France. En 1353 elles n'ont pas encore abouti et  Raoul de Cahours meurt en captivité en 1354.

Amaury de Craon 1326/1373, seigneur de l’île de Noirmoutier, époux de Peronnelle de Thouars en 1345, un des principaux chefs de guerre du Roi Charles V qui, fortement influencé par les seigneurs poitevins, rejoint l’Angleterre, avant de changer de bord à nouveau et de prêter serment de féauté au roi de France en 1372.

Puis, la seigneurie passe à la branche aînée de la Maison de La Trémoille :

Gui VI de La Trémoille, dit Le Vaillant 1346/1397, chevalier, fils de Gui V et de Radegonde Guénand, conseiller et chambellan du roi Charles VII, porte oriflamme de France, seigneur de La Trémoille, de Jonvelle et de l’île de Noirmoutier, époux en 1382 de Marie de Sully, dame de Sully et de Craon, princesse de Boisbelle, blessé à la bataille de Nicopolis en 1396, tombe malade au moment de son retour en France et meurt dans l'île de Rhodes où il avait été transporté.
Georges Ier de La Trémoille 1382/1446, fils du précédent, Grand chambellan de France, Comte de Guînes, seigneur de la Tremoille, Craon, Sully et l’île de Noirmoutier, épouse en 1416 Jeanne II, comtesse d'Auvergne, de Boulogne et de Comminges (veuve de Jean de Berry) et en 1425 Catherine de l'Ile-Bouchard (veuve de Pierre de Giac), avec son compère Regnault de Chartres, il tente de s'opposer aux partisans de Jeanne d'Arc. Il assiste au couronnement du roi Charles VII.
Louis Ier de La Trémoille 1431/1483, fils du précédent, vicomte de Thouars, prince de Talmond, baron de Sully, de Craon et de l’Isle-Bouchard, comte de Benon,  épouse en 1446 Marguerite d’Amboise.
Louis II de La Trémoille 1460/1524, fils du précédent, chevalier de l’ordre du roi, vicomte de Thouars, prince de Talmond, comte de Guines et de Benon, baron de Sully, de Craon, de Montagu, l’Isle-Bouchard et Mauléon, épouse en 1485 Gabrielle de Bourbon et en 1517 Louise Borgia.
Louis iii de la tremoilleLouis III de la Trémoille 1521/1577, fils du précédent, duc de Thouars, prince de Tarente et  de Talmond, comte de Taillebourg, de Guînes, de Benon, baron de Sully, de Craon, de Marans et de Noirmoutiers, épouse en 1549, Jeanne de Montmorency, fille du connétable. En 1550, il partage ses biens entre ses frères et sœurs.

L’île de Noirmoutier passe à la 3ème branche cadette de la famille de La Trémoille :

