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Saint-Gervais

Saint gervais vendee adm

La commune, entre le marais de Bouin au Nord et le marais de Monts au Sud, est entourée des communes de Bouin, Beauvoir-sur-Mer, Bois-de-Céné, Châteauneuf, Sallertaine et Saint-Urbain.
Les eaux de la mer couvraient jadis une partie de ce petit territoire au Nord, entre la chapelle de Bordevaire et la ligne dite la Rive, qui se prolonge jusqu'à Machecoul. On y voit en effet une série de fossés, de chaussées et d'îlots dont les noms sont assez significatifs, comme l'île Boisseau, le Pas de l'île, les Salines, le Puits salé, et le long de cette même rive on trouve des rochers, irrécusables vestiges de ce retrait de la mer dont le pays garde un vague souvenir. Vers le milieu du XVIIIème siècle, les marais salants de Saint-Gervais cessent de recevoir l'eau de la mer et la navigation du Dain est stoppée par une recrudescence d'alluvions considérable.
Le Bourg s'étend en ligne sinueuse, des deux côtés de la route qui conduit au Gois, sur 2 kms. Il est abrité des vents du Nord par un coteau sur lequel il était, dit-on, primitivement bâti.
La commune se divise en trois parties distinctes : le Bocage, le Marais et la Plaine.
Le bourg est surtout célèbre pour ses élevages de chevaux. De nombreux rois et princes ont fait l’acquisition de chevaux de selle élevés à Saint-Gervais.

Drapeau francais fond blancHistoire

Le nom de la commune apparaît pour la première fois en 1243 mais provient vraisemblablement d’une fondation plus ancienne remontant à l’époque de Néron  (1er siècle) où le culte des jeunes martyrs, Gervais et Protais, connut une grande vogue après la découverte de leurs corps à Milan par Saint Ambroise.

À l'occasion de la réalisation d'un lotissement, la découverte d’un camp Néolithique fait l'objet de travaux archéologiques.
A l’origine, la paroisse, vraisemblablement créée par Saint-Martin-de-Vertou à la fin du IVème siècle, prend naissance autour d’un emplacement gallo-romain à vocation agricole, la Villa Bonna, nom que l’on retrouve dans celui d’une ancienne maison située au centre du bourg  (rue du Villebon). Les restes d’autres établissements gallo-romains dispersés dans la commune (Fontordine, Belle Chaussée, la Salle …) attestent d’une occupation importante à cette époque.
En 1588, Henri IV y séjourne après le siège du château de Beauvoir-sur-Mer.
Lors de la fronde, en 1651, des troubles y éclatent.
Dès 1662, la foire de Saint-Gervais est la plus considérable de la région.
La paroisse se soulève les 11 et 12 mars 1793, durant l’insurrection.
Le Lorrain André Baumler (voir § Château de la Bonnetière), a servi dans le régiment de dragons du capitaine Thomas de Montaudouin qui en fait le régisseur de ses domaines. En 1793, il est le capitaine des paroisses de Saint-Gervais et de Saint-Urbain et prend part à toutes les opérations des insurgés dans le Marais et sur la côte. Le 13 mars il occupe Challans, à la fin du mois il est au siège des Sables sous les ordres de Joly, puis il rallie François Athanase Charrette de La Contrie. Au début de 1794, fatigué d'une lutte sans espoir, il entre en pourparlers avec le général républicain Boussard et l'aide à pacifier le Marais. 3.500 insurgés mettent bas les armes. Le District de Challans délivre des cartes de sûreté à ceux qui se soumettent et qui peuvent ainsi faire leurs récoltes. Mais pendant que Boussard se conduit en chef habile, le hideux général Jean Baptiste Michel Antoine Huché recommence les massacres et les incendies. Au mépris de tous les engagements, il fait saisir nombre de paysans et d'anciens chefs de bandes qui avaient rendu leurs armes. Du nombre est André Baumler qui est conduit à Noirmoutier, puis à Nantes, où il est condamné à mort par la Commission Militaire et exécuté le 29 thermidor an II (16 août 1794) sur la place du Bouffay. Sa mort rallume les hostilités dans le Marais.
De 1815 à 1830, Saint-Gervais, qui reste longtemps attaché à la famille des Bourbons, se mêle aux mouvements insurrectionnels qui agitent la contrée marquant la naissance d'une conscience régionale spécifique.
Les martyrs de 1793 occupent le premier plan de la mémoire vendéenne pendant tout le XIXème siècle, avant d'être éclipsés par les morts de la guerre franco-prussienne de 1870 et de la Première Guerre mondiale.

