PRESENTATION DU DEPARTEMENT
Le département du Var de la région PACA - Provence-Alpes-Cote-d’Azur est limitrophe des départements des Bouches-du-Rhône, du Vaucluse (sur quelques centaines de mètres à peine), des Alpes-de-Haute-Provence, des Alpes-Maritimes et est bordé par la mer Méditerranée au Sud.
Il est formé à la Révolution Française à partir du Comté de Provence et découpé en 9 districts.
Le département du Var est l'unique département français qui tient son nom d'un élément géographique qui n'est pas présent sur son territoire : la rivière Var.
Les principaux massifs côtiers sont : les Maures (point culminant à 780 m) et l’Estérel (point culminant à 618 m) qui sont de sol cristallin.
À l’Ouest du département se trouve le massif de la Sainte-Baume (point culminant 1 147 m) et au Nord-Est, la montagne de Lachens (point culminant du département à 1715 m).
Les plans au Nord du département dont le Plan de Canjuers s’élèvent graduellement de 500 à 1 000 m. Au Sud et à l’Ouest d'autres plateaux comme celui du Siou Blanc au Nord de Toulon, sont à une moyenne de 400 à 700 m d'altitude.
Héraldique
D'or à un giron d'azur chargé dune fleur de lys d'or surmontée d'un lambel de gueules.
Elles combinent les armoiries de la Provence avec un giron représentant la lettre "V" initiale du nom du département.
Hydrographie
Plus de 3800 kms de cours d'eau sillonnent le Var. S'y ajoutent les petits affluents ou autres ruisseaux temporaires (secs une grande partie de l'année).
L'Argens le traverse sur 114 kms. Ses principaux affluents sont : l'Issole, le Caramy, la Bresque, l'Aille ou encore la Nartuby.
Des fleuves côtiers comme : le Gapeau, la Reppe, le Las ou la Giscle.
Le territoire du Var s'étendait auparavant jusqu’à la rivière éponyme, laquelle était une frontière séparant la France du Comté de Nice. Mais, l'adjonction en 1860 de l'arrondissement de Grasse aux Alpes-Maritimes modifiant la géographie administrative, le fleuve Var ne coule plus aujourd’hui dans le département qui porte son nom, mais uniquement dans ceux des Alpes-de-Haute-Provence et des Alpes-Maritimes.
Les lacs de Saint-Cassien, de Sainte-Croix, de Carcès, de Quinson…
Le Grand Canyon du Verdon (photo ci-contre), frontière naturelle entre le Var et les Alpes-de-Haute-Provence.
La mer Méditerranée baigne la façade Sud du département.
Histoire
Le chef-lieu du département est d'abord fixé à Toulon puis déplacé pour punir les Toulonnais d'avoir livré leur ville aux Britanniques en 1793. Grasse devient alors le chef-lieu, remplacée à son tour par Brignoles en 1795 puis par Draguignan en 1797.
En 1800, Napoléon Bonaparte (1769/1821) réforme en profondeur l'organisation de l'État. L'administration du département est confiée au préfet.
Après la victoire des coalisés à la Bataille de Waterloo, le département est occupé par les troupes autrichiennes de juin 1815 à novembre 1818.
En 1851, lors du coup d’Etat de Louis Napoléon Bonaparte (1808/1873), le département se soulève, avant que les troupes de paysans insurgés soient dispersées par l’armée.
Le chemin de fer parvient à Toulon en 1859.
Lors de la création des Alpes-Maritimes en 1860, après l'annexion à la France du comté de Nice, le Var est amputé de sa partie la plus orientale, qui constitue l'arrondissement de Grasse dans le nouveau département.
En 1884, le choléra endeuille Toulon. À cette occasion, Georges Benjamin Clemenceau (1841/1929, portrait de droite) alors médecin, se fait connaitre comme l'homme qui affronte l'épidémie. Il est député du Var de 1888 à 1893 puis sénateur de 1902 à 1920.
Au XXème siècle, la Première Guerre Mondiale de 1914-1918 stimule la production industrielle intéressant la Défense Nationale, mais frappe les industries alimentaires.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale de 1939-1945, le département est occupé par l’Italie fasciste de novembre 1942 à septembre 1943. En 1942, l'armée allemande envahit la zone Sud, et occupe le département du Var en 1944.
Le 15 août 1944, des commandos français débarquent au Cap Nègre, au Trayas, à Saint-Tropez, à Sainte-Maxime et à Saint-Raphaël.