Claude de la Trémoille 1530/1566, frère du précédent, chevalier de l’ordre du roi, gentilhomme ordinaire de la chambre, baron de Noirmoutier, seigneur de Mornac, Chateauneuf-sur-Sarthe et autres lieux, reçoit de son frère Louis la baronnie de l’île de Noirmoutier qui passe ainsi à la 3ème branche de la famille. Il sert les rois François II et Charles IX, et est l’époux d’Antoinette de Maillé de La Tour-Landry, dame d’honneur de la reine Catherine de Médicis.
Francois de la tremoilleFrançois de La Trémoille-Noirmoutiers 1560/1608 (portrait ci-contre), fils du précédent, chevalier de l’ordre du roi, baron puis marquis de Noirmoutier en 1584, vicomte de Tours, baron de Chateauneuf et de Samblançay, seigneur de Mornac et autres lieux, sert les roi Henri III et Henri IV pendant les guerres civiles du royaume et notamment pour défendre son île de  Noirmoutier en 1588. Il épouse en 1584 la sulfureuse Charlotte de Beaune-Semblançay, comtesse de Tours (portrait ci-contre à droite), une des 200 femmes de l’escadron volant de Catherine de Médicis.Charlotte de beaune samblancay
Louis Ier de La Trémoille-Noirmoutiers 1586/1613, fils du précédent, marquis de Noirmoutier, conseiller du roi en ses conseils d’Etat et privé, gouverneur et lieutenant général de sa Majesté en Haut-Poitou, Chatelleraudais, Loudunois, et dans la ville de Poitiers. Il épouse en 1610, Lucrèce Bouhier.
Louis II de la Trémoille-Noirmoutiers 1612/1666, premier duc de Noirmoutier, vicomte de Tours, baron de Chateauneuf et de Samblançay, seigneur de La Ferté-Milon et autres lieux, conseiller du roi en ses Conseils et son lieutenant général au gouvernement d’Anjou, époux en 1640 de  Renée Julie Aubery de Tilleport.
Son fils aîné, Louis Alexandre, est amoureux et fiancé avec Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart en 1662 (marquise de Montespan en 1163). Leur histoire d’amour se transforme en drame : il est impliqué dans un duel (janvier 1663) ou il perd son ami le marquis d’Antin. Le duel est un acte puni de mort par le roi et il doit s’exiler en Espagne puis au Portugal, il ne reverra jamais celle qu’il devait épouser.
Antoine François de la Trémoille duc de Royan et de Noirmoutier, seigneur de La Ferté-Milon, fils du précédent, né aveugle, obtient du roi Louis XIV l’érection de ses duchés en marquisats en 1707. Il épouse en 1688 Marguerite de La Grange-Trianon qui meurt l’année suivante, puis en 1700 Marie Elisabeth Duret de Chevry.
Princesse des ursinsMarie Anne de La Trémoille,  princesse des Ursins 1642/1722 (portrait ci-contre), sœur du précédent, amie de Mme de Maintenon, épouse d’Adrien Blaise de Talleyrand, prince de Chalais, puis épouse le  prince Orsini, duc de Bracciano, à Rome où elle devient un personnage important, y défendant les intérêts de la France. Veuve en 1698, elle devient Camarera Mayor de la nouvelle Reine d'Espagne en 1701, parvient à dominer le couple royal, tout en mettant de l'ordre dans les finances espagnoles, l'étiquette de la cour, et en luttant contre l'influence de l'Inquisition.
Elle cède l’île de Noirmoutier en 1720 au duc de Bourbon.

Jean Baptiste du Houx d'Hauterive, écuyer, capitaine au régiment d’infanterie de Chartres, chevalier de Saint Louis, est nommé gouverneur de Noirmoutier par le Prince de Condé, et prend le commandement de l’île en 1751. Il est l’époux de Catherine de Juliot.
Son fils, Pierre du Houx d’Hauterive, sa fille, Marguerite Charlotte et l’époux de celle-ci, Maurice Joseph Louis Gigost d’Elbée, le généralissime, sont fusillés  tous les trois en 1794.

Le prince de Condé, marquis de Noirmoutier, vend sa seigneurie à Louis XV en 1772. Un tiers appartient au roi, un tiers aux ecclésiastiques, un dernier tiers aux habitants.

Joseph Écomard 1871/1952, est gouverneur militaire des îles de Noirmoutier et  d'Yeu (où il réside) durant la Première Guerre mondiale.

Chroniques communales

Les bourgs :

Le Viel, son nom semble indiquer qu’il est la première zone d’habitation de l’île. Niché entre les champs de pommes de terre, la mer et les bois de la Chaise et de la Blanche, ce quartier est idéalement situé. Sa côte invite aux bains de mers et à la pêche à pied.

L’Herbaudière, ce quartier se développe à la fin du XIXème siècle avec l’essor de la pêche à la sardine. Le port aménagé entre 1869 et 1880, puis transformé par la suite. Il abrite aujourd’hui bateaux de plaisance et bateaux de pêche. De nombreuses conserveries et chantiers navals sont construits autour du port à partir du milieu du XIXème siècle.

La Guérinière abrite le petit port ostréicole du Bonhomme et le Musée des traditions de l’Ile de Noirmoutier créé en 1973 (voir lien).

L’Epine, cette commune, très étirée, se trouve au centre de l'île avec à l'Ouest une plage de sable fin et le port de plaisance de Morin et à l'Est de nombreux marais salants ... Elle jouxte la commune de La Guérinière

Barbâtre (voir lien).