La bataille de Saint-Gervais : 15 avril 1793

Francois athanase de charette de la contrieAprès avoir pris Challans d'assaut le 13 avril, le général Henri François Maurille de Boulard se porte sur l'Île de Noirmoutier au Nord-Ouest. Mais en chemin les Républicains sont rattrapés à Saint-Gervais, par 1 500 Vendéens commandés par François Athanase Charrette de la Contrie (portrait ci-contre) et Guerry du Cloudry. Le combat s'engage mais l'artillerie supérieure des Républicains fait la différence. La ville compte de nombreuses victimes. Les Vendéens prennent la fuite en direction de Challans où ils ne s'arrêtent pas. Les Républicains les poursuivent puis regagnent la ville.
En raison de ses faibles moyens le général Boulard renonce finalement à prendre Noirmoutier et décide de conserver ses positions et de dégager un peu plus l'Est. Le 29 avril, il remporte à Beaulieu-sous-la-Roche une nouvelle victoire lors d'une escarmouche contre 600 hommes commandés par Jean Baptiste Joly.
À la suite de ces victoires, la Convention Nationale décrète que le général Boulard et ses hommes ont bien mérité de la Patrie (1).

Châteaux, belles demeures, seigneurs et gens de noblesse

De la fin du Moyen Âge à la Révolution Française, Saint-Gervais compte treize fiefs et forme une châtellenie dépendante du seigneur de La Garnache.
De nombreux logis ou manoirs jalonnaient autrefois les lisières du Marais, des rives de Bois-de-Cené et Châteauneuf jusqu'à celles de Monts : le Clouzeau qui fut aux Lespinay ; la Groizardière, la Gaubretière, Touche-Rouche, le Châtenay des Goulaine, la Salle aux Eveillard et aux Guerry ; Mauny aux La Tousche-Limouzinière, et la Jolonnière aux Rivaudeau ...  Presque tous ont disparu, ruinés par les ans ou incendiés par les colonnes infernales de 1794…

Le château de la Bonnetière
Il est restauré et remanié à plusieurs reprises, ses parties les plus anciennes sont incontestablement l'œuvre des Gabory, qui en sont les seigneurs du début du XVIème siècle jusqu’au milieu du XVIIIème siècle.
Le château est toujours entouré de ses douves.  Il possédait jadis une chapelle, disparue pour cause de vétusté au cours du siècle dernier. Un orme géant a dû être abattu pendant l’hiver 1929-1930. Placé dans la cour d'honneur devant la grille, il avait été planté, suivant la tradition, par Henri IV lui-même lorsque, venant assiéger le château de Beauvoir à l'automne de 1588, il coucha à la Bonnetière.
Le château a un certain cachet, surtout depuis que, à la suite d'un incendie, les deux tourelles surajoutées au siècle dernier, ont été supprimées.
Les belles avenues tracées par les Montaudouin, qui rayonnent autour du château, la haute futaie de chênes et de hêtres qui le protège du vent d'Ouest, ses gîtes et ses bois font vraiment de la Bonnetière l'un des plus jolis sites de la contrée.

