Saint-Hilaire-de-Riez
La commune est située sur la Côte de Lumière entre Saint-Gilles-Croix-de-Vie et Saint-Jean-de-Monts.
Elle est recouverte d'une forêt domaniale de pins maritimes le long de la côte, la forêt des Pays-de-Monts et, en grande partie, du marais breton vendéen dans les terres, ainsi que de marais salants. Elle est également longée par un cours d'eau, la Vie, qui arrive du Nord.
La station balnéaire de Saint-Hilaire-de-Riez compte 10 kms de sable fin, bordées de dunes, et 3 kms de côtes rocheuses, c'est l'un des plus longs rivages de la façade Atlantique.
À Saint-Hilaire-de-Riez, villas et hôtels sont construits dans le quartier de Sion à la fin du XIXème siècle.
Avec une capacité d'accueil de près de 80 000 estivants, sans compter les très nombreuses maisons secondaires et colonies de vacances implantées sur le territoire, les activités de plage et le tourisme se développent.
Les armes de la commune se blasonnent ainsi :
D'azur à la croix partie d'or et de sable.
A l’origine de la cité, Rié est une île.
Découverte d’un gisement de bronze ancien datant de l’Antiquité.
De l’époque Gallo-romaine jusqu’à la fin du XVIIème siècle, les habitants de Saint-Hilaire-de-Riez, de Notre-Dame-de-Riez et de Croix-de-Vie, vivent isolés du reste des terres du Bas-Poitou.
Au Moyen-âge, l’île de Rié est une des plus anciennes seigneuries de la région avec celle de Commequiers.
Sur l’île il existe alors pour la défense, une motte féodale le Castellum de Riede qui est détruite en 1356 par le seigneur de Rié pour y construire l’ancien château.
En 1542, face à Saint Gilles, la côte de l’île de Rié est déserte et constituée de sables et de rochers. Elle appartient au petit fief de la Motte Ruffée qui dépend de la baronnie de Rié. Son château occupe une position stratégique à l’extrémité d’une longue presqu’île bordée des marais de la Sourdinière et par la rivière la Vie. Le baron perçoit des droits de péage pour les gabares ou bateaux qui empruntent la rivière.
Juin 1815, débarquement de Louis de La Rochejaquelein 1777/1815, c’est la bataille des Mattes (voir lien page sur Le Perrier) où il est tué.
Durant la Révolution, la commune porte le nom de La Révolution.
Le 16 février 1917, échouement du vapeur charbonnier anglais Pollcrea, canonné par un sous-marin allemand.
1622, Louis XIII acquit la gloire militaire à l'île de Rié
En 1615, Benjamin de Rohan, duc de Soubise 1583/1642 (portrait ci-contre à gauche), rallie le parti d’Henri II de Bourbon, prince de Condé (portrait ci-contre à droite), dans sa révolte contre le roi Louis XIII.
En 1621, quand recommencent les guerres de religion, Soubise prend le commandement des Huguenots des provinces du Poitou, de la Bretagne, et d'Anjou, sous la direction de l'assemblée de La Rochelle.
En avril 1622, le roi, Louis XIII, arrive à Nantes, ayant réuni 10.000 hommes et une forte cavalerie.
Soubise, se réfugie dans l'île de Rié (Notre-Dame et Saint-Hilaire de Riez), cette forteresse naturelle facile à défendre au milieu des marais, bordée de surcroît de fleuves côtiers qu'on ne franchit que par des ponts aussi rares que fragiles.