Les plages :

Barbâtre : un cordon dunaire de 7 Kms bordé par une forêt de pins maritimes et les plages des Boucholeurs, de l’Océan ou du Midi.

La Guérinière : les moulins de la plage de la Court, les blockhaus de la Cantine, les Sables d'Or. 

L'Epine : surplombées par le Bois des Eloux, point culminant de l'île, les plages de l'Océan, de la Martinière, de Saint-Jean ou de la Bosse.
La pointe du Devin marque la jonction entre l'Epine et Herbaudière.

L'Herbaudière : la plage de Luzéronde où on accède par un sentier dunaire, petite baie rocheuse qui s'étire jusqu'à l'Epine en une grande bande de sable clair. A droite du port de plaisance, la grande plage de la Linière coiffe la tête de l'île.

Le Vieil : une succession de marzelles de sable et de rochers de la Madeleine à la plage du Vieil, qui font le bonheur des pêcheurs à pied. La plage du Mardi Gras, décor du film César et Rosalie, est une jolie crique très calme. Une forêt de pins maritime longe la Clère, plage blonde et toute en rondeur, avant de céder la place aux chênes verts du Bois de la Chaise.

Noirmoutier en l'île : au Bois de la Chaise, on trouve des petites criques abritées, ouvertes sur la Baie de Bourgneuf, la plage des Dames et l’estacade. Les Souzeaux, bordée par des villas majestueuses, et l'Anse Rouge par des cabines de bain, sont très caractéristiques de l'île. Au Sud, la plage des Sableaux.

Les ports :

Le port de Noirmoutier-en-l’Ile, autrefois témoin d'une activité intense grâce à l'exportation du sel de Noirmoutier, ce port d'échouage accueille aujourd'hui les vieux gréements et voiliers qui accostent pour être réparés et restaurés dans les ateliers de construction et de réparation navale.
Sa rive Nord est bordée de commerces et de restaurants. Elle est divisée en deux tronçons séparés par la place d’Armes : le quai Cassard (capitaine de vaisseau), et le quai Jean Bart (descendant de la famille Jacobsen) tous deux corsaires de la fin du XVIIème siècle.

Le Port du Morin, situé sur la côte Ouest de l'île, autrefois un abri entouré de rochers ou venait s'ancrer une flotille de pêcheurs, aujourd’hui, transformé en un port moderne, cet endroit est depuis toujours un lieu où les marins de l'Epine mouillent leurs petites embarcations. Ce mouillage est très peu protégé et en 1983 un projet de construction d'un port renforcé par des digues artificielles devient d'actualité et voit  le jour le 14 novembre 1994.
La digue abrite à son extrémité un feu rouge qui donne sur la plage de la Bosse et son moulin rénové. En ce qui concerne le feu vert, il se trouve à proximité de la Capitainerie, ancien Blockhaus parmi plusieurs autres de la Seconde Guerre Mondiale.
Le port est également doté d'un mini phare à l'oeil tricolore d'une portée de six milles.
La capacité d'accueil de ce port de plaisance moderne est de 880 bateaux.

Le Port de l'Herbaudière est le premier port de plaisance construit en Vendée en 1973, mais c’est aussi un port de pêche. La criée s'installe sur le site en 1980. Les principales espèces pêchées sont la sole, le bar de ligne, le rouget, le homard, le crabe et l'araignée. Les poissons pêchés sont vendus aux professionnels et aux restaurateurs de l’île, mais aussi à certains grands restaurants parisiens, canadiens ou russes.
Le port de l'Herbaudière est un lieu de promenade, avec ses boutiques de souvenirs et ses restaurants.

Films tournés à Noirmoutier

1956 : La Foire aux femmes de Jean Stelli (au Passage du Gois)
1962 : Maléfices d’Henri Decoin
1972 : César et Rosalie de Claude Sautet
1983 : Garçon ! de Claude Sautet
2014 : Les Vacances du Petit Nicolas de Laurent Tirard (tournage en 2013)
2015 : Boomerang de François Favrat, d'après un roman de Tatiana de Rosnay (tournage en 2014).