La famille Gaborit

Mathurin Gaborit, marchand de Saint-Jean-de-Monts, est le premier de la dynastie à s’installer au château de la Bonnetière qu’il achète, ainsi que toutes ses dépendances, en 1505 à  l’écuyer Jehan Vénereau et son épouse Françoise de Buzoys, qui le tenait de ses géniteurs Jacques Vénereau et Tiphaine Chambert (aveux de ce fief rendus au seigneur de la Garnache en 1486,1497 et 1505).
Pendant plus de deux siècles, les Gabory couvrent de leurs signatures les registres paroissiaux de Saint-Gervais et de Saint-Urbain.  A la Bonnetière, se succèdent :

  • Pierre de Gaborit et son épouse Jehanne Redoys,
  • Symon Gaborit et son épouse Jehanne du Boys Riou,
  • René de Gaborit (aveux de 1562, 1585, 1603 ...),
  • Jehan de Gabory, écuyer (aveux de 1606, 1617 ...), seigneur chastellain de la Bonnetière, la Salle-Berthelot, la Mouraynerie et autres lieux ...  et son épouse Françoise Jousselin, d'une vieille famille des Sables-d'Olonne où le couple et sa nombreuse progéniture semble résider le plus souvent,
  • Jehan de Gabory, fils aîné des précédents,
  • Anthoine de Gabory, écuyer, seigneur de la Thibaudière qui est, pendant tout le cours du XVIIème siècle, l'apanage des puînés de la Bonnetière,
  • Odette de la Bonnetière, épouse de Jehan Grudé, seigneur de La Roche de Saint-Christophe-du-Ligneron,
  • Louis de Gabory et son épouse Marie Dorineau (aveu de 1649),
  • René de Gabory, seigneur de Villebon
  • Marguerite, dame de la Vergne-Saint-Révérend,
  • Jacques de Gabory, le plus jeune, d'abord seigneur de la Thibaudière, que la disparition prématurée de ses aînés fait seigneur de la Bonnetière vers 1678, et son épouse Marguerite Pommeray des Sables-d’Olonne. De leur descendance, seul semble avoir survécu...
  • Luc de Gabory 1662/1719. Il épouse Aymée Moreau en février 1689 qui meurt en août 1690 à l’âge de 17 ans et est inhumée dans l'église de Saint-Urbain, puis en secondes noces en 1707, Marie Cardin, fille de Maître Jean Cardin, conseiller du Roy et receveur des Tailles en l'élection des Sables-d'Olonne. Il meurt à 57 ans et est inhumé dans l’église de Saint-Urbain, ne laissant qu’une fille...
  • Anne Marie de Gabory, dernière du nom, qui épouse, à treize ans et demi, Henry Guinebaud de la Grossetière, à qui elle apporte l'héritage des Gabory.

En 1720, après la mort de Luc de Gabory, sa veuve, pour désintéresser les créanciers les plus impatients, vend à Renée de Montaudouin de la Clartière : le Pré-Long, le Taffeneau, la Rabillière, le Culasseau, et en 1723 : la métairie des Cochets, et son cheptel. Ces réalisations se révèlent insuffisantes et les Montaudouin de la Clartière, ayant continué à racheter les hypothèques de la Bonnetière, se trouvent en 1736 à la tête d'une créance totale de 49.069 livres sur les Gabory. L'impossibilité de la rembourser et de régler les dernières dettes accule les Guinebauld à la liquidation totale…