Dans la nuit du 15 au 16 avril, pendant la marée basse, les troupes du roi franchissent à gué un des bras de mer qui protègent l'île de Riez. Elles bloquent toutes les issues, en dehors du port de Croix-de-vie où stationnent des navires rochelais, mais les remparts médiévaux de Rié et quelques bouches à feu suffisent à tenir en échec une troupe à qui l'exigüité des lieux ne permet pas de profiter de son nombre, alors que tous les autres passages sont impraticables. Le roi décide donc d'agir par surprise. Il se retire avec le gros de ses troupes, contourne l'île très au large, passant par celle de Mons (Saint-Jean-de-Monts), pour lui faire face, là où personne ne l'attend, sur le rivage même de l'océan dont il est séparé par l'embouchure d'un fleuve côtier servant d'écoulement aux eaux du marais, la Besse, aussi large que la Seine au Louvre, mais qu'on peut franchir à gué, toutefois quelques quarts d’heure seulement à marée basse en ayant de l'eau jusqu'à la taille. En traversant le fleuve, le roi se condamne à vaincre, puisque le retour de la marée lui coupe toute retraite éventuelle. Cette décision courageuse, jointe au fait que ce combat est le seul auquel il participe de toute la campagne de 1622, assure un relief tout particulier à l'événement.
Soubise, avec cinq ou six cents cavaliers, s’enfuit dans la direction de la Rochelle d’où il est chassé comme irresponsable et incapable.
Sur l'île de Rié, les vaincus sont massacrés : 1500 fantassins sont arquebusés ou sabrés sur place, 600 sont faits prisonniers, dont quelques-uns sont pendus et les autres envoyés aux galères. Sachant que les navires rochelais ne peuvent quitter Croix-de-Vie, ce ne sont pas 2000 à 2500 huguenots qui périssent sur les rives de la Vie, mais plutôt quatre mille. La troupe est largement secondée dans ses basses œuvres par la population environnante, venue se venger du pillage des Sables-d'Olonne et de l'île de Rié. Un témoignage protestant spécifie que le roi n'a pas eu l'audace de pénétrer dans Croix-de-Vie pendant le chaos.
Le roi (portrait ci-contre) déchoit Soubise de ses biens qui sont réunis au Domaine Royal, lors d'un procès en trahison où il est déclaré criminel de lèse-majesté au premier chef. Néanmoins, Soubise est réintégré dans ses biens, honneurs et pensions, par l'édit de pacification, donné à Montpellier le 18 octobre de la même année.
Le sable assèche le fleuve, tandis que s'érodent le souvenir de la gloire du roi comme celui de l'ampleur du massacre.
Seigneurs et gens de noblesse
La baronnie de Rié
La Doyenne est l’un des plus importants hôtels nobles de la baronnie, le fief de la Martinière, la maison seigneuriale de la Pège, près de la Parée Préneau, dépendent également de la baronnie au XVIIème siècle. L’hôtel d’Aubigné du XVème siècle est habité au XVIIIème par la famille de la Rochefoucault.
D’une superficie de plus de 5500 hectares, la Baronnie comprend également :
- la Bardonnerie, près du Pissot, gentilhommière avec moulin,
- le fief des Plantes,
- l’ancienne maison noble des Mattes,
- le fief de la Tisonnière,
- la Noue, maison noble de la baronnie, propriété en 1620 du Sieur d’Odet de la Noue réduite en métairie au XVIlème siècle,
- la seigneurie de Saulnay, propriété vers 1450 de Catherine de Saint-Aignan, des familles : Mauclerc au XVIIème siècle, Tinguy au XVIIIème siècle et du général Jean Pierre Travot 1767/1836 sous la Révolution (portrait ci-contre).
- le fief du Cloudis mentionné pour la première fois dans un aveu de 1453 de Guyon de Cloudis, en 1516, Ambroise des Cloudis possède ce domaine. En 1610, par succession, il revient à Renée du Chemin et la métairie est louée à des fermiers. En 1693, Thérèse et Anne de Bussy vendent à Alexis le Gascoing, écuyer seigneur du Chesnet, ce fief composé d’une maison noble et d’une métairie plus des dépendances dans les paroisses de Notre-Dame-de-Rié, Saint-Hilaire et Croix-de-Vie qui restent dans la famille pendant deux siècles. En 1725, Anne Louise Le Gascoing hérite du fief.