Contes, légendes, énigmes et superstitions

Le Corvou et les Vertes-Velles
Corvou, nom d’oiseau noir (le corbeau), surnom de malheur, être maudit qui court la nuit comme un hibou, qui écoute aux portes, qui rôde autour des maisons où gémissent les agonisants.
Son père s’appelle Corvou, son grand-père aussi, tous Corvou de surnom de père en fils, tous Corvou de fait dans leur vie, se passant l’héritage damné d’abominables pratiques, tous semeurs de malheurs et de deuils, écumeurs du peuple des pauvres gens.
Corvou de mort, pourvoyeur de deuils. Ce sont les cris de mort des Corvou qu’on entend la nuit dans la tempête, quand un marin périt en mer et rend à Dieu son âme.
Ces Corvou de mort, n’ayant jamais connu le bien, n’y peuvent pas revenir sur leur fin, crêvent comme des chiens et ce sont les démons, leurs frères, qui les emmènent : Les Vertes-Velles, nain squelettique  avec une face osseuse et livide, coiffée d’un capuchon noir, trouée de deux grands yeux brillants comme des charbons ardents. Sous les lèvres usées, les dents apparaissaient longues et blanches, un affreux sourire plisse jusqu’à l’attache des oreilles la peau jaunie des joues, rendant plus horrible et plus méchante l’expression de cette infernale figure.

En 1902, un petit-fils de marin vendéen rapporte l’étrange aventure vécue jadis par son grand-père revenant de la mer par une belle nuit de juin, et débarquant sur l’île de Noirmoutier. Ce soir-là, le Corvou,  passe de vie à trépas, l’occasion pour les Vertes-Velles de venir s’emparer de son âme afin de l’emporter avant que le coq ne chante...

Le trésor du Queen of the South
Dans le village de l’Epine les anciens racontent l’étrange histoire du trésor du Queen of the South.
A la fin du Second Empire, au lendemain d’une nuit de tempête deux pêcheurs trouvent  sur la plage de Luzéronde un canot avec de l’or ainsi que le cadavre d’un marin anglais. Tandis que l'un part au village chercher des secours, l'autre cache le trésor.
Ce canot proviendrait du trois mâts Queen of the South et le corps serait celui de son capitaine.
De cette histoire aucune trace officielle, ni dans l’état civil de Noirmoutier, ni dans aucune archive à La Roche-sur-Yon, à Nantes, à Paris, à Rochefort ou ailleurs.
On se souvient  à Noirmoutier du sauvetage de 3 rescapés par Jean Elie Chantreau, patron d’un petit chasse marée qui a été décoré de la Légion d’Honneur pour cet acte héroïque par Napoléon III.  Le lendemain du naufrage les épaves et les corps sont retrouvés sur la portion de la côte Nord de la pointe Saint-Gildas qui s’étend de l’anse du boucau jusqu’au Cormier. 10 miles (19Kms) de l’endroit où est trouvé le canot. Aucun courant n’a pu pousser une chaloupe si loin, lui faire doubler la pointe de l’Herbaudière pour le rabattre vers la plage de Luzéronde. Aucun marin n’aurait pu ramer sur une telle distance contre les éléments.
Aucun des 3 rapports du second capitaine, John Boyle, ne signale que le capitaine a fait embarquer des coffres d’or dans une chaloupe. Tous les rapports indiquent que les embarcations ont chaviré dès leur mise à l'eau noyant leurs passagers.
Grâce au travail d’historiens, il a été possible de retrouver la source de cette légende.
Dans les registres de la Ville de Noirmoutier, l’acte de décès n° 75 en date du 30 mai 1868 mentionne que le 27 mai 1868, soit un peu plus d'un mois après le naufrage, André Bodin et Pierre Dupont, 2 pêcheurs de l'Herbaudière, trouvent au large du Pilier un cadavre d'homme, en état de décomposition avancé, qu'ils remorquent et déposent sur la plage de Luzéronde. L’homme est assez richement habillé, a sur lui une ceinture de soie et quelques papiers dont : 3 certificats d’embarquement à différents noms, tous de nationalité prussienne (Ferdinand Schwarden, Fer Schwadron, F. Schwuchon, Alexandre Schmoker) et un livret d'une société de solidarité de marins de Liverpool, ce qui laisse présumer qu'il s'agit d'un marin du Queen of the South.  La légende est probablement née de là.
Mais, la fin du rapport des rescapés du Queen of the South mentionne l’existence d’un curieux passager qui se fait appeler Charles Shipman, qui aime dire qu’en changeant ou en ajoutant deux lettres au nom qu’il porte on trouve son nom véritable. Charles Shipman reconnait avoir servi 12 ans sur des navires américains, le dernier ayant été le Georgia.
Charles Shipman ne figure pas sur la liste des passagers contenue dans les rapports du second John Boyle, mais il a embarqué aux iles Chinchas. Ce ne peut donc être qu’un matelot provenant d’un autre navire, les îles Chinchas n’ayant pas de port mais un mouillage où de nombreux navires chargeant le guano se croisent. Il n’y a aucune certitude que Charles Shipman et le noyé de Luzéronde soient une seule et même personne, mais de fortes présomptions pour que ce soit le cas.