Le 3 juillet 1962, l’Algérie proclame son indépendance. Durant le mois précédent, 225 000 personnes quittent l’Algérie pour la France. 5000 personnes débarquent à Toulon, en provenance d’Oran, de Boujie, de Mostaganem, de Philippeville. Même si plus de 90% des arrivées sont enregistrées à Orly, Marignane et au port de Marseille, Toulon et le département du Var se trouvent amenés à jouer un rôle conséquent dans l’accueil de ceux qu’on appelle Pieds-noirs, réfugiés, rapatriés, repliés.
Tourisme/Patrimoine
Le Var (comme la plupart des départements de la côte méditerranéenne) est une importante destination touristique.
Le tourisme y débute aux environs de 1760, à Hyères, station hivernale de renom auprès des anglais grâce à son climat méditerranéen relativement doux. De nombreuses personnalités y séjournent ou s'y fixent telles que le futur roi d'Angleterre Georges IV (1762/1830, portrait de droite), les écrivains Alexandre Dumas et Robert Louis Stevenson, l'historien Augustin Thierry, le poète Alphonse de Lamartine, ou encore l'académicien Paul Bourget.
Les premiers touristes du département du Var sont à la recherche d’un tourisme climatique, complété par des cures thermales.
Dès le début du XIXème siècle, la pratique des bains de mer commence à se développer en France, sous l’impulsion de l’aristocratie européenne et du monde des arts et des lettres, le développement et la modernisation des moyens de transport tel que les chemins de fer, comme à Saint-Raphaël en 1863 ou à Hyères en 1875. Ce mouvement suscite la naissance de véritables complexes touristiques greffés sur des villes et des villages dotés de grands hôtels, de casinos...
Les premiers congés payés de 1936 contribue aux premiers départs en vacances de milliers d'ouvriers et employés, découvrant pour la toute première fois les vacances à la mer. Le département connaît dans les années 1960, une explosion de l'activité touristique avec une forte urbanisation du littoral. On peut :
o Visiter les caves et les vignobles de Bandol,
o Voir les villages perchés du pays de Fayence (Montauroux, Fayence, Callian, Seillans, Tourrettes, Saint-Paul-en-Forêt, Mons, Tanneron) ou ceux du Haut-Var perchés dans les collines, ainsi que les sites majestueux des gorges du Verdon et du lac de Sainte-Croix, ou bien le Sud-Est avec le lac de Saint-Cassien.
o Faire une randonnée dans le massif de l'Esterel,
o ou de la planche à voile sur la presqu'île de Giens,
o Prendre un bateau pour l'île de Porquerolles ou le parc naturel sous-marin de l'île de Port-Cros.
o Se baigner sur ses plages, la plage de sable de Cavalaire-sur-Mer est la plus longue de la côte.
Les musées
A Draguigan : le musée de l'artillerie, le musée des arts et tradition populaires et un troisième présentant des tableaux et statue.
Les châteaux
Le château d’Agay de Saint-Raphaël, construit, entre 1635 à 1637, pour la défense de la côte provençale, sur l’ordre d’Armand Jean Duplessis, cardinal de Richelieu (1585/1642), par Jean Vincent de Roux, lieutenant de l’artillerie de la Marine du Levant, capitaine général des garde-côtes de Provence et de Languedoc, puis seigneur d’Agay par inféodation de l’évêque de Fréjus Barthélémy Camelin en août 1636 ; le château néo-gothique de Bertaud à Gassin construit près du rivage, au fond du golfe de Saint-Tropez, pour les seigneurs de Bertaud (dépendant de la paroisse de Gassin) au XVIème siècle. Il abritait deux moulins à la pointe de Bertaud, une fontaine et une chapelle ; le château d’Entrecasteaux, ancienne forteresse du XIème siècle, dont un des occupants est François Adhémar de Monteil de Grignan (1632/1714), gendre de Marie de Rabutin-Chantal dite Madame de Sévigné, est inscrit aux Monuments Historiques en 1988 ; et encore …
Le fort de Brégançon de Bormes-les-Mimosas (photo ci-dessous), est situé sur les hauteurs d'un piton rocheux de 35 m d'altitude, à quelques mètres de la côte du cap Bénat. Le fort est une résidence d'État utilisée comme lieu officiel de villégiature du Président de la République Française.
Les Ligures y construisent un premier oppidum vers la fin du VIème siècle avant J.-C.. Entre le VIIème et le VIème siècles avant J.-C., Brégançon devient un comptoir grec, Pergantion. La première forteresse est édifiée à l'époque mérovingienne, le domaine englobant également les terres du continent.
On trouve les traces d'une seigneurie de Brégançon, créée à la fin du IXème siècle, après l'expulsion des Sarrasins du Fraxinet en 972, au profit des vicomtes de Marseille, vassaux des comtes de Provence, cette seigneurie est organisée autour d'un château situé non pas sur l'ilot mais sur le continent.