- le prieuré de Saint-Ambroise,
- le prieuré de Saint Benoit du XIème siècle à Fonclose et la source,
- le Terre-Fort, vaste territoire cultivable en terres lourdes entrecoupées de petits ruisseaux,
- la Rousselotière, Beauregard, la Baritaudière, le Marchais, les terres de la Ménanderie sont des fiefs nobles,
- dix moulins, moulins des garets, petits et grands moulins de Rié, moulin de la Ménanderie etc …
- Le Bardonneau, chatellenie dépendante du prieuré de Saint-Hilaire fondée en 1253 par Guillaume d’Apremont, seigneur de Rié, est en ruine depuis le XVIème siècle quand de Martel en fait l’acquisition.
Outre les terres et diverses propriétés dépendantes de la baronnie, ainsi que les quelques droits de péages subsistants sur la rivière La Vie, les salines sont une source de revenus non négligeable à laquelle il faut ajouter les produits de la pêche, l’élevage en prés doux et salés et la culture des céréales, au moment de l’acquisition par la famille de Martel.
En 1860, la justice seigneuriale se rend dans une construction carrée, nommée le Parquet. Sur une pierre saillante, les armes de la famille de Martel, seigneur de Rié, sont encore visibles.
Au XVIIème siècle, Notre-Dame-de-Riez est entouré de fortifications et notamment de trois bastions, probablement les trois châteaux qui permirent au duc de Soubise, en 1622, de tenir Louis XIII en échec, le Roi ne pouvant en prendre qu’un.
Les seigneurs et barons de Rié
Au XIème siècle, Ramnulf, seigneur de Rié confirme le don de l’église de Saint-Hilaire aux moines de Saint Cyprien. En 1050, ses fils, y ajoutent une terre avec prés et bois appelés la Fenêtre.
En 1075, Pierre de Bouin, seigneur de Rié, perçoit une redevance sur les navires qui traverse "sa mer" (détroit qui sépare l’île de Monts d’avec Sion d’une dizaine de kilomètres de large).
La Maison d’Apremont à la fin du XIIème siècle : Guillaume de Rié, Raoul de Rié, vers 1246 Guillaume de Rié, vers 1343 Guy de Rié, Raoul de Rié (frère du précédent), Gallois de Rié, Jeanne de Rié sa fille.
La seigneurie passe par mariage dans la Maison de Vivonne : vers 1350 Jeanne de Rié épouse Savary de Vivonne, seigneur des Essarts et d'Esnandes qui meurt à la bataille de Nicopolis en 1396, Renaud de Vivonne qui meurt sans enfant, Isabelle de Vivonne sa sœur future comtesse de Penthièvre.
La Maison de Penthièvre : Isabelle de Vivonne épouse Charles de Châtillon, comte de Penthièvre.
La Maison de Brosse : En 1437 Nicole de Châtillon 1424/1480 épouse Jean II de Brosse, en 1501 René de Brosse, Jean de Brosse et Charlotte de Brosse.
La Maison de Luxembourg : Charlotte de Brosse épouse François II de Luxembourg 1492/1553, en 1564 Sébastien de Luxembourg-Martigues 1530/1569 (portrait 1 ci-dessous) épouse Marie de Beaucaire qui est la dernière baronne de Rié.
La Maison de Lorraine : en 1573 Marie de Beaucaire-Luxembourg épouse Philippe Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur 1558/1602 (portrait 2 ci-dessous).
La Maison de Vendôme : En 1623 Françoise de Lorraine 1592/1669 (portrait 3 ci-dessous) épouse César de Vendôme 1594/1665 (portrait 4 ci-dessous), en 1664 Marie Jeanne Baptiste de Savoie 1644/1724 (portrait 5 ci-dessous) petite-fille des précédents et épouse en 1665 de Charles Emmanuel II, duc de Savoie 1634/1675 (portrait 6 ci-dessous).