La famille de Montaudouin

En 1737, dame Marie Bertrand, veuve de feu René de Montaudouin, seigneur de la Clartière, achète le reste du domaine, c'est-à-dire la maison noble de la Bonnetière, consistant en un pavillon couvert d'ardoises et un corps de logis menaçant ruine, granges, écuries, logements couverts et partie engars, jardins entourés de murs ruinés, fuye, bois taillis et de haute futaye, prés, pastureaux, terres, forêts ..., ainsi que  les métairies de la Porte, Soplé, la Martellerie, la Jouberderie, la maison de Villebon, un moulin à vent, la Carabinerie, des rentes et tous droits réels et honorifiques despandants et annexés à lad. maison de la Bonnetière ...
La Bonnetière devient alors l'apanage principal des Montaudouin, dont les aînés prennent le titre. Ils reconstituent et aménagent avec soin le domaine, restaurent le château, créent les magnifiques avenues et l’agrandissent  de plusieurs métairies.
En 1779, lors du partage de la succession de Thomas de Montaudouin et de son épouse Anastase Clarke, la châtellenie comprend, en plus du château et de ses dépendances immédiates, des métairies à Saint-Urbain, Saint-Gervais, Sallertaine, Saint-Jean-de-Monts, Notre-Dame-de-Monts ; le Moulin Perrin et Gourmont dans l'enclave de l'Isle-Chauvet ; la châtellenie du Coutumier et du Bois-Jouan à Bois-de-Cené, sans compter les pièces de moindre importance, soit un total de plus de 2.500 journaux de prés et terres, 2.300 aires de marais salants, les droits féodaux, le quart des fiefs Giraire et Blandin à Beauvoir, et autres.
Tel est l'état de la Bonnetière au moment de la Révolution qui est pour les Montaudouin une épreuve terrible.
Le Lorrain André Baumler qui a servi avec Thomas de Montaudouin (voir § Histoire) est alors l'intendant du château.
La Bonnetière sert de refuge à plusieurs reprises pendant la Terreur aux prêtres réfractaires, en particulier à l'abbé Gergaud, curé de Beauvoir.
Thomas Tobie de Montaudouin, fils du précédent, meurt à la Bonnetière en 1800 à l’âge de 49 ans…

Les derniers habitants de La Bonnetière

En 1808, ses héritiers vendent la Bonnetière et ses dépendances, grevées d'hypothèques, à un sieur François Prévost, rentier de Bruxelles, qui en rétrocède la propriété à Gaspard Augustin Barbier, banquier à Nantes en 1821. Madame Pot-Barbier vient habiter le manoir, auquel elle fait ajouter des tourelles.
Sa petite-fille, Henriette Pépin de Bellisle, épouse le baron de la Tour du Pin-Chambly de la Charce, qui est conseiller général du canton de Beauvoir et président du Conseil général de la Vendée.
En 1893, après sa mort, ses filles vendent la Bonnetière à Léon des Ormeaux de Croix-de-Vie.
Ses descendants occupent toujours le château.

La Gilletière

Cette maison est habitée par :

  • Robert de Rivaudeau, écuyer, valet de chambre du roi Henri II et son épouse Marie Tiraqueau,
  • André de Rivaudeau (le poète) 1538/1580, fils des précédents,
  • André de Rivaudeau, fils du précédent, écuyer, et son épouse Françoise Mourain,
  • Benjamin de Louvain (second époux de Françoise Mourain), en 1632,
  • Benjamin Mourain, fils d’André de Rivaudeau et de Françoise Mourain, époux de Marie de Rivaudeau, il décède à Saint-Gervais en 1674,
  • Louis de Rivaudeau, fils d’André de Rivaudeau et de Françoise Mourain, et ses épouses, Marguerite Chabotte en 1622, Renée de Croc avant 1642, et Marguerite Seigneuret.
  • Louis MOURAIN, écuyer, et son épouse Madeleine Georé, il décède à Saint-Gervais en 1684,
  • Nicolas Mourain et son épouse Jeanne de Rivaudeau,
  • Benjamin Mourain, petit-fils des précédents, et son épouse Jeanne de Rivaudeau, en 1670,
  • Jeanne Françoise Mourain et son époux Jacques Eveillard,
  • Gabriel Mourain et ses épouses Marie Rouillé en 1701 et Suzanne Villier en 1709,
  • Jeanne Françoise Mourain et ses époux  Samuel de Vassault en 1721 puis Henri André de Rorthays, écuyer, elle décède à Saint-Gervais en 1738.