En 1140, elle est un arrière fief de la seigneurie d'Hyères, concédée en même temps que cette ville à Pons, marquis de Fos, fils cadet de la famille des vicomtes de Marseille.
En 1216, Raimond Geoffroi de Fos, coseigneur d'Hyères avec son frère, vend ses biens à la communauté de Marseille. Cette vente du castrum de Bragansono est confirmée par les autres membres de la famille de Fos en 1223.
Le 6 juin 1257, les biens de la communauté de Marseille sont rachetés par Charles 1er d'Anjou (1227/1285, portrait 1 de gauche), comte de Provence à la suite de son mariage en 1246 avec l'héritière du comté, Béatrice de Provence (1231/1267) et frère cadet du roi Louis IX dit Saint Louis (1214/1270). Il fait réaménager et rénover le château fort de Brégançon qui reste un lieu fréquenté par les membres de la maison d'Anjou, devenus rois de Naples. La reine Jeanne Ire de Naples (1326/1382, portrait 1 de droite) y séjourne en janvier 1348 alors qu'elle fuit Naples envahie par son cousin Louis Ier de Hongrie dit Le Grand (1326/1382), pour se réfugier à Marseille. Quand la reine rentre dans ses États libérés, elle fait un nouveau passage à Brégançon. Marie de Blois (1345/1404) donne la seigneurie et le fort de Brégançon en 1387 au condottière génois (chef d’armée mercenaire) Balthazar Spinola qui se sert de sa nouvelle propriété pour piller les côtes toulonnaise et hyéroise. Il cède Brégançon en 1405 au comte Louis II d'Anjou (1377/1417, portrait 2 de gauche).
En 1481, il devient une forteresse royale en même temps que le comté de Provence est légué au roi Louis XI. Le vieux château est jugé insuffisant pour la défense de la côte, il est déplacé sur son îlot actuel en 1483.
Assiégé en 1524 par Charles III de Bourbon (1490/1527, portrait 2 de droite) au service de Charles Quint, la forteresse ne résiste que quelques jours.
En 1531, Brégançon est inscrit dans le nouveau marquisat des Îles d'Or créé par François Ier (1494/1547) au profit de son général des Galères. Ce marquisat revient un temps à la couronne en 1549, puis est immédiatement offert par Henri II (1519/1559) à l'Allemand Christophe de Rocquendorf, qui le cède à son tour en 1552 à Gabriel de Luetz (1508/1554) seigneur d'Aramon et ancien ambassadeur de François Ier auprès des Ottomans à Constantinople.
Brégançon revient à la couronne en 1561.
À l'exception de Charles IX (1550/1574) qui s'y arrête quelques heures le 30 octobre 1564 avec la reine-mère Catherine de Médicis (1519/1589) et sa cour durant le Grand tour, aucun souverain n'y séjourne, le laissant sous le commandement de capitaines provençaux.
En 1574, Henri III (1551/1589) élève la seigneurie de Brégançon en marquisat, au profit d'Antoine Escalin des Aimars dit Polin (1498/1578, portrait 3 de droite), baron de La Garde-Adhémar, seigneur de Pierrelatte et général des galères.
Devenue un bastion protestant, le fort est assiégé en 1578 par le chef des armées catholiques de Provence, puis la seigneurie revient au domaine royal.
En 1581, le marquisat est donné en adjudication à Boniface de La Môle, seigneur de Collobrières, tandis que le gouvernorat de la forteresse est confié en 1582 au capitaine des galères Melchior Gasquy, issu d'une famille noble de Manosque. À la mort de Boniface de La Môle, le marquisat revient de nouveau au domaine royal, puis est attribué à Honoré Gasquy, fils du précédent, en 1619. Le gouvernorat et le marquisat sont de nouveaux réunis.
Alors que la France s'engage dans la Guerre de Trente Ans contre l'Espagne, les Gasqui, père et fils, réarment et renforcent la défense du fort très endommagée par les Guerres de Religion au siècle précédent.
En 1660, Claude, Jean et François Gasquy, héritiers d'Honoré leur père, vendent le marquisat de Brégançon à Louis de Cormis de Beaurecueil (+1669), qui s'en sépare dès 1666 après que des incendies aient ravagé le domaine et que la vente de 1660 soit annulée car le domaine est inaliénable. Le marquisat de Brégançon fait retour au domaine royal, qui l'administre jusqu'en 1714.