Les prochains propriétaires sont des acquéreurs : En 1715 Jérôme Phélyppeaux 1674/1747 (portrait ci-contre à gauche), comte de Pontchartrain, fils d’un ministre de Louis XIV qui épouse en première noce en 1697, Eléonore de la Rochefoucauld puis, en 1713, Hélène Angélique de l’Aubespine. Il achète le château de Palluau en 1713 et obtient du roi le droit d’achat de la baronnie de l’île de Bouin en 1714 et en 1715, celle de Rié. Sa déchéance est proche, le roi meurt et le régent l’oblige à se démettre de ses fonctions au profit de son fils du premier mariage, Jean Frédéric Phélypeaux, comte de Maurepas 1701/1781 (photo ci-contre à droite), disgracié il est exilé en 1749.
En 1741, Paul Jérôme Phélypeaux, lieutenant général des armées du Roi, hérite de la Baronnie de Rié.
En 1767, Sylvestre François du Chaffault, seigneur de la Guignardière à Avrillé, en devient acquéreur.
En 1775, René de Martel, seigneur du Pé, achète la baronnie de Rié. En 1780, René Elisabeth de Martel, son fils, la reçoit dans sa corbeille de mariage.
En 1785 Thérèse de Martel, née Montaudouin de la Clartière, sa veuve, en est la dernière propriétaire.
La famille de Martel
René de Martel, père, avec les revenus de ses terres et de sa baronnie, transforme le vieux château du Pé de Saint-Jean-de-Boiseau, dont la famille est propriétaire depuis le XVIIème siècle (photo ci-contre) en une ravissante demeure, avec un très beau salon de style louis XVI et un grand bassin d’agrément pour le canotage. Une nombreuse domesticité est à son service. Il donne de nombreuses réceptions où se retrouvent toute l’aristocratie et la haute bourgeoisie nantaise. Les invités arrivent en bateau à voiles jusqu’à l’entrée Nord de la propriété. Les fêtes somptueuses se déroulent dans le parc à la belle saison, et des feux d’artifices sont tirés au-dessus du grand bassin situé en contrebas de la terrasse Sud. Les chasses au gibier d’eau et de terre sont aussi au programme des réjouissances comme la battue au blaireau, réservée à la noblesse, particulièrement néfaste aux cultures dégradées par le passage des meutes de chiens et des chevaux.
C’est sans doute au cours de ces réceptions que se nouent les tractations en vue du mariage des enfants du seigneur du lieu.
René de Martel, père, cherche un bon parti pour son fils, René Elisabeth.
Dans le même temps un autre personnage, Nicolas Montaudoin, le plus riche armateur sur la place de Nantes, cherche à marier sa fille unique, Thérèse Montaudouin. Sa fortune est considérable, mais pour satisfaire son ambition, il recherche un titre de noblesse pour sa famille, c’est ainsi qu’en 1780 se fait l’un des plus importants mariages de l’époque dans la région.
En faveur de ce mariage le seigneur Martel, père, fait au seigneur Martel, son fils, donation irrévocable, en tous droits de propriété et sans aucun rapport au partage futur de sa succession, de la terre et Baronnie de Rié avec ses appartenances et dépendances.
En 1786, René Elisabeth de Martel meurt de maladie à Nantes. Ses trois enfants sont décédés en bas-âge. Sa veuve hérite de la Baronnie de Rié.
Pendant les guerres de Vendée, à l’été 1794, elle est emprisonnée 7 mois au Bon Pasteur, pour avoir hébergé les Ursulines, chassées de leur couvent. Libérée en novembre, elle vient en aide à son beau-père envoyé par Jean Baptiste Carrier 1756/1794 (portrait ci-contre) avec 132 nantais, à Paris, pour y être jugé et exécuté. La robustesse du vieil homme, l’argent et la chute de Robespierre lui rende la liberté... mais sa santé est très dégradée et il meurt peu après en l’an IV.
Après la tourmente, Thérèse de Martel se bat pour récupérer ses propriétés, mais une partie de la baronnie de Rié est vendue et démantelée. Elle consacre alors une part importante de sa fortune pour la restauration de la religion.
A son décès en 1826, à l’âge de 64 ans, elle laisse une fortune estimée à 906 928 Francs. Il faut à plusieurs notaires plus d’un mois pour recenser tous ses biens. Conformément à ses vœux, elle repose dans le caveau de l’église de la Rabattelière.