Economie

Le tourisme est la principale activité économique de l'île.
L'activité maritime reste très importante, trois ports :
- Noirmoutier-en-l'Île, port traditionnel, sert surtout aux petits bateaux de plaisance, essentiellement ancrés dans l'étier du Moulin.
- L'Herbaudière, port de pêche moderne en eau profonde, possédant une criée, second du département de la Vendée après celui des Sables-d'Olonne. C'est aussi un port de plaisance important.
- L'Épine, dénommé historiquement le port de Morin, port à échouage, port de plaisance depuis 2005.
L'ostréiculture et la pisciculture sont présentes.
L'artisanat du bâtiment, du paysage et des BTP, fort de plus de 120 entreprises, représente 300 emplois à l'année ce qui le place dans les principales activités de l'économie insulaire.
L'île jouit d'un climat favorable à la production d'une variété de pommes de terre locale (la bonnotte), mais aussi de beaucoup d'autres variétés comme la sirtéma et la charlotte.
Le climat de l'île a également favorisé très tôt la production de sel marin. Dès le Vème siècle, les Les

Patrimoine

Le Pont de Noirmoutier représente l’alternative à la route submersible soumise aux contraintes des horaires de marée depuis juillet 1971. Moins pittoresque, la traversée par le pont offre cependant d’impressionnantes vues du haut de ses 33,5m sur l’océan et la baie de Bourgneuf-en-Retz. Autrefois payant, l’accès au pont est aujourd’hui gratuit et l’ancien péage démoli.

Les marais salants recouvrent 1/3 de l'île, sur les communes de Noirmoutier et de l'Epine. Cela s'explique par l'essor du commerce de l'or blanc du XVIème au XVIIIème siècles, atout majeur pour l'économie insulaire jusque dans les années 1970. Après une période de déclin (34 sauniers en 1990), la relance est aujourd’hui assurée par de jeunes producteurs (100 sauniers en 2015).
Le sel est récolté artisanalement, dans le respect des traditions.
La fleur de sel est cueillie délicatement et déposer dans des paniers pour sécher naturellement au soleil. Cristallisée à la surface de l'eau, elle est d'une blancheur et d'une saveur unique.
On trouve dans les nombreuses cabanes à sel qui longent les routes la fleur de sel, le sel fin, le gros sel et la salicorne en vente directe des producteurs.
La production atteint, les meilleures années, 1 500 tonnes de sel.

Le bois de la Chaise, site classé, a vu naître le début de son ère touristique et romantique par les notables de l'île qui y construisent une centaine de villas à la fin du Second Empire.
Le Bois de la Chaise est aussi le rendez-vous des poètes et des peintres de mérite. En 1892, Auguste Renoir, 1841/1919 déclare : C’est un coin admirable, beau comme le Midi mais avec une mer autrement belle que la Méditerranée. Inspiré par la lumière du site, il y peint deux toiles.
Le Bois de la Chaise est aussi, à cette époque,  une destination de premier choix pour les convalescents, qui viennent profiter de la douceur hivernale et respirer à pleins poumons l'air pur embaumé par les pins.