Vers 1750, la maison passe à la famille de la Forêt (éteinte par la Révolution) puis à la famille de Régnier, descendante de Louis de Régnier, seigneur de la Planche, auteur de l'Estat de la France sous le règne de François II.
L’ancien manoir de La Gilletière est reconstruit en 1777. (3)

Le domaine de Fontordine

Il a pour seigneurs Charles d'Aiguillon, seigneur de la Juliennaye, en 1603 et Gilles Desprises, en 1700, puis les Mourain de Sourdeval :

La famille Mourain de Sourdeval

  • Marie, Jean, Corneille Mourain de Sourdeval 1775/1833 et son épouse Aimée Sophie de Sourdeval 1779/1844,
  • Charles Mourain de Sourdeval 1800/1879, fils des  précédents, ancien juge au Tribunal de Tours et conseiller général de la Vendée et son épouse Pauline Giraudeau 1806/1880,Merda et robespierre
  • Louise Berthe Mourain de Sourdeval, fille des précédents, et son époux Amédée Charles Boniface-Meda 1827/1875, ancien élève de l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr, chef de bataillon au 26e régiment de ligne, chevalier de la Légion d’Honneur, descendant du gendarme Charles André Merda dit Meda qui tire sur la mâchoire de Robespierre lors de son arrestation en 1794 (gravure ci-contre).

Ils résident tous au manoir Fontordine de Saint-Gervais et, sauf Louise Berthe Mourain de Sourdeval qui veuve se remarie, y meurent et sont inhumés au cimetière communal.

Le Puy-Verger

Maison du bourg, habitée par  André Tiraqueau au XVIème siècle (voir § Personnages liés à la commune) puis par son fils ainé, Michel, et la première épouse de celui-ci, Jacquette Rivaudeau.
Elle est occupée en 1670 par Françoise Mourain et son second époux Benjamin de Louvain.
Puis par divers membres de la famille Rivaudeau qui s’allie à la famille Eveillard, originaires d'Anjou (qui comptent un échevin et un maire d'Angers et occupent un rang honorable dans le Bas-Poitou, pendant le XVIIème siècle).
Le Puy-Verger passe ensuite par succession à la famille Guéry de la Vergne puis à la famille Boux de Casson.

La Belle-Chaussée

Villa simple et coquette, voisine de Fontordine, qui est habitée en 1692 par dame Suzanne Papin puis passe aux familles Musset, Ganachaud et Michel.
Cette demeure est restaurée en 1680.

Bellevue

Une autre maison du bourg, qui est le quartier général des troupes vendéennes en 1794. François Athanase Charette de la Contrie y séjourne plusieurs fois.
Le général Pajot (qui vainquit avec 900 hommes les troupes républicaines beaucoup plus nombreuses, dans les marais du Perrier) s’y retire en 1794.

Le Villebon

Cette maison du bourg est habitée, vers 1640, par Louis de Rivaudeau, puis par la famille Eveillard.
En 1789, Guéry de la Fortinière (un des principaux chefs de l'insurrection royaliste de 1793) l’occupe.
Elle appartient ensuite à M. Boux de Casson.

La Joucaillère

Cette maison noble, relevait du marquisat de la Garnache. Elle n'existe plus.

La Mesnardière

Manoir féodal du seigneur de Saint-Gervais avant 1789 qui passe successivement entre les mains des familles Clérambault et La Boulaie et est détruit complètement par les colonnes infernales de Turreau, en 1794.
Il ne reste plus de cette habitation qu'une partie des anciennes servitudes.

Le Bois-Cathus et Les CathusièresCombat des trente

Ces fermes doivent leurs noms à la famille Cathus (dont Hugues Cathus, qui figure dans la liste des combattants au Combat des Trente, dans la lande de la Mi-Voie, en mars 1361, gravure ci-contre).
Les Cathus possèdent cette terre depuis le début du XIVème siècle.
L'ancien manoir n'existe plus.