Aujourd’hui peu de vestiges subsistent de la baronnie. Un camping le vieux château à Saint-Hilaire-de-Riez marque l’emplacement du château. (1)
Personnages liés à la commune
Louis du Vergier marquis de La Rochejaquelein 1777 / 1815 (portrait ci-contre), est un militaire français et un général vendéen, frère d’Henri 1772/1794 et d’Auguste du Vergier de La Rochejaquelein 1784/1868. En 1801, il épouse Victoire de Donnissan, veuve du marquis de Lescure, héros des premières guerres de Vendée.
En 1814, au premier retour de Louis XVIII, il est nommé chef d'un des corps militaires de sa garde (commandant des grenadiers royaux) et élevé ainsi au grade d'officier général.
En 1815, au retour de Napoléon en France il protège, avec d'autres serviteurs dévoués, la retraite du roi jusqu'aux frontières du Nord, et de là jusqu'à Gand. De cette ville il passe en Grande-Bretagne, afin d'y solliciter des secours pour la Vendée, obtient une partie des secours qu'il est venu réclamer : armes, munitions et quelques subsides. Il reprend la mer, le 16 mai débarque sur la côte de Saint-Hilaire-de-Riez, et soulève une partie des habitants du pays.
Il meurt à la bataille des Mathes (voir lien page sur Le Perrier).
Henry Simon 1910/1987, né à Saint Hilaire de Riez (voir lien page Saint-Gilles-Croix-de-Vie).
Patrimoine
L’église paroissiale est reconstruite sur l’emplacement d’une ancienne église médiévale, le clocher et trois magnifiques retables datent du XVIIème siècle, siècle de la contre-réforme catholique. Placés entre 1650 et 1676, dans le chœur et les bas-côtés, ils présentent deux scènes des Evangiles et une évocation de marins naufragés implorant la Vierge à l'Enfant.
La nef est reconstruite au XIXème siècle dans le style Néo-Gothique.
Un tableau évoquant Saint François d'Assise, attribué à Zurbaran, six toiles d’Henry Simon, enfant du pays, et la présence dans le trésor d'un ostensoir d'argent doré viennent compléter ce panorama artistique.
La chaire et les superbes vitraux évoquent le christianisme triomphant de la Vendée de la fin du XIXème siècle jusqu'au début des années 1920.
L’ancien prieuré de Saint Ambroise, dédié à ce disciple de Saint Hilaire, existe en 1087. Les moines le quittent peu après la campagne de Louis XIII. Il est pillé par les troupes du duc de Soubise à la fin des guerres de religion. Il est détruit à la Révolution Française.
L’ancien prieuré de Saint Benoît du XIème siècle et la source, objet de pélerinage, à Fonclose.
Le Bardonneau, dépendant du prieuré de Saint-Hilaire fondée en 1253 par Guillaume d’Apremont, est en ruine depuis le XVIème siècle quand de Martel en fait l’acquisition. Son prieur est chargé entre autres « de loger les lévriers et autres chiens du seigneur de Rié , quand il y est avec ses gens, de leur fournir la paille et le pain, enfin de fournir aux prêtres de la paroisse qui sont au nombre de vingt cinq, le vin pour la célébration de leurs messes... » .
La chapelle Notre-Dame-de-Pitié est fondée en 1610 par la baronne Marie de Beaucaire, pour le repos de son défunt époux, Sébastien de Luxembourg.
Jusqu'en 1720, la chapelle sert de sépulture pour les enfants des familles de Saint-Hilaire.
Partiellement détruite pendant la Révolution, la chapelle est décrite comme étant en ruines.
En 1843, des travaux de restauration sont réalisés malheureusement sans le respect de l'authenticité architecturale. Une nouvelle restauration intervient en 1896, puis un nouveau remaniement dans les années 1970 : reprise de la toiture, de la charpente et de la voûte lambrissée, ainsi que du mur de la façade Sud, reconstruit en parpaings et enduit au ciment.