L'Estacade du bois de la Chaise, curiosité incontournable et emblématique du Bois de la Chaise. La première estacade de la plage des Dames est édifiée en 1889, afin de servir de débarcadère pour les bateaux et notamment pour assurer la liaison maritime avec le port de Pornic sur le continent.
En 1955, l’estacade est intégralement reconstruite, des travaux de rénovation ont lieu en 1985 et 1997. Avec le temps l’édifice devient fragile, la liaison entre la plage des Dames et Pornic est interrompue puis l’accès au débarcadère interdit pour raison de sécurité.
En octobre 2013, d’importants travaux de reconstruction sont entrepris afin de mettre aux normes la passerelle, de créer un front d’accostage avec 4 paliers de débarquement et 3 ducs-d’Albe d’amarrage pour les bateaux de passagers.
Aujourd’hui, la nouvelle estacade est accessible au public.

Le phare de la Pointe des Dames dans le bois de la Chaize est l'un des ancêtres des phares Vendéens. Situé à environ 2,5 Kms du port de Noirmoutier, au milieu du bois de la Chaize, repeint en blanc dans les années 1900, il est automatisé dans les années 2000. Conçu comme la majorité des phares du littoral du XIXème siècle, il est nommé aussi maison-phare. Il est aujourd’hui toujours gardienné.

La promenade des Souzeaux part de la plage des Dames et conduit le long de l'Océan parmi des criques boisées.  Après le phare des Dames, les pins se mêlent aux chênes. La falaise domine une mer hérissée de récifs. Au loin, on découvre la côte de Jade et Pornic. On rencontre l'anse Rouge qui veille la tour Plantier avant d'arriver à la plage des Souzeaux.

La réserve naturelle nationale des marais de Müllembourg, 48 ha gagnés sur la mer, des marais qui appartiennent au vaste ensemble des marais côtiers atlantiques, et sont le refuge de nombreuses espèces végétales et animales. Depuis 1955, les marais de Müllembourg constituent un milieu exceptionnel pour observer la vie dans les marais, sur les vasières, et découvrir la gestion d’un milieu naturel sensible.

Mais aussi… Le château de Noirmoutier*, l'église Saint-Philbert*, la chapelle des Martyrs de Noirmoutier*, l'ancien hôtel particulier de Lebreton de Grapillières*, des maisons de maître du XVIIIème siècle* ainsi que le passage du Gois** et la réserve naturelle régionale du polder de Sébastopol **.
* voir page sur Noirmoutier-en-l’Ile ,
** voir page sur
Barbâtre.

Personnage lié à l’îleNemeth andor

Andor Nehmet 1891/1953 (photo ci-contre), écrivain hongrois, poète, critique et biographe de Franz Kafka, a été interné sur l’île pendant les années de guerre 1914-1918.

 


 

En savoir plus et sources
Sites et photo :
Wikipedia/L’île, Wikipedia/les guerres de Vendée, Les guerres de Vendée, Vendéens et Chouans, Le drame de La Claire, Les Vertes-Velles, Le Queen of the South, Blog sur Noirmoutier, Office de Tourisme.

Livres, revues et documents :
Ordonnance des roys de France de la 3ème race, privilèges de l’Ile de Normoutier, volume 18, par M. le marquis de Pastoret, 1828.
Nobiliaire universel de France, Tome 10, par M. de Saint-Allais, 1817.
Souvenirs de Noirmoutier, par l’abbé Léon Jaud, 1911.
Charrette, chevalier de légende, par Julien Rousseau, 1963.
D'Elbée ou l'épiphanie sanglante, par Jean Epoix, 1984.
Causeries sur Noirmoutier, vieilles croyances et vieilles coutumes, par le Dr. A. Viaud-Grand-Marais, 1889.

Le logis de la Chabotterie à Saint-Sulpice-le-Verdon (décembre 2014), résidence de Charette

Date de dernière mise à jour : 19/01/2020