Chroniques communales

Saint-Gervais, berceau de l’élevage des demi-sangs vendéeens

Demi sang vendeenLe cheval de Saint-Gervais est le cheval d'armes par excellence et se vend surtout pour la remonte.
Dès 1778, Saint-Gervais reçoit les premiers dépôts d’étalons.
En 1846, les Haras nationaux ouvrent la première station de monte.
En 1902, Saint-Gervais voit naître la Société des Courses de Saint-Gervais (premier hippodrome de l’Ouest) et en 1931 la première société hippique rurale (SHR) de France.
L’activité équine se maintient depuis, après sa presque disparition entre les deux guerres. Elle est actuellement en plein renouveau avec l’implantation, entre Saint-Gervais et Beauvoir-sur-Mer, d’une nouvelle station de monte sur le site des Presnes.

En 2006, le château des Platanes cambriolé pour la 7ème fois

Le cambriolage cette fois tourne mal avec la mort d'un des malfaiteurs : Le 6 novembre 2006, quatre cambrioleurs fracturent une fenêtre à l'arrière de la maison et pénètre dans la demeure, au rez-de-chaussée puis ligote le propriétaire, Adrien Billet âgé de 83 ans. Son épouse, Paulette, 86 ans est ensuite agressée à l'étage. Leur fils, Jean Michel Billet, 60 ans, qui demeure chez eux, a entendu du bruit. Il a alors pris une arme à feu et tiré sur l'un des hommes, tuant le malfaiteur.
Ce dernier atteint en pleine tête est mort sur le coup. « Il s'est trouvé nez à nez avec quelqu'un qui a forcé la porte. Il a vu un masque blanc et il a tiré » résume son avocat Patrice Billaud en soulignant que d'autres cambriolages avaient eu lieu précédemment à leur domicile. « Les autres malfaiteurs se sont sauvés ». Les propriétaires ont alors alerté la gendarmerie de Beauvoir-sur-Mer et le plan Epervier a été déclenché. Malgré le quadrillage de la zone et les recherches entreprises les complices en fuite n'ont pu être retrouvés ni identifiés.
Jean Michel Billet a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire au début de l'instruction. « Soit nous sommes dans un cadre de légitime défense et on s'oriente vers un non-lieu, soit dans un cadre de violence volontaire sans intention de donner la mort et nous serions dans le domaine délictuel, soit dans le cadre d'un homicide volontaire et cela tient du domaine criminel » précise l'avocat.

Personnages liés à la commune

André de Rivaudeau 1538/1580, poète (voir page Beauvoir-sur-Mer).

Andre tiraqueauAndré Tiraqueau 1488/1558, est un juriste français du XVIème  siècle (portrait ci-contre). Il exerce comme juge prévôtal et lieutenant-général du Sénéchal du Poitou à Fontenay-le-Comte. Il prend activement part au Cénacle de Fontenay–le-Comte, un cercle d'érudits composé principalement de juristes et de grands humanistes, philosophes, connaisseurs de littérature antique, philologues, historiens et médecins. Il y fréquente entre autres Pierre Lamy, Guillaume Budé et François Rabelais, dont il devient l'ami.
Il habite une maison du bourg de saint-Gervais, Le Puy-Verger (voir § Châteaux, belles demeures, seigneurs et gens de noblesse).

Patrimoine

Les anciens haras communaux du XIXème siècle, situés au cœur du bourg, gardent le souvenir d’une activité équestre importante à cette époque sur la commune. Ils ont été reconvertis récemment en médiathèque.

L’église paroissiale consacrée à Saint-Gervais et à Saint-Protais, n'offre rien de remarquable. Elle semble remonter au XIIème siècle.
Dans la cure, la chambre des Camaldules, était sans doute réservée aux abbés de l'île Chauvet qui venaient souvent prêcher à Saint-Gervais.
Le 29 juin 1562, durant les guerres de religions, l’église et le prieuré sont mis à sac par les protestants.
Louis de Rivaudeau y est inhumé en 1670.
A l'époque de la Révolution Française, les cloches restent longtemps descendues sur le pavé de l'église. A la fin de 1794, elles sont brisées et transportées à l'Hôtel des Monnaies de Nantes, avec celles de Noirmoutier et de Beauvoir-sur-Mer. En 1806, elles son remplacées.
Sa restructuration, perpendiculairement à l’emplacement de l’ancienne église, date de 1886/1897.