Un programme de restauration global de l’extérieur et de l’intérieur est prévu, de manière à redonner à la chapelle Notre-Dame de Pitié l’essentiel de son authenticité.
La chapelle Sainte Marie de l’Océan à Sion est construite en 1900 par la famille Renaud. Après la Première Guerre Mondiale, elle est fermée et transformée, par la famille, en logement. Dans les années 1930, elle porte le nom de Villa Myriam. L’ancienne chapelle est acquise par la Ville en 1980. L’office de tourisme y est aujourd’hui installé.
Une seconde chapelle est édifiée en 1929. Une messe y est célébrée une fois par semaine. Aujourd’hui encore, l’édifice est destiné au culte.
Le quartier et ancien port de pêche de Sion-sur-l'Océan, qui accueillait, il y a une soixantaine d’années, une vingtaine de bateaux de pêche professionnelle qui, provenant de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, venaient pour la saison (de l’équinoxe de printemps à l’automne) et pêchaient soles, crevettes roses et grises, tourteaux, homards. Barques, biches et canots étaient alors nombreux, ils ont malheureusement disparu peu à peu de Sion avec la modernisation et l’amélioration des outils de travail.
Aujourd’hui, les embarcations appartiennent à des pêcheurs plaisanciers, essentiellement sionnais.
La villa aujourd'hui appelée Grosse Terre et sa vue exceptionnelle sur l’océan est située sur la corniche vendéenne à la limite de la commune de Saint-Gilles-Croix-de-Vie.
Ce secteur a d’abord eu une vocation militaire constituant un avant-poste pour le contrôle de l’accès à l’estuaire de la Vie. Le cadastre napoléonien de 1832 mentionne le Grand Fort de Grosse Terre. Les terrains font l’objet d’une cession en 1833 mais restent à usage agricole. Le secteur n’est pas urbanisé avant les premières décennies du XXème siècle.
De 1921 à 1945, la propriété appartient à Roger Gonthier, architecte de la compagnie Paris-Orléans. Elle est inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques en 1975 et classée au Patrimoine du XXème siècle.
À partir de 1945, la villa appartient au Docteur Buet qui en fait sa résidence principale.
En 2009, la ville de Saint-Hilaire-de-Riez achète la propriété de Grosse Terre à la famille Buet. L’objectif de la ville est alors de poursuivre son action de conservation du site de la corniche vendéenne, dans son intégralité, tout en permettant, dans le futur, un accès public à l’un des plus beaux belvédères de la côte vendéenne.
En 2012, le sentier du littoral est inauguré. Il contourne la villa Grosse Terre, dans la continuité des cheminements piétons de la corniche vendéenne, de Sion à la Pelle-à-Porteau.
En 2013, les 13 kms du littoral hilairois sont ouverts à la promenade de Saint-Jean-de-Monts à Saint-Gilles-Croix-de-Vie.
La villa Grosse Terre fait l’objet d’un projet de réhabilitation. Le public, accède aux jardins et à la terrasse depuis juin 2014.
Le Feu à faisceaux tournants de Grosse Terre est l'un des derniers grands feux construits en France. Sur la pointe du Grand Fort, il est le phare principal (les feux postérieur et antérieur ne servent plus qu'en feux d'alignement et non plus en feux d'horizon).
Il n’y a pas d’allumage et d’extinction de la lampe, l’éclat est produit par le passage de faisceaux tournants. L’optique est composée de panneaux formant des faisceaux et l’ensemble pivote sur une cuve à mercure à la vitesse d’un à deux tours par minute.
En Vendée, il existe des phares de ce type à la Tranche sur Mer, aux Sables d’Olonne et sur l’Ile d’Yeu.
La Bourrine du Bois Juquaud est une habitation typique du marais breton-vendéen de la fin du XVIIIème siècle. Constructions en terre couvertes de roseaux, elle témoigne de la vie dans le marais.