En 1714, la seigneurie est de nouveau engagée à Joseph Paul de Ricard, Conseiller au Parlement de Provence. À sa mort en 1741, son fils Louis Hercule de Ricard prend les rênes et en 1775 Alexandre Pateron lui succède pour quelques mois. Le marquisat est engagé pour la dernière fois en 1786 à Pierre Rouard, qui reste seigneur de Brégançon jusqu'à la Révolution.
En 1791, les armes de la garnison sont prises par le Club des Jacobins d'Hyères.
Bonaparte, inspecteur des côtes après la prise de Toulon aux royalistes, séjourne au fort durant l’hiver 1993-1994. Devenu premier consul en 1799, il le fait réparer et doter d'une importante artillerie, puis fait renforcer sa garnison en 1805 par l'installation d'une compagnie de vétérans impériaux.
Le 29 août 1809, Pierre Rouard est débouté de toutes ses prétentions, et même exproprié du domaine, qui est définitivement détaché du fort.
Après plusieurs changements de propriétaires, le domaine est acquis en 1836 par la famille Chappon, qui termine les travaux commencés par Pierre Rouard, et embellit la demeure située sur le continent face au fort.
Propriété de l'État, le fort est détaché de son ancien terroir et reste une forteresse militaire.
Le Ministère de la Guerre y entreprend d'importants travaux après la Guerre Franco-Prussienne de 1870. Il est encore occupé par une petite garnison durant la Première Guerre Mondiale, avant d'être déclassé en 1919 tout en restant plus ou moins entretenu.
Il est classé comme site pittoresque en 1924 mais continue de se délabrer.
Resté propriété de l'État, il est néanmoins loué entre 1924 et 1963 à des particuliers, les Tagnard, riches promoteurs originaires de Hyères, puis Robert Bellanger, ancien député, sénateur d'Ille-et-Vilaine et sous-secrétaire d'État à la Marine en 1930, qui restaure et aménage le fort (apport de l'eau et de l'électricité, création d'un jardin méditerranéen). En 1963, le bail ayant expiré, l'État reprend possession du fort.
Le général Charles de Gaulle (1890/1970, portrait ci-contre) y réside en 1964 lorsqu'il vient assister aux cérémonies commémorant le 20ème anniversaire du débarquement de Provence. S'il n'est pas séduit par le lieu (il ne supporte ni les moustiques ni le lit, trop petit pour lui), il est convaincu de l'utilité du fort et le fait réaménager. Un arrêté du 5 janvier 1968 affecte Brégançon à titre définitif au Ministère des Affaires Culturelles afin qu'il serve de résidence officielle au Président de la République française, notamment en lieu de villégiature. Le fort est aménagé en résidence, tout en préservant ce qui restait de la forteresse originelle. L’îlot (à l'origine séparé de la terre par un bras de mer) est relié par une jetée.
De nos jours, la jetée est complétée par un terre-plein servant de parking pour les personnels mais surtout d'héliport pour l'accès par le Président de la République et les personnalités invitées.
Le fort et l'îlot font l’objet d’un classement au titre des Monuments Historiques en 1968.
Le château de Vins de Vins-sur-Caramy (photo ci-dessous) a appartenu à la famille des Comtes de Provence avant de passer par alliance aux familles de Brici puis de Garde. Cette dernière famille édifie le château au début du XVIème siècle pour en faire sa résidence principale.
François de Garde de Vins (+1648) obtient l'érection de Vins en marquisat en 1641. Son petit-fils Jean, marquis de Vins, lieutenant général des armées du roi, capitaine lieutenant de la première compagnie des mousquetaires, meurt en 1731 sans postérité. Le comte du Luc en hérite.
Haut logis quadrangulaire de la fin du XVème siècle, remanié à la Renaissance puis au XVIIIème siècle. Il s'articule autour d'une cour d'honneur de 200 m2 environ, qui possède une galerie à double arcade surmontée d'une loggia à l'italienne.
Laissé à l'abandon durant plusieurs dizaines d'années, le monument en ruine est sauvé à l'initiative d'un propriétaire privé qui y entreprend régulièrement, depuis 1960, des travaux.
Aujourd’hui, ce château dispose de chambre d’hôtes.
Il est inscrit en 1965, dans sa globalité, sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.
Le château de La Colle Noire (photo ci-dessous) de Montauroux, à l’entrée du Pays de Fayence, édifié sur un promontoire dominant la plaine, est entouré d’un parc dans lequel se trouve une chapelle dédiée à Sainte-Anne (photo ci-contre) construite en 1634 par les Pénitents Blancs, qui présente, encore de nos jours, un décor peint sur bois dont sont entièrement ornés les murs ainsi que la voûte.