Un prieuré de l'ordre de Saint-Benoît attenait à la cure, et dépendait, comme elle, de l'abbaye de Saint- Jouin-des-Marnes (diocèse de Poitiers) ; mais comme les seigneurs de la Garnache avaient embrassé la religion réformée, on les dépouilla, sous Louis XIII, du droit de patronage qu'ils s'y étaient réservé.
La cure et le prieuré sont vendus comme Biens Nationaux en 1791.

La Croix Hosannière du cimetière est quasiment unique en Vendée. Par son allure, elle rappelle les lanternes des morts de la Saintonge. Hexagonale, la base est sensiblement plus large que le sommet dont la pointe pyramidale a disparu. Chaque arête est ornée d'une fine colonnette.
Construite en pierre calcaire de Sallertaine, elle date du XIVème siècle.

La grotte et la chapelle Notre-Dame de Bord-de-Vert, du XIIIème siècle dédiée à la Vierge, aurait été édifiée sur la rive du marais, suivant les uns, par des marins sauvés d’un naufrage dans la Baie de Bourgneuf,  suivant d'autres, par un fermier de La Foullonnière qui éleva une petite grotte à l'endroit où la Vierge lui était apparue dans un buisson. Agrandie et inaugurée en 1715, elle est encore aujourd'hui le but d'un pèlerinage annuel de Notre-Dame des Bottons.

Le chemin de fer qui relie les villages du bocage à la côte à la fin du XIXème siècle, a une importance particulière dans le paysage et l’activité locale.
La voie traverse le bourg d’Est en Ouest sur la rive droite, une gare en bois est édifiée à l’angle de la route de Châteauneuf.
Le trafic est supprimé en 1898, l’enlèvement des derniers rails ne date que de 1960.

Plusieurs moulins : le moulin de la Rive, le moulin des Touches Rouches et le moulin du Chatenay, le plus ancien du canton (1215) qui est bâti sur le point culminant de Saint-Gervais.

La tour de La Motte aux Huguenots, en petit appareil de 3,50 m de diamètre, à peu de distance de Saint-Gervais, à La Salle et à La Martellerie, est un ancien établissement romain assez important en ruines.

La commune possède encore les monuments mégalithiques du Caillou-Blanc, près de la chapelle de Bord-de-vert et de la Pierre-Blanche.

Evolution de la population

Saint gervais demo

Hameaux, lieux dits et écarts

Bel Ormeau, Belle Chaussée, Bellevue, Fontordine, l’Ile Boisseau, la Chapelle, la Croix Blanche, la Foulonnière, la Gilletière, la Joucaillère, la Maison Blanche, la Mesnardière, la Moutardière, la Petite Cathusière, la Pierre Blanche, le Bois Cathus, le Caillou Blanc, le Chatenay, le fief Angibault, la Cathuzière, le fief des Forêts, le fief de l’Abbé, le fief Retail, le fief Journaud….

Nos ancêtres de Saint-Gervais…

Naissances/Baptêmes :
BILLET Pierre (sosa 6008G13) baptisé en 1630.

Carte de Cassini

Saint gervais cassini

 


 

Sources
Sites et photo :
Wikipedia, Office du Tourisme, Communauté de Communes, Mairie, La maraîchine normande.

Documents :
(1) Les Guerres de Vendée par Émile Gabory, Ed. Robert Laffont, 2009, p.153.
(2) Notes historiques sur la Vendée, par Eugène Louis, Société d'émulation de la Vendée, 1882, 3e série, vol. 2.
(3) Les œuvres poétiques d’André de Rivaudeau, gentilhomme du Bas-Poitou, par Charles Mourain de Sourdeval, 1858

 

Date de dernière mise à jour : 19/01/2017