Cette ancienne exploitation agricole se compose de la bourrine elle-même construite en 1818, lieu d’habitation restauré, encore meublé, et de nombreux bâtiments annexes (la grange, la laiterie, le poulailler, la remise …). La bourrine est léguée à la famille Gandemer au début du XXème siècle. Armandine Gandemer (photo ci-contre), sa dernière occupante, quitte les lieux en 1967. A sa mort, en 1970, la ville devient propriétaire du site et entame sa restauration dans les années 1980.
L’ensemble se situe sur l’ancien cordon dunaire des Mattes en bordure de marais. C’est un espace privilégié favorisant la vie végétale et animale.
En 2000, le bois Juquaud a été classé Espace Naturel Sensible par le Conseil Général pour la préservation de sa faune et de sa flore.
Les plages des Demoiselles, des 60 Bornes, des Salins, des Becs, des Mouettes, de la Pège, de la Parée Préneau, de Riez, de Sion, des 5 Pineaux, des Bussoleries, de la Pelle à Porteau.
La Corniche Vendéenne, site naturel remarquable classé depuis 1926.
Les villas balnéaires de style Belle-Époque dans le quartier de Sion-sur-l’Océan.
La forêt domaniale et ses pins maritimes centenaires s’étend sur 600 hectares et offre plusieurs sentiers balisés
Les marais salants, dont on retrace l’histoire jusqu’au VIIème siècle.
Le Trou du Diable, renfoncement rocheux façonné par l’érosion où les vagues s’engouffrent avec force et fracas. Le Trou du Diable doit son nom aux légendes qui le hantent : le Diable, dépité d’avoir perdu son marché avec Saint Martin (légende du Pont d’Yeu), aurait donné un coup de talon à cet endroit de la falaise. Une autre version dit que le Diable serait détenu dans cette grotte, surveillé par cinq moines. Le fait est que les rugissements de l’Océan s’y engouffrant sont impressionnants.
Les cinq Pineaux. Le socle ancien du Massif Armoricain est bien visible sur la corniche vendéenne où il disparaît sous le Bassin Aquitain. Une grande variété de roches métamorphiques et sédimentaires, comme les 5 pineaux, remontent entre l'orogenèse cadomienne et l'orogenèse hercynienne (-750 millions d’années à -245 millions d’années).
La colonne et la croix à la mémoire de Louis du Vergier de La Rochejaquelein au lieu-dit les Mattes.
Festivités et événements
Les festivals : Vert lézard à la mi-août, Un temps pour tous de l'association Carpe Diem pendant la semaine du 15 août et Les P'tites Rues à la fin octobre.
Depuis 1993, la ville est animée au printemps et en été par le festival La Déferlante.
Un spectacle pyro-musical est organisé à la mi-juillet à Sion-sur-l'Océan.
Evolution de la population
Hameaux, lieux dits et écarts
Beaulieu, Bel Air, Bois Jucaud, Boursaud, La Parée Préneau, La Pège, le Grand Bec, le Grand Marais, La Fradinière, les Mattes…
Sion-sur-l’Océan, petit village de pêcheurs, voit son aspect se modifier au début du XXème siècle sous l’impulsion d’Henri Renaud 1859/1943, avocat, journaliste et maire de la commune d’Apremont, qui décide de faire bâtir sur ses terres le premier lotissement de Sion.
Nos ancêtres de Saint-Hilaire-de-Riez…
Unions :
PENISSON Pierre (sosa 6092G13) et FOURNEAU Nicole (sosa 6093G13) le 8 mai 1655.
Carte de Cassini
Sources
Sites et photo : Wikipedia, Mairie de Saint-Hilaire-de-Riez, Mairie de Saint-Jean-de-Boiseau.
Documents :
(1) Dictionnaire des familles du Poitou, Poitiers, 1891.
Chronologie des seigneurs de Rié par Mourain de Sourdeval.
La Baronnie de Rié 1404/1730 par la Société des Antiquaires de l’Ouest, 1869.
Le Pays de Riez, Cahiers n°7 par Joël Crestois.
Date de dernière mise à jour : 30/01/2017