A partir de 1826, le domaine prend véritablement forme, lorsqu'Henri Emmanuel Poulle (1792/1877), avocat, premier président de la Cour d'Aix-en-Provence puis député du Var, issu d’une vieille famille de Montauroux, devient propriétaire du domaine.
À partir de 1839, il crée sur le domaine un relais des Postes, dont le bâtiment sert de base au futur château. Au fil du temps, par diverses acquisitions, le domaine atteint une superficie de plus de 100 ha, devenant une vaste exploitation agricole, composée principalement de labours, de pâtures, de vignes et de muriers. En 1858, à l’âge de 66 ans, il décide d'y construire une demeure pour sa retraite. La construction dure 3 ans, de 1858 à 1861. La façade avec ses deux tours emblématiques, dominant la vallée, date de cette époque. Il fait également édifier une chapelle dédiée à Sainte Anne, référence à sa fille Anne Victoire. Il possède également dans le village même de Montauroux, une chapelle dédiée à Saint Barthélémy.
À la mort d’Henri Emmanuel Poulle, la propriété passe à sa fille (1827/1894), mariée à Félix Reibaud, maître des Postes du secteur. Très pieuse, celle-ci obtient de l'évêque de Fréjus, que le curé de Montauroux dise la messe à la chapelle Sainte-Anne, dans la propriété, tous les dimanches excepté à Noël, Pâques et autres fêtes. Les habitants du quartier prennent alors l’habitude de venir entendre la messe à La Colle Noire. La chapelle Sainte-Anne est toujours consacrée de nos jours.
À la mort d’Anne Victoire, son fils, Paul Félix Honoré Reibaud hérite du domaine. Chef de bureau au Ministère de la Justice à Paris, il se désintéresse de cette propriété située dans le lointain Var dont sa famille est originaire.
À l'abandon, la propriété est cédée à un industriel nommé Fayolle, dont la veuve revend le domaine en 1921 à Pierre Grosselin.
Le 25 octobre 1950, la propriété, d'une superficie de 50 ha, composée d'une maison noble, de bâtiments agricoles et de terres principalement cultivées en vignes et en fleurs, est rachetée par Christian Dior (1905/1957, portrait ci-contre). Dans cette Provence chère à son cœur, il aménage sa maison.
A partir de 1955, il confie la restauration et la rénovation de La Colle Noire à un architecte d'origine russe André Svétchine. La pierre est mise à nu, les perspectives restaurées et agrandies, les accès repensés avec notamment la transformation de l'aile de service en une entrée principale aux allures de bastide du XVIIIème siècle. A la façade située au Nord répond la façade Sud, asymétrique, aux allures de villa provençale des années 1940-1950. Elle se reflète dans un miroir d'eau long de 45 m, dessiné par Christian Dior. Entièrement repensée, la distribution inclut un grand escalier avec éclairage zénital menant aux chambres à donner aux amis de passage, une succession de pièces de réception, dont le grand salon mesurant plus de 18 m de long ouvrant sur une terrasse qui domine le miroir d'eau.
Il offre la chapelle Sainte-Anne en 1953 à la commune de Montauroux.
Après son décès, sa sœur Catherine hérite du domaine qu'elle ne peut conserver et c'est en 2013 que la société des Parfums Christian Dior rachète La Colle Noire. Entre temps, la propriété a appartenu aux Laroche, propriétaires de La Réserve à Beaulieu, puis à M. et Mme Tassou.
Après une intense restauration à partir de 2015, La Colle Noire est inaugurée par les Parfums Christian Dior le 9 mai 2016.
Les édifices religieux
Le Var dispose d'un patrimoine religieux important, remontant souvent aux origines du christianisme. Entre les XIIème et XIIIème siècles, ce territoire voit naître de très nombreux couvents, abbayes, cathédrales et chartreuses. Tels : la Cathédrale Saint-Léonce de Fréjus, son cloître et son baptistère, située dans le centre historique de Fréjus, la cathédrale est un monument national classé aux Monuments Historiques en 1862, le baptistère est le plus ancien de France et date du Vème siècle ; la Chartreuse de la Verne abandonnée à la Révolution Française, isolée au cœur d'antiques châtaigniers, renaît pourtant grâce à la volonté de passionnés ; la Basilique royale Sainte-Marie-Madeleine de St-Maximin-la-Sainte-Baume (photo ci-dessous) est le seul édifice gothique du Sud-Est de la France et le plus haut monument religieux de Provence.
Dans ce département 1 ville
a été le témoin du décès
d’un ancêtre du XIXème siècle
Le département et ses cantons (2015)
Sources
Sites et photo : Wikipedia.
Vidéo : YouTube
Date de dernière mise à jour : 29/11/2017